Trophée des plumes 2022 - (Votre titre de publication)

Gninaclor Fanta Coulibaly

Description

Titre:Littérature
Sous-titre :Trophée des plumes 2022

Informations

• Publié par: Abonne-2250748573110
• Date de parution: 25 mai 2022
• Nombre de lectures: 282
• Langue: Français

Extrait

DU JOUR AU LENDEMAIN « Nonnnnnnnnn !Non Tata je ne le suis pas……. Arrête stp Tata….» C’était la voix deKassoum. Il criait à tue-tête, courait partout dans la rue. De gauche à droite, les passants le regardaient incrédules. Ceux qui le connaissaient se demandaient ce qui a bien pu lui arriver, comment en était-il arrivé là?

Âgé de 17ans, le jeuneKassoum est doté d’un baccalauréat scientifique (BAC C) avec mention très bien. Ce brillant succès le destinait à aller poursuivre ses études supérieures dans la plus grande université de son pays. Suite à l’approchede début des cours, Kassoum prenait ses valises de son village natal pour les poser dans la capitale ; lieu où se trouvait sa nouvelle école. Il allait désormais vivre sous la tutelle de son oncle, un des petits frères de son regretté père et de sa femme. Son oncle M. Koné était soucieux de son insertion. Il décida ainsi, quelques jours après son arrivé,de l’accompagner dans sonnouveau lieud’acquisition du savoir(l’Université). Cepour une visite afin qu’il puisse faire connaissance des lieux. Après cela, il le confia à son ème fils Mandou alors en 2année d’Université qui devrait se charger du reste. Kassoum comme tout nouveau bachelierétait très heureux et enthousiaste à l’idée de commencerses études à l’université. Surtout en mathématique. Il se demandait ce qu’il pouvait encoreen apprendre autresque ce qu’il avait apprisau secondaire. Deux moiss’étaientdéjà écoulés que Kassoum avait commencé les cours. Cependant, sa joie disparaissait avec son problème d’incompréhensions des cours malgrétous ses efforts. Il se demandait à quoi cela était dû. Et pour réponse il trouvait qu’il ne s’était pas encore véritablement adapté à son nouvel environnement. Au même moment il se disait que cela ne devrait pas constituer une raison. Mais, qu’il allait essayer les cours de renforcement dont il a entendu parler histoire de mieux comprendre la situation. Chose dite, chose faite, il demanda à son oncle M. Koné de lui payer ces cours de renforcementorganisés à l’université au sein de son département.  -Bonsoir mon oncle  -Bonsoir mon neveu chéri comment vas-tu ?  -Je vais bien mon oncle. Son oncle, le voyant la mine pas trèsjoviale comme à l’accoutumé lui demanda à nouveau  -Tu es sûr que ça va ? A lui de répondre : -Oui mon oncle çava. Mon seul problème est que j’ai des difficultés dans la compréhension des cours. Cela me perturbe énormément et me mets hors de moi. Moi qui expliquais les cours à mes amis au secondaire….Mon oncle pour m’y aider, j’aimerais que tu me payes des cours de renforcement. C’est àfrancs par mois.dix mille -Ooh mon neveu,si brillant que tu es si tu n’arrives pas à comprendre les coursc’est qu’il y a vraiment un souci. Alors d’accord! Je vais te les payer ces cours.  -Merci beaucoup mon oncle. Seul le Seigneur te bénira. Tout rempli de joie, il se dirigeait vers sa chambre. En chemin, ses yeux croisaient ceux de sa tante qui le fixait avec rancœur et colère. En effetson intelligence à celle de, elle lui en voulait son fils. Kassoum, bien qu’étant le moins âgé, était le plus intelligent. Sa tante entend parler de ses prouesses depuis qu’il était à l’école primaire .En ce sens, elle en était très jalouse car elle avait tout essayé (choix de plusieurs maîtresde maison, changement d’école,….)pour que son fils Mandou puisse prendre le dessus mais rien n’y fait.Elle n’arrivait pas à comprendre comment son fils qui bénéficiait de toutes les commodités se trouvait à être le moins brillant à l’école.Cela la mettait à chaque fois hors d’elle. Voyant son incapacité, elle s’est alors juré de nuire à Kassoum au risquequ’ilne devienne le préféré de la famille. Elle ne pouvait de ce fait apprécier la décision de son mari M. Koné et comptait agir pour contrecarrer cela. Le lendemain, enl’absence de sonmari, elle appela Kassoum toute rouge de colère.

-Kassouum, Kassouuuuum !descend ici immédiatement ! -j’arriveOui tata ! -Imbécile, enfant démon pour qui est-ce que tu te prends pour oser demander à mon mari de te payer des cours de renforcement ? Mon mari ne travaille ni pour toi ni pour ta vilaine mère. Si ton incapable de père n'a pas pu te garder quelquechose, ce n’estpas à mon marid’en payer les frais. Déjà on te nourrit tu ne nous remercie pas assez et c’est toi qui veut plus. Si ce n’était pas à cause de mon mari je t’auraidéjàjeté à la rue car c’est là-bas que se trouve ta place. Parmi les déchets. Je te préviens, tu as intérêt à lui demander de ne pas payer ces cours de renforcement et que tu vas te débrouiller. Sinon tu auras à faire à moi. Tum’asbien compris ? Les larmes aux yeux,d’unevoix tremblante, apeuré Kassoum répondit -Ou….i Ta…ta. Kassoum ne comprenait en rien cette attitude de sa tante envers lui qui pourtant faisait tout ce qui était en son pouvoir pour rester en de bons termes avec elle. Chose qui ne serai que bénéfique pour lui-même car la bonne ambiance familiale est un facteur essentiel à l’épanouissement d’un enfant. Un jour qu’il essaya de lui demander ce qu’il lui avait bien fait pour mériter ce traitement de sa part,qu’il reçut sans même avoir terminé sa phrase, une grosse gifle à la joue droite. Depuis ce jour, Kassoum a peur de sa tante et ne peut qu’acquiescer lorsqu’elle lui parle. Il n’en avait pas parlé à son oncle pour éviter des éventuelles disputes entre eux à son sujet. Après tout elle était comme une mère pour lui. Kassoum décida alors d’obéir enmentant à son oncle qu’il arrivait à présent à comprendre les cours et donc nul besoin de cours de renforcement. Sans se douter de rien, son Oncle en était ravi et accepta. Ce jour et bien d’autres jours après, Kassoum faisait face à ce genre de traitementen l’absence de sononcle. Il n’arrivaitplus à étudier. A chaque instant devant ses cahiers pour étude, les mots blessants de sa tante luirevenaient à l’esprit sans qu’il ne leveuille. Les jours passaient et aucune amélioration ne se constatait.Il savait qu’il lui fallait trouver l’équilibreélément qui (cet lorsqu’il manque à une vie humaine la rend vide de sens.)afin de mieux se concentrer sur ses études mais il n'y arrivait pas. Il avait maintes fois pensé à quitter la maison mais où irait-il ? Lui qui n’avait aucun autre parent vivant dans la capitale ! La dernière option qui lui restait pensa-t-il était d’en parler à son onclepour qu’il puisse lui venir en aide.Ce qu’il fit.  -Mon oncle j’ai besoin d’aide.  - Dis-moiqu’est-ce que tu as ? -Mon oncle depuis mon arrivé chez toijusqu’à aujourd’huitu as toujours été gentil avec moi, je ne manque de rien avec toi et jet’ensuis énormément reconnaissant. Cependant, je ne sais pas ce quej’aibien pu faire à tata mais elle me déteste.Pour un rien elle m’accable d’injures entre autres «d’enfantsorcier» jusqu’à insulter mondéfunt père. A toutes les foisque j’essaye d’étudier je me retrouve à yrepenser et n'arrive plus à étudier.Lorsque j’en parle à Maman elle me demande de me calmer, que les épreuves ne peuvent que me former à la connaissance de la vie. Mais mon oncle je suis à bout, ma tête chauffe à tout bout de champ et toute seule. Aide-moistp mon oncle à trouver l’équilibre, la posture adéquate à adopter afin de m'en sortir. Ses jouesruisselaient de larmes lorsqu’il finissait de prononcer cesmots. Son oncle était abasourdi par ce qu’il venaitd’entendreet ne sut que répondre sur le coup. Il savait Kassoum toujours véridique, il ne pouvait donc être en train de lui mentir. Cependant, il ne comprenait pas pourquoi sa femme ferait une telle chose. Ce fût un silence total. Au bout de quelques minutes l'oncle se décida à rompre le silence. -Mon neveu, je ne sais absolument pas quoi dire. Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé depuis le début ? Tu sais quej’ignorais tout ceci. Entre le bureau, les missions à n’en point finir, je n’ai pas pu le constater. Mais net’inquiètepas je vais régler tout ça. Surtout sèche tes larmes et garde ton calme.D’accord? -Oui mon oncle. Merci beaucoup.

Rempli de tristesseset d’amertumes, M. Koné se dirigea vers sa chambre, il allait tirer tout ça au clair. Kassoum de son côté,s’en voulait déjà d’en avoir parlé à son oncle car se disait-il que cela pourrai être source de disputes entre lui et sa femme. Chose qu’il ne voulait absolument pas. Mais que pouvait-il faired’autre? Sa mère qui n’en voyait pas l’ampleur, ses amis qui essayaient tant bien que mal de l’aider mais n’y arrivaient pas. Ne dit-on pas qu’il faut couper le mal à la racine pour l’empêcher de se propagerce qu’il lui fallait. Pour lui permettre? C’est de pouvoir avancer dans ses études, être heureux en société, vivre épanouie, il lui fallait trouver cette tranquillité, cette paix familiale qui constituerait pour lui son équilibre trouvé. Ce mal qu’il devrait couper à la racine était de faire comprendre à sa tante les méfaits de ses propos injurieux sur luipour qu’elle puisse arrêter. Et cela, seul son mari M. Koné pouvait le faire.  -Tu as bien fais de lui en parler, tu n’as pas à t’en vouloir pour cela. Se dit Kassoum en lui-même. En dépit des mises en garde de M. Koné, sa femme continuait toujours son manège : douce devant son mari et démon en son absence envers Kassoum. Jusqu’au jour où, M. Koné de retour du travail vient à tomber sur l’une de ses scènes. A peine entré dans la cours qu’il entendait sa femme crier sur Kassoum tout en l’injuriant« imbécile, enfant sorcier,espèce d’incapable à l’image deson père…….» . Mme Koné qui ignorait la présence de son époux continuait sa torture psychologique. Kassoum, lui de son côté se leva tout d’un coup de sa chaise,marcha à pas très accéléré vers la sortie. Sans même avoir salué son oncle pourtant sur la terrasse et sous le regard éberlué de ce dernier, se mit à crier tout en sortant de la cours « Nonnnnnnnnn! Non Tata je ne le suis pas……. Arrête stp Tata…» Kassoum devenait ainsi fou…. Il n’avaithélas pas réussi à trouverl’équilibre …. COULIBALY GNINACLOR FANTA