Zigou Zag
128 pages
Français

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Zigou Zag , livre ebook

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Description

Zigou Zag, Sécotine, Tartine, Napô et tous les autres
s’affrontent dans l’élection Présidentielle 2012.
Qui va gagner quoi ? C’est bientôt la curée...
Qui participera au festin des vainqueurs ?
Qui n’a pas taxé va taxer !

Mais Qui est vraiment ZIGOU ZAG ?
Quand il est dans le ZIG, il louche vers le ZAG !
Aussitôt dans le ZAG, il louche vers le ZIG !
Il est comme ça, Zigou Zag !

Dans mon autre vie j’ai travaillé à l’organisation de grands projets dans le génie civil, l’informatique et la banque comme consultant ou directeur de projet.

Mon métier m’a appris la modestie :
L’Œuvre reste la seule trace des talents oubliés.

Seul le Projet compte, les hommes sont de passage,
comme les acteurs de la comédie du Pouvoir...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332635013
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-63499-3

© Edilivre, 2014
Du même auteur
Du même auteur :
• MacLah ou le pire des Mondes , 2011
Les taxetou
Dédicaces
Chacune des 144 versions a circulé sur le net entre l’auteur et les « 12 chroniqueurs » qui ont participé à l’aventure.
Merci à mes chroniqueurs
André, Béatrice, Bernard, Delphine, Karim, Jean François, Jean Paul, Jean Yves, Michel, Monique, Olivier, Pascaline…


Je dédie ce livre aux héritiers spirituels
des Pieds Nickelés,
du Sapeur Camembert
et du Professeur Cosinus.
Je dédie aussi ce livre
aux politiques d’hier et d’aujourd’hui
qui se décarcassent
pour éviter de créer de la richesse,
mais qui nous font bien rire à leur dépens,
ce qui est déjà une bonne chose !
Je dédie encore ce livre
aux Taxetou
qui pompent nos sous
d’une façon frénétique et convulsive
et qui vont, probablement, ne pas s’arrêter là…
J’ai aussi une pensée pour le père Ubu
qui aurait adoré Zigou Zag,
ce personnage de comédie et de farce,
ce gros malin qui a réussi à nous faire croire qu’il était…
Normal !
Acte I Les malbiens-fêteurs
Scène 1 Zigou Zag

Un grand bureau rue des Solférino-féroces,
Zigou Zag – il médite
Je suis le plus Normal, le plus modeste aussi !
La Folle est dans les choux, la Tartine me déteste
et me colle aux tampons, me fait dessus pipi,
il faut faire entention à ces petites pestes.
Mosquito – avec une révérence
Tu l’as bien dit Gouffi, tu es beau, tu es grand,
je lèche tes beaux yeux, tu es mon Président.
Zigou Zag se rengorge, il bombe le torse
et rentre sa petite bedaine
Zigou Zag – à voix basse
Pas encore. Sois prudent, déjà dans le passé
tu as trahi deux fois, le Satyre et la Folle,
je sais bien que tu m’aimes et c’est ça qui m’affole
César ne méfiait pas et Brutus l’a tué.
Mosquito – défensif
il sait qu’il a souvent changé de camp
il fait du zèle, tout indigné des soupçons
de son Maître
Je suis un bon fidèle, si j’ai quitté la Folle
c’est la faute à Napô qui vola sa victoire
Mais je n’en pouvais plus de bosser dans le noir,
elle piquait mes idées pour jouer les idoles !
Zigou Zag – l’air épuisé
Elle m’a pompé le mou pendant près de vingt ans.
Mosquito – flatteur
Mais pas si mou quand même elle t’a fait 4 enfants !
Zigou Zag – il joint les mains et soupire
Personne ne peut savoir ce que j’ai enduré
et combien j’ai souffert de cette virago
de ce sourire idiot qui plaît aux demeurés
elle est méchante, tu sais, j’en étais tout barjo.
Mosquito – compréhensif
Je sais je sais je sais, j’ai connu cet enfer
et contraint d’écraser mon talent sous ses fers !
Zigou Zag – en lui-même et à l’intérieur
Quel supposé talent ? je crois qu’il exagère
ce pôvre Mosquito, il a petite tête
et beaucoup de culot mais quelque fois ça sert,
en bonne politique, on a besoin de bêêêtes.
Zigou Zag – à haute voix, emphatique
Si tu sais me servir, être mon chien fidèle,
manger la bonne soupe, laver mes écrouelles
si tu aimes les coups et ramasser des pelles,
tu seras, mon cher fils, tout près de ma gamelle.
Mosquito – un genou en terre, les mains jointes
Ô Maître bien aimé, quel est donc ce programme
que tu vas révéler du haut de ton Olympe,
du fond de ta forêt comme un sublime brame,
à quel mât de cocagne faut il que Dupont grimpe ?
Zigou Zag le regarde avec mépris
Relève toi, petit, tes courbettes m’agacent !
Mosquito fait sa révérence avec un chapeau imaginaire
C’était pour te montrer combien je crois en Toi,
premier de tes fidèles tu connais mon audace
à porter les couleurs de mon bel Hollandois !
Zigou Zag – il n’écoute plus, il est dans son rêve de puissance, les yeux clos, il s’exclame, enivré
Mon Plan majestueux va plaire au populo
Que du bon, du bono, et puis tout éKolo !
Mosquito – effaré
Fais gaffe aux éKolos, la moche est une teigneuse,
elle va bien t’inculper, cette vieille jugeuse.
Zigou Zag – il n’a rien entendu
Je pique à tous les riches et à tous les bobos,
je donne aux misérables la bonne poule au pot.
Mosquito – inquiet
Fais bien gaffe aux bobos de notre capitale,
à son Maire belliqueux gardien des privilèges,
le navire parisien est plein de sortilèges,
touche pas à sa Vapeur, entention à sa Voile !
Zigou Zag – les yeux clos, il rêve
La croissance repart sous mon aile vaillante,
les financiers se couchent et tendent leurs millions.
Je couvre l’électeur d’espèces trébuchantes
et en travaillant moinssse il aura plussse de ronds.
Mosquito – charmé
mon Poët Poët adoré tu vas charmer Marianne !
Le Napô va bien voir que tu n’es pas un âne !
Zigou Zag – épique
Retraite à cinquante ans pour tous les fonctionnaires,
retraite à quatre vingt pour les vilains patrons,
j’en appelle aux Migrants, chez nous plus de misère,
le Monde émerveillé m’en envoie des Millions !
Mosquito – les yeux chavirés, romantique
La Police de Proxo prendra des cours de danse
et tous les ouvriers au Club Med en vacances,
on vendra du Hakik dans tous les bars tabac,
les voyous repentis joueront du falbala.
Zigou Zag – sévère, il prend son air sérieux
Les femmes de ménage seront bien protégées
et les petits garçons des culottes de plomb.
Mosquito – anxieux
Prudence, mon doux ami, de puissants art-mateurs
vont te chercher querelle au moment du vôtage
la morale, c’est bien, mais le vice est trompeur
un Président Normal est un président sage.
Zigou Zag – la tête dans les étoiles, il soupire
C’est pourtant vrai bien sûr que je suis le meilleur,
mes idées sont ti-top, je suis plus Grand que lui,
j’ai bien 2 centimètres en plussse dans la hauteur
au-dessus de ce Nain, qui est vraiment… Petit !
Mosquito – flatteur, il agite son chapeau imaginaire
Comme un grand Bénino qui ouvre enfin ses ailes
et prend tout son élan pour tenter la Primaire,
tu lances enfin ton vol en Aigle solitaire
et caches au populo qu’elle est vide, ta gamelle !
Zigou Zag – lyrique
Au bout de mon chemin la France est à mes pieds,
je suis sur la Tribune le quatorze juillet,
la Garde Publicaine me rend tous les honneurs,
les Palais, les Larbins, et l’Or et puis les Fleurs.
Mosquito – ému, il s’y voit aussi
Je suis à tes côtés dans la fête publique,
le Premier des Ministres je porte Ta parole,
tu es Beau, je suis Bon, à nous les choses folles
et la tête de Napô au bout d’une longue pique !
Zigou Zag – en lui-même et à l’intérieur
Ce petit Mosquito se met le doigt dans l’œil
s’il croit qu’il va pouvoir gouverner le pays,
j’ai d’autres candidats qui veulent ce Fauteuil,
mais rusons comme toujours, flattons son gazouillis.
Zigou Zag – les yeux clos et à voix haute
Mais, sais-tu bien compter, mon ami, jusqu’à dix ?
Mosquito – surpris
J’ai fait mille z’études dans les sciences souciales,
j’ai gravi une à une les marches du Parti,
je blablate à merveille, je suis political,
comme toi, mon ami, je suis flon-flon aussi !
Zigou Zag – les yeux en casquette, rêveur, il murmure
Il est fils de l’ENA, donc il ne sait rien faire.
Mosquito – il a l’oreille fine
Mais tu en sors aussi, je te trouve sévère !
Zigou Zag – plein de vanité
T’étais Louise Michel, mais Moi j’étais Voltaire,
je vais donc te donner un très bon Ministère.
Mosquito – obséquieux mais inquiet
A quoi penses-tu donc, Ô Maître de l’embrouille ?
Zigou Zag – il écarquille ses yeux en casquette, solennel
Je te vois à Bercy pour de belles cagouilles,
des calculs bidons pour enfumer Dupont,
des impôts sur mesure pour matraquer le Riche
et je compte sur toi pour plumer nos pigeons !
Mosquito – boudeur
Je voyais autrement le Graal du pouvoir
mais puisqu’il faut veiller sur ta grande gamelle,
je veux bien devenir le patron des gabelles
et taxer le matin et surtaxer le soir !
Zigou Zag – en lui-même et à l’intérieur
Ce bouffi prétentieux va bien aller au pôt
et lâcher mes baskets pour cet os à ronger.
Annonçons la nouvelle à mon Double Zéro
qui attend dans sa loge en se rongeant les pieds !
Le chœur des vierges roses
Chantons dans les médias ce petit Mirliton
qui joue au Mec Normal pour plaire au populo !
Chantons la Carmagnole et le son du canon,
aidons cet Homoncule à vaincre le Napô !
Le chœur des vierges rouges
Le peuple souverain veut du sang et des larmes
de belles guillotines où couper le bourgeois,
le Riche doit trembler à la vue du gendarme
et la Banque brûler dans nos grands feux de joie !
refrain
Méfions-nous des Nabots, Sus aux vilains cocos !
Sus aux faux ékolos, Vivent les bons bobos
Scène 2 Sécotine

Dame Sécotine appelée aussi Calamity Jane par ceux qui la connaissent pour 36 raisons, bonnes ou mauvaises…
Coulisses d’une télé charentaise – Sécotine –
Elle ondule devant un grand miroir, elle minaude
Dis-moi que je suis belle, j’ai perdu 3 kilos.
Elle se tortille et sourit
Dis-moi mon beau miroir que tu n’aimes que moi
allez, dis-le encore, allez, dis-le cent fois,
dis-moi que mon sourire est à ce point Sublime
qu’il suffit de Programme pour la conquête Ultime !
Le miroir ne répond pas – elle le piétine, rageuse
Comme le Hollandais je te jette dehors !
Il n’avait pas compris, ce vilaine Butor
que mon sourire est Tout et que ma Beautitude
est la suprême Loi que veut la multitude !
Elle se tourne vers l’Ani-mâteur télé
elle lorgne sur la caméra et compose un sourire...

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