Le Chien, l humanothérapeute
144 pages
Français

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Le Chien, l'humanothérapeute , livre ebook

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Description

L’homme se targue d’entretenir avec le chien une relation toute particulière. On dit même qu’il y a de l’amour qui passe de l’un à l’autre. Mais quand on voit des chiens servir de substituts aux enfants, quand on assiste aux dérives guignolesques de l’industrie, quand on entend les motifs d’abandon, quand on connaît l’action cynique des hommes dans la création des races, on est en droit de se demander de quel type d’amour il est véritablement question, et même quelles sont les frontières de celui-ci. Voilà des sujets que soulèvent à leur manière les différents chiens qui témoignent dans cet ouvrage poil à gratter.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2012
Nombre de lectures 3
EAN13 9782748395303
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Chien, l'humanothérapeute
Serge Maisonneuve
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Chien, l'humanothérapeute
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://www.sergemaisonneuve.com
 
 
 
Note au lecteur
 
 
 
Cher lecteur,
 
J’ai imaginé ce livre comme un dictionnaire. Chaque chien de race différente porte un nom propre selon les lettres A à Z, et raconte son histoire vécue avec l’être humain (l’humano) qui l’a adopté, avec tous les qualificatifs qu’on pourrait donner à chacun des chiens : tantôt drôle, tantôt triste, mais surtout surprenant, et frappant.
Ce livre n’a rien d’un roman ! Il n’a pas été pensé pour en être un. Il se veut plutôt une étude comportementale sur les agissements des humains envers les animaux Elles m’ont été racontées par mes clients, où par des proches, ou encore lue et entendue par divers médias d’information, de même que par les nouvelles et publicités qui font en sorte que chaque jour de notre vie, nous côtoyons l’absurdité humaine. Je rapporte donc des faits réels et véridiques.
Dans cet ouvrage, je prête ma voix et mes pensées aux chiens, sachant ce qui est bien pour eux, afin qu’ils puissent dénoncer l’insupportable réalité qui est celle de la façon dont ils sont aimés par l’humano… Je remercie tous ceux et celles qui m’ont rapporté ces événements, ce qui m’a permis de pouvoir vous les raconter.
Je remercie également Mme Luisa Capogreco,
Rédactrice, réviseuse et correctrice en langue française,
La Plume rêvée.
Serge Maisonneuve
 
 
 
Mon nom est Pilotte, et j ’ ai sauvé Montréal
 
 
 
Personnage historique au Monument à Maisonneuve, place d’Armes, à Montréal. Voici mon histoire. Grâce à mon flair aiguisé, j’ai sauvé Montréal. Cela a pourtant mal commencé pour moi. Un jour de 1641, errant dans les ruelles de Paris, je décidai, pour conjurer la déprime et la monotonie qui rythmaient mes journées, de suivre une drôle de charrette surchargée transportant six hommes.
Ce fut le début d’une aventure fantastique. Je continuai à suivre le groupe et une fois parvenu à Dieppe, j’embarquai avec le groupe à bord d’un vaisseau en direction du Canada. Après un long voyage, je me retrouvai sur les eaux du Saint-Laurent dans une embarcation de fortune, remontant le fleuve vers l’île de Montréal pour aller fonder la ville qui porterait ce nom, autrefois appelée Ville-Marie. Cette petite troupe comprenait quelques femmes dont Jeanne Mance et avait à sa tête le colonel Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, fondateur et premier gouverneur de Ville-Marie. Faisant fi du rigoureux hiver canadien, de la forêt inhospitalière, des difficultés d’approvisionnement et de communication, sieur de Maisonneuve et ses compagnons s’établirent sur l’île de Montréal.
Dès mes premiers jours sur le sol de la Nouvelle-France, je montrai une animosité imprévisible à l’endroit des Iroquois. Le gouverneur, m’ayant remarqué, demanda comment on m’appelait. Comme on ne me connaissait pas de nom, il décida de me nommer Pilotte, du nom de ces poissons qui suivent les navires pendant des traversées entières et qui guident les requins vers les proies que ces derniers ne voient pas. On m’entraîna à pister les Iroquois qui ne cessaient d’épier et de harceler Ville-Marie.
Nuit et jour, Ville-Marie devait soutenir une guerre acharnée et incessante d’embuscades et de surprises de la part des guerriers iroquois. Je faisais ma ronde chaque jour avec d’autres chiens jusque dans la forêt et je ne manquais jamais de dépister une bande d’Iroquois cachés çà et là. J’étais douée d’un instinct merveilleux pour les découvrir, exécutant mon travail de patrouille avec une telle persévérance et tant d’intelligence, que je laissais la population sans voix.
Chaque fois que les colons entendaient mes hurlements d’alerte, ils accouraient vers sieur de Maisonneuve pour l’informer de la situation. Le 30 mars 1644, alors que je faisais ma ronde comme chaque matin, je me mis soudain à aboyer et à hurler comme jamais auparavant. Les autres chiens qui m’accompagnaient m’imitèrent. Sieur de Maisonneuve, à la tête de trente hommes, se dirigea vers la forêt. Deux cents Iroquois bien embusqués les attendaient, divisés en plusieurs bandes. Un féroce combat s’engagea. Sieur de Maisonneuve sortit vainqueur de cette escarmouche et devint un héros. Mais il ne faut pas oublier que c’est aussi grâce à l’alerte donnée par moi, la chienne baptisée Pilotte, que Montréal fut sauvé.
Adaptation d’un texte de : Jacques Lacourcière, Légendes du Canada français
 
 
 
 
 
 
 
Sur le site d’Ein Mallaha, en Palestine, le squelette d’une femme âgé de 12 000 ans, est retrouvé couché près d’un chien, la main posée sur le corps de l’animal.
Seuls les besoins ont changé. Si les chiens pouvaient parler, ils nous demanderaient de mieux les comprendre, mais surtout de les respecter en tant qu’animaux plutôt que de mal les aimer.
 
 
 
Le chien et l’humain
 
 
 
Un chien n’avait que les os et la peau,
Tant l’humain prenait bonne garde.
Ce chien rencontre un homme aussi puissant que beau,
Grand, gentil, qui s’était perdu par mégarde.
L’attaquer, le poursuivre dans le quartier,
Le chien l’eût fait volontiers ;
Mais il fallait lui livrer bataille,
Et l’humain était de taille
À se défendre hardiment.
Le chien donc l’aborde tranquillement,
Se roule sur le dos, et se retourne doucement
Avec un regard en coin, il s’étire
Se faisant prendre pour pire
« Pauvre chien martyre, lui repartit l’humain.
Quittez les rues, vous ferez bien :
Vos semblables y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car vous n’avez rien à partager et aucun repas assuré :
Vous devez tout mendier ou voler.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. »
Le chien reprit : « Que me faudra-t-il faire ? »
— Presque rien, dit l’humain, donner la chasse aux gens
Portants bâtons et mendiants,
Flatter ceux du logis, à son maître complaire,
Moyennant quoi, votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de maintes caresses. »
Le chien déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit un collier dans les mains de l’humain plier.
« Qu’est-ce là ? lui dit-il. — Rien. — Quoi ? Rien ? — Peu de chose.
— Mais encor ? — Le collier dont j’ai plié
De ce que vous voyez a peut-être une cause.
— Attaché ? dit le chien : je ne courrai donc pas
Où je voudrai ? — Pas toujours ; mais qu’importe ?
— Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, maître chien s’enfuit, et court encor.
 
Adaptation de Serge Maisonneuve.
D’après Le Loup et le Chien de Jean de La Fontaine.
 
 
 
Ce qui suit n’est toutefois pas une fable !
 
 
 
« Fable » : mot humain qui signifie récit imaginaire. Il est certain que chaque récit peut cacher une moralité sous le voile de la fiction et devenir un sujet de moquerie.
Je veux donc vous laisser, chers humains, votre liberté de conscience. C’est-à-dire le droit absolu de croire ou de ne pas croire. Mais tant que vous serez nos prédateurs en même tant que nos pourvoyeurs, nous resterons vos subordonnés. Cette dépendance ne nous enlèvera en aucun cas notre instinct ainsi que notre penchant pour la liberté. Ce qui nous différencie de vous, «  humanos » , c’est l’évolution qui a fait de vous des êtres dangereux.
Il y a encore cent ans, on ne comptait qu’une centaine de nos races. Nos principales fonctions auprès de l’homme étaient utilitaires : la chasse, la garde et la défense, comme depuis toujours.
Un siècle plus tard, la race canine compte plus de 400 espèces, en raison des modifications génétiques que vous nous avez fait subir. Oui, vous avez modifié nos gênes, nos caractéristiques et nos apparences. Je dirais même que vous nous avez humanisés ! Nous sommes maintenant des thérapeutes ; il s’agit d’un mot humain, signifiant que nous faisons partie du corps médical humain, qui désigne une personne qui traite les maladies et phobies, qu’elles soient d’ordre mental ou physique. Il ne faut pas non plus oublier que nous servons de remplaçant parental ou amical. En effet, dorénavant, vous nous substituez à l’épouse ou au conjoint disparu ou, pire encore, à l’enfant que vous n’avez pas eu.
Le chien, le chat, le poisson rouge, enfin tous les animaux y passent, ou presque. Quel est donc votre problème, chers humains ? Analysons vos besoins et vos critères d’adoption. Pourquoi nous adopter, nous les animaux ? Hé oui ! ici, il nous faut parler d’adoption pour ne pas dire d’achat, de transaction, ou encore… de traite des animaux. Vous nous emmenez voir le père Noël dans les centres commerciaux qui vous invitent à prendre votre animal préféré en photo avec ce cher personnage. De plus, on nous habille, comme si notre manteau naturel ne nous suffisait pas. Pauvres humains ! Pour qui nous prenez-vous ? Par ailleurs, si nous sommes victimes de problèmes de peau, nous aurons droit à une visite chez le vétérinaire. Ce dernier vous dira qu’il s’agit probablement d’une allergie alimentaire. Puis il vous fera remplacer la nourriture que vous avez l’habitude de nous donner par celle recommandée par l’Association des médecins vétérinaires du Québec. Pauvres de vous ! Je n’ose vous dire tout haut ce que je pense, car vous clameriez encore à votre entourage à quel point je vous aime et à quel point je suis heureux de vous avoir c

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