Fly-Bustin
208 pages
Français

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Description

« Pierre avait eu une fantaisie dans la chambre. Tandis que Brenda se reposait sur le lit, l’homme avait saisi le sac de voyage et l’avait renversé sur la belle. Environ cent mille euros en coupures avaient submergé le corps parfait de l’hôtesse de l’air, dans un bruit de cahiers qu’on jette au feu. Leur part du butin du casino de Dinard. Cet argent représentait du volume, un grand danger à déplacer. Avec cette somme, Pierre trouverait facilement une bicoque à louer près de la mer, sur l’île de la Tortue. Il devait en plus acheter un bateau, du matériel de plongée, des sondeurs et autres radars high-tech. Avant même de décoller, l’argent salement gagné était déjà englouti dans la logistique, pièce essentielle pour traquer l’épave du "Santa-Cruz". »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 avril 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342003192
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Fly-Bustin
Yannick Pierre
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Fly-Bustin
 
 
 
Merci à Willy Guégan, Chantal, et la communauté des gens du voyage.
 
 
 
Merci à Johnny Dorkel dont je me suis largement inspiré pour construire ce roman.
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
Hôtel Frantel Rennes
La superbe femme blonde authentique ôta lentement sa guêpière en soie gris anthracite, pour ne garder que ses bas et son string noir.
Elle débuta une danse lascive sur le son d’un clip vidéo distillé par l’écran plasma de la chambre d’hôtel grand luxe. Face à elle, un homme relativement jeune dégustait le spectacle torride et sensuel.
Il s’épongea le front ; son corps entier ruisselait de sueur et transpirait d’odeur de rut. Les deux amants avaient passé un moment magique, comme toujours lorsqu’ils se retrouvaient. Alternant rails de coke et gâteries sexuelles, les amoureux farouches s’étaient offerts mutuellement et sans retenue pendant toute la nuit.
La jeune femme regagna le lit douillet et vint se blottir délicieusement dans le creux des reins de son amant. Celui-ci l’accueillit tendrement, prêt à saillir de nouveau.
Soudain, il se redressa sur ses avant-bras et demanda à sa partenaire de refaire « de la coke ». La divine adressa un sourire espiègle à son compagnon et se releva du lit. Elle sortit de son sac à main un sachet de poudre blanche qu’elle déversa sur un miroir de poche. Munie d’une carte bancaire, Brenda écrasa avec précaution les cristaux vénéneux.
Elle forma ainsi quatre traits énormes. Elle saisit le billet de cent euros, déjà roulé en paille, afin d’aspirer la substance illicite et aphrodisiaque. Puis la femme amena délicatement le miroir jusqu’au lit. D’un naturel poli et élégant, elle offrit à Pierre d’aspirer en premier la cocaïne végétale.
L’homme remercia sa compagne et sniffa sèchement deux rails de poudre. Il repassa le miroir à sa maîtresse ; celle-ci se saisit à son tour du billet de banque et consomma les deux traits fabriqués à son intention. L’instant d’après, les amants furent chavirés par un plaisir rare et intense.
 
Pierre regarda Brenda, elle était magnifique, outrancière dans ses positions sexuelles ; à faire se damner un saint. Elle se cambra en levrette et offrit ses fesses bronzées à son amant, tout en le dévorant de ses immenses yeux bleu pervenche. L’homme prit son temps, contemplant les courbes parfaites et incendiaires de sa maîtresse. Il caressa les longues cuisses de Brenda, et d’un coup, pénétra son amante. Celle-ci feula de bonheur et fut bientôt gagnée par un orgasme puissant et progressif.
 
Les amoureux, sans se soucier du temps qui passe avaient « remis le couvert ». Ils étaient seuls au monde. Pierre prit son plaisir, intensément, comme toujours quand il pratiquait la chose avec Brenda, sa partenaire épisodique mais exclusive et qu’il aimait plus que tout. Rien ne comptait plus que leur appartenance physique mutuelle, complémentaire logique à leur osmose cérébrale.
Brumes
Le jour se levait à présent sur la capitale Bretonne. Le soleil rougeoyait l’horizon, la cité était gagnée par le bruit sourd et profond des véhicules en mouvement. La ville s’éveillait à peine que déjà elle semblait atteinte de frénésie laborieuse. Comme dans tous les endroits du monde, c’est le matin que se gagne honnêtement une journée, pensa Pierre. Et le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Aussi…
À huit heures précises, on toqua à la porte de la chambre. Le maître d’hôtel venait porter le petit déjeuner aux tourtereaux. La jeune femme enfila un peignoir en soie turquoise et se chargea elle-même de porter le plateau à son chéri. Pierre, allongé sur le lit regardait sa divine maîtresse. Quand ils étaient ensemble, il pouvait ainsi passer des heures à contempler Brenda, cette extraordinaire jeune femme blonde, Hollandaise.
 
Tous deux s’étaient connus il y a quelques années lors d’un voyage aérien en Amérique du Sud. Pierre, installé en classe affaire sur le long courrier d’air France, s’était assoupi. L’hôtesse de l’air de service ce jour-là avait eu la délicate pensée d’offrir un petit oreiller de confort au passager. Pierre avait remercié poliment et fut aussitôt subjugué par la couleur particulière des yeux de l’hôtesse.
 
Cette rencontre au septième ciel pour le voyageur allait sonner le glas à toutes ses amours passées. Immédiatement, il était tombé éperdument amoureux de cette perle rare, grande blonde épanouie, à l’accent Batave et parfaitement trilingue.
Brenda également, avait flashé sur cet élégant Français, à la peau douce et soyeuse comme celle d’un jeune sportif. Durant tout le voyage, elle ne put s’empêcher d’observer discrètement le bel homme aux cheveux châtains, doux comme la soie. Invariablement, quand elle s’affairait à une tâche, l’instant d’après son regard se posait là où se trouvait son passager, censé assoupi. Et évidemment, c’est dans les yeux qu’ils se surprirent à déjà s’aimer follement. Tels ces coups de foudre à la puissance volcanique détruisant tout du passé déjà construit, pour ne suivre que la voie du cœur, l’instant présent et le futur immédiat ; le raisonnable chevauchant de pair avec le déraisonnable.
Pour donner corps à cet amour naissant, Pierre avait judicieusement glissé son numéro de portable à l’hôtesse au moment de se quitter déjà. Puis, il avait gagné la passerelle de débarquement, sur l’aéroport de Lima au Pérou. Pierre s’en était allé, accaparé par ses pensées où revenait constamment la belle inconnue.
À l’hôtel, il n’eut pas le temps de chagriner sur l’absence que raisonna la sonnerie de son portable cellulaire. La voix douce et sensuelle de Brenda se fit entendre à l’autre bout de la liaison téléphonique.
Comme deux amis qui semblaient se pratiquer depuis longtemps, ils échangèrent tout d’abord des banalités. Naturellement, la conversation prit une tournure précise et véhémente. Puisqu’ils s’aimaient déjà, il imposait de se retrouver tout aussitôt. Brenda faisant escale dans la ville durant trois jours, ils convinrent de se voir durant ce laps de temps. Dans ce pays lointain où on laisse derrière soi son passé de la vieille Europe.
Le soir même, malgré la fatigue due au décalage horaire, tous deux furent heureux de se retrouver à une table d’un restaurant chic de la ville. Brenda avait délaissé sa tenue classique et réglementaire d’air France, au profit d’une élégante robe fuchsia qui sublimait la blondeur de ses cheveux.
Ses immenses yeux pervenche et magnétiques se fondirent dans le regard acier de Pierre.
La conversation fut parfaitement désuète au cours du repas, les tourtereaux se gavant des yeux l’un l’autre. L’instant fut magique, Pierre et Brenda s’étaient trouvés, comme deux âmes qui « s’espéraient » depuis toujours. Leur amour fut sublime dès le début de leur rencontre.
Ils quittèrent le restaurant très rapidement, pour rejoindre en taxi la chambre d’hôtel que Pierre avait louée. Très peu de paroles furent échangées ; au charme du début d’une liaison amoureuse avait succédé une envie folle de se livrer charnellement. Sans rien chercher à savoir de leur passé, respectant les silences de chacun, les cris du cœur de tous deux. Trois jours d’amour fou, merveilleux et fusionnels. Échange de deux êtres uniques que le destin magnanime fit se rencontrer.
Les nuits passèrent à une vitesse folle. Le temps de s’apprivoiser, de se découvrir, de s’aimer, que déjà il fallait repartir. Du moins pour la belle Brenda. Pierre resta à quai, tel un voyageur solitaire qui regarde impuissant s’éloigner celle qu’il aime.
Il se sentit soudain seul, de cette solitude béante qui prend aux tripes et fait courber l’échine. Néanmoins, Pierre savait que son destin avait basculé, désormais, il devrait intégrer à son existence cette beauté venue d’Amsterdam qui avait sublimé son cœur. Il était en émoi, et faisait plans larges de projets fous avec sa complémentarité féminine.
Il regagna son hôtel, la mélancolie noyait son âme et gommait la raison de son voyage au Pérou. Il mit deux jours à refaire surface et s’atteler à la tâche.
Enfin, un matin, il se rendit aux archives maritimes de la capitale péruvienne. La ville, fondée pas Pizarro en 1535 respirait l’Espagne des conquistadors ; l’or transpirait par tous les pores de la cité. En chemin, le taxi longea la magnifique cathédrale érigée au seizième siècle, sur le modèle de Jaën.
Le véhicule le déposa devant le bâtiment des archives. Pierre gagna l’immeuble, et se mit au travail sans perdre un instant. Lui aussi avait succombé au tourment de l’or qui donne la fièvre et rend fou. Il était un conquistador moderne à sa manière propre, il débutait son aventure comme un besogneux, un scribe qui relit le passé pour ensuite écrire sa propre histoire glorieuse.
Il cherchait des documents relatifs au naufrage en 1550, au large des côtes d’Amérique du Sud, d’un galion espagnol chargé d’or. Le Santa-Cruz avait sombré corps et biens, nul depuis n’avait trouvé la moindre trace de son précieux chargement. La tâche semblait immense mais pas impossible pour un homme de la trempe de Pierre.
Voilà quelques années, au cours de vacances sportives en mer Rouge, l’homme s’était découvert une soudaine passion pour la chasse aux épaves. Depuis, il n’avait de cesse de parcourir les routes supposées de riches galions ayant fait naufrage, dans ces temps reculés et redoutables.
Son amour pour les épaves Espagnoles avait eu raison de sa vie professionnelle. Il avait démissionné de son statut de fonctionnaire enseignant,

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