Dictionnaire (subjectif) du trentenaire parisien
80 pages
Français

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Dictionnaire (subjectif) du trentenaire parisien , livre ebook

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Description

« Je suis un grand retardataire, une personne qui a appris toute sa jeunesse à dire « je ferai plus tard » et qui, à force de cumuler des « plus tard » dans son quotidien, est devenu un être retardé. Je suis un citoyen bourré de droits qui rend toujours ses devoirs lorsqu'il n'a plus vraiment le choix. Je suis un vrai Parisien.

Trentenaire et parisien.

Au fil des saisons, je me suis arrêté sur trente aspects qui font de moi un trentenaire (presque) responsable, une personne qui déteste sa ville par amour, qui se plaint avec satisfaction et, finalement, qui profite de la vie en soupirant. Trente définitions qui permettent de mieux appréhender cette nouvelle décennie, celle où les moments insouciants cohabitent avec de nouvelles obligations. Voici le Dictionnaire (subjectif) du trentenaire parisien ! »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 août 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782332770691
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-77067-7

© Edilivre, 2014
Remerciements


Remerciements à Stéphanie Reynaud, à Clément Touil et à Julien Rouvrais pour leur regard extérieur !
Avant-propos
Trentenaire parisien : Un trentenaire est une personne qui garde en mémoire trois décennies de souvenirs plus ou moins clairs et avouables. Logique. Un Parisien est un citadin privilégié qui habite dans la plus belle ville du monde (selon lui) ou une tête de chien au quotidien morose (selon le reste de la France). Alors, qu’est-ce qu’un trentenaire parisien ? À mes yeux, un trentenaire parisien est un grand retardataire, une personne qui a appris toute sa jeunesse à dire « je ferai ça plus tard » en ayant conscience qu’à force de cumuler des « plus tard » dans son quotidien, il devient lui-même un être retardé. Résultat : à trente ans, un Parisien est (presque) toujours un dernier de la classe française dans tous les domaines de la vie. Il quitte le foyer parental après avoir bien profité des années fac, avec son Bac + 1347 en poche, il trouve son premier CDD, il décide de louer un studio/2 pièces tout en acceptant de manger des pâtes sans sauce dès le 12 du mois, il choisit de se marier après avoir vu tous ses cousins jurassiens et ses cousines bretonnes fêter au même âge la naissance de leur troisième enfant ou il finit par fonder une famille après avoir appris que sa petite-nièce qui habite dans le Forez souhaite se fiancer. En somme, un trentenaire parisien est un citoyen bourré de droits qui rend toujours ses devoirs lorsqu’il n’a plus vraiment le choix. Je fais partie du club.
Bien sûr, en scrutant de près certains stéréotypes, on peut trouver des exceptions à cette définition du trentenaire parisien. Il y a la personne qui a pu compter sur le capital de ses parents pour s’acheter un loft dans le 1er arrondissement avant de poursuivre une brillante carrière de notaire. Il y a aussi le profil du jeune adulte qui a rejoint la Capitale pour ses études ou son premier travail, qui a empilé les petits boulots pour loger gracieusement dans une chambre de bonne, mais qui a réalisé avant ses trente ans qu’il vivait trop à l’ombre dans la ville des Lumières.
Mais il y a tous les autres trentenaires. Tous ceux qui empruntent au quotidien les couloirs de métro, de bus, de vélib’, et qui se perdent dans les embouteillages, les nuits blanches et les journées électriques. Tous ceux qui, comme moi, adorent détester Paris par amour, se plaindre avec satisfaction et, finalement, profiter de la vie en soupirant. Ils méritaient bien un petit recueil sous forme de 30 définitions parfaitement subjectives élaborées au fil des quatre saisons entre le premier jour de mes trente ans, au début du printemps, et la fin de l’hiver.
Printemps
Anniversaire
Je me rappelle la semaine précédant la célébration de mes trente ans. Vous savez, ce nouvel âge très symbolique qui représente aux yeux de nos proches une raison suffisante pour déballer toute l’artillerie de banalités du genre : « Ça y est, tu es vieux maintenant ! » ou les : « Alors, c’est pour quand les couches pour adultes ? » Comme si j’allais me transformer d’un coup en un vieil homme fripé et bedonnant !
D’ordinaire, je n’aime pas célébrer mes anniversaires. Ceci étant, mes proches m’ont tellement répété que je serais un grand looser si je ne fêtais pas mes « 30 piges » que je me suis senti obligé d’organiser une soirée.
Mais, à une semaine du jour J, la question essentielle du futur trentenaire parisien s’est posée : où organiser mon anniversaire ? Répondre à cette question est plus difficile que de trouver des cours d’arabe au fin fond d’une ville texane. Car toutes les options sont vite écartées. Chez moi ? Pas possible car accueillir plus de 50 personnes dans mon palace de 26m2 revient à faire tenir 12 Croustibat dans un string brésilien. Chez mes parents ? Impossible, ils habitent trop loin maintenant.
Dans un bar ? Mais bien sûr ! Un bar à Paris, c’est l’option la plus simple ! Enfin, en théorie. Après avoir effectué des recherches sur le web et demandé de bons tuyaux à des amis, je suis arrivé à trois solutions.
La première se situe dans un petit bar du côté de la Bourse, rue Notre-Dame des Victoires, qui propose de privatiser gratuitement les lieux sous réserve de consommer une certaine quantité. À entendre le patron, c’est le piège assuré : « Si tu n’as pas consommé plus de 500 euros de boissons, c’est simple : tu payes la différence et tu quittes les lieux. » Très attirant, surtout lorsqu’on souhaite mettre ses invités à l’aise. Je me vois bien dire à une invitée : « Oh Charlotte, merci d’être venue ! Au fait, t’as intérêt à consommer au moins trois verres sinon tu dégages, c’est clair ? »
Deuxième option de bar : un beau bistrot-cave voûtée situé à quelques pas de la rue Mouffetard. Là, c’est plus simple. Je paie 150 euros et je peux apporter à volonté boissons et gâteaux.
Seul petit hic : si un invité est claustrophobe et qu’il supporte mal la fumée de cigarette, un séjour de quinze minutes au cœur de la cave et il décroche son précieux sésame aux urgences ! Je ne préfère pas prendre ce risque.
Enfin, il y a le bar « démerde-toi mais c’est à ton nom ». C’est mon préféré. Un bar de la rue Tiquetonne m’invite à privatiser gratuitement une partie de sa salle mais sans garantie de place. En gros, si le bar est noir de monde – ce qui est le cas chaque week-end – les clients se mettent où ils veulent. C’est donc un concept révolutionnaire qui consiste à te faire croire que tes invités auront le droit à un espace VIP alors qu’ils seront dans un wagon de RER un jour de grève ! Pour voir mes invités finir par passer la soirée sur le trottoir du bar, je préfère encore privatiser un kebab avenue de Saint-Ouen…
Fêter son anniversaire à Paris dans un lieu public requiert donc de réelles qualités : courage et persévérance. Un savant mélange de simplicité et de convivialité.
Finalement, à quelques heures de mes 30 ans, il ne me restait qu’une seule option valable, celle qui dit « on n’est jamais aussi bien servi que par son ami qui te propose gracieusement son appartement pour célébrer dignement ton anniversaire que tu ne voulais pas vraiment fêter à la base. » Une option que j’ai prise de bon cœur. Autant dire que j’ai carrément hâte de célébrer mon prochain anniversaire !
Santé
L’autre jour, je me suis réveillé avec une légère douleur à la poitrine. Juste à côté du cœur. Elle agit comme une fine pointe, un symptôme jamais ressenti auparavant. Et j’ai beau tenter de faire abstraction et de me préparer comme si de rien n’était, j’ai comme un mauvais ...

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