Échappées singulières
60 pages
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Échappées singulières , livre ebook

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Description

Partir, découvrir, s’envoler vers l’inconnu est le plus grand désir de ces singuliers personnages.


Curiosité, légèreté, tel ce prisonnier, libéré de ses chaînes, qui s’offre une virée aérienne, invité par un oiseau ; ou telle cette girafe qui casse les codes et s’inscrit à un concours de beauté féminin pour gagner.


Venez vivre l’enthousiasme de ces drôles d’oiseaux, que le vent porte vers des fins extrêmes ou vers d’hypothétiques paradis !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juin 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383511144
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Échappéessingulières en milieux hostiles
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Françoise Ladarré



Échappéessingulières en milieux hostiles
J’aime les esprits indisciplinés.
Ceux qui pensent à contresens
Mais parlent avec justesse
De leurs envies folles.
F.Deguelt


LIBERTÉ
Pour aller où ? Aucune idée.
Une fois dehors, l’homme longea les murs de la prison d’oùil avait été libéré.
Il avait été enfermé 20 ans pour un crime qu’iln’avait pas commis.
20 ans de brimades, de violences, de cachot, de tortures morales.
Toute la famille s’était liguée contre lui.
Il avait eu beau expliquer que ce n’était qu’unaccident.
Mais les jurés en avaient décidé autrement et ilfut condamné.
Son avocate n’était pas des meilleures.
Il marcha des heures et des heures et parvint à une clairière.Il se posa et respira cet air qui le pénétrait. Unepetite brise vint lui chatouiller le visage.
Il avait le sentiment de pouvoir enfin jouir de sa liberté. Ilvivait l’instant.
Malheureusement, il ne trouva personne avec qui partager sa joie.
Sa femme avait été tuée. Tous lui avaient tournéle dos : amis, famille.
Le soleil était au zénith, son cœur, lui, nel’était pas.
Il se repassait en boucle les images cruelles de son isolement.
Il se prit à chantonner un petit refrain que sa femme et luiadoraient.
C’est alors qu’apparut dans le firmament un magnifiqueoiseau rouge.
Il vint se poser juste à côté de lui et l’écoutaattentivement.
Il l’attrapa doucement.
L’oiseau se blottit contre lui.
Trouvant sa compagnie agréable, il se mit à siffler unedouce romance.
L’oiseau avait compris que l’homme n’étaitpas toujours aussi mauvais.
Là, le chant permettait une belle communication.
Des heures durant, le cœur réchauffé de notesgaies, on assistait à un extraordinaire tête-à-tête,comme un rendez-vous amoureux.
L’oiseau s’éleva au-dessus de l’homme etl’invita, par de légers coups de bec, à lesuivre.
Ce fut une très jolie promenade qui les mena vers d’autrespetites clairières fleuries. Ils longèrent mêmeun ruisseau.
De temps en temps, l’oiseau vérifiait que son ami lesuivait toujours.
Ils étaient heureux tous les deux et rien n’aurait pules distraire de leur jeu.
Ils s’offraient la richesse du monde.
L’homme se reposa à l’ombre d’un arbre.
Il s’imagina voler sur le dos de son nouvel ami, voyager versde nouveaux horizons.
Fermant les yeux, il inspira très longuement, ayant presqueretrouvé un peu de sérénité.
Il s’enivra de la senteur de milliers de plumes.
Il se voyait virevolter au son de la douce musique symphonique quelui susurraient les oiseaux et le ruisseau.
Un instant, dans son rêve, le plumage de l’oiseau sesuperposa à la petite robe rouge de sa femme.
Il lui sembla qu’elle lui chuchotait :
— Viens je t’emmène. L’oiseau est monami.
Alors bientôt, il ne resta plus rien sur l’herbe.
Et une silhouette de plumes, de papillons et de fleurs, s’élevadans l’infini en compagnie du bel ibis.
NOCES DE BOIS EN MYTHOLOGIE
C’est leur cinquième anniversaire de mariage. Martintient à faire une surprise à sa femme
— Demain, tu vas être abasourdie, alors prépare-toià une balade comme tu n’en as jamais fait, lui dit-il.
Au dessert, après un gâteau ô combienétouffe-chrétien et quelques bons verres de champagne,il lui présenta un superbe paquet enrubanné.
Elle se permit un petit cognac supplémentaire.
Euphorique, elle défit le cadeau et vit qu’il avaitpensé à son parfum préféré d’AgnèsB. Elle s’en aspergea abondamment et lui sauta dans les bras.
Puis, il ajouta qu’il lui offrait pour le lendemain, une sortieen bateau avec leur chérubin d’amour, Hector.
— Tu ne trinques pas avec moi ? dit-elle.
— Si si, comme tu vois, mon verre est déjàvide. Ça fait déjà le troisième. Et ondevrait aller se coucher car il faut partir tôt demain.
Ils firent l’amour toute la nuit.
Le lendemain matin, elle entra dans la salle de bain bleue etcommença à se bichonner. Martin frappa à laporte et lui dit qu’il s’absentait un moment pour allerlui chercher ses analyses de laboratoire.
— J’emmène Hector, lui dit-il.
Elle avait largement le temps de se préparer.
Après la beuverie de la veille et les assauts répétitifsde son mari, elle avait triste mine. Elle ne voyait plus trèsclair.
Déjà comme tous les matins, elle s’étaitoffert un bon café irlandais.
Du bordeaux sur les lèvres, du beige sur les paupières,et du bleu marine sur ses cils.
Elle donna un léger coup de brosse à sa chevelurecrépue.
Des bouffées d’alcool lui montaient à la tête.Mais elle avait l’habitude, alors, une biture de plus ou demoins…
— Il va vraiment falloir que j’arrête deboire. J’attends demain. Aujourd’hui, c’est encorefête. Alors hop ! Un dernier petit brandy. Je vais finirla bouteille comme ça, il n’y en aura plus. Tiens !Puisque j’ai le temps, je vais me préparer un shoot. Etdès que j’ai mes analyses, je me sèvre. Si çase trouve, celles-ci seront bonnes.
Sa vue se troublait de plus en plus et elle ne se sentait vraimentpas bien.
Elle voulut sortir et appeler son mari, mais la porte ne s’ouvraitplus.
Affolée, elle se mit à hurler, trépigner,pleurer, secouer la porte de toutes ses forces.
Ceci jusqu’à ce qu’épuisée, elles’affaissa sur le sol. Embrumée, étourdie, elleeut du mal à comprendre ce qui se passait devant...

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