La machine à refouler les croquants Tome 2
252 pages
Français

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La machine à refouler les croquants Tome 2 , livre ebook

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Description

De Les pieds dans le plat à Allez les verres ! en passant par Les p’tits cons ou Muriel et la crise budgétaire, l’auteur vous propose le second volet de monologues et de dialogues de sa Machine à refouler les croquants où sont une nouvelle fois abordés la plupart des thèmes du quotidien, avec toute une galerie de portraits incisifs, permettant de recréer l’atmosphère de la société actuelle.

Variés, profonds, directs, hypersensibles, souvent hilarants, fruits d’une observation aigüe des mœurs contemporaines, ces textes, souvent teintés d’un humour quelque peu acide, sont parsemés de dérision et de fines observations.
Toute vérité est bonne à dire. Empressons-nous d’en rire plutôt que d’avoir à en pleurer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332732279
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-73225-5

© Edilivre, 2014
Préface
Après le tome 1, j’ai le plaisir de vous proposer le second opus de mes monologues et dialogues. Tout aussi incisif et désopilant, il brosse un nouveau tableau de nos petits travers trempés à l’encre de l’absurde et du quotidien.
Entre deux écritures, en effet, entre pièces de théâtre et spectacles son et lumière, des comédiens sont venus me demander de leur écrire des one man shows. Comme parmi eux il y avait un cocher-conteur et qu’à lui seul ce nom me faisait rêver, j’ai pris la plume pour faire plaisir à l’un puis… à l’autre, pendant que j’y étais.
C’est ainsi que j’ai imaginé de courts monologues. Jusqu’au jour où un ami me proposa la création d’un site internet… Pour me faire connaître. Depuis, comédiens amateurs ou professionnels, candidats au baccalauréat – option théâtre – ou candidats à de simples concours ou à de simples auditions, professeurs de français en France ou à l’étranger, psychologues, psychiatres, orthophonistes, élèves, collégiens, étudiants, animateurs de fêtes, metteurs en scène et producteurs de spectacles m’ont réclamé des textes… de plus en plus de textes.
De celui ou celle qui veut interpréter un sketch à l’occasion de l’anniversaire de mamie ou du départ en retraite d’un collègue, à celui qui veut jouer en solo dans une salle de théâtre, je me suis mis à produire, toujours produire…
Enfin, après découverte de mon site, Radio France m’a contacté, dans le cadre des matinales de France Bleu – ses animateurs réclamant des sketches d’auteurs contemporains où l’on y brocarde l’Absurde au quotidien. Mais, cette fois, par contre, on m’a demandé d’écrire des dialogues pour deux hommes – de deux à huit minutes au maximum ! Pour deux ou trois diffusions par semaine et ce, tout au long de l’année.
Voici donc le second florilège de mes plus beaux textes. Et, selon la formule consacrée : « à faire valoir ce que de droit … ! »
Il est bien entendu que, pour les amateurs de one-man shows qui souhaiteraient enchaîner plusieurs de ces textes, des liens et à tout le moins un fil conducteur, sont nécessaires pour faire de cet « agrégat inconstitué » un spectacle homogène et bien ficelé. C’est ce que j’ai fait d’ailleurs pour certains de mes comédiens.
Je n’ai pas cru bon ici de vous les faire lire car tout dépend des textes que vous avez choisi d’utiliser. Il est vrai qu’il y en a cinquante-neuf en tout, pour ces deux opus.
Enfin, quelle idée d’avoir voulu les réunir en les affublant d’un tel titre… ? La Machine à refouler les Croquants ?
À cause de ma mère tout simplement… Quand elle rencontrait un homme qui se conduisait de manière rustre – comme un « croquant » répétait-elle souvent – elle avait coutume de dire : « Le jour où on inventera la Machine à refouler les Croquants, son inventeur rendra un grand service à l’Humanité ».
Moi, la Machine que j’ai inventée, c’est un ouvrage qui met en scène le comportement de ce qu’elle appelait autrefois « des Croquants »… Une sorte de miroir en quelque sorte ! Afin de renvoyer à ceux qui viennent s’y mirer, une image, la leur… Et qui n’est pas toujours agréable. Alors, et alors seulement, ils s’y trouveront si laids et ils auront tellement honte d’eux… qu’ils essaieront de se corriger ! Du moins, est-il permis de rêver. D’où l’origine de ce nom : La Machine à refouler… les Croquants !
Bonne lecture…. Et bonne représentation pour ce second opus.
Christian Moriat
Sécurité (La)
30 La ceinture
Résumé : Pour conduire, il faut choisir. Alors, ceinture ou bretelle… ? Seulement, la police ne l’entend pas de cette oreille.
Dialogue pour 2 H et 1 F
Humour de pandore
DUREE : 5 mn 45
(Coup de sifflet)
Le Gendarme : Gendarmerie Nationale. Veuillez vous garer, s’iou plaît.
(Le conducteur garant son véhicule)
Le Gendarme : Bonjour monsieur.
Le conducteur : Bonjour madame.
Sa femme : (Bas) Qu’est-ce que tu viens de dire… ? Tu sais bien qu’il ne faut jamais dire « bonjour madame » à un gendarme ou « bonjour monsieur » à une gendarmette. Ça peut être mal perçu.
Le conducteur : Trop tard… ! Je le sais pourtant ! Mais je n’y peux rien. C’est sorti tout seul… L’émotion sans doute. (Au gendarme) Attendez ! On recommence. J’ai raté mon entrée… Allez-y ! C’est à vous !
(Coup de sifflet)
Le Gendarme : (Après retour en arrière) Gendarmerie Nationale. Veuillez vous garer, s’iou plaît.
(Le conducteur garant de nouveau son véhicule)
Le Gendarme : Bonjour monsieur.
Le conducteur : Bonjour mad… monsieur.
Le Gendarme : Papiers du véhicule, s’iou plaît.
Le conducteur : ( À sa femme) Tu avais raison… Il se venge.
(Examinant les papiers du conducteur)
Le Gendarme : Vous ne portez pas de ceinture ?
Le conducteur : Non. Mais j’ai des bretelles.
Le Gendarme : Bouclez-la !
Le conducteur : Non mais dites donc ! Soyez poli.
Le Gendarme : Je parlais de la ceinture de sécurité.
Le conducteur : Vous m’avez fait peur… Écoutez, mademoiselle… euh… monsieur le divisionnaire…
Le Gendarme : Je ne suis pas divisionnaire.
Le conducteur : J’anticipe… Écoutez-moi… Mes bretelles, elles ont déjà bien du mal à empêcher mon pantalon de descendre, comment voulez-vous qu’une simple ceinture puisse retenir une voiture… ? D’ailleurs, vous n’en portez même pas, vous ?
Le Gendarme : Pour les motards, ce n’est pas obligatoire. Voyons un peu vos feux… Veilleuses, s’iou plaît… Feux de croisement… Feux de route… Feux de stop… Feux diurnes… Feux indicateurs de direction… Feux de recul… Feux antibrouillard…. Feux de plaque minéralogique… Feux de détresse…
Le conducteur : (À sa femme) Il y a tellement de feux qu’il va finir par m’allumer… J’en ai des ampoules aux mains tellement je suis crispé sur le volant.
Le Gendarme : ( Écrivant quelque chose sur un vieux carnet à souches) Votre clignotant droit ne fonctionne pas… ! Vos antibrouillards non plus !
Le conducteur : (À sa femme) Vise un peu sa figure ! Elle éclaire comme une ampoule électrique basse consommation. (Au gendarme) Je n’avais pas remarqué… Écoutez ! Il fait 28° à l’ombre. Il est deux heures de l’après-midi. Il y a peu de chance que le brouillard se mette à tomber tout de suite.
Le Gendarme : Conduire, c’est prévoir. Au fait, vous n’avez toujours pas mis votre ceinture de sécurité…
Le conducteur : Même à l’arrêt ?
Le Gendarme : Même à l’arrêt.
Sa femme : (En train de peler une pomme, histoire de s’occuper) Écoute…. Tu vois bien que ça ennuie monsieur le commissaire, rapport à la ceinture que tu n’as pas mise… Prends la mienne ! Comme je suis assise, ma jupe ne tombera pas.
Le conducteur : Merci. Mais moi, j’en fais deux comme toi. Pour la mettre, il faudrait que je me la serre, moi, la ceinture.
Sa femme : ( Pelant toujours sa pomme) C’est ta faute aussi. Si tu mangeais moins de pain !
Le Gendarme : Je ne mange pas de ce pain-là… (Desserrant son ceinturon)
Le conducteur : Ah ! Ah ! Voyez bien ! Même vous, vous êtes obligé de le desserrer, votre ceinturon.
Le Gendarme : Normal. J’ai trop mangé à midi…. Mais ne confondons pas ceinture et ceinturon. Or, défaut de ceinture de sécurité, ça va vous coûter cher. Et à votre femme aussi. D’ailleurs où elles sont passées vos ceintures de sécurité ? Je ne les vois point.
Le conducteur : Hier soir, ma femme a voulu que je les coupe pour en faire des sangles. C’était pour boucler nos valises qui fermaient mal… ( À sa femme ) Tu vois Germaine… eh bien, on n’aurait pas dû.
Sa femme : J’savais de belle qu’on allait se faire arrêter.
Le Gendarme : Elles sont où vos ceintures ?
Le conducteur : Dans le coffre.
Le Gendarme : Allez les chercher !
Le conducteur : Je viens de vous dire qu’elles sont inutilisables.
Le Gendarme : C’est vrai.
Le conducteur : Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée… Vous ne pensez pas ?
(Le conducteur et sa femme de pouffer de rire)
Le Gendarme : Riez ! Riez ! Dépêchez-vous de rire avant d’avoir à en pleurer… Dites-moi, les deux pneus là, derrière, ils sont lisses.
Le conducteur : Ils sont lisses ? Comment ça se fait ?
Le Gendarme : Ils sont lisses.
Le conducteur : Comment voulez-vous que je les voie d’ici… Moi, devant mon volant ?
Le Gendarme : Descendez. Vous constaterez.
Le conducteur : S’ils sont derrière… ils ne sont peut-être pas à moi.
Le Gendarme : Vous avez des pneus lisses.
Le conducteur : Ça n’empêche pas de rouler.
Le Gendarme : Ça n’empêche pas de rouler, mais ça fait glisser.
Le conducteur : Je glisse, moi ?
Le Gendarme : Vous glissez !
Le conducteur : Qu’on roule ou qu’on glisse, quelle importance !? Le tout, c’est d’arriver à l’endroit où on veut aller.
Le Gendarme : (Arrachant une prune de son carnet à souches et la remettant au conducteur) S’iou plaît… Et encore, je n’ai pas tout mis. Je n’avais pas de place.
Sa femme : (La bouche pleine – Montrant sa pomme) Il fallait. Il fallait. Ça va être un peu juste pour mettre mes épluchures.
Le Gendarme : Vous allez où ?
Le conducteur : Je vais prendre la bretelle d’autoroute. Après, j’emprunterai le boulevard de ceinture.
Le Gendarme : Pas question.
Le conducteur : Comment ça : « Pas question » ?
Le Gendarme : Vos clefs… ! Le véhicule reste immobilisé jusqu’à temps qu’il soit remis en conformité pour rouler.
Sa femme : Et nous alors ?
Le Gendarme : Vous irez à pied.
Le conducteur : Comment voulez-vous que je remette mon véhicule en conformité si vous m’empêchez de glisser ?
Le Gendarme : Je ne veux pas le savoir.
Le conducteur : Je commence par en avoir par-dessus les bretelles avec vos histoires. C’est vrai, quoi ! À rester toujours là… pendu à mes baskets ! »
Le Gendarme : Descendez !
Le c

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