Les Chroniques de Novak
164 pages
Français

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Description

À travers les yeux de son chien-loup tchécoslovaque, son maître dépeint avec humour et tendresse les folles péripéties de ce compagnon si particulier. L'auteur, expérimenté, a glissé avec justesse, au fil des pages, de nombreuses astuces de dressage, permettant de comprendre les difficultés de détenir un tel animal.



« Ma version :

Je m'appelle Novak. J'ai rassemblé ici quelques-unes de mes aventures, rapportées selon mon propre ressenti. Il valait mieux que ce soit moi qui raconte. Le point de vue des humains à mon encontre est, semble-t-il, très différent...

C'est une œuvre magnifique, et pour une fois que je construis quelque chose, (en général, voyez-vous, je serais plutôt dans la démolition), vous êtes prié d'en prendre soin. Merci ! »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mai 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414330492
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-33050-8

© Edilivre, 2019
« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé »
Antoine de Saint Exupéry
Préface
Mon papa a voulu absolument écrire un truc au début de mon histoire. Sans doute pour se justifier … Doit pas avoir la conscience tranquille celui-là ! Bref, je lui laisse deux ou trois pages, ça suffit largement pour ce qu’il a à dire. Faudrait pas voir à pousser quand même.
« Pour mieux comprendre Novak, il est important de connaître un peu l’origine de sa race.
À la fin des années 50, les gardes-frontières tchèques, désireux de renforcer les performances et la résistance de leurs bergers allemands (qui ne devaient déjà pas être des tendres), entreprennent des croisements avec des loups des Carpates. Les essais durent 25 ans où les sujets obtenus sont parfois recroisés avec du loup. En 1979 la race commence à être « fixée » pour être reconnue en 1982 en République Tchèque, mais il faut attendre 1997 pour qu’elle soit reconnue en France.
En clair, il s’agit d’une race récente, encore mal connue et pleine de surprises. Il peut y avoir des « ratés », au comportement instable et il faut faire preuve d’une grande prudence quant au choix de l’animal. Observation comportementale du chiot et de ses géniteurs, ressenti de l’éleveur, test de Campbell… Il est primordial de respecter scrupuleusement ces critères. On acquière pas un Chien-Loup Tchécoslovaque sur un coup de tête. Ses origines hybrides en font un animal unique, et l’influence de son aïeul sauvage peut facilement dérouter, voire impressionner le néophyte. Vivre en meute lui est indispensable. La solitude lui est vite insupportable et le rend destructeur ou fugueur. Dans sa horde, l’instauration d’une hiérarchie est fondamentale. Son maître doit être le leader, l’Alpha, et établir sa « suprématie » dans un respect mutuel, un équilibre qui peut être fragile si le dominant fait des erreurs comportementales, car l’animal dans le cas contraire tentera de le renverser. Le « CLT » a besoin aussi de beaucoup d’espace pour brûler un peu de cette énergie qui le dévore. Dans son cas, Novak dispose d’un domaine clos de 5 hectares (bois et plaine) comprenant une pièce d’eau et fourmillant d’animaux autochtones ou domestiques, dont en particulier 3 chiens formant « sa meute ». Les autres habitants, qu’ils soient sauvages ou familiers, contribuent à son équilibre général et alimentent son insatiable esprit de découverte.
Au premier regard porté sur ce canidé, son aspect lupoïde fascine évidemment. Mais le plus captivant réside dans sa partie cachée : son caractère. Si je devais le décrire, je dirais que ce n’est ni un chien, ni un loup. C’est un mélange des deux, avec de puissants atavismes qui ressurgissent parfois à l’improviste. C’est là qu’il faut un certain savoir-faire pour les interpréter et éventuellement y remédier.
Pour ma part, j’ai grandi auprès d’un père qui adorait les animaux, et ramenait à la maison toutes sortes de bêtes blessées ou perdues. J’ai ainsi passé ma jeunesse entouré d’une faune éclectique allant des chiens aux reptiles, en passant par les oiseaux, primates, rongeurs ou batraciens… Mon père était capable de dresser tout et n’importe quoi avec une patience inouïe et sans aucune brutalité, grâce à une remarquable connaissance de la psychologie animale. J’ai donc été sensibilisé très jeune à ces principes et aux fondements même du dressage. Après avoir été Maître-Chien pendant près de 25 ans, Homme d’attaque sélectionné 3 fois en National et 1 fois en International, j’ai arrêté la compétition puis dressé des chevaux (on ne se refait pas…) mais l’amour des chiens et la fascination que je porte aux loups ne m’ont jamais quitté. Cependant la place de ces derniers est dans la nature, et je n’aurais pas apprécié détourner le destin d’une bête sauvage.
De ce constat et les années passant, l’idée de me défier, de me mettre la barre un peu haute pour « former » un animal difficile, a germée en moi. Mon choix s’est naturellement porté sur le « Chien-Loup Tchécoslovaque ».
Après de longues recherches, de sélections méticuleuses parmi les quelques élevages existants, j’ai attendu encore la bonne portée et le chiot correspondant à mes critères, à savoir une attention particulière sur le caractère, tout en conservant un aspect lupoïde certain.
Dresser un animal, et non pas le dompter, demande patience, rigueur, et la capacité de s’adapter à chaque animal car tous, même au sein d’une même race, sont différents. La complicité qui s’instaure alors entre l’animal que vous éduquez et vous, est impossible à décrire tant elle est profonde.
Passionné d’éthologie, étudier et comprendre un tel animal relevait d’un challenge personnel que je ne regrette pas aujourd’hui. Conserver un « CLT » équilibré et épanoui est loin d’être simple, et les pages qui suivent le démontre. Le plus difficile à gérer étant cette énergie parfois incontrôlable dont Novak fait preuve. A ce stade ce n’est même plus de l’hyper-activité. C’est comme s’il bouillait de l’intérieur. Il est littéralement infatigable et possède des qualités physiques impressionnantes. Dans le « cahier des charges » des gardes frontières tchèques n’était il pas inscrit « doit être capable de parcourir 100 km par jour… » et c’est bien le cas. Côté communication, l’animal est fascinant. Tout un arsenal de codes, mimiques, claquement de dents, morsures est utilisé. Autant dire que les « câlins » sont particulièrement virils. Novak ne produit quasiment aucun son. Petit il hurlait fortement. Puis plus rien. Je l’ai entendu une fois aboyer curieusement sur les chevaux vers 5 mois.
Je n’ai pas la prétention de décrire les chiens-loups tchécoslovaques à travers un seul individu. Novak a certainement des caractéristiques spécifiques à la race mais aussi beaucoup de qualités propres, comme tout être vivant. Comment dépeindre Novak ? Il faudrait un autre livre… Excessif, increvable, énergique, brutal, sociable, emporté, brouillon, puissant, destructeur, magnifique, extrêmement tétu, curieux, et… terriblement attachant. J’arrête là ? »
Son Maître
Bon, il est content, je lui ai permis de se rendre intéressant. C’est important de lui laisser croire que c’est le Chef de la horde. Moi aussi je veille à son épanouissement ! J’aime bien voir mon maître heureux.
Novak
Les copains
Avant tout, faut que je vous parle de mes copains. Ils étaient là avant moi, alors j’ai pas choisi, mais ils sont sympas, bien qu’on « s’explique » un peu parfois, mais ça va jamais bien loin parce que je crie comme une fille quand ils se rebiffent sur moi alors du coup ils arrêtent.
Boston :
Malinois de 12 ans, caractère de cochon, n’aime personne à part mon papa et une de ses filles. Jaloux d’à peu près tout. A passé sa vie à se battre et défendre sa position de dominant. Entend bien la garder à tout prix, même en combattant maintes fois contre des chiens (parfois plusieurs) trois fois plus gros que lui comme des Patous. A ramassé d’ailleurs de sérieuses raclées au cours de sa vie. Aurait mieux fait de s’appeler Baston … Vieux et cassé de partout, mais mauvais caractère intact. Me considère comme un intrus. Dès le début ne m’a pas aimé, ne m’aime toujours pas et ne m’aimera jamais. Je l’adore et lui prouve mon admiration en le taquinant perpétuellement. Il déteste.
Djebel :
Berger Allemand de son état. Une partie éloignée de moi en quelque sorte. 10 ans, grassouillet, fatigue vite à la course. On joue parfois ensemble et on se dispute quelques lapins. Assez obsessionnel quant à la bouffe, mais sympa quand même. Tempérament un brin dépressif. Se plaît à me piquer tout ce avec quoi je suis en train de jouer, ou de détruire si vous préférez. Captivé par tout ce qui bouge et fait du bruit : Tondeuse, karcher, moto. Pote avec Martin. On traîne souvent tous les trois.
Martin :
Mon super copain. Dès mon arrivée ça a marché entre nous. Il doit avoir 5 ans aujourd’hui. On dit que mon papa l’a adopté après qu’un chasseur l’ait balancé par-dessus la clôture pour l’abandonner. Très gentil et câlin avec tout le monde. N’écoute rien. Ne comprend rien. Ne pense qu’à manger, tout et n’importe quoi : Croquettes, lapins, abricots (secs ou verts, avec ou sans noyaux … ), boulettes de micocouliers, coquilles de noix vides … Passe son temps à attendre l’heure de la gamelle. Quand il ne m’apprend pas à chasser, on joue à la bagarre. Se rebiffe régulièrement quand je m’emporte et le mordille un peu fort. Suis bien plus gros que lui maintenant. Dois faire plus attention.
Emile :
Le chat. Celui là, je sais pas trop si je dois le mettre dans mes copains, vu qu’on est pas souvent d’accord.
Disons que nous nous haïssons cordialement … N’a pas peur des chiens mais devrait parfois. Dort le plus clair de son temps, sauf pour manger ou me narguer. Tellement gros qu’il risque un jour d’éclater. Le mâchouille dès que possible (c’est tout mou les matous) mais lui râle fort et me fait repérer de suite. Défendu constamment par mon maître. Concurrent direct. Le seul à avoir encore le droit de rentrer dans la maison quand il veut, sauf la nuit parce qu’il réveille mon papa toutes les heures pour demander à manger.
Démarrage à froid
Je suis né en Décembre dans une froide forêt des Vosges, non loin de la frontière Allemande.
J’avais un frère et une sœur, avec qui j’ai bien rigolé, mais je me souviens pas vraiment de tout parce que j’étais très petit.
Un jour deux humains que je n’avais jamais vu sont arrivés, l’un d’eux a beaucoup parlé avec la dame qui s’occupait de nous et donnait à manger à tout le monde là-bas. L’homme est allé voir ma maman, l’a c

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