Quand une vieille morue de 40 ans ne frétille plus
112 pages
Français

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Quand une vieille morue de 40 ans ne frétille plus , livre ebook

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Description

Le narrateur nous offre ici le plus grand match de rugby de sa vie, exhortant le lecteur à « lever la tête, à avancer, et à ne pas baisser les bras ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 décembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332656834
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-65681-0

© Edilivre, 2014
1 ère Partie Vieille morue de 40 ans
Chapitre 1
Le 22 juin 2013 j’aurai 40 ans
Je ne frétille plus depuis un bout de temps, c’est le désert de Gobi. Même le désert à plus de vie que moi, même mes chats ont une vie plus trépidante que la mienne. Ils vont à leur gamelle histoire de grignoter un petit peu, à leur caisse respective histoire d’embaumer la maison, une petite grattouille de temps en temps, pour me dire « regarde comme je suis mignon », surtout mon mâle (tient ça me fait penser à certains de mes ex).
Actuellement je suis comme une princesse dans ma tour perchée. Je suis là, mes grosses fesses assises sur une chaise à regarder par la fenêtre la vie extérieur. C’est sûr, ce n’est rien de grave je me suis cassée la cheville.
En fait le 12 mars, je gardais des enfants chez des amis, chez qui j’avais dormi. Je me suis levée à 9h du matin, la tête dans les nuages, je regardais par la fenêtre et en descendant les escaliers je n’ai rien compris, je me suis retrouvée par terre. J’ai glissé sur les dernières marches. Et ben je n’ai pas pleuré, pas une larme, je me suis retrouvée une jambe droite, et l’autre repliée sous mes fesses. Un « crac », c’est sûr je l’ai entendu.
Je n’ai rien compris, même encore maintenant je me dis « mais comment j’ai fait ? ». Et bien, vous savez, je n’ai pas versé une seule larme, j’ai serré les dents, pas un cri rien, juste un gémissement. Bon le gémissement pas façon film X, ça c’est sûr….
Avec le bruit que j’ai fait, j’ai réveillé R. 15 ans, qui a très bien réagit, « ça va ? Tu as mal quelque part ? », et voyant ma cheville me dit « j’appelle les pompiers ! »
Mon cerveau de blonde a réagi très vite, impossible d’appeler les pompiers comme cela !
J’ai fait très vite un ralenti dans mon cerveau de blonde : je suis sortie de mon lit, cela veut dire cul-cul pas lavé, une haleine de chacal, des crottes dans les yeux et le pyjama en visou-visou… Impossible d’appeler les pompiers dans cette situation. Quel image glamour ?! C’est sûr que comme ça je ne risque pas de trouver mon futur mari. On ne sait jamais.
Je lui dis « non pas les pompiers, je ne suis pas douchée et en plus je ne peux pas vous laisser tout seul, il faut appeler tes parents. »
En tout cas vive les antidouleurs, j’ai pu attendre tranquillement jusqu’à 16h30 l’arrivée de mon ami qui m’a emmené aux urgences. Et là, le verdict est tombé, fracture de la malléole externe sans déplacement ! Ouah la chance sans déplacement, super… Comme-ci une fracture était une chance inouïe.
Allez faut garder le sourire, lever la tête et continuer, c’est sûr il y a pire que moi.
Je sors avec une attelle plâtrée car ma cheville était trop gonflée. Je dois voir un chirurgien dans la quinzaine pour une pose de plâtre.
J’ai mon rendez-vous chez le chirurgien, un vrai bonheur pour les yeux. En tout cas je peux dire qu’il ne dormirait pas dans la baignoire s’il venait à la maison, un vrai petit quatre heures, un petit fessier bien remonté du côté pile et de face de jolies bouclettes avec un charmant sourire, le seul hic ses lunettes. Je ne sais pas pourquoi il a pris ces grosses lunettes qui gâchent les traits fin de son visage, mais bon il est « trop chou ».
Je me fais plâtrer, et je lui parle de ma chute. « Mais docteur, normalement je ne casse pas comme ça, je fais des entorses », sa réponse était sans appel « vu les traitements que vous avez cela a fragilisé vos os ». Je le savais plus ou moins mais je ne voulais pas le savoir.
Mais bon, quelques petites plaisanteries, enfin plâtrée et la douloureuse… Arf ben ça fait mal une consultation chez un chirurgien, heureusement qu’il était charmant. Là c’est sûr je n’irai pas acheter le sac à main que j’ai vu, c’est ça d’avoir flâné dans les escaliers.
Je vais devoir garder ce plâtre plus de 45 jours, un drame. Allez ce n’est rien ce n’est qu’une cheville. Faut lever la tête, garder le sourire et il y a pire que moi.
C’est pire que tout, je me sens prisonnière dans ma tour, je ne peux pas bouger de chez moi. Je suis dans ma tour au premier étage sans ascenseur. C’est la misère pour moi ces escaliers, une horreur. Pour les descendre je dirai que c’est épique, une morue de 40 ans en béquille dans des escaliers et bien ce n’est pas génial, et pour les monter je laisse libre court à votre imagination.
Allez courage, ce n’est rien, c’est juste une cheville.
Chapitre 2
Ma vie dans ma tour est rythmée par mon Ados et par les différentes visites. Ah oui j’ai oublié de vous dire j’ai mon fils de 14 ans, que je surnomme mon Ados qui vit avec moi, avec mes deux chats, Mimine une femelle de 15 ans et Filou un mâle âgé de 4 ans.
Tous les jours, mes chats passent leurs temps à se disputer. On a l’impression que je les humanise, et pourtant ce ne sont que des chats. A force je pourrai les comparer à certains humains sur leurs façons d’être, mais ça ne reste que des chats. Mes petites bêtes à quatre pattes que je suis bien heureuse d’avoir, du haut de ma tour, qui animent mes journées, à défaut d’avoir de la visite de mes amis ou de coup de téléphone.
Je suis le clichée type de la vieille fille célibataire avec ses chats. A défaut de trouver quelqu’un et bien j’ai mes chats. Câlins, joueurs, boudeurs, ils sont uniques ça c’est clair.
Mimine, « ma vieille peau », a élu domicile derrière la porte d’entrée à côté du radiateur et pousse un cri dès qu’on la touche, comme-ci on l’égorgeait.
Mon filou lui, est un chat câlin, joueur, prêt à faire n’importe quoi pour se rendre intéressant. Pour vous dire, je m’ennuie tellement que je vous parle de mes chats.
Filou est un chat roux qui a fait Corrèze-Paris dans une boite en carton. Mon fils, l’Ados, quand il l’a vu « s’il te plait maman il est trop chou, je veux un chaton, allez on le prend ce sera mon chat, je lui ferai tout » me dit-il. Ne jamais croire un Ados ! Car mine de rien qui retire « ses crottes » et bien c’est moi, qui donne à manger c’est moi !
Mais là avec ma jambe dans le plâtre, hi hi hi hi, mon Ados fait tout. Je dirai que c’est l’un des avantages du plâtre.
Filou a une vraie complicité avec mon Ados. Ils dorment ensemble, mangent ensemble quand je ne suis pas là. Mais bon du coup pour manger ensemble, là c’est raté. En fait mon fils se décalait sur la chaise et laissait le chat manger en même temps que lui ses repas, et bien sûr pendant que j’étais au travail. Comme on dit « quand le chat n’est pas là les souris dansent ». C’est tout à fait ça.
Mes chats deviennent dépressifs quand on n’est pas là, c’est vraiment hallucinant. Ils deviennent boulimiques. Je pars trois jours, ils vont manger leurs gamelles de trois jours, or habituellement la gamelle dure facilement la semaine.
Filou mon chat fou, lors d’une de ses crises de folie, c’est mis à courir partout. Cet andouille me choute la cheville plâtrée !! Oh la douleur, dur dur… Je vous avoue je lui ai balancé un coussin pour qu’il se calme. Je ne sais pas viser je n’ai pas atteint mon objectif. Je ne l’ai pas revu de la journée. Stupide chat !
Comme on dit, la douleur n’est qu’une information, un petit cachou et ça repart ! On a l’impression que je suis accros aux antalgiques. Je vous avoue que cela fait mal, même si je veux jouer la femme forte. Faut garder le sourire, toujours paraitre bien, même si vous avez mal partout, serrer les dents, ne pas pleurer… Une princesse garde son standing, sourit à n’importe quelle occasion, faut garder le paraître.
Mais bon, ça me mine de ne pas pouvoir sortir, ce n’est rien, ce n’est qu’une cheville, il y a pire que moi. Je ne vais pas me plaindre.
Chapitre 3
Mon ados ! L’amour de ma vie, la plus belle chose qui m’a été donné, mon fils.
Mon Ados aura 15 ans le 7mai, c’est ce que l’on appelle un jeune avec toutes les mimiques. Il parle par onomatopée, ou par des sons bizarres, comme des « mmh, hein, euh… », et j’en passe et des meilleurs.
Mon Ados est devenu mon outil pour la maison, mais je ne lui demande pas grand-chose juste de descendre la poubelle et les cartons. Et bien sûr j’ai droit à des cris, des pleurs, des supplications « c’est toujours moi qui les descends, j’en ai marre ». Et après cela faut garder son calme ou trouver une phrase comme « tu es bien content de manger, c’est sur je vais demander à Filou de descendre les poubelles ! »
Vive mon Ados !
Cette année c’est le brevet des collèges c’est désespérant de le voir réviser, de quoi pleurer et rentrer dans les ordres.
Assis devant son bureau, mais juste assis devant son bureau, à regarder les mangas entre deux livres de cours, et il faut garder son calme. Que faire ?
Aujourd’hui il a eu son brevet blanc, la seule chose qu’il a retenu ce sont les rues qu’il a emprunté pour faire du skate, avec les descentes « ouah maman super la journée, je suis passé par la rue derrière la maison elle était toute plate, et j’ai pu avoir quelques descentes », et pas un mot sur son brevet malgré mon insistance.
Mon Ados est un gobe mouche, c’est-à-dire dès qu’un écran est allumé, son bulbe ne réagit plus. Peu importe de ce qu’il y a sur l’écran. Ah si, bizarrement il réagit quand je change de chaine pour les informations, quitte la pièce en disant « ah je n’aime pas quand tu fais ça ».
Mon Ados a eu un début de 3 ème tonitruant, il a fait n’importe quoi. Il parlait mal à ses professeurs, convoqué par le principal, exclusion. J’en ai eu les larmes aux yeux, je ne sais même pas s’il s’en est rendu compte, dans quel état j’étais. Vous allez me dire, oui elle est mère célibataire, elle ne tient pas son fils, elle est laxiste et je suis sûr qu’elle est au chômage, encore une fainéante de plus qui ne to

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