GUY LAFLEUR la naissance d une idole
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GUY LAFLEUR la naissance d'une idole , livre ebook

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Description

L’ouvrage intéressera les amateurs de hockey de même que les férus d’histoire et de biographie.
Tout comme le grand Jean Béliveau avant lui, Guy Lafleur accomplit ses premiers exploits de hockeyeur à Québec.
En 1962, du haut de ses 10 ans, le gamin de Thurso remporte le titre de meilleur joueur au Tournoi international de hockey pee-wee. Son puissant lancer frappé terrorise les gardiens adverses lors des deux éditions suivantes. De retour dans la capitale en 1966, la jeune vedette s’aligne avec le CTR de Québec, avant de poursuivre son ascension auprès des As junior et des Remparts. Porté par sa récolte de 130 buts au cours de sa deuxième saison avec les Diables rouges, Lafleur mène ses coéquipiers à la conquête de la prestigieuse coupe Memorial.
Après 14 ans dans la Ligue nationale de hockey et 5 coupes Stanley remportées avec les Canadiens de Montréal, le Démon blond annonce sa retraite. Mais il en sort en 1988 pour se joindre aux Rangers de New York. Adulé par les fans de hockey de Québec depuis presque 30 ans, il leur offre un ultime cadeau en foulant la glace du Colisée pour ses deux dernières saisons, cette fois avec les Nordiques.
Dans cet ouvrage abondamment illustré, le journaliste Marc Durand raconte les premières prouesses de Guy Lafleur et la naissance de l'une des étoiles les plus brillantes de notre firmament sportif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 octobre 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782924782415
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Même si je n'avais que 5 ou 6 ans, je me souviens d'avoir assisté à une partie
avec Guy Lafleur chez les Remparts. Mon père et moi étions assis bien haut dans
le Colisée. J'aime croire que Guy avait compté 6 fois : c'était peut-être le fameux
match pendant lequel il a atteint son 100 e but en 1970.
Peu importe, c'était fou !
Deux décennies plus tard, bien au fait des exploits de l'ancien joueur du Canadien,
j'ai eu la chance comme journaliste de le rencontrer alors qu'il terminait sa car -
rière avec les Nordiques. En 1992, le Démon blond avait accroché ses patins, mais
il était toujours à l'emploi de l'organisation. Invité à ma première émission sportive
à la télévision communautaire, il m'a consacré une heure de son temps. Le vétéran
m'a rendu à l'aise par sa simplicité et sa générosité.
Mais je ne crois pas avoir saisi toute l'importance de son héritage avant d'écrire
ce livre.
Guy Lafleur est le dernier de ces héros plus grands que nature qui ont fait recon -
naître la contribution de la région de Québec dans le monde du hockey. Il com -
plète ce trio légendaire avec les illustres Joe Malone et Jean Béliveau, dont j'ai
aussi eu le privilège de raconter les exploits en cette ville.
Dorénavant intouchable dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, le
numéro 4 du joueur est immortalisé par l'œuvre d'art public en son honneur sur
l'allée commémorative de la place Jean-Béliveau. En 2021, Guy Lafleur célèbre
son 70 e anniversaire et les 50 ans de la conquête de la Coupe Memorial par les
Remparts de Québec. Il mérite cet ouvrage consacré à ses passages marquants
dans la capitale. J'y rapporte aussi précisément que possible ses années de jeu -
nesse passées dans cette ville qu'il aime toujours.
Bien que sa santé et la pandémie aient compliqué sa participation au livre, Guy
Lafleur s'est révélé fidèle à lui-même : généreux en tout point. Il m'a offert plu -
sieurs anecdotes qu'il affectionne, bien ancrées dans sa mémoire.
Avant-propos
Je crois que ce livre lui fait du bien. Je suis heureux d'être le porteur de cette vague
d'amour pour un gars en or.
J'aimerais ainsi remercier Guy Lafleur et son fils Martin pour leur contribution à la
rédaction de ce livre, et à la recherche iconographique.
Bien évidemment, ce livre n'aurait été possible sans la participation exceptionnelle
de la Ville de Québec et de la Commission de la capitale nationale du Québec qui
m'ont encore accordé leur confiance pour la recherche et la rédaction de cette
page importante de la Vieille Capitale. J'en profite pour remercier David Tremblay,
Nina Ouellette et Mathieu Marcotte des Archives de la Ville de Québec, pour leur
contribution à la recherche d'images. Une mention également à la Société d'his -
toire du sport de la capitale nationale qui continue à mettre en valeur notre héri -
tage sportif.
Pour leur contribution essentielle, je remercie aussi Jacques Massie, Dave Boëda,
Pierre Chouinard et Michel Brière, anciens coéquipiers du Démon blond.
Merci aux fabricants de jeu dont les anecdotes et les images rendent ce livre unique
et pertinent. Je pense à Patrick Dom, Jean-Pierre D'Auteuil, Jocelyn Paquet, Jean -
Marc Lalonde, Pierre-Yvon Pelletier, Paul-André Ouellet, Mario Lussier, Ghislain
Bérubé ainsi qu'à la famille Filion.
Un grand merci à notre premier trio, composé du capitaine Sylvain Harvey, des
éditions Sylvain Harvey, de l'illustrateur André Durocher et de la réviseure Mélanie
St-Hilaire.
Enfin, je lève mon chapeau à mon ami et coach, l'historien Frédéric Smith. Son
amour pour sa ville et le hockey a permis la création de cet ouvrage.
Je dédie ce livre à mes trois premières étoiles, Marie-Li, Anhui et Maëlle.
Marc Durand
3
L'affiche commémore la carrière de Guy Lafleur
depuis l'époque des As junior de Québec. Chaque
spectateur présent au Colisée le 31 mars 1991 reçoit
cet hommage au Démon blond en souvenir de son
dernier match dans la Ligue nationale de hockey.
Préface
De Diable rouge à Démon blond
La Coupe Memorial
L'éveil des Diables rouges
De nouveaux Remparts pour Québec
Un as chez les As
Premiers coups de patin à Québec
Faits d'armes et statistiques
5                
Préface
Mon aventure à Québec a commencé quand
j'avais 10 ans. J'ai traversé la rivière Outaouais
dans la neige, avec mon bâton et ma poche
de hockey. Je ne savais pas encore que pour
les 10 prochaines années, le grand Colisée
serait l'endroit le plus important de ma vie.
J'y ai passé des milliers d'heures à jouer, à
m'entraîner, à flâner dans les corridors et les
gradins. Lors de mon troisième tournoi pee -
wee, en 1964, Paul Dumont harcelait mon père
pour que ma famille déménage à Québec. Il
lui a même offert un travail de soudeur, mais
nous sommes restés à Thurso.
En 1966, j'avais 15 ans et je prenais part à mon
premier entraînement dans l'organisation des
As junior. J'aimais la ville, le quartier Limoilou
et son Colisée, où les grands As jouaient et où
les Flyers s'exerçaient chaque automne. Je ne
me suis jamais entraîné aussi fort dans ma
carrière qu'à Québec. C'est entre 10 et 20 ans
qu'on développe sa résistance.
Puis sont arrivés les Remparts avec Maurice
Filion, Jean Sawyer, André Savard et mes
autres coéquipiers «en or». Notre force,
c'était notre désir de réussir et l'amitié qu'il y
6
avait entre nous. On mangeait au restaurant
de la famille Doyon, Le Cendrillon. On allait au
cinéma et on jouait aux quilles. J'ai rencontré
ma logeuse, M me Baribeau, à la salle de
bowling du centre Saint-François d'Assise. Je
suis resté en contact avec elle jusqu'à la fin de
sa vie et j'allais souvent la visiter.
Je n'étais pas un dur, mais je ne reculais
jamais quand j'étais la cible des joueurs et
des amateurs. À Sorel ou à Trois-Rivières, je
recevais parfois des cafés au visage, lancés à
travers les grillages. Lors d'un match à Trois -
Rivières, je me suis coupé aux doigts pendant
une bagarre avec Richard Leduc. De retour au
banc, j'ai secoué mes mains devant le coach
adverse vêtu de son plus bel habit blanc ...
C'était important pour la ligue junior
québécoise de gagner et de prouver qu'elle
était aussi bonne que celle de l'Ontario.
Chaque gars était prêt à payer le prix. C'est
comme ça qu'on a remporté la coupe
Memorial en 1971. Une photo me vient
souvent en tête, celle où Robert Bourassa
tente d'allumer mon cigare. Il ne savait pas
comment fonctionnait le briquet !
On disait que je suivais les pas de Jean
Béliveau, mon idole. À mon arrivée à
Montréal, j'ai demeuré chez lui pendant un
mois. Sa femme, Élise, m'a aidé à trouver
mon premier appartement. Quand tu
déjeunes devant Béliveau qui lit son journal,
tu gardes ta tête dans ton bol de céréales !
J'étais tellement gêné. Il m'a offert de prendre
son numéro 4, sans me le recommander :
« Si j'étais à ta place, je ferais mon nom avec
mon propre numéro. » C'est ce que j'ai fait.
Mon numéro 4 se trouve uniquement sur
le chandail rouge et blanc des Remparts de
Québec.
Mon retour à Québec avec les Nordiques,
en 1989, m'a permis de boucler la boucle.
Lorsque je me rappelle Québec, je pense à
mes amis — Jean-Yves et Lorenzo Doyon,
Benoit Boilard, Roger Desnoyers, Yves Côté

, à tous mes coéquipiers et aux amateurs.
C'est ici que tout a commencé. Je ne
l'oublierai jamais et j'en serai éternellement
reconnaissant.
Guy Lafleur, été 2021
7

Premiers coups de
patin à Québec
Québec se remet difficilement de sa première peine d'amour. Celle qu'elle subit le 3 octobre 1953,
alors que Jean Béliveau met définitivement fin à son association avec les As de Québec. Le « Gros
Bill » vient de signer le lucratif contrat que le Canadien de Montréal lui tendait depuis cinq ans.
Avant l'arrivée de Jean Béliveau, aucun joueur du club junior des Citadelles de Québec ou du club
senior des As de Québec n'a possédé le charisme de ce jeune homme natif de Trois-Rivières et
élevé à Victoriaville. Plusieurs années après son départ, les partisans de la Vieille Capitale attendent
toujours un nouveau héros. Le Colisée de Québec semble soudainement devenu beaucoup trop
grand.
Et pourtant, malgré la perte du joueur étoile, les As dominent la Ligue de hockey senior du
Québec en 1957 et remportent le trophée Edinburgh, symbole du championnat canadien semi -
professionnel. Deux ans plus tard, le club joint la Ligue américaine de hockey, deuxième association
en importance en Amérique du Nord. Mais les amateurs ne sont plus au rendez-vous. La meilleure
foule des dernières années est celle d'un match hors-concours disputé le 2 octobre 1960 devant
15 643 spectateurs : les As affrontent les Canadiens de Montréal ... et Jean Béliveau !
Malin est celui qui aurait prédit qu'un jeune garçon de 10 ans allait permettre de remplir à nouveau
les gradins du Colisée. Voici l'histoire de cette future légende du hockey.
À gauche : À sa troisième participation au Tournoi international de hockey pee-wee de Québec, Guy Lafleur terrorise les gardiens adverses
avec son puissant lancer frappé. Il profitera de cette arme tout au long de sa glorieuse carrière dans la LNH.
9
Par ici les pee-wee
En 1958 et 1959, le fonctionnaire Gérard Bolduc accompagne les pee-wee de
Québec dans des compétitions à Goderich en Ontario et à Duluth au Minnesota.
L'idée lui vient de doter sa ville d'un événement semblable. Avec ses amis Jacques
Boissinot, Paul Dumont, Patrick Timmons et Edmond de la Bruère, il
fonde en 1960 le Tournoi international de hockey pee-wee de
Québec. La première édition est intégrée à la programma -
tion du Carnaval de Québec et rassemble à l'aréna du
parc Victoria 28 équipes de la province, de l'Ontario,
de Terre-Neuve et de Boston. Son succès est tel
que les matchs de la dernière journée sont
disputés au Colisée.
Ce tournoi marque

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