114
pages
Français
Ebooks
2014
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Ebook
2014
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Publié par
Date de parution
02 avril 2014
Nombre de lectures
0
EAN13
9782923794617
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
4 Mo
Publié par
Date de parution
02 avril 2014
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0
EAN13
9782923794617
Langue
Français
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LA PUCK ROULAIT PAS POUR NOUS AUTRES...
Montage graphique : André Durocher (syclone.com)
Édition et direction du projet : Sylvain Harvey
Révision : Eve Renaud
Image de la page couverture : Lonely / Shutterstock.com
Première édition, 2014
© Éditions Sylvain Harvey
ISBN 978-2-923794-60-0
Imprimé au Canada
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2014
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2014
Éditions Sylvain Harvey
Téléphone : 418 692-1336 (région de Québec)
Sans frais : 1 800 476-2068 (Canada et États-Unis)
Courriel : info@editionssylvainharvey.com
Site Web : www.editionssylvainharvey.com
Diffusion : Les Guides de voyage Ulysse
Distribution au Canada : Socadis
Les Éditions Sylvain Harvey remercient la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) pour son aide à l’édition, à la promotion et à la numérisation.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
ISBN:
978-2-923794-61-7 (e-pub)
978-2-923794-60-0 (papier)
978-2-923794-62-4 (pdf)
Avant-propos
L’objectif sportif d’un club de la Ligue nationale de hockey est de gagner la Coupe Stanley. Oui, « sportif » : le volet affaires poursuit d’autres objectifs, notamment... s’enrichir. Les championnats n’y participent pas forcément.
Ce livre s’en tient à l’aspect sportif. Il décortique la recette mathématique qui sous-tend la dernière victoire de la saison, la seule qui compte.
Rien que ça! Mais savourez la nuance : « qui sous-tend la dernière victoire ». Celle-ci n’est pas modélisable. Mais la route qui y mène, oui, en partie.
L’approche mathématique du sport ne date pas d’hier : voici plus d’un siècle que les gérants du baseball savent qu’opposer des frappeurs droitiers aux lanceurs gauchers (et vice-versa) met plus d’hommes sur les sentiers. Pour le savoir, ils ont aiguisé leurs crayons à mine et ils ont calculé cet avantage.
Aujourd’hui, la moindre équipe de la NCAA emploie des dizaines d’analystes qui font tourner des macros Excel, qui modélisent des milliers de séquences vidéo et qui ont des gommes au bout de leurs crayons en plus.
Tout ça est devenu très sérieux.
Peut-être un peu trop. Alors, au passage, on s’amusera 1 . Le fatras de chiffres et les conclusions pompeuses, mêmes « scientifiques », n’intéressent en général que ceux qui les rédigent.
Cela dit, les méthodes statistiques employées seront parfaitement kasher. Nous apporterons un soin maniaque à l’exactitude des chiffres extraits, compilés et cités.
Un mot avant d’attaquer le vif du sujet. Il paraît que l’on peut « faire dire ce que l’on veut aux chiffres ». C’est vrai, mais... ils n’ont rien fait à personne, les chiffres. C’est de ceux qui les manipulent qu’il faut se méfier. Or, lecteur, je prends un engagement. Je n’ai aucune idée des conclusions qui surviendront dans les pages qui suivent. J’aurai, comme toi, le plaisir de les découvrir lorsqu’elles surgiront.
Parce que fondamentalement, ce sont des questions que je me pose aussi... depuis l’époque où, enfant, j’écoutais les Nordiques à la radio les soirs de tempête (sinon, le signal ne se rendait pas). L’idée m’est venue d’écrire ce livre en analysant des millions (littéralement) de données sur l’économie internationale. L’analyse économique, c’est mon métier. C’est fascinant; mais quand même un peu « plate »...
Et enfin, puisqu’il faut bien le dire : je suis un hockeyeur plutôt nullissime! Mon fait d’armes est d’avoir marqué deux buts dans le même match au niveau pee-wee; seulement, ils ont été les deux seuls de la saison. Mais je me rappelle encore le « dooong » de la rondelle frappant le fond du filet.
Préface
J’ai longtemps cherché à découvrir quel lecteur se cachait derrière le pseudonyme mikhail_boulgakov.
Je nourris un blogue sur la Ligue nationale de hockey pour le compte de La Presse, depuis 2009. Par chance, et aussi par pur bonheur, quelques personnages d’impact illuminent encore davantage cet espace virtuel fréquenté chaque semaine par plusieurs centaines de milliers d’amateurs de hockey.
Emprunter le nom d’un célèbre écrivain russe sur un blogue destiné au hockey suscitait déjà ma sympathie. Quelle magnifique manifestation de décloisonnement de l’esprit dans un milieu où les gérants d’estrade et les clichés pullulent.
Ses commentaires parfois acerbes, mais toujours étayés par une implacable logique et une rigueur exceptionnelle, m’ont souvent poussé vers une gymnastique intellectuelle encore plus soutenue. Je crois être devenu un meilleur blogueur, du moins je l’espère, au contact de lecteurs lumineux comme « boulga ».
J’ai appris au fil du temps que ce dernier était analyste économique, d’où son caractère très cartésien, ses analyses minutieuses et ses révélations étonnantes sur le hockey, grâce aux statistiques.
Puis, ces derniers mois, le chat est sorti du sac. Philippe Navarro, alias mikhail_boulgakov, m’a annoncé la parution de son livre La puck roulait pas pour nous autres... On y trouve 44 saisons de la Ligue nationale de hockey, de 1968 à nos jours, passées au peigne fin par notre homme, qui manie aussi bien la plume que les chiffres.
Michael Lewis a écrit en 2003 le célèbre Moneyball , dans lequel il décrit la méthode analytique moderne instaurée par le directeur général des A’s d’Oakland, Billy Beane, pour bâtir une équipe puissante en dépit de moyens financiers limités. Le milieu du hockey a toujours réagi de la même façon à Moneyball , c’est-à-dire en arguant que la vitesse du jeu, l’émotion et l’impulsivité des joueurs empêchaient de telles analyses statistiques de s’appliquer à leur sport.
Je leur recommande fortement de lire La puck ro ulai t pas pour nous autres... du brillant Philippe Navarro.
Mathias Brunet
Introduction
Comme toute route, celle qui mène à la Coupe Stanley n’a ni début ni fin; on l’emprunte pour aller de A à B, mais il y a toujours quelque chose avant A, et autre chose après B.
Lecteur, je te promets de ne plus faire de métaphysique après ce coup-là.
Où donc commence cette route? Ce livre escamotera la vision romantique – chère aux vendeurs de houblon – du garçon de sept ans, seul sur un étang glacé de l’Alberta, s’imaginant marquer le but en prolongation du septième match. Plus prosaïquement, nous considérerons que cette route débute souvent à une table de repêchage.
Où se termine-t-elle? Dès lors qu’un club gagne une Coupe, il pense déjà sans doute à la prochaine. Mais nous considérerons cet objectif comme terminal.
En 1987, douze clubs ont laissé passer celui qui allait s’avérer le meilleur pointeur de sa cuvée, sinon l’un des meilleurs de sa génération : Joe Sakic. Québec a échangé un excellent hockeyeur, Dale Hunter, alors au sommet de sa forme et de sa popularité, pour obtenir un deuxième choix de première ronde. Les Nordiques avaient auparavant parié sur un jeune défenseur, Bryan Fogarty, qui noiera un superbe potentiel dans l’alcool.
Il y aura eu entretemps l’échange d’une diva récalcitrante, Eric Lindros, pour des actifs – dont Peter Forsberg, qui valait autant à lui seul – qui s’avéreront supérieurs au final, un déménagement au Colorado, l’addition mélodramatique du meilleur gardien de sa génération en la personne de Patrick Roy, et enfin, ces Coupes de 1996 et de 2001, qu’il a bien fallu gagner à la régulière. Personne ne les donne d’avance au meilleur club « sur papier ».
Et un million d’intangibles avec ça. Mais si l’on doit remonter le filon de ces deux championnats, c’est sans doute jusqu’à cet instant précis où un jeune homme de Burnaby a enfilé un chandail bleu grâce à ce deuxième choix. Bien sûr, à ce moment, on l’ignorait. Et raconter la saga en y plaçant ces accents a posteriori , c’est, il faut bien l’admettre, confondre la succession des événements avec leur causalité. Nous nous en garderons bien.
Mais il reste que chaque Coupe a son histoire. Et aucune de ces histoires ne commence la veille d’une série décisive. Aucun club ne saurait se trouver en position de gagner une Coupe par le seul fait du hasard. La route vers la Coupe est bien longue, et sa destination est – forcément – atteinte seulement par des gagnants. Or, les gagnants – comme les perdants du reste – laissent des traces. Ces traces, au fil des an