Augustin
46 pages
Français

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Augustin , livre ebook

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Description

Augustin c'est une nouvelle par page et des photos autour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 octobre 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332805218
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-80519-5

© Edilivre, 2014
Augustin
 

Avertissement
Voici l’histoire d’Augustin et de quelques autres. Cet être insaisissable se transforme au gré des pages ; il voyage à travers le monde, change de visage, d’identité, de métier, d’univers. Déjà, dans l’enfance, sa personnalité restait mystérieuse, elle l’est restée tout au long de son existence. Augustin : une chimère de A à Z.
 

Les ancêtres d’Augustin A. se revendiquaient d’origine française, sans aucun lien de sang avec les navajos ou les apaches. En posant les pieds au bord du canyon, Augustin sentit la « mère nature » l’envahir comme les amérindiens qui lui vouent un culte sacré.
L’arbre s’est autorisé à mourir à cause de la sécheresse ambiante
L’odeur du vent parfumé par les pins.
La terre sous les pieds frôlant les lupins.
L’eau qui s’écoule au fond de l’abîme.
Poussés par le vent les nuages frôlent les cimes.
Augustin s’accroupit et plaqua ses mains sur le sol, tel un animal à quatre pattes, il faisait corps avec les quatre points cardinaux bordés des quatre montagnes aux quatre couleurs pendant les quatre saisons, « quatre » un chiffre vénéré par les navajos.
« La terre n’appartient pas à l’homme, l’homme appartient à la terre »
Chef Seattle 1854
 

Que cache le visage impassible de l’enfant ?
Que cache le masque de pierre impassible de la statue ?
L’incarnation d’une personnalité en construction pour l’un, l’expression d’une émotion pour l’autre.
Visage de chair : ni petit ange, ni démon.
Visage de marbre : ni Mater Dolorosa, ni femme idolâtre.
Ces figures induisent chacune leur histoire, leur mystère ; à travers une esthétique, un style, une posture.
Au lecteur d’imaginer la suite, bas les masques…
 

Ni tombe, ni cercueil, ni urne funéraire, ce lieu n’inspirait pas la mort et pourtant des milliers de personnes avaient fréquenté cet endroit au moins une fois après la disparition d’un proche. Être accueilli par un immense crucifix planté à l’entrée tenterait de faire croire à un rite chrétien, et la multitude de croix qui l’entoure renforce cette impression ; il n’en est rien, il s’agit simplement de l’empreinte persistante de la culture judéo-chrétienne. D’ailleurs Augustin B. est athée et pourtant il a fait le pèlerinage à la colline des esprits.
Son ami le plus proche vient d’avoir un accident mortel de moto. Augustin ne se résout pas à la disparition définitive de cet être cher, il est persuadé qu’une partie invisible de celui-ci est toujours active quelque part ; ni fantôme, ni esprit frappeur, ni montée au paradis, ni en enfer mais ailleurs. Cette certitude ne représentant aucunement l’espoir de communiquer un jour avec cette entité immatérielle. Augustin voulait offrir au monde et surtout à lui-même un signe tangible, visible, de lutte contre l’oubli de son ami. Alors il se rendit, comme beaucoup d’autres, au cimetière des âmes mortes planter une croix portant le nom du disparu, avec la ferme conviction de revenir de temps en temps saluer ce symbole à la mémoire de celui qui n’a plus d’existence terrestre.
 

« Nuages dans le ciel s’étirent, s’étirent comme une aile ».
Augusto C. sautait souvent dans le vide aux oiseaux, une spécificité héritée de ses lointains ancêtres. Helena, sa compagne, détestait ces exhibitions dangereuses, elle préférait travailler dans l’administration provinciale en parfaite sécurité. La jeune femme n’assistait jamais aux plongeons d’Augusto et de ses trois acolytes accompagnés de la musique du quatrième perché en haut du mat. Se balancer au bout d’une corde à notre époque semblait dérisoire, il y avait d’autres façons d’honorer le peuple maya plutôt que ces spectacles folkloriques destinés aux touristes de passage. La danse du volador devait rester une tradition qu’il fallait réserver aux grandes fêtes mexicaines et non la galvauder, pour quelques piécettes, devant un public friand de sensations fortes. Augusto répondait aux critiques en argumentant que c’était un moyen respectable de gagner sa vie lui qui n’avait pas eu la possibilité de faire des études comme Helena. Depuis son enfance il observait les oiseaux qui volaient dans le ciel, quand il plongeait avec ses camarades, l’espace de quelques instants il planait comme un aigle de ...

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