Aventures asiatiques
178 pages
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Aventures asiatiques , livre ebook

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Description

Voici un récit tout à fait personnel des derniers voyages d’Andréanne en Asie durant les 12 dernières années.

À travers ses diverses visites de ce continent mythique, elle apprend des leçons de vie toujours plus profondes à travers de magnifiques cultures. Ici, elle partagera 12 ans de sa vie, 12 ans qui ont fait d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui. De son premier voyage en Inde à 17 ans, à son dernier voyage l’année dernière, au Kirghizistan, à 29 ans, voici comment l’Asie l’a transformée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 décembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414356324
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-35633-1

© Edilivre, 2020
Prélude du livre
Bonjour, je m’appelle Andréanne. Voici un récit tout personnel de mes derniers voyages en Asie. Depuis maintenant 3 ans, j’écris sur mon blog Plein Air, Voyages et Compagnie mes aventures autour du monde. Chaque semaine, je partage un article sur les aventures que j’ai vécues à travers le temps et les réflexions que ces périples m’ont inspirées. Au cours des dernières années, j’ai eu la chance de visiter plusieurs fois l’Asie et à chaque fois d’y apprendre des leçons de vie différentes et toujours plus profondes sur de magnifiques cultures, sur la planète, mais aussi, et surtout, sur moi. Ici, je partagerais 12 ans de ma vie, 12 ans qui ont fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. De mon premier voyage en Inde à 17 ans, à mon dernier voyage l’année dernière, au Kyrgyzstan, à 29 ans. Voici comment l’Asie m’a transformé.
Partie 1 Mes premiers pas en Inde
Prélude la partie 1 Est-ce que les gens qui ont moins d’argent sont plus heureux ?
A l’aube de mon voyage en Inde, je termine alors mon adolescence. J’ai l’impression qu’enfin la vie s’ouvre à moi et que je détiens finalement les clés de mon destin et de mes choix. J’ai envie de faire le saut ailleurs, contredire ce que les gens ont prévu pour moi, la ligne tracée avant même que je naisse. Partir. Aller où l’on ne s’attendait pas que j’aille.
Je viens d’un milieu assez aisé, je peux même dire que j’ai été élevée dans une bulle sociale homogène dans laquelle je n’ai manqué d’absolument rien. J’ai soif de découvrir le monde ; il y a tant de paysages et de réalités que je rêve de découvrir et de comprendre : je veux sortir de ma bulle.
Au fond de moi, je ne sais pas si je suis vraiment heureuse. Ce qui me questionne surtout à ce moment-là, ce sont les différents niveaux de vie. Même si je viens d’un milieu aisé, je sais qu’il y a des milieux beaucoup moins fortunés que ceux dont je viens, et cela me questionne. Il me semble que je connais tellement de personnes autour de moi qui ne sont pas heureuses, même s’ils ont des emplois stables et réguliers, de l’argent dans leur compte de banque, une maison bien remplie, une auto. J’ai 17 ans et je me pose la simplette question suivante : -Est-ce que les pauvres sont plus heureux ? Je suis naïve et jeune, je ne me pose sûrement pas la question de la bonne manière, et ça manque certainement de profondeur, mais c’est celle-ci qui me titille l’esprit tous les soirs, parce qu’il me semble qu’autour de moi je vois quand même beaucoup de malheur.
Je suis maintenant au Cégep. En classe, je ne parle pas. Je ne m’exprime pas. J’ai lu tous les National Geographic de la terre et ma tête est pleine de questions hyper-pertinentes sur la politique, les changements sociaux, la division de la richesse dans le monde, mais je ne parle pas. Je n’ai pas beaucoup de nouveaux amis, je préfère me tenir à l’écart, je me tiens surtout avec une amie du secondaire. J’ai de la misère à m’ouvrir aux autres, je préfère mon monde intérieur qui, selon moi, est beaucoup plus sécuritaire. De peur de me faire rembarrer par d’autres filles de mon âge qui ont beaucoup plus d’aplomb, je reste au fond de la classe, même si j’adore à la folie mes cours de politique qui me donnent une autre perspective aux images que j’ai vu 100 fois dans les vieux National Geographic de mon père. Alors voilà comment cette aventure en Inde a commencé.
1 – L’INDE, AVEC MES GRANDS YEUX DE 17 ANS
Je pars à l’autre bout du monde. C’est mon premier grand voyage toute seule. J’ai tout à apprendre. Je suis si jeune. Je ne sais encore rien. Je sais seulement que j’ai passé mon enfance à lire des magazine National Geographic, et que c’est maintenant le grand moment, celui que j’attends depuis si longtemps, celui à travers lequel je vais découvrir le monde comme je ne l’ai jamais vu.
Je pars en Inde avec un programme offert par mon cégep, pendant 3 mois. Pas de famille, pas d’amis, il n’y aura que moi et tellement de magnifiques choses à découvrir. J’étais tellement curieuse de découvrir comment la terre entière pouvait vivre différemment et continuer de fonctionner malgré tout.
Je me revois à 17 ans. Le cœur et la tête dans les nuages, rêveuse, passionnée, immensément curieuse… et tellement introvertie aux yeux de tous les membres de mon programme. Je repense à cette jeune fille naïve et tellement heureuse d’enfin partir découvrir le monde, mais aussi à cette fille au fond de la classe qui gardait ses grands rêves pour elle, incapable de vraiment s’ouvrir, même de lever la main en classe pour dire quoi que ce soit. Ça me fait tellement sourire…
Je ne pense pas que j’avais une idée de comment ce voyage allait changer ma vie, car il l’a fait. Mon voyage en Inde a créé en moi une passion dévorante pour le voyage, pour ce qui est différent, pour la découverte de nouvelles cultures autre que la mienne. Ce voyage a forgé ma personnalité et la façon dont je vois la vie… c’était le début de la vraie moi… la fin de la fille oubliée au fond de la classe. Grâce à ce saut dans le vide (encadré par mon cégep bien sûr), je n’ai pas eu si peur que ça, des années plus tard, d’acheter un billet pour l’Éthiopie ou pour la Chine pour continuer mon chemin de vie.
D’ailleurs, quand j’y repense, c’est probablement grâce à ce voyage que je travaille aujourd’hui comme enseignante dans une communauté Inuite du Nunavik dans le grand Nord du Québec. Chaque jour, je me sers quotidiennement des outils que j’ai appris lors de ce premier voyage ; lorsque j’ai appris à laisser de côté mes lunettes culturelles pour apprendre à mieux écouter pour mieux comprendre l’Autre. J’ai alors été capable de mieux comprendre les contextes dans lesquels j’ai été plongée des années plus tard pour le travail.
Je vous invite donc à revisiter avec moi mon voyage dans ce pays énigmatique qu’est l’Inde, avec mes yeux de jeune adulte de 17 ans, qui n’avait alors presque pas voyagé. Ces tous premiers moments de réflexion, où je me suis questionné sur la pauvreté, les pays dits « en développement », les inégalités sociales, la colonisation et la coopération internationale, et surtout où j’ai appris mes plus grandes leçons de vie.
2 – QUESTION DE VOCABULAIRE
Je suis arrivée à Delhi de nuit. Oh, du haut de mes 17 ans, comme tout avait l’air effrayant. C’est fou comme tout a l’air plus effrayant la nuit, d’ailleurs. Je me fais cette réflexion chaque fois que j’arrive dans un nouveau pays de nuit. Les ombres, les bruits, tout a l’air menaçant. C’était ça, pour moi, Delhi la première fois. Je me souviens des grandes autoroutes avec des bords blancs et noirs en ciment sur lesquelles mon autobus roulait à toute allure. Je me souviens du tintamarre assourdissant de la ville, même tard le soir, et des coups de klaxons constants et agressants ne cessant jamais. Je n’avais aucun repère et j’apprenais qu’au Québec on utilise vraiment le klaxon avec parcimonie !
Dans ma tête, je me répétais sans cesse ce qu’on m’avait dit au Cégep : c’est un stage d’initiation à la coopération internationale, c’est un stage d’initiation à la coopération internationale : je ne m’en vais pas sauver le monde ! On me l’avait répété 1000 fois plutôt qu’une, pour que je sois vraiment consciente de l’objectif de mon voyage, et surtout pour que je m’enfle la tête le moins possible avec tout cela. Je n’étais pas une missionnaire, j’allais apprendre, plutôt qu’aider. Je me souviens que dans ma famille proche et élargie, on me disait souvent : « oh, tu t’en vas faire de l’aide humanitaire ! » Non, non, non, je répondais, l’humanitaire, c’est de l’aide d’urgence offerte par des professionnels en cas de catastrophe, guerre, etc. Ce n’est pas n’importe qui qui peut faire ça. Je vais plutôt faire de l’initiation à a coopération internationale, donc des projets sur le plus long terme dans une optique d’échange. Selon mes professeurs, c’était vraiment plutôt de la très grande initiation, parce qu’avant d’être opérationnelle sur le terrain, il fallait vraiment que j’apprenne la base de l’échange interculturel et que j’acquière la capacité de simplement à vivre « ailleurs ».
Bref, c’était la première fois que j’apprenais la définition de ces mots-là : humanitaire, choc culturel, coopération. Au fond de moi, j’avais quand même une p’tite envie de faire une différence. Avant même d’avoir mis les pieds dans mon village d’accueil, j’avais vraiment l’impression que j’allais « aider », que je « savais » des choses. J’avais tellement des bonnes intentions, mais j’allais me rendre compte dans les prochaines semaines que j’étais également un p’tit peu trop naïve. On dirait que j’avais appris la théorie par cœur, sans vraiment la croire, parce que franchement je me disais que j’étais quand même très mature ! Oh… je crois bien que je me trompais !
Bref, le lendemain, je mettais les pieds pour de vrai à Delhi. Déjà, j’étais fascinée par l’usage extrême du klaxon, les minies rues, les rickshaws et les mendiants. Rien n’était carré, ni même rectangulaire, c’était un brouhaha total, un joli fouillis dont je n’avais jamais même soupçonné l’existence. J’allais me rendre compte bien vite qu’avant « d’aider », il fallait que je comprenne et j’accepte, tel qu’il est, l’environnement autour de moi.
3 – UNE LEÇON DE VOYAGE DE BASE DANS LES TRANSPORTS DE VOYAGE
J’ai vraiment envie de pipi. Durant le trajet d’autobus que je prendrais de Delhi à Bir, le petit village de l’Himachal Pradesh où je vivrai dans les prochains mois, le chauffeur d’autobus ne s’est arrêté qu’une fois. En 14 heures de route !
Difficile de communiquer au chauffeur d’autobus qui ne parle que l’Hi

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