Carnets d un globe-trotter impénitent
408 pages
Français

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Carnets d'un globe-trotter impénitent , livre ebook

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Description

« Un programme de la radio francophone belge (RTBF) s'intitulait “Le monde est un village”. Voici donc un rapide tour d'horizon de ce village, accompli pour vous, le lecteur, depuis votre fauteuil. Sont repris dans cette compilation la centaine de pays que j'ai visités, parfois régulièrement, mais toujours “en touriste de passage”, de même que d'autres, non visités mais jugés dignes d'un bref commentaire d'ordre général. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342006209
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Carnets d'un globe-trotter impénitent
Robert A. Zehnder
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Carnets d'un globe-trotter impénitent
 
 
 
À François Villon, pour ses neiges d’antan,
À Mechthild, la première à m’inciter à écrire ce recueil de souvenirs, d’expériences et d’aventures,
À Candice, et à sa progéniture, en guise d’illustration d’un membre de leur family tree ,
À Danielle, qui me supporta 1 pendant toutes ces péripéties,
À « Dididear », cette diable de Diane de mère,
À « Daddybear », ce père qui m’inculqua les valeurs essentielles,
À « Babou », l’aimable correctrice
À tous ces amis de par le monde,
À tous les protagonistes de ces chroniques
The good, the bad and the ugly ones  :
les bons, cités nominativement en guise de remerciements,
les mauvais, ne méritant nullement de l’être,
Et à tous ceux qui ne le sont pas, mais qui en seront les lecteurs avisés !
 
 
 
 
 
 
 
Voyagez, une passion . D’abord, la préparation, toponymie et géomorphologie locales, consultation des cartes et des curiosités, choix de l’itinéraire et du logement. Ensuite, découvrir paysages et cultures (humaines plus qu’agronomiques), îles ou continents, déserts arides et forêts équatoriales, moussons et sécheresses, phénomènes naturels et coutumes, l’humain plus que l’animal ou le végétal, démocraties plutôt que dictatures – encore que toutes méritent d’être connues.
 
Au cours de ma carrière professionnelle et de mes vacances ou séjours privés, j’ai parcouru plus d’une centaine de pays en cinquante ans .
(La reine Elizabeth II en a visité 116 en 60 ans de règne.)
Chris Guillebeau en a « fait » autant à l’âge de trente-cinq ans, et beaucoup d’autres voyageurs en ont visité autant sinon plus.
Certains, comme moi, ont trouvé intéressant (pour le lecteur ou pour eux-mêmes ?) de publier leurs notes de voyage.
 
Ceci n’est pas un guide touristique comme les autres.
Il peut se permettre de favoriser l’une ou l’autre option, sans l’obligation de maintenir de bons rapports avec tutti quanti, offices de tourisme, structures commerciales, etc. Ce n’est pas non plus l’équivalent du ROUTARD, car j’ai bénéficié de conditions de confort plutôt privilégiées dans la plupart de mes déplacements.
 
Ceci est, sous un œil captivé, amusé mais critique, un recueil de commentaires, notes, louanges et cris d’aberrations objectifs dans mon examen, qui lui reste subjectif puisque basé sur mon vécu personnel, aux quatre coins du monde. Parcourant l’Europe depuis un demi-siècle, les autres continents depuis quatre décennies, je puis ainsi vous imprimer une image en trois dimensions… plus une, la quatrième étant l’espace-temps qui me permet souvent de dégager des évolutions sur le demi-siècle au cours duquel j’ai parcouru le monde 2 .
 
Ceci vous fournit une analyse superficielle mais pragmatique, qui peut sans doute vous aider dans le choix d’un pays de destination, d’un mode de transport, d’un lieu de séjour, ou parfois d’un logement spécifique.
Ceci vous fournit parfois des tuyaux pratiques ou des mises en garde qui j’espère, vous seront bénéfiques.
Après les 30 Glorieuses et les 30 Honteuses, que nous réserve l’avenir ?
J’avoue aussi que ces notes de voyage sont sans doute analogues aux statistiques, dont Aaron Levenstein disait : « Les statistiques, c’est comme le bikini : ce qu’elles dévoilent est fort intéressant, mais ce qu’elles cachent l’est encore davantage ».
 
Je vous souhaite à tous, lecteurs, de beaux voyages !
 
 
 
 
1. Introduction au voyage
 
 
 
Jean-Dominique Bauby est rédacteur en chef du magazine féminin Elle quand, à quarante-trois ans, il est victime en 1995 d’un accident vasculaire cérébral, qui le plonge dans le coma puis l’affecte du locked-in syndrome ou syndrome d’enfermement. Conservant ses capacités intellectuelles, il continue de pouvoir mouvoir l’une de ses paupières, ce qui lui permet de communiquer ; c’est donc lettre après lettre qu’il dicte son livre, Le Scaphandre et le Papillon 3 . L’auteur décède quinze mois après son accident, dix jours après sa sortie d’hôpital, et trois jours après la publication de ce livre 4 .
 
D’une belle plume, fourmillant de métaphores telles son titre, l’œuvre émouvante nous livre ce que nombre de malades cérébraux « vivent », sans toujours pouvoir nous le transmettre. Son contenu nous confronte directement avec une fin possible, mais plus atroce que d’autres. Mais il m’interpelle aussi sur un plan plus directement relié à mon propre ouvrage : «  J’ai adoré voyager. Par chance, j’ai pu emmagasiner au cours des années assez d’images, d’effluves, de sensations pour [les revivre en pensées]. Ce sont des vagabondages étranges. L’odeur rance d’un bar new-yorkais. Le parfum de misère du marché de Rangoon. Des bouts du monde. La nuit blanche et glacée de Saint-Pétersbourg ou l’incroyable incandescence du soleil de Furnace Creek dans le désert du Nevada. […] Dans Hong Kong, à travers les rues dégoulinantes de néon où l’on vend des ordinateurs de poche et des bols de soupe aux nouilles […] , à bord de l’hydrofoil qui mène à Macao pour aller brûler quelques dollars en enfer. »
 
Je suis également passé par toutes ces haltes que cite Bauby ; j’éprouve la même nostalgie, car je ne pourrai jamais revisiter la centaine de pays découverts en une vie bien remplie .
 
Nombre d’entre vous connaissent l’acteur Michael Palin, un des membres du groupe Monty Python, dont l’influence en comédie est comparée à celle, contemporaine, des Beatles en musique ; depuis lors, il se consacre notamment à des reportages télévisuels (BBC) à travers le monde, emprunts du même humour ; il a parcouru le monde en tous sens, y compris d’un pôle à l’autre. Mon épouse et moi apprécions ses chroniques, qui – comme ces quelques pages, je l’espère – fournissent des clips géographiques originaux.
Mais ce sont sans doute les reportages de Pierre et Renée 5 Gosset dans Le Soir qui ont émoustillé mon goût du voyage et façonné son approche socio-économique.
 
Ma grand-mère, morte à 96 ans, vivait à Cambridge, Angleterre, alors que j’étais basé en Europe continentale ou aux États-Unis ; j’ai donc passé des décennies à m’interroger à chaque visite si celle-ci était la dernière. En un certain parallèle, je me suis régulièrement demandé, en passant dans une ville ou région hors des sentiers battus, si j’allais jamais y revenir ; et, heureusement, ce fut souvent le cas. Mais maintenant que j’approche doucement du crépuscule de mes voyages, sinon de ma vie, les rééditions à venir seront nettement plus rares. Ma découverte de l’Éthiopie en 2011 apporte un des derniers ajouts à la liste des pays visités ; notre n ième voyage à travers les États-Unis (cette fois de Las Vegas et des parcs nationaux des Rocheuses, via Dallas et Philadelphie, pour retrouver Don Ballard – un collègue entre 1971 et 1981 – à New York, avec un Ground Zero en reconstruction) en 2012 sera sans doute le dernier de ce type de périple.
 
 
 
Généralités, attraits et écueils du voyage ou liens entre l’environnement perso ou professionnel et le monde qui nous accueille.
 
 
 
Parlant de guides de voyage… Le premier guide de voyage est publié à Koblenz, Allemagne, en 1836, et s’intitule dès lors assez logiquement « Guide du Rhin ». Le premier déplacement organisé par une « agence de voyages » date de 1841, quand 570 Britanniques s’inscrivent à une excursion en train troisième classe organisée de Leicester à Loughborough, Angleterre par Monsieur Thomas Cook. Enhardi par ses résultats, celui-ci fera ensuite de la publicité pour le premier voyage en groupe hétérogène – à savoir par inscriptions individuelles, sans communauté préalable – et entraînera ainsi deux groupes de cinquante personnes chacun de Harwich, Angleterre, vers Anvers, Belgique. Les destinations européennes et l’Égypte suivront rapidement. Ces premiers « touristes » ne peuvent envoyer de cartes postales car la première voit le jour seulement en 1872 à Zurich 6 .
 
Je déteste les voyages en groupe, sauf ceux que j’organise personnellement pour ma famille, mes proches, mes camarades de classe dans le secondaire ou pour des étudiants quand je fréquente l’université. Le voyage individualisé, à la carte, a toujours formé une partie intégrante tant de ma vie privée que professionnelle. Certes, des millions de personnes ont voyagé avant moi, mais peu d’entre eux partagent la chance de découvrir, de parcourir plus d’une centaine de pays différents .
 
Avant de commencer, déjà une difficulté : le nombre de continents  ; à l’école, la réponse à mémoriser était cinq : l’Europe, l’Afrique, l’Amérique, l’Asie et l’Océanie. Mais on définit actuellement le continent comme une des principales masses terrestres, identifiées plus par convention que selon des critères stricts. Ainsi donc, la liste passe à sept, à savoir par ordre décroissant de leurs superficies, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Antarctique, l’Europe et l’Australie. Du coup, il manque l’Antarctique à mon actif, même si j’interviewe dans ma jeunesse, d’une part Sir Vivian Fuchs, le leader de la première expédition transantarctique moderne en 1958, et d’autre part, Gaston de Gerlache de Gomery, participant à l’expédition belge la même année, fils d’Adrien, celui qui conduisit la première expédition polaire belge en 1897-1899, bloquée par les glaces et forcée d’y hiverner. Pour compliquer quelque peu les choses, ajoutons que les îles – que sont le Royaume-Uni,

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