170
pages
Français
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2021
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Ebook
2021
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Publié par
Date de parution
26 avril 2021
Nombre de lectures
1
EAN13
9782414487943
Langue
Français
« 20 h 40. Les lumières sont éteintes une par une, lentement, jusqu’à l’obscurité complète. S’ensuit un long silence. Nous attendons que la plante fasse son effet. Il fait doux. Seuls les bouts de quelques mapachos fumées par les guérisseurs se dessinent dans le noir. Très beau moment de paix, avec au loin les bruits des oiseaux, des grillons et autres insectes si typiques de la forêt amazonienne, un chien, quelques tuk-tuks, sans oublier les mangues qui tombent sans discontinuer des arbres... »
Après deux mois sur les chemins de Compostelle, Ben Simon poursuit son voyage au Pérou. Il vient y reprendre un travail sur soi débuté quelques années auparavant. Nous voici cette fois, pour quelques semaines, dans un petit coin méconnu de la planète où il fait bon vivre, à partager son expérience avec la médecine ancestrale des chamanes amazoniens. Une recherche riche, intense, difficile et étonnante, en connexion avec la nature et le monde de l’invisible.
Publié par
Date de parution
26 avril 2021
Nombre de lectures
1
EAN13
9782414487943
Langue
Français
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-414-48834-6
© Edilivre, 2021
Du même auteur
Du même auteur :
"Chemins de passage, Compostelle épisode 1"
"Chemins de passage, Kérala, épisode 3"
(en cours d'édition)
Préambule
Cher(e) lecteur (trice),
J’aimerais partager avec vous la formidable expérience de travail sur soi que je viens de réaliser au Pérou. Je dis formidable, mais il est fort possible qu’à la lecture de mon récit, vous trouviez qu’il en est autrement. C’est que ce travail est difficile, et que les messages reçus sortent parfois allègrement du champ habituel de notre vision des choses. Peut-être, pour éviter tout désappointement prématuré, n’est-il pas inutile d’introduire quelque peu le sujet.
Ainsi donc, sachez que vous n’allez pas rire beaucoup. Vous pourrez parfois trouver le propos rude, pas toujours plaisant. Vous vous direz peut-être : mais quelle idée d’aller aussi loin vivre une expérience aussi difficile ! Et vous aurez raison. Cela dit, ma présence ici est le fruit d’un cheminement qui, de thérapeutes en exploration spirituelle, m’a amené à m’intéresser à cette approche. De plus, au fond de moi, je me suis toujours senti poussé à vivre une expérience de ce type. Et, me semble-t-il, c’est surtout cela qui importe : de suivre nos envies profondes.
Je suis donc venu expérimenter la médecine traditionnelle amazonienne, et, comme vous pourrez le constater, ce n’est pas une sinécure. Cela demande de l’ouverture d’esprit et de la volonté. Le travail avec les plantes est difficile, et nous sommes parfois traversés par des visions inconfortables. Mais la contrepartie est belle : se sentir vivre intensément, se libérer, se nettoyer et mieux se comprendre. C’est pourquoi s’engager dans un tel travail est une chance, un cadeau. C’est pourquoi je garde un très bon souvenir de ce moment de vie, si fort et si riche.
Il est important pour moi de préciser que je ne cherche en aucun cas à vous convaincre de quoi que ce soit. Je ne pense pas non plus porter de jugement. J’essaie de rester neutre, d’exposer les choses telles que je les ai vécues et ressenties, en tentant de rester le plus objectif possible. Même si le propos n’intéresse pas forcément de prime abord le lecteur, je suis heureux à l’idée de partager avec lui cette expérience. Car elle conduit à se poser des questions sur nos croyances, sur ce que nous vivons et sur notre vision des choses.
Alors voilà. Je vous invite à me suivre dans cette expérience particulière. Je vous invite à être curieux de cette autre façon de concevoir la vie et la médecine. Je vous invite à la réflexion et à l’ouverture vers d’autres chemins possibles. La vie est un tel mystère, alors, qui peut se targuer d’être sûr d’avoir raison ?
Cher lecteur, chère lectrice, bonne lecture, et surtout bon voyage.
« En occident, depuis Aristote, le monde est considéré comme un ensemble d’éléments individuels, séparés. On ne peut étudier que ce qui est visible, perceptible, physique, matériel. Cela a favorisé l’émergence d’une vision morcelée de l’être humain. D’un côté le corps, de l’autre l’esprit. Mais la science médicale conventionnelle oublie que l’être humain est aussi des pensées, des sentiments, des émotions.
Pour s’approcher de la meilleure façon de se soigner, il faudrait que médecins conventionnels et praticiens de médecines alternatives se mettent autour d’une table pour partager leurs expériences, connaissances, compétences en vue de les allier, les associer. » Thierry JANSSEN, « La solution intérieure. »
« La vision occidentale nous apprend que seul ce nous voyons dans le monde physique est réel. En réalité il est plus riche que ce que distinguent nos yeux, entendent nos oreilles, et perçoivent nos sens ordinaires du toucher. » Sandra Ingerman.
« Si l’humanité est encore vivante, c’est bien parce que la force d’amour a toujours triomphé, sinon nous ne serions plus ici. Pourquoi ne pas axer notre enseignement sur la grandeur intérieure de l’humain, plutôt que sur ses prétendus triomphes extérieurs ? (…) Nous devons passer par notre propre guérison intérieure pour pouvoir soigner les autres et la planète. Le chemin de la connaissance de soi nécessite du temps et des efforts, mais les récompenses sont réelles. Tous ceux qui ont choisi cette voie ne veulent plus revenir en arrière. Être vrai , intègre et cohérent envers ses valeurs et exprimer ses talents et ses dons est beaucoup trop satisfaisant pour qu’on regrette un jour d’avoir choisi cette voie. (…) Soyons libres, sans peur du lendemain, sans le poids de notre passé, sans craindre de vivre et de disparaître. » Dominique Rankins.
- I - Transition
Après les 1600 kilomètres de mon pèlerinage vers Compostelle (voir Chemins de passage épisode 1 ), je devais normalement enchaîner directement vers le Pérou. Mais, arrivé en avance à Fistera, il m’aurait fallu attendre plusieurs jours la date prévue de mon vol Madrid - Lima. Alors que la pluie rebattait sans discontinuer sur la Galice et que je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire, je recevais une convocation inespérée : l’EPAF (Education Plein Air et Finances) organisait à Paris son séminaire annuel auquel étaient conviés ses directeurs de colonies. Une fois de plus, une opportunité venait me sortir d’un mauvais pas, et, en l’occurrence, me permettre de rentrer en France. Je retrouvais ainsi, au milieu d’une équipe dynamique et sympathique, un peu de repos, de confort et de chaleur humaine. Je retrouvais aussi un temps des sujets de réflexions devenus loin de mes préoccupations du moment : quels objectifs à nos séjours ? Quelles approches pédagogiques ? Comment répondre aux besoins changeants des jeunes ?. .. Et puis, les inévitables débats sur le cours du cochon, les bilans annuels, les perspectives pour la suivante, les nouveautés administratives… J’étais un peu là sans y être, en pleine transition dans ma tête, entre mon pèlerinage qui venait de s’achever et mon départ imminent pour le Pérou. Cela dit, j’appréciais l’énergie du groupe, sa diversité et son enthousiasme. Car si nous étions tous sur des sièges éjectables (les directeurs ont de lourdes responsabilités), nous formions aussi une petite famille bien sympathique, dont les membres avaient plaisir à se retrouver et à mieux se connaître au fil du temps.
Pour moi c’était aussi l’occasion de partager mes inquiétudes vis-à-vis de l’utilisation de plus en plus massive des écrans par les jeunes. Malgré leur indéniable intérêt, je reste très préoccupé par leur effet sur notre capacité à être vraiment présent, attentif à l’autre, à communiquer, créer, vivre éveillé, lucide et acteur de sa vie. Même s’il ne faut pas généraliser, les changements que je peux percevoir chez les jeunes me semblent, au même titre que l’état de notre planète, un grand danger pour l’avenir. Les écrans tendent à nous maintenir dans un état certes de non souffrance et d’absence d’ennui, mais aussi dans une forme de passivité, oisiveté, dans un rêve, une réalité virtuelle où tout est aseptisé, en carton patte. Enfin, ce n’est que mon avis. Je dois être de la vieille école, mais, me semble-t-il, la vraie vie est là où l’on est, avec qui l’on est, et à travers notre corps. Et l’adage de Freud selon lequel : « Si l’on ne fixe pas de limite la logique de l’abus prédomine » me paraît ici trouver tout son sens.
Il ne faut pas généraliser et il n’est pas question de blâmer qui que ce soit. Mais nous pourrions, je trouve, bien souvent sans eux avoir des moments de vie plus riches, plus intenses, et souvent plus plaisants. Il faut voir combien nos élèves au collège sont heureux des séjours sans écran, combien ils sont surpris que ceux-ci ne leur manquent, de tout ce temps libéré pour jouer, échanger et agir…
L’alimentation et l’énorme consommation de sucre chez les jeunes est mon second grand sujet de préoccupation. C’est incroyable de constater tout à coup qu’une fois de plus, on nous a mentis, manipulés. Quels sont les effets du sucre sur la santé ? Il serait d’utilité publique, je trouve, de regarder le film Sugar Land ou l’émission les pouvoirs extraordinaires du corps humain sur le sujet. Et alors de se rendre compte de sa présence partout, de ses effets sur notre santé, sur notre bien-être tant physique que mental.
Alors j’en parle, toujours et encore. Je plante des graines, avec l’espoir d’en voir quelques-unes germer un jour. Bien sûr des avis divergent, bien sûr mon action est peine perdue, mais je garde ce sentiment de faire ce que je dois, toujours dans l’intention de contribuer à construire un monde et des vies meilleurs, d’éduquer du mieux possible ces jeunes qui sont l’avenir, qui ne sont pas toujours bien informés, pas toujours en forme et heureux.
J’ai, après le séminaire, fait un court passage chez mes parents. Sans doute furent-ils rassurés de constater que mon projet de voyage suivait son cours. Ce fut l’occasion aussi de changer mon paquetage et de souffler un peu. J’aime ces périodes de transition, lorsque les moments sont éphémères, et qu’ils prennent alors toute leur saveur. Saveur de la rencontre, saveur de l’échange, saveur de toutes ces choses si belles qui nous entourent et que parfois nous oublions.
Puis j’ai repris la route en direction du Pérou via Paris et Madrid. À Paris, je suis passé en fin d’après-midi par les Halles, place mondialement connue et récemment restaurée. Mauvaise idée : outre les fouilles des nombreux vigiles en faction (attentats obligent), je n’ai trouvé à la Fnac ni Le principe Ho’oponopono, ni Jésus et Bouddha sont des frères , livres que je souhaitais envoyer à JM et Léonard, deux hôtes qui m’avaient accueilli tout en coule