La France première destination mondiale du tourisme ? Mythe ou réalité ?

Rachid Gorri

Description

L'objectif essentiel de ce livre est de rétablir la vérité sur la situation du tourisme français.

L'ouvrage explique et montre la position réelle de la France au niveau international, mais il ne se limite pas à faire le constat de la situation actuelle : il projette également un regard prospectif sur le rang que la France occupera dans les toutes prochaines années parmi les plus grandes destinations touristiques internationales.

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Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 06 mai 2019
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782414349036
• Langue: Français

Extrait

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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-34904-3

© Edilivre, 2019
Avertissement
« Ceux qui manquent de courage ont toujours une philosophie pour le justifier. »
Albert Camus.
Avant tout, je tiens à préciser que pour les avoir côtoyés et conseillés pendant plus de vingt-cinq ans et en ayant partagé leur quotidien, je peux affirmer que dans notre pays, il existe des professionnels dignes de respect et certains parmi eux font leur métier par vocation et aiment vraiment leurs clients et les considèrent comme des amis.
Heureusement, ces professionnels représentent encore une majorité. Pour combien de temps encore ? Seul l’avenir nous le dira.
Ce qui est fort regrettable, c’est le comportement de certains professionnels – même largement minoritaires – ces derniers n’ont de respect que pour leurs portefeuilles, car dès qu’ils voient un touriste, ils ne perdent pas une seconde pour tenter de le plumer, à l’instar des vautours affamés guettant leurs proies.
Les leurs et les pièges utilisés pour cela sont divers, variés et connus par beaucoup.
Les plus fréquents d’entre eux concernent à l’évidence, les prix des prestations et des produits vendus aux touristes.
Pour être plus précis, ces produits sont vendus aux touristes entre 10 et 15 fois leurs prix de revient !
Les étiquettes, soigneusement collées sur ces produits, sont truquées et leurs origines plus que douteuses…
Cet état d’esprit, car c’en est un, sévit dans tous les segments du produit touristique Français et les causes qui l’ont engendré seront détaillées dans les chapitres suivants.
Les services de contrôle de l’état, même si leur efficacité n’est plus à prouver, ne suffisent pas pour enrayer ce phénomène, surtout en haute saison touristique.
De surcroît, comme ces services sont aussi en vacances en haute saison touristique, cela ne va pas dans le sens et la volonté de l’état, mais profite plutôt bien aux tricheurs.
Introduction
« On n’est pas moins fautif en ne faisant pas ce qu’on doit faire qu’en faisant ce qu’on ne doit pas faire. »
Marc Aurèle « Empereur, Homme d’état, Philosophe (121-180) ».
Pourquoi ce livre ?
« La France, première destination mondiale du tourisme où on ne fait que passer ».
C’est ce que ressentent et disent les Français sensibles à la qualité de l’accueil des touristes étrangers, à l’hospitalité historique de leur civilisation et soucieux de l’image incarnée par leur pays.
On évite avec art et méthode de parler des recettes du tourisme car cela risque de fâcher.
Les recettes générées par le secteur du tourisme français sont inférieures à celles des Etas Unis, de l’Espagne et maintenant de la Chine.
Ces pays accueillent pourtant bien moins de visiteurs étrangers que la France.
C’est vous dire à quel point ce paradoxe de « l’exception française » mérite d’être défriché.
Dès qu’on arrive en France, juste après le passage à la douane ou au contrôle de police des frontières et qu’on vient à peine de récupérer ses bagages, un drôle de sentiment nous saisit et l’envie de retourner chez soi commence à germer, nous disent certains touristes.
Dès l’arrivée à l’aéroport et juste après le passage à la douane, puis le taxi ou les transports publics, le doute commence à se faire sentir dans l’esprit du touriste.
L’esprit du touriste étranger est sous le choc de la réalité après la douane, le taxi ou les transports publics, une nuitée passée à l’hôtel et un repas consommé dans un restaurant.
La confusion, le doute et le décalage perceptuel entre l’mage perçue avant l’arrivée en France (Paris, la Tour Eiffel, le rêve Français, etc.) et l’image réelle et palpable (stress, arrogance, antipathie) perturbent notre touriste.
Fatalement et de facto, des annulations prématurées de réservations hôtelières commencent à tomber les unes après les autres dès la deuxième nuitée passée sur le sol français !
Assurément, pas question de revenir en France après pareille déception.
C’est ainsi que des centaines de milliers de visiteurs étrangers chaque année, à qui on a « vendu » le rêve Français est irréversiblement déçu.
On leur en a tellement dit à propos de la France, dont on a tellement exagéré la qualité des services et des produits, que la planète entière veut visiter le pays pour goûter à ses merveilles diverses et variées.
Il est donc tout à fait normal de se laisser enjôler par ces boniments, surtout quand ils sont rabâchés systématiquement tous azimuts et sans scrupules.
Seulement, les promesses ne sont pas toujours au rendez-vous et les baratins font mal.
Ni la promesse marketing, ni la promesse publicitaire n’ont été honorées.
Le paradoxe Français ou l’art de faire peu avec beaucoup, quand le voisin Espagnol pratique l’art de faire plus avec moins.
Dans le domaine du marketing, la promesse marketing veut dire :
«  La promesse marketing est le principal avantage produit ou service mis en avant et destinée à convaincre le consommateur potentiel.
La promesse marketing est plus ou moins forte et différenciante selon la nature des produits et selon les cas. La promesse marketing est normalement plus stable dans le temps que la promesse publicitaire bien que les deux puissent être parfois identiques. »
Dans le domaine économique, les entreprises qui ne respectent pas leurs promesses vis-à-vis de leurs clients prennent tout simplement le risque de disparaitre car elles les sanctions qu’elles encourent sans systématiques et sans équivoque.
Ces « professionnels » du tourisme qui n’ont de « professionnel » que le mot et – heureusement minoritaires – ne savent pas ou ne veulent pas reconnaitre leurs défauts. Cela ne les intéresse pas, à vrai dire. C’est plutôt l’argent facile et l’opportunisme qui les motive.
Peut-être sont-ils seulement inconscients de la spécificité et de la sensibilité de leurs activités touristiques ?
Je vois déjà sourciller certains, je les entends tiquer et rechigner quand, face à cette évidence, ils se sentent impuissants.
Le but ici, n’est pas de montrer du doigt tel ou tel groupe professionnel.
L’objectif par contre, est de mettre en évidence les réactions des touristes et de justifier leurs comportements.
Mais, toute vérité n’est pas bonne à dire…
Leurs thuriféraires toujours en quête de reconnaissance et d’argent, ces prétendus intellectuels du tourisme, ne cessent de mentir en faisant toujours l’éloge du professionnalisme des acteurs du tourisme et au passage, pourquoi pas, celui de l’état.
Jamais aucune analyse vraiment objective n’a été réalisée à propos d’un paradoxe aussi béant qu’est le rapport entre le nombre de visiteurs étrangers et les recettes du tourisme Français.
Parfois seulement, des esquisses trop timides se font remarquer ici et là sans jamais oser aller au fond du sujet et de sa réalité pourtant criarde.
Il ne faut pas s’étonner que cela fasse un drôle d’effet de devoir se remettre en question devant l’évidence d’un contexte désolant et désolé. Bien au contraire, il appartient à ceux qui ont à leur charge cette situation, de tout faire pour que celle-ci ne devienne irréversible.
Faut-il s’estomaquer en constatant que nos « politiques » et non des moindres, chargés de développer le tourisme Français ne sont même pas capables de discerner et de comprendre le sens d’une destination et d’un voyage, d’un séjour et d’un produit touristique, de la promotion et la vente de l’image de la France ?
De deux choses l’une, ou bien ils sont complètement à côté de la plaque, ou bien, ils se moquent royalement du pays qu’ils gouvernent quand ils ressassent que la France est championne du monde du tourisme ?
Pour un gouvernement qui fixe l’objectif d’atteindre la barre symbolique des « 100 millions de touristes en 2020 » , n’est-ce pas élargir encore la « passoire » déjà béante, des touristes qui ne restent pas en France ?
Ne serait-il pas plus intelligent pour ce même gouvernement, de travailler et de réfléchir sur la DMS (durée moyenne du séjour) et de trouver les moyens et les techniques à mettre en œuvre pour plutôt fidéliser les touristes afin d’allonger leurs séjours ?
Décidément, c’est toujours « bis repetita placent » !
L’état continuera toujours d’investir beaucoup pour gagner peu, car il n’est pas capable de comprendre qu’entre une destination et un séjour il y a une...