Les Backpackers Papillons
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Les Backpackers Papillons , livre ebook

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Description

Le concept de Backpacking suscite de nombreuses questions en tant que nébuleuse sans cesse changeante dans un Monde du Voyage commercialisant à présent tous les types de tourismes. Phénomène démocratisé et enfant de la mondialisation et du low cost, le backpacking bénéficie trop souvent d’une vision pailleté et biaisée : cet essai tente d’éclaircir ce concept au détour de mes propres voyages et explorations introspectives. Je décrypte ainsi les origines, les atouts pour notre société et surtout les dangers d’une telle pratique massive de ce type de voyage. Les Backpackers Papillons s’engouffrent dans la “Spirale du Nomade” et sont prêts à se brûler les ailes en passant de fleur en fleur sans jamais se métamorphoser. Prenons donc un peu de recul ensemble et analysons ensemble le monde fascinant des Backpackers Papillons!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 avril 2023
Nombre de lectures 6
EAN13 9782379799877
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Backpackers Papillons


Brice Leclercq

2023
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières

Les Backpackers Papillons : Qui n'a jamais rêvé un jour de faire de sa vie, un voyage ?
LES ORIGINES : L’histoire du concept
ARCHETYPES DE VOYAGEURS : Comment les distinguer?
NOUVELLES TECHNOLOGIES ET VOYAGE : La profonde transformation du voyage ces trente dernières années
LES DANGERS ET LIMITES DU BACKPACKING : Comme tout phénomène mondialisé, le voyage a ses conséquences négatives
LE VOYAGE QUI EVEILLE : Les merveilleux changements que peuvent apporter les voyages longue durée
LA SPIRALE DU NOMADE : Ou l'addiction au mouvement
SOURCES : BIBLIOGRAPHIE
Les Backpackers Papillons
 
Qui n’a jamais rêvé un jour de faire de sa vie, un voyage ?
 
D’enfiler son sac à dos et tout quitter pour partir explorer le Monde.
De nombreuses fois déçu et choqué par l’attitude de certains voyageurs, et parfois par la mienne, il est à présent, de mon devoir de partager mes idées ici-même, avec vous lecteurs assidus et rêveurs de mondes meilleurs ! D’une idée romanesque à un phénomène banalisé par la génération Y, le Backpacking est à présent une mode populaire qui suscite les plus grandes vocations comme les plus beaux fantasmes.
Les vacances dites classiques ne nous suffisent plus et le « Tour du Monde » pendant un congé sabbatique se démocratise. Les termes ne manquent pas pour qualifier ces nouveaux voyageurs, qui s’attribuent eux-mêmes des appellations parfois exagérées : aventuriers, globe-trotters, vagabonds…Car la notion de voyage a évolué de manière extrêmement rapide, tout comme les nouvelles technologies ces 25 dernières années.
 L’apparition et le développement de celles-ci, ayant facilité l’accès au voyage plus simple pour la majorité des pays riches. Un phénomène aussi important entraîne son lot de conséquences, parfois négatives, sur notre approche du voyage et du tourisme.
 
Nous allons explorer ensemble ce nouveau monde, qui semble inné pour les millenials, mais tellement surprenant pour les boomers, pour qui ce type de voyage était beaucoup plus hasardeux et donc bien plus rare. Nous allons nous intéresser à une communauté bien particulière, qui parcourt le Monde, et dont j’ai fait, à mon plus grand plaisir, parti : celle des Backpackers. Le terme Anglais «  backpack » faisant référence au sac à dos que ces voyageurs ont choisi comme outil de voyage. Mes pérégrinations m’ont ainsi permis de rencontrer de nombreux Backpackers, de (tenter de) comprendre leur philosophie, et également de percevoir l’image extérieure qu’ils renvoient auprès des locaux et de la réputation qu’ils se sont construits au fil des années.
 
Ce périple m’a ainsi amené vers l’Ouest Canadien pour y apprendre l’Anglais, puis vers une exploration insouciante en Asie du Sud Est, en passant par de nombreuses aventures en Europe au fil des auberges de jeunesse, pour ensuite partir un an en Nouvelle Zélande, capturer les instants de nature sauvage et de grands espaces. Je finis l’écriture de ce livre en ce moment en Australie après deux années d’aventures, de jobs agricoles et de pandémie….
 
Vagabondant entre le touriste classique, le Backpacker fêtard, l’observateur naturaliste et poète, l’aventurier tête brûlée et le vagabond au confort incertain, j’écris à présent ce livre comme l’accomplissement de ces années loin des miens.   Explorer le monde est une mission qui peut s’éterniser toute une vie, mais d’autres projets m’animent à présent, après l’assimilation de toute cette nourriture naturelle et spirituelle que j’ai pu apprécier sur ma route.   Ce livre, je l’espère, permettra à de nombreuses personnes de réfléchir à leur manière de voyager, à leurs motivations et leurs rêves.
J’ai écrit ce premier essai, pour qu’ensemble la communauté Backpacker prenne conscience de l’importance du « voyager utile ». Mais sans plus attendre explorons ensemble les origines, les aspirations, les changements au fil du temps mais également les limites du mouvement BACKPACKER.
 
Bienvenue dans le Monde fantastique des Backpackers Papillons.
 
 LES ORIGINES
 
L’histoire du concept
 
Le voyage remonte à nos origines profondes et au nomadisme qui a longtemps guidé les pas de nos ancêtres préhistoriques.
Avec la sédentarisation (il y a 15 000 ans selon les dernières études des scientifiques du CNRS), l’être humain évolue, brille d’inventivité, et devient ce que nous connaissons aujourd’hui : un animal sociable, faisant parti d’une culture propre (il en existe pourtant des milliers) et d’un territoire délimité par des frontières.  Sur la globalité de notre présence sur terre en tant qu’Homo Sapiens, nous avons passé 95% de notre temps en tant que nomade et 5% en tant que sédentaire. Certaines cultures célèbrent toujours le nomadisme, mais pour le Monde Occidental, dans lequel j’ai grandi, c’est un phénomène plus rare.  Il est cependant de nouveau à la mode, sous un nouvel étendard beaucoup plus occidentalisé et monétisé, celui des Backpackers.  La pratique ancienne se rapprochant le plus de ce mouvement nomade, est pour moi celle du vagabondage.     Ce terme désigne déjà au Moyen-Âge une personne qui n’ayant pas d’attaches, mène une vie errante; il passe de villes en villes, sans autre but que celui du mouvement. Nietzsche, Stirner et Gide faisaient l’éloge du vagabondage, comme une pensée supérieure qui oppose une résistance à l’ordre établi.  Nous parlons donc ici d’un résistant, d’un esprit libre, d’un individu solitaire, en quête d’ailleurs, qui explore le Monde pour en comprendre les failles, ainsi que celles de son espèce. Nous sommes donc davantage sur un choix doublé de rejet, que de nécessité. Rousseau désignait le vagabondage comme un outil de découverte de soi, et une manière de mieux appréhender ses émotions.
 
“Les voyages poussent le naturel vers sa pente, et achèvent de rendre l’homme bon ou mauvais. Quiconque revient de courir le monde est à son retour ce qu’il sera toute sa vie.”
Emile – Jean Jacques Rousseau
 
Nous sommes loin des objectifs des premiers voyageurs, qui étaient souvent fortunés, à l’époque de l’Empire Romain. Voyageant en bateau sur la Méditerranée, leurs pérégrinations étaient réservées à l’élite de l’Empire.   De même au Moyen-Age, où les Nobles et le Clergé vont parcourir de très grandes distances pour accomplir leurs croisades et pèlerinages, et les marchands pour ouvrir de nouvelles routes vers des produits exotiques.  Partir en ce sens sera réservé aux plus riches jusqu’à l’après-guerre…Vagabond n’est donc pas Touriste, loisir réservé aux plus fortunés.
 
Pour la suite de la chronologie, je vous invite à consulter ces deux ouvrages très importants sur l’évolution du Tourisme : « Panorama du Voyage » de Sylvain Venayre et «  Histoire générale du tourisme du XVIe au XXIe siècle » de Marc Boyer
 
 De mon côté, afin de faire le lien entre culture vagabonde, et le phénomène mondialisé du backpacking, j’aimerai m’attarder un peu plus avec vous, sur les exemples ayant marqués la culture vagabonde aux États-Unis : London et Kerouac.
Les références littéraires et populaires
LONDON (1876–1916)
 
La sérénité de vingt-quatre ans de vie toute blanche ne pouvait lui donner la perception nette de ses propres sentiments n’ayant jamais brûlé ses ailes, elle ne sentait pas le danger de la flamme.
« Martin Eden » de Jack London
 
Ce célèbre voyageur a eu, c’est le moins que l’on puisse dire, une enfance difficile, qui le pousse à la vie brutale du travail industriel sous payé. Il sera dans la baie de San Francisco, tour à tour, braconnier d’huître, chasseur de phoque, puis s’embarque dans la grande aventure de la ruée vers l’or, dans le Yukon en passant par l’Alaska! C’est là haut qu’il décrochera les idées pour son roman “ l’appel de la forêt " véritable ode à la nature sauvage. Il choisira de s’engager dans le socialisme mais surtout d’embrasser son envie de liberté en parcourant les États-Unis en train.
 Ses épopées ayant inspirés de nombreux voyageurs, il est encore possible aujourd’hui de suivre ses traces en devenant un « hobo » pour des vacances et de parcourir le continent américain illégalement à bord de trains de marchandises. On appelle cela le « train hopping ». Jack London écrit son chef d’œuvre en la matière :  Les vagabonds du rail.
 
Si ce personnage vous intéresse en tant que pionnier, retrouvez ses ouvrages majeurs dans la bibliographie à la fin de ce bouquin.
 
KEROUAC (1922–1969)
 
Autre précurseur des road-movies comme on les connaît aujourd’hui, Kerouac est l’une des figures de proue des très grands écrivains vagabonds. Ce rêveur cynique, partage la route avec Neal Cassidy, ainsi qu’Allen Ginsberg et Williams Burroughs et écrit l’un des livres qui va être le pilier   de tous les road-movies modernes :  Sur la route .   Il sera écrit d’un seul jet en 3 semaines sur un rouleau de papier de 36 mètres ! Il aura cependant à retravailler le texte durant 6 ans et à l’édulcorer pour enfin pouvoir être publié. Kerouac deviendra le parrain de toute la beat-génération qui déferla à partir des années 50 aux Etats-Unis. Cette dernière place au centre de sa lutte : l’opposition à toutes les guerres, particulièrement celle du Vietnam, la liberté sexuelle, et devient un véritable mouvement artistique, social et culturel qui va pousser une partie du pays vers les changements majeurs de la fin des années 60.
  Sur la route , parut en 57 en sera une des plus belles représentations. Symbole d’une génération rejetant les nouveaux modèles Républicains, les beatnik, trop aisément associés à la prise de drogue, et à leurs mœurs légères, sont avant tout un mouvement anticapitaliste, essayant de rallier la majorité vers un Monde plus doux.
 
« Une fois de plus nos valises cabossées s’empilaient sur le trottoir, on avait du chemin devant nous, mais qu’importe, la route c’est l

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