Petite Histoire générale du Tarn-et-Garonne (Tome 2 : du XVIe siècle à la création du Département) , livre ebook

icon

188

pages

icon

Français

icon

Ebooks

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

188

pages

icon

Français

icon

Ebook

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Paru en 1926 en trois tomes, ces Lectures d’histoire locale sur le Tarn-et-Garonne étaient destinées aux maîtres des écoles afin de sensibiliser leurs élèves à l’histoire locale et pas simplement à la grande histoire nationale et jacobine telle que l’avaient pensée les historiens du XIXe siècle : Michelet, Lavisse ou Henri Martin.


Moins d’un siècle plus tard, l’ouvrage prend une autre dimension : celle de faire découvrir au plus grand nombre — et d’une manière simple et agréable — l’histoire locale et générale de son département d’origine ou de domicile. La gageure n’était pas des moindres : le département du Tarn-et-Garonne, décrété par Napoléon Ier en 1808, est composé de portions de territoire détachées des départements limitrophes et donc au carrefour des anciennes provinces de Guyenne, Gascogne, Quercy ou Languedoc.


Rééditée en deux tomes (tome Ier : des origines au XVe siècle ; tome II : de la Renaissance à la création du département), voilà une histoire à s’approprier pour tous les Tarn-et-Garonnais.

Voir icon arrow

Nombre de lectures

0

EAN13

9782824055435

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Même auteur, même éditeur :



ISBN

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2011/2015/2021
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0597.3 (papier)
ISBN 978.2.8240.5543.5 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.


AUTEUR

Louis CANET Agrégé d’Histoire, Inspecteur d’Académie Président de la Société d’Études locales de Tarn-et-Garonne




TITRE

PETITE HISTOIRE GÉNÉRALE d u TARN-ET-GARONNE tome II du xvI e siècle à la création du département




CHAPITRE XVIII : LA RENAISSANCE
S i dans l’Histoire de l’Art la plus récente et la plus complète, celle d’André Michel, nous parcourons les chapitres consacrés à la Renaissance française, nous ne trouvons aucune mention, ni en architecture, ni en sculpture, ni en peinture, d’un artiste ou d’une œuvre intéressant le Tarn-et-Garonne. Le contraste est saisissant entre cette époque et les XII e et XIII e siècles illustrés par la gloire de Moissac et de Saint-Antonin. Il serait facile d’expliquer cette pauvreté artistique par plusieurs causes, dont la principale est que l’attention se portait alors uniquement sur les questions religieuses. On peut toutefois considérer comme l’esquisse d’une « Renaissance » l’ensemble des lectures sur l’art religieux, sur les peintures du château de Bioule et celles du petit maître J. Boulvènes, sur le mobilier artistique du château de Montbeton et sur les tapisseries de Montpezat.
La Renaissance intellectuelle est un peu moins pauvre, puisqu’elle se manifeste par le développement de l’imprimerie à Montauban, celui des écoles à Saint-Antonin, la représentation d’un « Mystère » et qu’elle offre même une « Épopée ».
On verra d’une façon plus concrète cette diffusion de la culture dans les deux lectures consacrées à un « numismate », et à un « humaniste ». Enfin c’est par l’esprit d’aventure si caractéristique d’une époque où la curiosité revêtait toutes les formes, que nous terminons ce chapitre, en montrant un montalbanais devenu vice-roi d’Arménie.
1. Sur « les ouvriers de la plume »
Au folio 1 de la liève de 1535 (rentes, droits de legs, etc.), du chapitre cathédral de Montauban, on lit les vers suivants, d’auteur inconnu :
D’or et d’argent peult amasser
Aussy poysant comme ung enclume
Et son temps en joye passer
Qui bien scait jouer de la plume.
[Arch. T.-et-G., registre G. 363.]
Ces vers qui rappellent une époque où les lettres étaient à l’honneur et au profit, sont à citer à propos de la Renaissance, ne serait-ce que pour souligner la détresse actuelle des ouvriers de la plume dans le règne des mercantis.
V. MALRIEU.
2. L’art de la Renaissance : l’art religieux
Retour aux formes de l’art antique la Renaissance, art plus civil que religieux, non dépourvu de grâce, a exercé en notre diocèse une moins grande influence que sur les châteaux ou les demeures privées.
Venue d’Italie, en passant souvent par les Flandres, elle fut d’abord mêlée aux traditions de l’art français, et certes le vêtement dont elle a couvert l’ossature d’une église, gothique de plan et d’élévation, tel qu’il se montre à Saint-Eustache par exemple est une beauté encore.
Vers 1440, dans le Nord, la structure est modifiée : le remplage des fenêtres n’a plus rien des contorsions du flamboyant à son déclin ; les pilastres finement sculptés ont remplacé colonnettes ou torsades surmontées par des entablements ou des frontons. Tout est au renouveau des ordres antiques, grecs et romains, codifiés par Vignole.
Cette seconde manière a été lente à s’imposer dans le diocèse de Montauban. Nos pères étaient tenaces, et le clergé moins épris de cet art placide et élégant que ne le furent les princes et les seigneurs de la Cour, au retour d’Italie.
Aucun édifice religieux n’en offre, dans son ensemble, les caractères. Il faut se contenter de décorations partielles : la clôture de chœur de Saint-Pierre de Moissac, le porche de Saint-Nicolas-de-la-Grave, quelques portes d’église, à Maubec, à Larrazet (église de 1500).
Au contraire les traditions gothiques ont été tenaces, tout comme l’avait été la persistance du roman. Les arcs en accolades surmontent les portes et souvent les bâtons écotés du Quercy les encadrent (église de Bouloc) ; dans les nefs reconstruites, les voûtes gardent les arcs ogives, les formerets, les doubleaux avec ou sans addition de liernes et de tiercerons ; ainsi une chapelle à Saint-Martin-de-Moissac, une autre à Pommevic, à Caylus, à Montricoux, à Valeilles, à Saint-Amans-de-Montaigu conservent les sanctuaires romans ; les nefs refaites sont voûtées en étoiles.
Mais voici une petite église bâtie encore selon les données gothiques sur les coteaux du Quercy : c’est Saint-Vincent-d’Auriac. Elle porte sur un chapiteau faisant vis-à-vis au Saint-nom de Jésus entrelacé sa date exacte : l’an MCXXIV he lo V e de mars : le chevet est à cinq pans ; la nef à 12 m 50 de long, un porche ouvert à l’intérieur, voûté, en ogives, la précède ; les arcs sont en tiers point.
Bien que de 1541, l’église de Verdun ne saurait figurer à l’actif de la Renaissance ; elle est gothique, à chevet rectangulaire, et à deux nefs égales : ce plan tout jacobin a été imposé par la reprise des murs de l’ancienne église de 1216, ruinée pendant la Guerre de Cent Ans.
La seconde moitié du XVI e siècle fut trop troublée en notre région pour que bon nombre d’églises fussent élevées ; il convient pourtant de citer, sans pouvoir préciser de date et en arrivant parfois aux premières années du XVII e siècle, les églises de Castelmayran, Saint-Cirice, Castéra-Bouzet, Saint-Nicolas-de-la-Grave, Saint-Porquier.
Abbé POTTIER.
3. La peinture
a ) UN DES PETITS-MAÎTRES MONTALBANAIS : JACQUES BOULV è NES
En parcourant le vieux Montauban dans les beaux logis et les pauvres demeures, le génie de l’artisan ou de l’artiste a laissé, parfois, des reliques somptueuses ou modestes, qui sont autant de témoins évocateurs de l’état social et de la vie intellectuelle... Cette harmonieuse architecture, taillée dans les flancs des robustes noyers ou dans le cœur des grands chênes, s’anime véritablement, lorsque sur le fond des belles tentures ou des naïves tapisseries se déroule la gamme discrète des images, la chanson lumineuse des fleurs et des paysages, ou la symphonie accueillante des portraits...
Il nous faut connaître ces enlumineurs de nos vieux logis, ces artistes montalbanais, dont l’œuvre savante ou naïve fait pénétrer dans le jardin secret de notre âme le parfum très doux de l’émotion.
Mais par déférence pour « Monsieur Ingres », nous distinguerons sous le titre de « petits maîtres » seulement ces artistes privilégiés...
Ils sont d’ailleurs très rares et il est difficile d’authentiquer les peintures ou les dessins antérieurs au XVIII e siècle. Pendant ces longues périodes de troubles ou de guerres, les Montalbanais n’avaient guère le temps sans doute de suivre le penchant de leur vocation ou de leur goût.
Un seul peintre nous est connu au XVI e siècle. Encore n’est-il pas montalbanais, mais notre ville peut l’adopter : c’est Jean Boulvènes, né à Moissac. Vers la fin du XVI e siècle, il fut le peintre des Capitouls de Toulouse. Un tableau de cet artiste, après être longtemps resté dans une des salles de l’Hôtel de Ville, fut placé au Musée de Toulouse. C’est un tableau allégorique, comportant de nombreuses figures bien groupées. Le dessin est correct. La tonalité générale ne manque pas d’harmonie. Il porte la date de 1595.
L’

Voir icon more
Alternate Text