Un voyage sans fin
144 pages
Français

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Description

Un voyage sans fin est l’histoire d’un jeune garçon appelé Emilola, audacieux et ambitieux. Ayant décidé de vaincre la fatalité par ses propres moyens, il fait une courte formation au petit séminaire avant de retourner à la vie laïque. Ce choix lui vaut quelques tensions avec ses parents.
Après l’expérience du premier amour avec Estelle au collège, il fait la connaissance d’Anita à l’université. Ensemble, ils ont un enfant nommé Noé. Emilola décida de partir pour les études en Aquitainie. De ce fait, Anita le quitte.
À la fin de ses études, il rencontre Charlotte. Coup de foudre ! Ils ne se quittent plus. Très attaché à son pays d’origine, il intègre l’association des ressortissants de son pays en Aquitainie et participa au pilotage de projets de solidarité internationale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 octobre 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414381760
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-38229-3
 
© Edilivre, 2019
Du même auteur
Du même auteur :
QUELQUES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OU UNIVERSITAIRES
– « La contribution de la diaspora au développement du Bénin », sous la direction Éric A. MONTCHO, professeur agrégé de droit à l’UATM GASA-Formation, Bénin (2012)
– « Codéveloppement : Actions associatives des Béninois de l’Extérieur en vue des investissements collectifs au Bénin », sous la direction de Nathalie KOTLOK, Maitre de Conférences, Membre du laboratoire Migrinter, Poitiers (2015)
– « L’implication des bénéficiaires dans le processus de conception de projets sociaux de base : Le cas d’Enagnon Dandan ! ça doit marcher ! France/Bénin », sous la direction de Mr Patrick GONIN, Professeur de Géographie à l’université de Poitiers (2016)
– Enfin, un projet de thèse a été rédigé et soumis au jury d’un laboratoire en sciences sociales mais il peine à être poursuivi et bouclé faute de financement.
Un voyage sans fin
« La raison la plus motivante de travailler se trouve dans le plaisir qu’on y prend, dans la joie du résultat, et dans la conscience de la valeur de ce résultat pour la communauté »
Albert Einstein
Première partie Le parcours formateur au pays des amazones
1 Emilola, l’enfant soumis
Emilola est un gamin de dix ans qui est né dans une fratrie de six enfants, composée de :
– Gildas, l’aîné ;
– Eva, la sœur aînée,
– Sarah,
– Emilola et son frère jumeau Emilien,
– Eude, le benjamin.
Ils résidaient tous à Edna 1 , un petit village de cinq mille habitants, situé au sud du pays des amazones. Adrien, son père était monogame et proviseur au collège du village. Oui, c’était une chance pour Emilola d’être né dans une famille monogame. Car la polygamie était la norme en vogue dans la majorité des familles dans ce village enclavé appelé Edna. La population était majoritairement analphabète et vivait des activités agricoles et halieutiques. Adrien, le quadragénaire, était un des rares intellectuels d’Edna. Professeur de langue anglaise, il était promu depuis quelques mois proviseur du collège public d’Edna. Il était une personne-ressource consultée en cas de besoin. Sa maman, une dame analphabète, nommée Anna était légèrement plus âgée que son père Adrien. Elle était entièrement dévouée à son mari. C’était une femme au foyer.
C’était une famille heureuse et paisible. Ses parents n’étaient pas natifs de ce village. Adrien et sa petite famille se sont retrouvés sur place à la suite de la récente affectation d’Adrien, en qualité de fonctionnaire d’Etat à Edna. Ils avaient connu trois autres villages lointains depuis le début de la carrière d’Adrien dans l’éducation nationale. D’ailleurs, les trois aînés, Gildas, Eva et Sarah ont vu respectivement le jour dans les trois autres localités où Adrien avait dû séjourner auparavant. Emilola, Emilien et Eude, quant à eux, ont vu le jour à Edna.
Anna, une femme au foyer et une ménagère à plein temps prenait entièrement en charge les tâches domestiques, l’éducation de sa progéniture et le fonctionnement harmonieux du foyer conjugal au quotidien. Adrien était peu présent à cause de ses nombreux engagements professionnels, religieux et sportifs dans le village. Fort de son engagement personnel dans la cause évangélique, il a été vite plébiscité par les paroissiens comme vice-président du conseil paroissial local derrière le curé. A cela, s’ajoutait une autre responsabilité en tant que coach de l’équipe masculine locale de football. Mais, quand il était présent à la maison, chacun devrait se tenir à carreau. Il était particulièrement rigoureux et n’hésitait à sortir le bâton pour recadrer ses enfants en cas de bêtise et de comportement déviant. Il était un observateur hors pair. Il parlait très peu mais sa parole pouvait être grave en cas de besoin. Il était vraiment le maître de la maison.
Quant à Anna, elle avait l’habitude de se réveiller quotidiennement à six heures pour démarrer sa journée de travail domestique, faite d’une succession de petites tâches ménagères. Elle n’avait pas besoin de mettre la veille l’alarme pour son réveil matinal. Il suffisait que le coq chante pour que tout le monde se lève à Edna. Une fois debout, elle réveillait aussitôt les trois aînés Gildas, Sarah et Eva pour qu’ils balaient leur portion de la cour. Elle avait confié à chacun de ses enfants un balai de fabrication artisanale qui faisait beaucoup de poussières lors des entretiens de la cour.
Elle laissait les jumeaux Emilola, Emilien et leur jeune frère Eude au lit aussi longtemps qu’elle pouvait afin de prendre de l’avance dans la réalisation de certaines tâches matinales. Dès qu’elle pouvait se libérer de ses premières tâches, elle n’hésitait pas à les réveiller par un rituel dont elle seule avait le secret. Elle entrait dans leur chambre, entonnait le panégyrique propre à la famille de son mari Adrien. C’est un panégyrique que sa belle-mère Mireille lui avait enseigné au lendemain de la naissance de leur premier enfant Gildas. C’est un rituel très important dans cette famille de dire régulièrement ce panégyrique aux enfants jusqu’à leur majorité. Anna n’était pas en reste. Elle avait même innové en transformant ce panégyrique en chanson en y ajoutant du lyrisme.
A force de répéter ce panégyrique depuis la naissance de son premier fils Gildas, elle se l’était approprié facilement. Elle le chantait en langue locale, les couvrant un à un de câlins, ouvrait les fenêtres et la porte de derrière. Dès lors, les rayons de soleil illuminaient la pièce. Telle une apologie qui encensait le réveil au quotidien des trois derniers enfants Emilola, Emilien et Eude, cette chanson leur rappelait leur origine nigériane. Il était raconté que leurs ancêtres avaient migré au sacrifice de leurs vies pour s’installer au pays des amazones. Le panégyrique chanté pouvait être traduit en Français par ces phrases :
Il ne sert à rien de courir.
Il faut partir à point.
La course, la rapidité ne conduisent à rien de bon et de constructif dans ce monde.
Soyons donc patients et sereins
Fils et filles d’Ifè,
Descendants du lion,
Soyez bénis
Le jour s’est levé
Et vos mandants ne tarderont pas à frapper à votre porte
Pour prendre de vos nouvelles
Et solliciter votre médiation
Ils vous souhaiteront longue vie à l’issue de votre médiation salvatrice
Réveillez-vous pour vous préparer à la vie
Offrez-leur toute votre attention de prince et votre sagesse légendaire
Soyez justes, humbles mais fermes dans vos décisions.
Soyez le soleil que vous incarnez pour votre peuple.
L’exercice était d’une telle intensité que les trois garçons se levaient à chaque fois qu’ils entendaient les premières notes de cette chanson matinale envahir leur chambre à coucher. Cette chanson avait des effets magiques sur eux. Car elle leur procurait une joie de vie indescriptible durant toute la journée.
Mais, il arrivait parfois qu’ils se réveillent à cause de l’intensité du chant matinal du coq. Mais ils préféraient traîner exprès dans leur lit afin de bénéficier au réveil du concert musical de leur mère. Elle le constata à plusieurs reprises mais elle se contenta de faire son rituel matinal et de sourire tout simplement sans leur faire des réflexions.
Il arrivait enfin qu’Adrien chauffe le moteur de sa moto Kawasaki un peu plus tôt le matin que d’habitude. Il procédait à une courte phase de maintenance mécanique chaque matin avant de prendre sa douche, de déjeuner et de partir au travail. C’était une passion pour lui.
Généralement, tous les enfants se réveillent avant qu’Adrien ne parte au travail. Mais, quand il devait aller à un rendez-vous matinal ou mieux, participer à des inspections et des examens périodiques au collège, il inspectait sa moto et chauffait le moteur plus tôt que d’habitude. Le bruit du moteur produisait énormément de décibels de sorte que le vacarme réveillait tout le monde par la suite.
Le bruit était si puissant et sonore qu’il créait des nuisances dans le quartier. Mais, ce bruit n’agaçait pas Adrien. Pire, il adorait appuyer sur le gaz de sa moto. Le bruit du moteur semblait lui procurer une sensation assez particulière. On le surprenait parfois à se mettre derrière la moto, admirant la fumée qui sortait du gaz d’échappement. Il inhalait au même moment cette colonne de fumée qui enveloppait la maison et ceci au risque de sa santé. Certains voisins immédiats subissaient les nuisances matinales dues au vacarme que créait cette moto trop bruyante. Certains copains d’enfance d’Emilola et Emilien s’en moquaient souvent au passage.
A chaque réveil, Emilola et Emilien allaient vite chercher leurs brosses à dents sur la table au salon. Ils récupéraient ensuite leurs gobelets à la cuisine. Et ils avançaient tranquillement vers la pompe commune et remplissaient leurs gobelets d’eau potable. Ils se plaçaient vers une citronnelle et ils se brossaient les dents sous le regard averti de leurs deux sœurs aînées Eva et Sarah. Celles-ci venaient toujours vérifier si le brossage des dents avait été réussi sinon elles leur donnaient un coup de mains.
Il fallait subir ce contrôle au quotidien avant d’aller remettre les brosses à leur place habituelle. Pendant ce temps, leur maman Anna s’affairait à la cuisine. Elle portait le petit Eude qui avait deux ans au dos grâce à un pagne local et elle chauffait l’eau destinée au bain du benjamin. Dès que l’eau entrait en ébullition et que la température était optimale, elle remettait Eude à Sarah ou Eva. Elle mettait en place tout son dispositif nécessaire à la prise de bain.
On pouvait y retrouver beaucoup de produits tels qu’une huile rafraichissante mais artisanale,

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