Venise itinéraires littéraires
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Venise itinéraires littéraires , livre ebook

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Description

L'auteur nous propose trois approches de Venise : la première par quartiers ou « sestieri », la seconde par l'intermédiaire des visiteurs célèbres de Venise, sur les pas de Dürer, Shakespeare (le grand absent), Casanova, Rousseau, Goethe, Byron, Turner, Chateaubriand, George Sand et Musset, Théophile Gautier, Wagner, Henry James, Whistler, Proust, Henri de Régnier, Monet, Thomas Mann, Hemingway, Pegy Guggenheim, Giono, Morand, Brodsky. La troisième approche se fera par thèmes, et citations inspirées par Venise.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 avril 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782334104999
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-10497-5

© Edilivre, 2016
I par sestieri
Itinéraire n° 1 Le Grand Canal
Il y a trois manières d’arriver à Venise. Le bateau-taxi, qui vous mène vite et cher de l’aéroport à votre hôtel ou à l’embarcadère le plus proche. Le motoscafo, Allilaguna, qui vous conduit en un peu plus d’une heure et pour une quinzaine d’euros à l’arrêt de San Marco. Une solution intermédiaire en temps et en finances consiste à prendre un taxi de l’aéroport jusqu’à Piazzale Roma pour une trentaine d’euros puis le vaporetto, qui vous fait entrer dans Venise par la voie royale du Grand Canal.
L’eau est verte et non réfléchissante. Les mouettes sur les poteaux de bois. Les vaguelettes qui lèchent le bas des portes d’eau moisies. Les gondoles qui s’écartent devant le vaporetto. Les étrangers aux fenêtres, juste arrivés, émerveillés. Les Vénitiens pressés sur un petit pont qui surplombe un canal transversal. Le vaporetto qui ronfle et ralentit à l’approche du ponton. Le bruit de l’accostage. Corde enroulée, déroulée, redémarrage. De droite à gauche, de gauche à droite, zig-zags.
On arrive assez vite à la gare Santa Lucia. Tout de suite, sur la gauche, les deux façades baroques des Scalzi puis de San Geremia. En arrière de San Geremia, le palais Labia à visiter absolument pour les fresques de Tiepolo racontant la vie de Cléopâtre. Au sommet de la courbe, sur la droite, le Fondaco dei Turchi. En face, après le campo de San Marcuola, le palais Vendramin-Calergi où vécut et mourut Wagner.
Sur la droite, la façade immaculée de San Stae puis la Ca’Pesaro, à visiter pour les musées qu’elle abrite et pour sa décoration intérieure. Un peu plus loin sur la gauche, la Ca’d’Oro qui a perdu les ors de sa façade mais recèle la prestigieuse collection Franchetti. Un peu plus loin sur la droite, avec ses grandes tentes, la Pescheria, le marché aux poissons puis, dans le tournant, les Fabbriche Nuove et les Fabbricche Vecchie.
Sur la gauche, le Fondaco dei Tedeschi sur la façade duquel se dressait jadis la colossale femme nue peinte à fresque par Giorgione. Après le pont du Rialto, dans la ligne droite, regardez surtout vers la gauche, le palais Grimani, de marbre blanc, le palais Corner-Spinelli, siège de la maison Rubelli, puis le petit théâtre Sant’Angelo, souvenir de Vivaldi, et le palais Mocenigo où séjourna Byron.
Dans le tournant, à droite la Ca’Foscari où fut reçu Henri III, siège de l’Université de Venise, à gauche le palais Grassi, siège de la collection Pinault, en face la Ca’Rezzonico, à visiter comme les autres (Ca’ Pesaro et Ca’ d’Oro) pour ses collections comme pour sa décoration.
Après le tournant, sur la droite, l’ancienne Scuola della Carita qui abrite les Galeries de l’Académie, musée principal de Venise, et le pont de bois de l’Académie. Sur la gauche, juste après le pont et le clocher de l’église San Vidal, le palais Cavalli-Franchetti, puis le palais Barbaro qui accueillit, quand les Curtis, riches Bostoniens, en étaient propriétaires, non seulement Henry James mais aussi Robert Browning, Claude Monet, John Singer Sargent. Sur la droite, on aperçoit en retrait le campo San Vio juste avant la façade décorée de mosaïques du palais Barbarigo. Enfin, la Ca’ Venier dai Leoni, rez-de-chaussée inachevé, siège de la Fondation Guggenheim.
Le canal s’élargit. On approche de San Marco. A droite, le palais Dario, le maléfique, à la façade incrustée de marbres polychromes, où vécut Henri de Régnier, puis le petit palais, siège de la verrerie Salviati, reconnaissable à sa gigantesque mosaïque de verre. A gauche, le campo Santa Maria del Giglio, sur lequel s’ouvre le palais Pisani-Gritti, aujourd’hui prestigieux Hôtel Gritti, qui accueillit en son temps Hemingway, puis l’étroite façade du palais Contarini-Fasan qui passe pour avoir été la demeure de Desdémone. En face, sur la droite, l’abbaye San Gregorio et enfin, la basilique de la Salute.
Au-delà, la rive droite n’offre plus le spectacle que du Séminaire Patriarcal et de la Douane de mer. Sur la gauche, le palais gothique Giustinian qui, devenu Hôtel de l’Europe, hébergea Verdi, Gautier et Proust. Au débouché de la calle Vallaresso, le Harry’s Bar puis les Jardins Royaux. Ensuite, sur la gauche, l’Hôtel de la Monnaie, la bibliothèque Marciana, la piazzetta, la basilique San Marco, le palais des Doges, le pont des Soupirs et les Prisons. A droite, au loin, l’île de San Giorgio Maggiore.
Itinéraire n° 2 de la Dogana à San Marco
Commencer par la Pointe de la Douane. Débarquer à la Salute. Du vaporetto, ne pas manquer les deux têtes d’anges qui émergent à chaque extrémité du large escalier menant du Grand Canal au parvis de la Salute. A gauche, la Douane de mer et la collection Pinault. A l’intérieur, remarquez la perspective offrant cinq degrés de profondeur de vue : la salle où on se trouve, la salle en contrebas, la salle en face, la fenêtre sur Venise et au-delà le Palais des Doges (ou, de l’autre côté, la Giudecca).
Après la visite, se tenir à la Pointe (de la Douane) comme à la proue d’un bateau, balayer du regard à 360 degrés le bassin de San Marco, puis partir vers la droite pour longer, avec de sérieuses chances de solitude, les Magasins à Sel : glisser un œil entre les portes pour voir les hangars à gondoles, grands comme des églises. Ensuite, les Beaux-Arts, au portail surmonté d’une très belle tête de femme, à l’emplacement des Incurabili (c’est-à-dire des Syphilitiques). On arrive au Pont de l’Umilta (de l’Humilité) et à la Calcina, où séjournèrent Ruskin et Suarès. Prendre un verre ou revenir déjeuner sur le ponton de la Piscina, le restaurant de la Calcina, l’un des meilleurs des Zattere. A côté, la Pensione Seguso, très connue, pas très chère, très vieillotte, avec le charme que cela implique. Question de goût.
Pousser au moins jusqu’aux Gesuati, pour les Tiepolo, puis revenir sur ses pas et prendre le rio terra Antonio Foscarini jusqu’aux Galeries de l’Académie. A visiter absolument pour les Carpaccio, Bellini, Titien, Giorgione, mais pas forcément le premier jour. Prendre le Pont de l’Académie et s’arrêter au sommet : regarder vers la Salute. Noter la lenteur d’enterrement des bateaux qui défilent et l’accord des couleurs entre la coupole et le ciel.
Redescendre vers le campo Santo Stefano. Entrer à gauche dans l’église San Vidal pour le Carpaccio éblouissant au-dessus de l’autel. Y revenir un soir pour les Musici Veneziani qui jouent du Vivaldi. Sur la droite, approcher du Palais Morosini pour entendre les répétitions de piano des élèves du Conservatoire. En retrait, donnant sur le Grand Canal, le Palais Barbaro dont s’inspira Henry James pour le palais Leporelli dans Les Ailes de la colombe .
Traverser le campo Santo Stefano dans sa plus grande longueur, avec ou sans pause au Café Paolin, déboucher campo Sant’Angelo et, tout de suite sur la droite, prendre la rue Caotorta (Rue tordue) qui mène à l’hôtel de La Fenice et des Artistes par un petit portique à chapiteaux corinthiens qu’on voit dans Mort à Venise . Longer le théâtre de la Fenice par la gauche et déboucher sur le campo San Fantin d’où partent pas moins de cinq rues. Le cœur du labyrinthe, c’est là.
Sur la place, l’Antico Martini, l’un des meilleurs restaurants de Venise, assez cher. Prendre à droite la calle delle Veste pour tomber dans la calle larga XXII Marzo (jour de la révolte des Vénitiens contre les Autrichiens, en 1848), l’une des rues les plus larges de Venise, bordée de magasins de luxe, Tod’s, Prada, Gucci. Jeter un œil, pas plus, sur la façade de San Moisè, longer l’église par la gauche et tout de suite à droite, prendre la calle del Ridotto, c’est-à-dire de la maison de jeux, que fréquentait Casanova. Tout au bout, passer sous l’arcade et recevoir le choc de la Salute en plein cœur.
Revenir sur ses pas et prendre la rue suivante, parallèle, calle Vallaresso. Luxe encore : Missoni, Bottega Veneta. A gauche, l’hôtel Luna Baglioni, anciennement Auberge de la Lune , à l’origine monastère des Templiers. Au bout à gauche, le Harry’s Bar d’Hemingway. Inabordable pour dîner mais y prendre un verre ou une salade. Au premier étage (minimum salade obligatoire), vue à droite sur la Pointe de la douane, à gauche sur San Giorgio. A se damner.
Rester près de l’eau et continuer sur la gauche. L’office de Tourisme, très bien achalandé en livres français sur Venise. Longer les Giardini Reali (Jardins royaux) et déboucher sur la piazzetta entre les deux colonnes, où se pratiquaient les exécutions. Les Vénitiens n’y passent pas. Rester longtemps face à San Giorgio avec les gondoles oscillant en contrebas.
Se retourner et entrer à San Marco (la Basilique). Droit au baptistère, sur la droite, en souvenir de Proust et de ses heures passées là, aux côtés de sa mère, devant la mosaïque de Saint Jean-Baptiste. Au sortir du baptistère, visiter la basilique, mais sans insistance. Elle sera beaucoup plus accessible et émouvante pendant la messe solennelle du dimanche matin à dix heures trente, quand la musique céleste tombe des cintres.
Face à la basilique, au fond de la place, le musée Correr, voulu par Napoléon, et juste devant, sur le sol, une plaque ronde rappelant l’existence de l’église San Geminiano détruite (par lui) pour faire place au musée. Ressentiment des Vénitiens. Sur la gauche, sous les arcades des Procuraties Neuves, le café Florian. Y prendre un café ou un chocolat. Demander à s’asseoir sous le Chinois : c’est là que se retrouvaient Henry de Régnier, Jean-Louis Vaudoyer, Edmond Jaloux, Jean-Paul Toulet et d’autres. De l’autre côté, sous les Procuraties Vieilles, le café Quadri, un peu désenchanté, et le Lavena, fréquenté par Wagner

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