Guide pratique du capital investissement et des aides publiques
170 pages
Français

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Guide pratique du capital investissement et des aides publiques , livre ebook

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Français

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Description

Cet ouvrage entend démystifier le capital investissement et répondre concrètement aux questions que se posent les entrepreneurs, leur donner les clés pour être efficaces, gagner du temps et avoir plus de chances de réussir leur projet. Beaucoup d'exemples et de cas concrets sont exposés. Ce livre traite la question des fonds d'investissements et des aides publiques sous différents angles : finance et outils financiers, juridique et montage des opérations, valorisations et accompagnement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2017
Nombre de lectures 62
EAN13 9782336788722
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pierre Battini GUIDE PRATIQUE DU CAPITAL INVESTISSEMENT ET DES AIDES PUBLIQUES
Créer, développer, transmettre son entreprise 1. Les métiers 2. Les acteurs 3. Les bonnes pratiques Préface d’Olivier Millet, président de l’AFIC Association Française des Investisseurs pour la Croissance
DU MÊME AUTEUR CAPITAL RISQUE : LES REGLES DU JEU er EDITIONS D’ORGANISATION, Paris, 1985. 1 ouvrage paru en France sur le Capital Risque.
Co-auteur duGUIDE PRATIQUE DU CAPITAL RISQUEAvec G. COPIN et P.J. RAUGEL, INTEREDITIONS, Paris, 1988.
INNOVER POUR GAGNER DUNOD, Paris, 1991. Traduit en espagnol sous le titre: INNOVAR PARA GANARLIMUSA/NORIEGA EDITORES, Mexico, 1994.
CAPITAL RISQUE : MODE D’EMPLOI Préface de Monsieur Raymond BARRE EDITIONS D’ORGANISATION, Paris, 1998, 2000, 2001 - Best Seller.
LE CAPITAL RISQUE EN DIX POINTSEditions ABC - Réservé à l’exportation - Paris 2003.
DE LA CREATION A LA TRANSMISSION, FINANCER SON ENTREPRISE PAR LE CAPITAL INVESTISSEMENT MAXIMA - Laurent du Mesnil - 2006/2009.
L’ECONOMIE DE LA SOLIDARITE Préface de M. Denis METZGER, Président d’Action Contre la Faim L’HARMATTAN - 2011.
LA FRANCE PAYS INNOVANT ? L’HARMATTAN - 2014.
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-12074-4 EAN : 9782343120744
Préface de M. Olivier MILLET Capital-Investissement français, the next big thing ! Président de l’AFIC Association Française des Investisseurs pour la Croissance Président du Directoire d’Eurazeo PME
1985/2017, 32 années séparent la première édition d u livre de Pierre Battini et cet ouvrage. En 1985, son livre fut ma première lecture de décou verte de ce nouvel univers du capital-investissement. J’avais 21 ans, j’étais jeune diplô mé et je rêvais de faire ce métier d’actionnaire d’entreprises. 32 ans plus tard, le livre historiqu e de Pierre (avec sa couverture jaune) m’a suivi dans mes déménagements successifs et tel un talisma n, a initié ma passion pour ce métier et accompagné mon parcours rempli de belles histoires aux côtés des entreprises et de leurs dirigeants. Pour ceux qui découvrent aujourd’hui et ce livre et le marché du Capital-Investissement, l’ouvrage de Pierre est un repère détaillé, complet, utile aussi bien pour les entrepreneurs, les investisseurs, que les observateurs. Sa connaissanc e à 360° du monde du Capital-Investissement fait de Pierre l’un des plus fins con naisseurs et des plus solides promoteurs du secteur. Pour cela et au nom de l’AFIC et des 300 sociétés et fonds de Capital-Investissement membres de notre association professionnelle, que Pierre en soit chaleureusement remercié. Si le monde a bien changé en trois décennies, le Ca pital-Investissement français a lui aussi traversé une mutation profonde dont nous ne percevo ns que la partie émergée. Purement financier à l’origine, le métier est devenu celui d’ accompagnateur des entrepreneurs. Il s’est construit au fil des histoires individuelles un part enariat de confiance entre actionnaires et chefs d’entreprise qui produit de la croissance durable, de la création d’emplois, le maintien de centres de décision en France, et des revenus fiscaux pour la France. L’augmentation des capitaux disponibles pour s’inve stir dans les entreprises françaises non cotées – start-up, PME et ETI - et du nombre d’entreprises et d’entrepreneurs ayant fait le choix de s’ouvrir au Capital-Investissement témoign e d’un lien renforcé entre le capital et le travail, entre l’épargne qu’elle soit française ou internationale et le talent d’innovation et managérial de nos entrepreneurs. Ma conviction est que le Capital-Investissement va s’installer durablement comme une 4ème voie capitaliste, aux côtés du capitalisme fam ilial, de celui d’Etat et le capitalisme boursier. Il lui faudra toutefois encore franchir q uelques étapes pour passer du stade actuel de « toléré » à celui « d’accepté » et pour que soit reconnue son utilité économique et sociale, bien réelle. C’est en intégrant notamment les enjeux de la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et les bonnes pratiques ESG (environnement, social, gouvernance) que les sociétés et fonds de Capital-Investissement sensibiliseront les investisseurs qui cherchent à s’investir dans les entreprises non cotées, et qu’ils donneron t à cette nouvelle forme de capitalisme moderne, professionnel, de proximité et à visage humain ses lettres de noblesse. Alors que l’empreinte économique et l’impact sociétal du Capital-Investissement français sont à l’œuvre, la lecture de ce livre de référence est un guide pour mieux comprendre ce monde en mutation et en perpétuelle transformation. Olivier Millet Président de l’AFIC – Association Française des Investisseurs pour la Croissance - et Président du Directoire d’Eurazeo PME
INTRODUCTION Sous l’appellation de « Capital Investissement », l e financement des entreprises est un secteur en pleine activité depuis quelques années. Certes, on ne peut pas prétendre que toutes les ent reprises trouveront les financements dont elles ont besoin, mais le marché s’est ouvert et de très nombreux acteurs, des secteurs privés ou publics sont apparus, capables d’apporter des sommes importantes à des entrepreneurs créateurs, développeurs ou repreneurs. Un exemple significatif de cette activité : l’actual ité financière d’un jour ordinaire de septembre 2016. Pour cette seule journée, plus d’une dizaine de nou veaux Fonds d’Investissements ont annoncé leurs projets. Qu’on en juge : ié aux ETI (Entreprises de TailleLe Crédit Mutuel Arkéa lance un fonds de 200 M€ déd Intermédiaire). Finexport et Acofi lancent un fonds dédié au financement de la trésorerie des PME. Bpi France lance un fonds de dette privée pour les PME et les ETI. BNP Paribas IP participe au lancement d’une solutio n de financement innovante pour les PME. moyennes valeurstites et La création du Fonds DNCA PME spécialisé sur les pe principalement françaises. Trusteau Finance présente le Fonds Trusteau ROC-PME spécialisé dans les valeurs petites et moyennes. Talence Gestion présente le Fonds Talence Sélection PME spécialisé sur les petites et valeurs moyennes de la cote française (Alternext). Amilton AM présente le Fonds Amilton AM Small Caps... 150 millions d’eurosEt encore... Daphni le fonds qui veut bousculer le marché... avec levés auprès d’investisseurs divers et variés : le Fonds européen d’investissement, la BPI ou Bpi incontournable –, Fnac/Darty, la Société Générale, Xavier Niel, Marc Simoncini... Rien que du beau monde pour refaire du neuf dans la technologie. – Mais aussi SoftBank – un investisseur japonais – qui s’allie avec Ryad dans un fonds de 100 milliards de dollars (!) pour investir dans l’internet des objets.
Toutes les journées ne sont pas aussi chargées, mais ces nouvelles sont significatives du réel changement en train de s’accomplir ! Au total, sans compter Softbank, au moins un millia rd d’euros prêt à s’investir dans les PME. En réalité il s’agit d’un véritable tsunami qui con cerne le financement des entreprises nouvelles et technologiques et leur accompagnement par des entrepreneurs accompagnant d’autres entrepreneurs. Démarrage sur les chapeaux de roues en 2016 : -Levées de fonds : 14.7 Md€, +51% par rapport à 2015 dont 45% en provenance de l’étranger, -1 900 entreprises financées pour 12.4 Md€ soit + 15%/2015.
Cet ouvrage se compose de trois parties : 1. la description des métiers : Capital d’Amorçage, Capital Risque/Innovation, c’est la nouvelle définition, Capital Développement, Capital Retournement et Transmissions ou opérations à effet de levier, 2. la présentation des acteurs: la seconde partie présente en détail les différents acteurs et ils sont nombreux ; depuis les années 70, ils couvr ent tous ces métiers, de la création à la transmission avec un grand professionnalisme, 3. les bonnes pratiques : le Capital Investissement, ou Private Equity, est aujourd’hui répandu dans le monde entier ; les opérations de mo ntage des financements ne sont pas
toujours très simples, mais on investit de la même manière en Chine, au Brésil, aux USA et en France ce qui constitue également une sécurité pour tous les entrepreneurs.
* * *
Pour terminer, quelques Remarques et Conseils : 1 – La pratique de ces métiers continue d’utiliser une terminologie issue de leurs pays d’origine, les pays anglo-saxons. La plupart du temps on a préféré utiliser les expressions françaises, même si Capital Risque – devenu Capital Risque/Innovation il y a quelques années - ne transmet pas la même image que Venture Capital – le capital associé à l’aventure -. Cependant pour les faire connaître, ou éviter des répétitions, on a aussi retenu les expressions d’origine. Un glossaire figure à la fin de l’ouvrage. 2 – Dans la langue française, « fonds » veut dire en même temps un véhicule d’investissement (Exemple d’un Fonds de Placement) et de l’argent (des capitaux). Dans ces activités on a affaire à deux types d’investisseurs : les gestionnaires d’épargne longue tels les Fonds de Pension et les Compagnies d’Assurances, qui apportent des capitaux à ceux qui vont les investir, et les investisseurs qui investissent cet argent dans les entreprises et les accompagnent. On précisera quand c’est nécessaire de qui et de quoi l’on parle. 3 - De nombreux exemples et cas concrets ont été retenus. Il s’agit de cas puisés dans l’activité économique réelle, exemples également de fonds d’investissements et de financements réalisés pris dans leurs portefeuilles en ligne sur Internet. 4 – On a utilisé pour les montants mentionnés les abréviations suivantes : k€ pour milliers d’Euros M€ pour millions d’Euros Md€ pour milliards d’Euros. (Idem pour les dollars). 5 - Il est conseillé aux entrepreneurs en phase de création de leur société, et parfois aux autres également, de se faire accompagner pour les parties financières, juridiques et fiscales. Concernant cette dernière partie les pouvoirs publics ont abusivement modifié les diverses procédures les rendant souvent incompréhensibles et inopérantes et laissant les entrepreneurs, mais aussi les professionnels, parfois démunis face à ces changements permanents. Et cela n’est sans doute pas fini... AVERTISSEMENT L’auteur n’entend recommander ou promouvoir aucun Fonds D’investissement, société de capital-risque ou autres acteurs financiers. Ceux et celles qui sont mentionnés dans l’ouvrage ne sont retenus que pour les exemples qu’ils permettent de mettre en valeur et la présentation qui en est faite est uniquement « technique » et informative.
PREMIÈRE PARTIE LES MÉTIERS DU CAPITAL INVESTISSEMENT Contenu de cette partie La présentation détaillée des métiers et de leurs caractéristiques. Des exemples concrets d’investissements et de désinvestissements susceptibles de donner des idées aux entrepreneurs, quel que soit le stade de leurs projets et leur taille. Des chapitres de contenus différents : développés pour le Capital Risque/Innovation et les Transmissions qui nécessitent des explications part iculières ; plus resserrés pour les autres opérations, Développement, et Retournement, qui rel èvent de prises de décisions et de participations plus simples.
CHAPITRE 1 LE CAPITAL D’AMORÇAGE Le Capital d’amorçage, la première phase de recours à des capitaux extérieurs est celle où le porteur de projet doit prouver la faisabilité, montrer que ce qu’il propose va fonctionner. A ce stade il n’a pas grand-chose pour le faire, qu elques idées, des plans, un ou des brevets, mais aussi parfois des publications de recherche qui démontrent qu’il est un spécialiste et qu’il travaille ce sujet depuis plusieurs années. Le moment est alors venu de le faire connaître et de le développer.
1. De quoi s’agit-il ? Les premiers Fonds d’Amorçage ont été créés en 2000 par la loi Allègre, ancien Ministre de la Recherche et de l’Education Nationale célèbre pour sa formule imagée « il faut dégraisser le mammouth ! ». Cette initiative a permis un premier décollage de l’amorçage en France. La Caisse des Dépôts a soutenu plusieurs initiatives de créations soumises par les grandes agences publiques nationales comme l’Inria, l’Inserm et des capitaux privés, ceux d’industriels, comme Alcatel (pour les télécoms), Aventis (sciences de la Vie), le CEA (électronique), le Leti et d’autres. Les premiers Fonds d’Amorçage créés : Bioam, consacré aux Biotechnologies, Emertec, à l’électronique, aux composants, aux nanotechnologies avec le CEA de Grenoble (le LETI), I-Source, C-Source, T-Source spécialisés dans l’infor matique, le contenu et les télécommunications, fonds soutenus par l’Inria.
Statistiques et commentaires On peut estimer qu’en France les financements en amorçage représentent à peu près 3 à 5% du Capital Risque/Innovation, mais cette approximation n’est pas suffisante pour donner des chiffres précis. Il existe des concours d’amorçage non recensés, ce sont ceux qu’effectuent les Business Angels ou autres intervenants industriels non membres de l’Association professionnelle. Aux USA les Business Angels assurent une grande partie du financement de seed money, amorçage, en même temps que les Universités et les Fondations. On sait qu’en France l’ISF a fait fuir les entrepreneurs qui auraient pu soutenir ces jeunes pousses ; ils sont donc moins nombreux qu’espéré. Des exemples sont mentionnés dans les chapitres ci-après. Or ce qui est paradoxal est que la demande existe ; il y a par exemple une forte demande dans les incubateurs publics qui n’est pas satisfaite. On aurait besoin de procédures beaucoup plus légères pour octroyer des prêts d’honneur ou prendre des participations avec un formalisme allégé pour lancer l’amorçage en France. Le prêt d’honneur est un prêt accordé parfois par la p uissance publique à des créateurs d’entreprises pour financer leur projet.
Un problème de liquidité Un autre problème que rencontrent les Fonds d’Amorçage est que les fonds de Capital Risque, qui interviennent en aval, refusent souvent de leur assurer une liquidité ; c’est-à-dire que lorsqu’une entreprise en amorçage a réussi à in téresser un fonds de Capital Risque celui-ci devrait financer l’entreprise, mais aussi racheter l a participation détenue par le Fonds d’Amorçage qui a pris les premiers risques, les plus élevés quelques années plus tôt. Cette bonne logique n’est malheureusement pas respectée et les Fonds d’Amorçage restent « collés » avec leurs participations qu’ils vont devoir porter encore quelques années pour sortir avec les fonds de Capital Risque.
2. Le Fonds National d’Amorçage (FNA) est devenu en 2009 une action du Programme des Investissements d’Avenir Depuis le relais a été pris par la Banque Publique pour l’Investissement. Doté de 600 millions d’euros, le Fonds National d’A morçage réalise des investissements dans des Fonds d’Amorçage gérés par des équipes de gestion professionnelles et qui réalisent eux-mêmes des investissements dans de jeunes entrep rises innovantes en phases d’amorçage et de démarrage. Le Fonds National d’Amorçage ne finance pas directement des entreprises. C’est ce qu’on appelle un Fonds de Fonds. Les Fonds d’Amorçage souscrits par le Fonds Nationa l d’Amorçage viseront prioritairement les entreprises des secteurs techno logiques définis par la Stratégie nationale pour la recherche et l’innovation : la santé, l’ali mentation et les biotechnologies, les technologies de l’information et de la communicatio n, les nanotechnologies, les écotechnologies... Bpifrance Investissement, gestionnaire du FNA, est en charge de la sélection des fonds et équipes de gestion associées. Après consultation d’ un comité composé notamment de représentants de l’Etat, les décisions d’investissements sont prises par Bpifrance Investissement qui assure la réalisation et le suivi des investissements dans les fonds bénéficiaires. Exemple : Kurma Partners annonce le lancement de so n troisième fonds Kurma Diagnostics (KDx). Le Fonds Européen d’Investissement (FEI), le Fonds National d’Amorçage (FNA), géré par Bpifrance pour le compte de l’État, dans le cad re du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), l’Institut Pasteur et BNP-Paribas p articipent au premier « closing » de 33 millions d’euros.
Portefeuille A fin mars 2014, le FNA avait investi 308 M€ dans 16 fonds : Inserm Transfert Initiative Technocom II Grand Ouest Capital Amorçage Emergence innovation I Elaïa Alpha Fund Demeter 3 Amorçage Irdinnov Angel Source Cap Decisif 3 ATI, Amorçage Technologique Investissement Partech Entrepreneur Fonds Biothérapies Innovantes et Maladies Rares Emertec 5 Quadrivium R2V Auriga Bioseeds I. Les entrepreneurs ne doivent pas hésiter à les approcher.
Types d’interventions Capital amorçage
Secteurs d’activité Sciences de la vie Technologies de l’Information et de la Communication Environnement/Energies Autres, et notamment tout ce qui peut concerner l’économie numérique.
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