Des Mentors pour la relève
243 pages
Français

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Des Mentors pour la relève , livre ebook

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Description

Cheminement théorique et exemples concrets à l’appui, ce livre de réflexion et d’enseignement pratique pour professeurs, assistantes sociales et professionnels des relations humaines redonne une nouvelle vie au mentorat tant dans le monde de l’éducation que dans le monde professionnel ou personnel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 avril 2011
Nombre de lectures 14
EAN13 9782760527096
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DES MENTORS POUR LA RELÈVE

PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450
Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418-657-4399 • Télécopieur : 418-657-2096
Courriel : puq@puq.ca • Internet : www.puq.ca

RENÉE HOUDE


DES MENTORS POUR LA RELÈVE
ÉDITION REVUE ET AUGMENTÉE















2010
Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bur. 450
Québec (Québec) Canada G1V 2M2

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIE) pour nos activités d’édition.

La publication de cet ouvrage a été rendue possible grâce à l’aide financière de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).



ISBN: 978-2-7605-2483-5
ISBN: 978-2-7605-2709-6(epub)

Intérieur
Mise en pages : Infoscan Collette-Québec

Couverture
Conception : Richard Hodgson




1 2 3 4 5 6 7 8 9 PUQ 2010 9 8 7 6 5 4 3 2 1
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2010 Presses de l’Université du Québec

Dépôt légal - 1 er trimestre 2010
Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives Canada

À Raphaëlle et Alexandre et à tous les petits-enfants de la terre pour la suite du monde…

REMERCIEMENTS






À mes étudiantes et à mes étudiants du Québec, de Suisse romande et de France.
Aux personnes restées dans l’anonymat qui m’ont autorisée à publier leur récit et leur analyse.
Aux collègues du Québec, de Suisse romande et de France qui ont lu et apprécié mes travaux et qui ont partagé leurs idées et leurs lectures avec moi.
Aux personnes qui font que ce livre vient au monde : éditeur, responsable de production, concepteur de maquette, réviseur, imprimeur.
À l’Université du Québec à Montréal, qui offre un programme court de 2 e cycle en mentorat.
Aux personnes qui m’ont inspirée, depuis si loin et si longtemps.
Aux personnes qui inventent les chemins entre les générations.

AVANT-PROPOS






Édtion revue et augmentée, disons-nous en quatrième de couverture. Il aurait fallu dire : édition diminuée, revue et augmentée.
Diminuée parce qu’ont été enlevés l’ancien épilogue ainsi que des passages ou paragraphes qui n’étaient plus pertinents.
Revue parce que nous avons enrichi ou ajouté des topiques déjà présentes.
• les trois pôles ou 3-D (dimensions) de la relation mentorale, le défi, le soutien et le projet, au chapitre 4 ;
• une comparaison entre le mentor et le coach , au chapitre 4 ;
• des nouveaux éléments sur chacune des phases de l’évolution de la relation mentor-mentoré, au chapitre 5 ;
• comment prendre contact avec le mentor éventuel et l’importance du pairage, au chapitre 7 ;
• le débat sur les programmes de mentorat : la question des anciens et des modernes, au chapitre 9 ;
• les balises d’un programme de mentorat : un canevas comme un chemin, au chapitre 9 ;
• quelques mots sur le cybermentorat, au chapitre 9.
Augmentée parce que :
• nous avons inséré en introduction des thématiques qui nous intéressaient précisément :
- la résurgence du mentorat dans nos sociétés,
- le phénomène de l’accompagnement tout au cours de la vie adulte,
- la transmission intergénérationnelle,
• nous avons ajouté un chapitre sur le croisement entre les approches biographiques et les pratiques mentorales, soit le chapitre 10 ;
• nous rendons hommage, en épilogue, à Erik H. Erikson, le psychosociologue américain au parcours peu banal qui a inventé la notion de générativité.
Le présent ouvrage est une refonte des livres sur le mentorat parus en 1995 et 1996 qui sont considérés comme des ouvrages de base dans le domaine et qui sont en voie de devenir des classiques. C’est pourquoi j’ai voulu maintenir l’allure de l’ouvrage et le propos qui m’animait tout en intégrant l’air du temps qui est celui des années 2010. Cette édition est diminuée, revue et augmentée et une grande partie du texte est nouvelle. Comme quoi les livres aussi ont leur histoire !

Renée Houde
2010

Les livres grandissent en nous, mot par mot, phrase par phrase, page par page. Ils jettent des ponts entre les êtres. Parfois le pont, semblable au Golden Gate Bridge, sorte de pont d’or faisant écho aux bateaux ivres de nos moi intérieurs, est suspendu entre soi et soi-même. Le charme s’installe, l’émerveillement se lève, la magie règne. Le plaisir rôde là où le propos nous retient, là où la phrase nous chavire, là où l’auteur nomme pour nous ce que nous avons furtivement senti, un jour. Ce que nous avons frôlé, sans nous y attarder.

Il y a des gens qui ressemblent aux livres. Ils s’installent en nous. Ils nous habitent et nous transforment. Ils prennent l’allure d’un pont d’or suspendu entre soi et soi-même. C’est de ces gens-là que je parle dans ce livre. Je les appelle des mentors.

INTRODUCTION






De tout temps, les êtres humains ont appris les uns des autres. L’un, plus avisé, servait de modèle, d’enseignant, de conseiller à l’autre, à l’affût de tout : à travers l’apprentissage d’un métier, le jeune adulte apprenait aussi à vivre, à comprendre le monde dans lequel il se trouvait, à devenir quelqu’un. Souvent le modelage se faisait à l’endroit. D’autres fois, le jeune adulte devait découvrir l’envers des choses et supputer le revers des êtres pour s’y retrouver : les gens, en ces temps-là, n’étaient pas plus parfaits que maintenant. La formation du cœur, de l’esprit, se moulait sur celle de la main et du corps. Il se trouvait même qu’il existât des maîtres.
Socrate a sans doute été le mentor de Platon. Jésus, celui de Pierre, de Jean ; Merlin l’enchanteur, Yoda, sont d’autres figures de mentor. Au Moyen Âge, la formation professionnelle se faisait dans les ateliers où les rapports humains étaient fortement individualisés sans pour autant être très personnalisés. (Mais qu’en savons-nous au juste ?)
Le film Tous les matins du monde présente un Marin Marais se cachant sous la cabane du maître, à l’insu de ce dernier, afin de capter des bribes de son savoir.
Maintenant la quantité d’information disponible est telle que personne ne peut prétendre posséder un savoir universel ; beaucoup de pédagogies le proclament : il faut former les jeunes à « apprendre à apprendre ». De plus, les professeurs ne jouissent plus du prestige qu’ils avaient naguère. Par ailleurs, les adultes semblent avoir du mal à vivre : concilier le travail et la famille, être citoyen [1] , conjoint et parent sont autant d’expériences qui les amènent à rencontrer constamment des problèmes, problèmes vieux comme le monde, mais qui prennent une nouvelle couleur quand le village a les frontières de la planète, quand les grandes œuvres sont sur CD-ROM, quand il y a probabilité de vivre 70 ans et plus. Comme à d’autres époques, les penseurs les plus pénétrants s’étonnent de la complexité du monde, mais les frontières de la science semblent se déplacer, depuis les trous noirs du cosmos, jusqu’à la bioéthique en passant par les abysses de l’inconscient, et l’autoroute électronique. Plus que jamais, vivre est une tâche, non une donnée.
Si l’apprentissage en atelier avec un maître appartient à une autre époque, le besoin de mentor, lui, n’est pas révolu. Au contraire, il apparaît tenace et vigoureux. La métamorphose des liens, d’une part, et la mutation du monde du travail, d’autre part, contribuent au besoin de mentors que nous avons.


La filiation
Dans toute société, pour devenir homme, le jeune garçon a besoin d’être en contact avec l’énergie mâle de ses aînés. C’est la thèse que défend Robert Bly (1992) dans son commentaire du conte Jean-bras-de-fer,

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