Afriquéconomie

Pierre Vaudelin

Description

L'Afrique noire veut aujourd'hui construire, par ses classes dirigeantes économiques et politiques, un nouvel avenir économique s'appuyant sur des institutions dirigeantes fortes dont l'éthique gouvernementale intransigeante permettra largement de trouver un chemin d'indépendance au niveau économique et social. L'univers de la débrouillardise est celui de l'Afrique contemporaine, et selon l'auteur, c'est dans le cadre de cet environnement que ce continent, avec ses forces vives, trouvera les outils intelligents et inhérents à la société africaine afin de devenir un continent émergent.

Sujets

• Politique
• Sociologie, société et politique
• Économie
• Développement

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 15 mars 2016
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9782140004230
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Dernières parutions
Collection « Études africaines »
dirigée par Denis Pryen et son équipe


Forte de plus de mille titres publiés à ce jour, la collection « Études africaines » fait peau neuve. Elle présentera toujours les essais généraux qui ont fait son succès, mais se déclinera désormais également par séries thématiques : droit, économie, politique, sociologie, etc.

Dernières parutions

BARBET (Clotilde), Les rébellions touarègues au Nord-Mali , 2016.
AMBOULOU (Hygin Didace), Le droit des investissements et l’analyse économique de l’espace OHADA , 2016.
SOHI BLESSON (Florent), Sur les traces du premier administrateur colonial du Haut-Cavally (Côte d’Ivoire), Laurent Charles Joseph (1877-1915) , 2016.
DAMIBA (François-Xavier), Les Moosé du Burkina Faso , 2016.
ADAMA (Hamadou) (dir), Patrimoine et sources de l’histoire du Nord-Cameroun , 2016.
TARCHIANI (Vieri) et TIEPOLO (Maurizio), Risque et adaptation climatique dans la région Tillabéri, Niger. Pour renforcer les capacités d’analyse et d’évaluation , 2016.
TAPOYO (Faviola), Les règles coutumières au Gabon. Parenté, mariage, succession , 2016.
AMOUZOU (Esse), L’Afrique noire face à l’impératif de la réduction des naissances , 2016
BRACK (Estelle), Les mutations du secteur bancaire et financier africain , 2016
RIDDE (Valéry), KOUANDA (Seni), KOBIANE (Jean-François) (éds.), Pratiques et méthodes d’évaluation en Afrique , 2016
NKERE (Ntanda Nkingi), Clitorisation de la fille Mushi : antithèse de la Mutilation, Génitale Féminine , 2016
UWIZEYMANA (Emeline), Quand les inégalités de genre modèrent les effets du micro-crédit , 2016.
Pierre Vaudelin




Afriquéconomie

Entre défis urbains et émergence économique
Copyright

























© L’H a rmattan , 2016
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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EAN Epub : 978-2-336-75659-2
Préface

Fruit d’un travail minutieux, cet ouvrage de Pierre VAUDELIN explore les spécificités du continent africain à travers le prisme de ses enjeux économiques et de ses mécanismes intrinsèques.
Avec rigueur et enthousiasme, il explore l’en deçà et l’au-delà des apparences, pour aller au cœur de son sujet. Il dresse un panorama riche d’enseignements et convoque les références scientifiques permettant d’éclairer les imperfections des marchés et de fournir des clés de compréhension, celles qui ouvrent des perspectives d’avenir.
À travers cet ouvrage, Pierre VAUDELIN démontre ses qualités de pédagogue et sa passion pour la chose économique, qu’il aime à transmettre à ses élèves, et désormais à ses lecteurs.
Bonne lecture à tous !

David LAGEDAMON
Inspecteur d’Académie
Inspecteur pédagogique régional d’économie et gestion.
Introduction

L’Afrique noire, un sous-continent divers et singulier par sa géographie, ses peuples, sa culture et ses économies, est en « mue » au début de ce millénaire. Ce livre souhaite présenter les caractéristiques de cette Afrique toujours un peu oubliée des échanges, stigmatisée par sa pauvreté et ses dysfonctionnements politiques, dont les effets de la crise économique impactent sérieusement les secteurs indispensables au développement économique et social. Mais l’Afrique noire réagit ; elle bouge et refuse l’immobilisme dans la pauvreté et le sous-développement ; elle veut montrer qu’elle existe et compte dans les relations économiques internationales. Pour preuve, certains pays de la zone intègrent la catégorie des pays émergents et incitent d’autres émergents à investir davantage en Afrique. C’est la porte ouverte vers une nouvelle responsabilité dans les échanges internationaux et certainement une nouvelle place dans le monde.
L’Afrique dont il est question dans ce livre est géographiquement circonscrite à l’Afrique noire francophone et non francophone. Elle correspond à un espace économique, social et culturel important représentant l’Afrique noire actuelle.
Au sud du Sahara se situe cet ensemble de plus de 24 000 km 2 permettant à 860 millions d’habitants d’y vivre, soit 12 % de la population mondiale en 2013.
Au niveau économique, le poids de l’Afrique Subsaharienne demeure modeste. Le Produit intérieur brut (PIB) global de cet ensemble géographique (49 États) est de l’ordre de 2000 milliards de dollars en 2012. En comparaison, le PIB de la France pour la même année est de 2580 milliards de dollars. L’ensemble de ces données témoigne d’une Afrique qui change, qui bouge et se développe.
Le sous-continent subsaharien affronte des défis démographiques et climatiques, du développement et de la démocratisation. Les sociétés africaines se modifient et les femmes et les jeunes cherchent à y conquérir leur juste place. Les nouvelles technologies se sont répandues très rapidement dans d’immenses villes qui se sont édifiées ou développées en peu de temps. Le continent africain qui recèle de nombreux atouts naturels, et une croissance démographique importante doit pouvoir transformer ses potentiels en créations de richesses, à condition de persévérer au niveau des réformes structurelles et du développement de la liberté démocratique. Ce sont des préalables à l’attractivité des investissements tant locaux qu’étrangers.
Les entrepreneurs africains et la nouvelle génération de cadres économiques, leurs réseaux d’affaires et la société civile ont pris le parti de soutenir l’émergence de l’Afrique par leurs travaux, leurs efforts et leur détermination.
En effet, l’Afrique offre une nouvelle image depuis le début du millénaire. Malgré quelques épisodes compliqués (Côte d’Ivoire, Centrafrique et Mali récemment), elle est sortie de ses crises politiques, d’oublis démocratiques trop fréquents au point de susciter une certaine confiance dans son avenir. Le nouveau millénaire voit cette Afrique connaître des taux de croissance de son PIB relativement élevés et soutenus dus essentiellement aux matières premières dont l’ensemble des pays regorgent.
Dans ce contexte économique assez favorable, elle a l’atout majeur d’attirer certains pays émergents qui souhaitent utiliser les talents humains et naturels de cette Afrique pour progresser dans le développement de leur croissance. En Afrique, l’initiative privée affranchie d’une tutelle bureaucratique est en passe de devenir le moteur du changement ; d’ailleurs certains émergents, dont la Chine, modifient l’investissement et l’aide au sous-continent.
Néanmoins, les caractéristiques de la croissance économique de l’Afrique subsaharienne présentent des tendances défavorables, assez marquées aux niveaux économique, social et technologique comme un déficit chronique de productivité, des économies largement rentières basées essentiellement sur le secteur primaire, une industrialisation bloquée, une empreinte écologique encore faible et une dépendance extérieure importante.
Même si l’Afrique noire est un peu l’oubliée des échanges internationaux, force sera de constater à travers ce livre qu’elle sort de son sous-développement par la multiplication des partenariats extérieurs (firmes multinationales, États étrangers, sous-régions), par son adaptation forcée aux exigences des marchés internationaux en termes de change, de prix et de normes, mais aussi par son dynamisme.
La crise actuelle, si forte et si longue dans la durée, n’a pas terni le dynamisme des structures économiques locales qui s’appuient sur une économie informelle très développée et bien organisée.
Malgré tout, la crise a marqué cet espace géographique par son manque de structures industrielles fiables rendant les États encore plus dépendants de l’extérieur, elle a montré la grande difficulté d’accès de ceux-ci aux marchés financiers pour obtenir des ressources aux fins d’investissements pour le développement économique et social de leur population.
La spécificité des économies africaines est-elle en mesure d’engager les États vers des pistes économiques de croissance censées renforcer leur cadre institutionnel ?
La spécialisation des économies subsahariennes produit-elle suffisamment de ressources financières à des fins de redistribution sociale et structurelle ?
Ces économies sont-elles encore capables de protéger leurs populations face à la crise