Bonnes nouvelles des conspirateurs du futur
136 pages
Français

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Bonnes nouvelles des conspirateurs du futur , livre ebook

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Description

Il était une fois la France, un pays merveilleux par sa variété et la richesse de son patrimoine. En effet, l’espérance de vie a augmenté de quarante ans depuis 1900 et continue de progresser, et le niveau de vie a décuplé en un siècle ! Pourtant, les Français sont pessimistes face à l’avenir. L’auteur, toujours à contre-courant des idées reçues, montre que :• l’optimisme est justifié pour l’avenir de nos enfants ;• l’immigration est nécessaire, encore faut-il la réussir ;• la mondialisation et le développement durable vont dans le sens des relocalisations ;• il faut « penser local pour agir global » en mutualisant les bonnes pratiques ;• si la France d’en haut est empêtrée dans ses contradictions, la France des territoires entreprend et innove. Bonnes Nouvelles n’est pas une fiction, mais un recueil de faits et d’actes de quatorze « conspirateurs du futur », c’est-à-dire des hommes et des femmes de terrain qui, au-delà de toute attente et souvent dans des conditions difficiles, ont su rebondir à partir d’eux-mêmes et d’initiatives innovantes et ambitieuses. Le levier des projets et la force des liens sont capables de changer le monde et de permettre à chacun de devenir entrepreneur de sa vie. Telle est la leçon contagieuse de Bonnes Nouvelles.Michel Godet est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, titulaire de la chaire de prospective stratégique. Il est aussi membre de l’Académie des techno­logies, du Conseil d’analyse économique et du comité directeur de l’Institut Montaigne. Il a publié, entre autres, Le Courage du bon sens. Pour construire l’avenir autrement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 mars 2011
Nombre de lectures 3
EAN13 9782738195142
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© ODILE JACOB, MARS 2011
15, RUE SOUFFLOT, 75005 PARIS
www.odilejacob.fr www.laprospective.fr
EAN : 978-2-7381-9514-2
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Avertissement

Ce livre, écrit avec la plume, la pensée et l’expérience de quatorze « conspirateurs du futur », s’inspire de belles histoires qu’ils ont accepté de livrer dans les deuxième, troisième et quatrième parties de cet ouvrage, sous ma responsabilité. Leur témoignage m’est d’autant plus précieux qu’ils ne partagent pas tous, loin de là, les développements que j’assume, seul et entièrement, des première et cinquième parties. Certains m’ont fait part de leurs critiques et je me suis efforcé d’en tenir compte, notamment sur les questions sensibles de l’intégration des populations immigrées. Ces sujets sont tabous, mais essentiels pour l’avenir de notre pays. La réussite de l’immigration passée et future est le principal défi interne à relever pour que la société française retrouve la confiance et l’harmonie sociale indispensables à la société de projets que nous appelons de nos vœux. Quels que soient les handicaps de naissance et de circonstances, pour ceux qui entendent devenir entrepreneurs de leur vie, l’avenir reste toujours ouvert et à construire. Telle est leçon que j’espère contagieuse de Bonnes Nouvelles .
Avant-propos
Il était une fois la France des bonnes nouvelles

Il était une fois la France, un pays merveilleux par sa variété géographique et géologique, ainsi que par la richesse de son patrimoine et la diversité de ses traditions culturelles, dont les fromages et les vins ne sont que des témoins bien partiels. Pourtant, si l’on écoute les médias, les sondages et les commentateurs, ce pays est mal dans sa peau. À y regarder de plus près, le pessimisme vis-à-vis de l’avenir, tout comme le rejet de l’économie de marché, font tous deux partie de l’exception française et ne datent pas de la crise de 2008-2010 (la plus sévère que l’on ait eue depuis 1929 !), mais remontent à plusieurs décennies. Cela fait vingt ans que, dans les enquêtes européennes, la moitié des Français déclarent avoir peur de tomber dans l’exclusion. Déjà, avant 1940, le général de Gaulle relevait : « Les Français sont des apôtres du déclin et des nostalgiques de la décadence. » Bref, si la France est bien un mélange par ses origines et les invasions de l’histoire, les Français ne ressemblent plus guère aux Gaulois qui n’avaient peur de rien, sauf que le ciel ne leur tombe sur la tête !
Dès le début de la crise économique et financière qui sévit depuis mi-2008, j’ai donné comme titre « L’avenir en confiance » à la plupart de mes interventions publiques dans les entreprises et les territoires. En effet, il convient de rappeler que la croissance mondiale de la production et des échanges n’a jamais été aussi forte qu’entre 2002 et 2007. On a pu parler de nouvelle Belle Époque et, depuis la fin du XX e siècle, on peut avancer que nous avons connu une période de croissance et de développement (en Chine notamment, mais pas seulement) sans précédent dans l’histoire de l’humanité. En 2011, la croissance est revenue à l’échelle mondiale, elle reprendra aussi en Europe, mais probablement de façon plus molle et inégale entre les pays en raison du vieillissement, de la saturation des marchés et des déficits publics à résorber pour retrouver une croissance plus saine. La mutation des rapports de force entre puissances est plus profonde que la crise financière. Comme l’a bien montré Hervé Juvin, c’est à un gigantesque « renversement du monde » que l’on assiste, où la Chine retrouve la place de première puissance économique mondiale qui était la sienne jusqu’au XVIII e siècle, où le prix du marché ne sera plus le dogme régissant tous les équilibres, où, finalement, le vieux monde doit se rendre compte qu’il n’est plus le modèle dominant 1 .
On peut aussi craindre que les bonnes intentions concernant la régulation de la finance internationale ne soient repoussées aux calendes grecques. La cupidité de la finance est repartie de plus belle. Ceux qui jouent au casino avec l’argent des autres et disent : « Quand je gagne, c’est pour moi et quand je perds, c’est pour le contribuable » devraient être étroitement surveillés et contrôlés. C’est aussi le caractère extravagant des rémunérations et des intéressements qui pousse au crime et pose la question d’une meilleure régulation. Mais celle-ci passe par la concertation internationale et la volonté de coopération des gouvernements. Même en Europe, celle-ci fait défaut et aurait plutôt tendance à régresser. Au point que certains craignent un éclatement de la zone euro. Au moment où il est demandé aux Français de cesser de vivre au-dessus de leurs moyens, la persistance des dérives financières paraît plus que jamais insupportable 2 .
Dans les entreprises aussi les écarts de rémunération se sont creusés, dans des proportions excessives par rapport aux inégalités du passé, et il faudrait certainement instaurer une limite aux écarts entre le haut et le bas de l’échelle : de 1 à 100 ou à 400 pour les revenus du travail. Mais certainement pas de 1 à 1 000, voire plus, quand il s’agit de revenus qui dépassent l’entendement 3 .
Cependant, l’optimisme vis-à-vis de l’avenir reste justifié. Les Français oublient de mesurer le chemin parcouru au cours des dernières décennies, alors que le mot « crise » n’a cessé d’occuper les médias. Le niveau de vie par habitant a augmenté de 50 % depuis 1980 : les logements sans confort, qui représentaient plus du quart du parc total, comptent aujourd’hui moins de 4 %, la surface moyenne par personne (plus de 40 mètres carrés aujourd’hui) a presque doublé et nous avons gagné cinq années d’espérance de vie ! Si les contemporains de la guerre de 1914 revenaient parmi nous, ils nous diraient : « Vous pleurez la bouche pleine », car l’espérance de vie a augmenté de quarante-quatre ans depuis 1900 et le niveau de vie a décuplé !
J’invite ceux qui doutent du progrès et ne réduisent pas, à juste titre, le développement humain au seul indicateur du PIB par habitant, à méditer cette bonne nouvelle : en vingt ans, la qualité de vie des populations s’est améliorée à travers le monde si l’on tient compte aussi de l’espérance de vie et du taux d’alphabétisation 4 .

Françoise en 1950 et Élodie en 2010 5

Françoise en 1950
Élodie en 2010
Elle fait partie d’une fratrie de 3 enfants. Parmi ses 20 frères et sœurs, cousins ou cousines germains, l’un est mort quelques jours après sa naissance.
Elle fait partie d’une fratrie de 2 enfants. Elle connaît tous ses frères et sœurs, cousins ou cousines germains. En effet, la mortalité infantile est quatorze fois plus faible qu’en 1950.
Les couches en tissu des bébés doivent être soigneusement lavées après chaque usage.
Les couches absorbantes, après usage, sont mises aux ordures.
Son frère dort dans un lit-cage que l’on déplie chaque soir dans un coin du séjour.
Élodie et son frère ont chacun leur chambre.
En 1950, en France, l’espérance de vie à la naissance d’une femme est de 69 ans.
En 2010, en France, l’espérance de vie à la naissance d’une femme est de 84 ans.
Pour une femme ayant atteint l’âge de 60 ans, l’espérance de vie restante est de 18 ans.
Pour une femme ayant atteint l’âge de 60 ans, l’espérance de vie restante est de 27 ans.
Dans le quartier où elle habite, Françoise connaît des personnes qui ont dû partir soigner leur tuberculose dans un sanatorium (il y en a au moins un par département).
Depuis les années 1950, les antibiotiques ont fait disparaître la tuberculose en France et les sanatoriums ont été reconvertis.
Toutefois, la tuberculose est légèrement réapparue en France en raison de migrations ou sous les effets du sida.
Dans le quartier où elle habite, Françoise connaît des enfants qui souffrent de la poliomyélite.
Depuis les progrès de l’hygiène et surtout la vaccination, la poliomyélite a disparu.
Elle ne connaît que deux de ses grands-parents.
Elle connaît ses quatre grands-parents et même un arrière-grand-parent.
Elle entend souvent parler de maladies incurables et connaît plusieurs personnes jeunes décédées suite à une infection.
Avec le développement des antibiotiques, de nombreuses maladies ne sont plus incurables et cet adjectif est de moins en moins usité.
Ses vêtements sont lavés dans une lessiveuse. Certaines de ses tantes continuent à aller au lavoir.
Ses habits sont lavés dans un lave-linge à haute température pour tuer les microbes, puis séchés dans un sèche-linge.
Une fois par semaine, il faut aller se doucher dans les cabines des bains-douches, car il n’y a pas de salle de bains dans les logements, juste une salle d’eau.
Il est possible de prendre une douche tous les jours et un bain lorsqu’on le souhaite, puisque le logement est équipé.
Les ordures ménagères sont mises dans de grosses poubelles rondes en métal, fermées par un couvercle. Le ramassage effectué au petit matin fait beaucoup de vacarme.
Les ordures ménagères sont triées dans des bacs en matière plastique à roulettes, saisies directement par les camions de ramassage.
Sa cousine qui vit à la campagne effectue chaque jour plusieurs kilomètres de marche pour rejoindre l’école. Elle apporte un morceau de pain et un bout de fromage pour son déjeuner et, en hiver, un morceau de bois pour nourrir le poêle

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