Des territoires inégaux face aux enjeux environnementaux

Description

Ce numéro rassemble les articles suivants en français et en anglais : The carbon footprint of countries' production and imports : an environmental Kuznets curve approach ; L'effet de la complexité économique sur la pollution de l'air : une autre approche de la courbe environnementale de Kuznets ; Ocean acidification in the Middle East and North African region ; Energy consumption and economic growth in Egypt : A disaggregated causality analysis with structural breaks ; La mobilité pendulaire des interurbains et leurs impacts sur les émissions de CO2, un enjeu d'aménagement ; Valeur touristique des aménités environnementales et nuisances associées aux infrastructures d'énergie renouvelable : une approche hédonique spatiale.

Sujets

• Développement durable
• Environnement
• Nature
• Écologie
• Environment

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2018
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782336816586
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
RÉGION ET DÉVELOPPEMENT
n° 46-2017






Des territoires inégaux
face aux enjeux environnementaux
Copyright
REVUE RÉGION ET DÉVELOPPEMENT

Revue fondée en 1995 par Gilbert Benhayoun et Maurice Catin

Directeur
Maurice CATIN
LEAD, Université de Toulon

Rédacteur en chef
Michel DIMOU
LEAD, Université de Toulon

Comité de rédaction
Sandy DALL’ERBA (Urbana, University of Illinois, USA), Julie LE GALLO (Agrosup Dijon), El Mouhoub MOUHOUD (Université de Paris Dauphine), Yannis PSYCHARIS (Panteion University, Athens, Greece)

Comité scientifique
Alex ANAS (State University of New York-Buffalo, USA), Jeffrey H. BERGSTRAND (University of Notre-Dame, Indiana, USA), Gilles DURANTON (University of Pennsylvania, USA), Ayong LE KAMA (Université de Paris X-Nanterre), Jean-Yves LESUEUR (GATE, Université de Lyon), Philip McCANN (University of Groningen, Netherlands), Gianmarco OTTAVIANO (London School of Economics, UK), Mark PARTRIDGE (Ohio State University, USA), Nicolas PERIDY (Université de Toulon), David A. PLANE (University of Arizona, USA), Sergio REY (Arizona State University, USA), Andrés RODRIGUEZ-POSE (London School of Economics, UK), Jean-Marc SIROEN (Université de Paris Dauphine)

Secrétaire général
Christophe VAN HUFFEL
LEAD, Université de Toulon

Revue semestrielle référencée dans ECONLIT et dans IDEAS (REPEC)

Site web : www.regionetdeveloppement.org
ISSN 2117-0843


© L’Harmattan, 2018
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr

EAN Epub : 978-2-336-81658-6
Sommaire
Couverture
4e de couverture
Titre
Copyright
Sommaire
Nathalie HILMI Introduction Des territoires inégaux face aux enjeux environnementaux
Ahmet ATIL AŞICI, Sevil ACAR The carbon footprint of countries’ production and imports : an Environmental Kuznets Curve approach
Myriam BEN SAAD L’effet de la complexité économique sur la pollution de l’air : une autre approche de la courbe environnementale de Kuznets
Nathalie HILMI, Alain SAFA, Victor PLANAS-BIELSA, Yasser KADMIRI, Mine CINAR Ocean acidification in the Middle East and North African region
Mesbah Fathy SHARAF Energy consumption and economic growth in Egypt : A disaggregated causality analysis with structural breaks
Benoit CONTI La mobilité pendulaire des interurbains et leurs impacts sur les émissions de CO2, un enjeu d’aménagement
Olivier JOALLAND, Tina RAMBONILAZA Valeur touristique des aménités environnementales et nuisances associées aux infrastructures d’énergie renouvelable : une approche hédonique spatiale
COMPTE RENDU E.M. Mouhoud , L’immigration en France (par Maurice Catin) Charlie Karlsson, Martin Andersson, Lina Bjerke (eds), Geographies of Growth - Innovations, Networks and Collaborations (par Maurice Catin)
REVUE RÉGION ET DÉVELOPPEMENT
BULLETIN D’ABONNEMENT
Adresse
Introduction Des territoires inégaux face aux enjeux environnementaux
Nathalie HILMI 1

Les objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD) ont remplacé les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour la période 2016- 2030. La CCNUCC COP21 à Paris et les indicateurs de SDG 13 (sur le changement climatique) soulignent la nécessité d’accélérer la décarbonisation de l’économie et la réduction des émissions de CO 2 à l’échelle mondiale, et de renforcer l’engagement de la communauté internationale à prendre des mesures collectives pour réduire significativement les émissions de CO 2 .
Les sources du changement climatique et de dégradation de l’environnement sont cependant multiples et peuvent être appréhendées à des niveaux géographiques très différents.
Ce numéro spécial propose une analyse économique des menaces environnementales à différentes échelles territoriales.
Tout d’abord, au niveau national et international, deux articles s’intéressent à l’évaluation des émissions de CO 2 et aux moyens de les réduire. Ahmet ATIL AŞICI et Sevil ACAR étudient les impacts environnementaux de la croissance de 146 pays en utilisant la courbe de Kuznets. Les auteurs cherchent à savoir si l’empreinte carbone diminue lorsque, en parallèle du développement des pays émergents, les pays avancés délocalisent leur production à l’étranger. Pour cela, ils étudient la relation entre le revenu par habitant et le lieu de l’empreinte carbone. Ils concluent que les pays les plus riches exportent les conséquences négatives de leurs activités économiques sur l’environnement en important les biens dont ils ont besoin plutôt que de les produire domestiquement. Cela réduit leurs émissions de carbone mais ne résout pas le changement climatique qui est un phénomène global. Seule une réglementation appropriée pourrait apporter une réelle solution si elle était appliquée correctement.
Myriam BEN SAAD recourt aussi à la courbe environnementale de Kuznets en utilisant de manière originale un indice de complexité économique pour voir si l’évolution des transformations structurelles a un impact sur la pollution de l’air mesurée par les émissions de CO 2 /tête pour 133 pays entre 1984 et 2014. Elle conclut que le mode de croissance et les spécialisations productives sont plus importants que la croissance et le niveau de développement économique atteint quand on cherche à réduire les émissions de CO 2 . Les résultats soulignent ainsi l’importance de la dimension environnementale des transformations structurelles pour permettre un développement durable.
L’acidification des océans est de plus en plus reconnue comme une composante du changement global qui pourrait avoir un large éventail d’impacts sur les organismes marins, les écosystèmes où ils vivent, et les biens et services qu’ils fournissent aux hommes. L’évaluation de ces impacts socio-économiques potentiels exige des efforts croisés entre plusieurs disciplines telles que biologie, chimie, océanographie, économie et autres sciences sociales. Mais parce que l’acidification des océans est un nouveau domaine de recherche, des lacunes importantes dans les connaissances scientifiques empêchent les économistes d’en estimer ses impacts sociaux. En ce sens, l’article de Nathalie HILMI, Alain SAFA, Victor PLANAS-BIELSA, Yasser KADMIRI et Mine CINAR est une étude multidisciplinaire qui propose un modèle théorique pour comprendre les impacts socio-économiques de désastres écologiques tels que l’acidification des océans sur les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Les auteurs étudient la probabilité de survenues d’événements environnementaux extrêmes dans une région déjà fragilisée par d’autres facteurs de risques. En conclusion, ils suggèrent des solutions à l’attention des décideurs politiques pour résoudre ce problème sensible lié aux émissions de CO 2 qu’est l’acidification des océans à la fois au niveau global, régional et local.
Mesbah Fathy SHARAF analyse les relations de causalité entre la consommation d’énergie (et ses différentes composantes, pétrole, électricité, charbon…) et la croissance économique en Egypte entre 1980 et 2012. L’auteur montre de là l’impact certainement limité sur la croissance économique des politiques de restriction de la consommation d’énergie engagées depuis 2011. D’autres facteurs sont à considérer pour faire face aux besoins énergétiques et mieux orienter les subventions publiques vers une politique énergétique durable : la démographie, la diminution de l’offre de gaz naturel, la stagnation de l’investissement dans le secteur de l’énergie...
Au niveau régional, en France, la part des personnes résidant dans une zone d’emploi et travaillant dans une autre est en moyenne de 19 %, d’après le recensement de population de 2013, avec des taux particulièrement élevés en Ile-de-France (souvent de plus de 50 %), et sans parler des mobilités journalières aves l’étranger (en Lorraine vers le Luxembourg, en Savoie vers la Suisse…) 2 . L’article de Benoit CONTI s’intéresse aux conséquences environnementales de la mobilité de ces actifs où l’aire urbaine de résidence est différente de celle de leur travail. Pour cela, il développe une méthode d’évaluation permettant de conclure que parmi les actifs se déplaçant pour aller travailler, les 9 % de navetteurs interurbains (hors Paris) contribuent pour près de 3