Emploi et politiques sociales (Tome II)
366 pages
Français

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Emploi et politiques sociales (Tome II) , livre ebook

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Description

En contribuant pleinement à la stabilisation macro-économique, le "modèle social français" semble être réhabilité avec la crise financière et la récession économique. Pourtant, la Commission européenne en appelait récemment à "moderniser les systèmes de protection sociale" afin notamment de rendre "l'emploi financièrement plus attrayant"... Le second tome aborde les thèmes : mobilités et carrières dans l'emploi ; transition vers, dans et depuis l'emploi ; qualité de l'emploi ; rémunérations et revenus.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 234
EAN13 9782336273785
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296099999
EAN : 9782296099999
Emploi et politiques sociales (Tome II)

Thomas Barnay
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Mobilités et carrières dans l’emploi
Génération 1946 vs génération 1962 : vers des carrières salariales plus discontinues Gestion du personnel enseignant-chercheur de l’université : une lecture par la théorie d’agence Effets contextuels et effets de pairs : quelles conséquences sur la réussite scolaire ? L’expansion scolaire : des bénéfices sociaux et privés ? Estimation de l’interaction stratégique entre le marché du mariage et l’offre de travail des femmes mariées : le cas de la Tunisie Risque prud’homal et recours aux contrats à durée déterminée : une analyse des comportements d’embauche à partir des déclarations de mouvements de main d’œuvre
Transitions vers, dans et depuis l’emploi
Étude économétrique de la relation enseignement supérieur/emploi en France : 1895-2000 L’impact de l’apprentissage sur l’insertion professionnelle des jeunes sortis du supérieur L’effet des politiques sociales sur l’insertion professionnelle des étudiants au Canada Impact des premiers emplois non qualifiés sur les débuts de carrière L’effet des politiques sociales sur l’emploi des nouveaux immigrants à Montréal Les épreuves de recrutement entre efficacité et équité L’insertion par l’activité économique comme espace d’action publique : quels modes de coordination ? L’évaluation de l’employabilité des salariés licenciés dans les dispositifs d’accompagnement social des restructurations d’entreprises Le recours aux opérateurs privés de placement dans le service public de l’emploi: étude et enjeux de la tarification de leurs prestations
Qualité de l’emploi
Politiques sociales à destination des personnes âgées et emploi dans les services à la personne : une analyse en termes de complémentarité institutionnelle L’aide à domicile face aux services à la personne : l’encadrement intermédiaire au cœur de registres d’action contradictoires Politiques sociales et politiques d’emploi dans le champ des services à la personne : tensions et impacts sur la qualité de l’emploi Qualité des emplois retrouvés après le chômage
Rémunérations et revenus
Réformer les aides sociales locales dans le nouveau contexte du RSA Y a-t-il une équité en matière de salaires au Maghreb ? Éléments de réponse à partir de données appariées (employeurs-employés) Rationalisation d’un système distributif complexe: la piste de l’allocation universelle L’impact du salaire minimum et de la recherche d’emploi des salariés sur la structure par qualification et le nombre d’emploi de l’économie Une justification théorique de la défiscalisation des heures supplémentaires : la macrojustice de KOLM De la motivation des médecins généralistes français
Mobilités et carrières dans l’emploi
Génération 1946 vs génération 1962 : vers des carrières salariales plus discontinues
Fabienne BERTON — LISE (CNRS et CNAM)
Jean-Pierre HUIBAN — CÉSAER (INRA et ÉNESAD) et ÉRUDITE (Paris-Est)
Frédérique NORTIER — AGIRC-ARRCO
Résumé  : L’exploitation d’une base de données administrative originale permet d’analyser les carrières salariales françaises du secteur privé sur une longue période. L’emploi combiné de l’analyse typologique et d’estimations économétriques de fonctions de gains montre qu’une convergence semble s’établir entre la carrière des hommes et celle des femmes dans le sens de parcours plus discontinus.

1. Introduction
En trente ans, les carrières professionnelles se sont profondément transformées. L’apparition du chômage de masse et des situations de précarité, l’instabilité du contexte conjoncturel ont conduit à une remise en cause du modèle canonique de la carrière des salariés. Celui-ci concernait essentiellement les hommes ayant connu une carrière sans interruption(s) significative(s) des débuts dans la vie active au départ en retraite. Durant cette période, les femmes ont connu une augmentation continue de leur taux d’activité. En particulier, elles interrompent de moins en moins souvent leur activité de façon durable en raison de maternités et de l’éducation des enfants. Leurs salaires se sont rapprochés de ceux des hommes sans pour autant les rattraper.
La particularité de notre travail est d’analyser les carrières salariales françaises du privé sur le long terme. Les données exploitées concernent les générations nées en 1946 et en 1962 (voir annexe). Plusieurs types de carrières peuvent se côtoyer : des carrières complètes, des carrières entières mais incomplètes, ou encore des carrières en début de constitution. L’événement premier qui motive la constitution du fichier que nous exploitons (EIC2003; COLIN, EL MEKKAOUI DE FREITAS et MICHAUDON, 2004) est la cotisation à un régime obligatoire de retraite.
Depuis deux décennies, sous la pression du vieillissement de la population, les régimes de retraite ont adopté des réformes et des changements réglementaires qui ont conduit à renforcer leur caractère contributif. Ces réformes ont pour but essentiel de préserver la viabilité financière du système par répartition. Leur impact sur les équilibres à long terme des régimes fait l’objet de chiffrages globaux en fonction d’hypothèses normatives et raisonnées sur les évolutions macroéconomiques futures. Leur impact sur le montant des retraites individuelles est beaucoup plus difficile à évaluer. En effet, comment caractériser une retraite individuelle qui dépend d’un parcours propre à chacun? Et comment prendre en compte dans ces parcours individuels les évolutions socio-économiques de ces dernières décennies ?
Notre papier s’articule en trois parties. La première présente une rapide revue de la littérature empirique sur le thème des carrières salariales. La deuxième partie identifie plusieurs types de carrières salariales selon le profil et la génération (1946 et 1962) des salariés. Dans la troisième partie, plusieurs fonctions de gains sont estimées par génération.

2. Les carrières salariales au fil des générations
La « carrière salariale » désigne la mobilité d’un individu à l’intérieur de la hiérarchie des salaires. Au plan empirique, la carrière salariale d’un individu se compose de la suite des salaires reçus au cours du temps. De ce fait, la carrière intègre des éléments plus larges que la simple progression du salarié en âge. Ainsi, les évolutions générales du pouvoir d’achat des salaires, les effets de la transformation de la structure des emplois et la génération d’appartenance des individus sont intégrés à la notion empirique de carrière.
Les différences de carrière salariale entre les générations ne peuvent uniquement s’expliquer par l’accumulation de capital humain : au cours des décennies récentes, le rendement de la scolarité a décru, alors que la structure de qualification de la population active a augmenté. Toutefois, les différentiels de salaire entre les différents niveaux de formation ou de diplôme tendent à se maintenir.
Entre les années 1960 et les années 1980, un certain nombre de transformations socio-économiques sont intervenues : - des transformations structurelles de la population active et des activités économiques (hausse des niveaux d’éducation, tertiarisation et féminisation des emplois) ; - la désindexation des salaires sur les prix depuis 1982; le niveau record atteint par la part des salariés rémunérés au SMIC en raison des effets de volume et de substitution liés aux allègements de charges sociales sur les bas salaires mis en place par les différents dispositifs publics depuis 1993 (L’HORTY, 2007) ; - l’apparition d’un chômage élevé et le développement du sous-emploi et des mobilités contraintes.
Parallèlement, les politiques salariales des entreprises se sont transformées : la promotion par le diplôme s’est partiellement substituée à la promotion à l’ancienneté, prédominante dans les générations antérieures à 1950. Les augmentations générales ont reculé au profit d’augmentations liées à la performance individuelle et le poids de l’ancienneté a sensiblement diminué dans la progression du salaire de base individuel (EUSTACHE et GUILLOTIN, 1995). Le développement de

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