Et si Marx avait raison ? (Tome 1)
255 pages
Français

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Et si Marx avait raison ? (Tome 1) , livre ebook

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Description

Voilà longtemps qu'on proclame le marxisme dépassé. La chute du Mur de Berlin et la fin de l'Union soviétique étaient censées lui avoir porté le coup de grâce. Mais Marx n'est pas responsable des crimes commis par des régimes qui se réclamaient abusivement de lui. Le capitalisme, de son côté, n'a pas changé de nature depuis un siècle, et la course au profit fait planer sur le monde la menace d'une catastrophe économique et écologique. Il est donc temps de redécouvrir le marxisme - le vrai, et non la caricature qu'en a donné le stalinisme au siècle dernier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 69
EAN13 9782296689992
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

E T SI M ARX AVAIT RAISON ?

tome 1
Collection « L’esprit économique »
fondée par Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis en 1996
dirigée par Sophie Boutillier, Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis
Si l’apparence des choses se confondait avec leur réalité, toute réflexion, toute Science, toute recherche serait superflue. La collection « L’esprit économique » soulève le débat, textes et images à l’appui, sur la face cachée économique des faits sociaux : rapports de pouvoir, de production et d’échange, innovations organisationnelles, technologiques et financières, espaces globaux et microéconomiques de valorisation et de profit, pensées critiques et novatrices sur le monde en mouvement…
Ces ouvrages s’adressent aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs en sciences économiques, politiques, sociales, juridiques et de gestion, ainsi qu’aux experts d’entreprise et d’administration des institutions.
La collection est divisée en cinq séries : Economie et Innovation , Le Monde en Questions , Krisis , Clichés et Cours Principaux.
Dans la série Economie et Innovation sont publiés des ouvrages d’économie industrielle, financière et du travail et de sociologie économique qui mettent l’accent sur les transformations économiques et sociales suite à l’introduction de nouvelles techniques et méthodes de production. L’innovation se confond avec la nouveauté marchande et touche le cœur même des rapports sociaux et de leurs représentations institutionnelles.
Dans la série Le Monde en Questions sont publiés des ouvrages d’économie politique traitant des problèmes internationaux. Les économies nationales, le développement, les espaces élargis, ainsi que l’étude des ressorts fondamentaux de l’économie mondiale sont les sujets de prédilection dans le choix des publications.
La série Krisis a été créée pour faciliter la lecture historique des problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui lies aux métamorphoses de l’organisation industrielle et du travail. Elle comprend la réédition d’ouvrages anciens, de compilations de textes autour des mêmes questions et des ouvrages d’histoire de la pensée et des faits économiques.
La série Clichés a été créée pour fixer les impressions du monde économique. Les ouvrages contiennent photos et texte pour faire ressortir les caractéristiques d’une situation donnée. Le premier thème directeur est : mémoire et actualité du travail et de l’industrie ; le second : histoire et impacts économiques et sociaux des innovations.
La série Cours Principaux comprend des ouvrages simples, fondamentaux et/ou spécialisés qui s’adressent aux étudiants en licence et en master en économie, sociologie, droit, et gestion. Son principe de base est l’application du vieil adage chinois : « le plus long voyage commence par le premier pas ».
Marco WOLF


E T SI M ARX AVAIT RAISON ?

tome 1


L’Harmattan
Du même auteur :


La bosse des maths est-elle une maladie mentale ?
Éditions La Découverte, 1984

Comment apprivoiser son ordinateur sans le traumatiser
Éditions La Découverte, 1995

J’te raconte pas… (Les mots ont-ils encore un sens ?)
Éditions Balland, 2003


Pour joindre l’auteur : wolfmarco@orange.fr


© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10696-3
EAN : 9782296106963

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
PROLOGUE Le capitalisme est en train de s’autodétruire
(mais il n’y arrivera pas tout seul)
C’était avant le krach boursier d’octobre 2008 et avant la crise des « subprimes » de l’été 2007. Les médias de toute la planète célébraient d’une même voix le triomphe du libéralisme. Le nombre de milliardaires dans le monde avait doublé en l’espace de quatre ans, le millième d’entre eux venait de se voir souhaiter la bienvenue au club. La Chine s’était convertie aux bienfaits de l’économie de marché ; l’Union soviétique et le Mur de Berlin n’étaient plus que de mauvais souvenirs pour la bourgeoisie.
« Le monde n’était plus divisé sur des bases idéologiques », écrivait alors l’économiste Joseph Stieglitz, ancien conseiller de Bill Clinton et vice-président de la Banque mondiale. « Le capitalisme avait triomphé du communisme, mais il y avait plus. Sa version américaine, fondée sur l’individualisme pur et dur, l’avait apparemment emporté sur d’autres conceptions plus édulcorées, moins tranchées, de ce système économique {1} . »
Il y avait bien quelques voix discordantes ici et là – dont celle de Stieglitz justement – parmi des gens haut placés. Des gens qui, sans être des adversaires du système, loin de là, en dénonçaient ce qu’ils considéraient comme des « excès » ou des « dérives » menant droit dans le mur.
Le mur, nous y sommes, depuis plus d’un an. La crise des crédits immobiliers aux États-Unis s’est transformée en crise financière internationale. Une première panique a soufflé sur les places boursières en janvier 2008. En même temps, les capitaux spéculatifs qui refluaient du secteur de l’immobilier se sont rués sur d’autres marchés, provoquant la flambée des cours du pétrole et des matières premières. Et les mois de septembre et octobre de cette même année ont vu la faillite d’établissements financiers et l’effondrement du cours des actions, faisant planer sur le monde le spectre de la crise de 1929.
« Le comportement des marchés boursiers est devenu complètement irrationnel », commentait un trader sur une chaîne de télévision – comme si le comportement de ces marchés avait la réputation d’être rationnel le reste du temps !
Mais la crise n’est pas restée cantonnée dans le monde de la finance. Partout dans le monde, des vagues de licenciements et de fermetures d’entreprises ont déferlé pendant toute cette année, succédant à ceux des années précédentes.
Et on nous annonce que ce n’est pas fini et que le pire est encore devant nous. L’économie capitaliste est entrée dans une phase de récession, qui pourrait bien être la plus grave depuis 1929, si ce n’est pire. Une récession que les licenciements et les fermetures d’entreprises ne peuvent qu’aggraver : les réactions de chaque groupe industriel face à la crise ne font qu’approfondir cette dernière dans son ensemble. Mais c’est une contradiction inhérente au système capitaliste depuis ses origines.
Des milliards comme s’il en pleuvait
Contrairement à ce qui s’est passé en 1929, les gouvernements des pays industrialisés sont intervenus massivement, à partir de 2008, pour colmater les brèches du système. Partout les banques centrales ont volé au secours des banques privées, à coups de dizaines, puis de centaines de milliards d’euros ou de dollars – des chiffres qui donnent le tournis, et qui n’ont aucune signification concrète pour le commun des mortels.
Ainsi, à partir d’avril 2008, la Banque d’Angleterre rachetait les titres invendables des banques privées contre des bons du Trésor, une opération qui aura coûté à l’État britannique l’équivalent de 250 milliards d’euros. En août de la même année, c’est le gouvernement américain qui a mis 300 milliards de dollars à la disposition des banques, officiellement pour leur permettre de rééchelonner la dette des emprunteurs de l’immobilier.
Le même gouvernement américain, après la faillite de Lehman Brothers fin septembre 2008, sortait de son chapeau le plan Paulson : 700 milliards de dollars pour racheter (avec l’argent des contribuables) les créances douteuses et autres « produits toxiques » des banques.
La Banque centrale européenne, peu avant, avait « injecté » 380 milliards d’euros de liquidités sur le marché financier, euphémisme pour éviter de dire qu’elle a mis cette somme à la disposition des banquiers en difficulté.
Ce qui n’empêchait pas chaque État de la zone euro de mettre lui-même la main à la poche. Ainsi, le gouvernement français, lu

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