Et si Marx avait raison ? (Tome 2)
284 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Et si Marx avait raison ? (Tome 2) , livre ebook

-

284 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Voilà longtemps qu'on proclame le marxisme dépassé. La chute du Mur de Berlin et la fin de l'Union soviétique étaient censées lui avoir porté le coup de grâce. Mais Marx n'est pas responsable des crimes commis par des régimes qui se réclamaient abusivement de lui. Le capitalisme, de son côté, n'a pas changé de nature depuis un siècle, et la course au profit fait planer sur le monde la menace d'une catastrophe économique et écologique. Il est donc temps de redécouvrir le marxisme - le vrai, et non la caricature qu'en a donné le stalinisme au siècle dernier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 70
EAN13 9782296690004
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

E T SI M ARX AVAIT RAISON ?


tome 2
Collection « L’esprit économique »
fondée par Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis en 1996
dirigée par Sophie Boutillier, Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis

Si l’apparence des choses se confondait avec leur réalité, toute réflexion, toute Science, toute recherche serait superflue. La collection « L’esprit économique » soulève le débat, textes et images à l’appui, sur la face cachée économique des faits sociaux : rapports de pouvoir, de production et d’échange, innovations organisationnelles, technologiques et financières, espaces globaux et microéconomiques de valorisation et de profit, pensées critiques et novatrices sur le monde en mouvement…
Ces ouvrages s’adressent aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs en sciences économiques, politiques, sociales, juridiques et de gestion, ainsi qu’aux experts d’entreprise et d’administration des institutions.

La collection est divisée en cinq séries : Economie et Innovation , Le Monde en Questions , Krisis , Clichés et Cours Principaux.

Dans la série Economie et Innovation sont publiés des ouvrages d’économie industrielle, financière et du travail et de sociologie économique qui mettent l’accent sur les transformations économiques et sociales suite à l’introduction de nouvelles techniques et méthodes de production. L’innovation se confond avec la nouveauté marchande et touche le cœur même des rapports sociaux et de leurs représentations institutionnelles.

Dans la série Le Monde en Questions sont publiés des ouvrages d’économie politique traitant des problèmes internationaux. Les économies nationales, le développement, les espaces élargis, ainsi que l’étude des ressorts fondamentaux de l’économie mondiale sont les sujets de prédilection dans le choix des publications.

La série Krisis a été créée pour faciliter la lecture historique des problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui lies aux métamorphoses de l’organisation industrielle et du travail. Elle comprend la réédition d’ouvrages anciens, de compilations de textes autour des mêmes questions et des ouvrages d’histoire de la pensée et des faits économiques.

La série Clichés a été créée pour fixer les impressions du monde économique. Les ouvrages contiennent photos et texte pour faire ressortir les caractéristiques d’une situation donnée. Le premier thème directeur est : mémoire et actualité du travail et de l’industrie ; le second : histoire et impacts économiques et sociaux des innovations.

La série Cours Principaux comprend des ouvrages simples, fondamentaux et/ou spécialisés qui s’adressent aux étudiants en licence et en master en économie, sociologie, droit, et gestion. Son principe de base est l’application du vieil adage chinois : « le plus long voyage commence par le premier pas ».
Marco W OLF


E T SI M ARX AVAIT RAISON ?


tome 2


L’Harmattan
Du même auteur :


La bosse des maths est-elle une maladie mentale ?
Éditions La Découverte, 1984

Comment apprivoiser son ordinateur sans le traumatiser
Éditions La Découverte, 1995

J’te raconte pas… (Les mots ont-ils encore un sens ?)
Éditions Balland, 2003


Pour joindre l’auteur : wolfmarco@orange.fr


© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10697-0
EAN : 9782296106970

Fabrication numérique : Socprest, 2012
QUATRIÈME PARTIE L’ombre du Goulag
Les lendemains qui déchantent
La chute du Mur de Berlin a été présentée par les médias, voilà bientôt vingt ans, comme l’avènement d’une ère nouvelle de paix et de liberté dans le monde – rien de moins.
Ce mur symbolisait effectivement – nul ne le conteste plus aujourd’hui – la dictature bureaucratique dans les pays du bloc soviétique, en même temps que l’asservissement de tous ces pays à l’URSS.
Il n’a pourtant pas fallu attendre bien longtemps pour que l’enthousiasme des médias, version revue et corrigée des « lendemains qui chantent », ne soit ramené aux dures lois de la réalité. Prélude au renversement des régimes dits communistes dans tous les États d’Europe de l’Est et en URSS elle-même, la fin du Mur s’est vite révélée être surtout le prélude à l’explosion des inégalités sociales dans ces pays, au développement du chômage et de la précarité, au pillage de l’économie par des mafias locales, à l’exacerbation des nationalismes et à des guerres meurtrières comme en Bosnie, en Tchétchénie ou en Géorgie.
Du coup, ce qui fut fêté comme un événement historique en 1989 est de moins en moins commémoré, et l’avenir radieux qu’il promettait fait désormais l’objet d’un silence amnésique. On se garde bien à présent d’évoquer dans les médias cette fameuse « ère nouvelle » que la chute du Mur était censée inaugurer.
Et pourtant, à défaut d’une ère nouvelle, la disparition de ces régimes (celui de l’Union Soviétique tout particulièrement) a bel et bien marqué la fin d’une époque.
Pendant plus de soixante-dix ans, partout dans le monde, les travailleurs, les opprimés, les pauvres, ont vécu avec dans un coin de leur tête l’idée qu’on pouvait « faire comme en Russie en 1917 » et donc que le capitalisme n’était pas une fatalité. C’est ce pilier de la conscience prolétarienne qui s’est brisé en quelques années, en même temps que l’URSS et ses pays satellites se disloquaient.
Pour un certain nombre de militants, ceux des partis communistes officiels essentiellement, cet effondrement fut surtout celui des dernières illusions qu’ils pouvaient encore nourrir dans ces régimes. Tout ce qu’on racontait à leur sujet n’était donc pas que le fruit de la propagande capitaliste, et en Union Soviétique elle-même le Parti communiste pouvait être chassé du pouvoir trois-quarts de siècles après la révolution sans même qu’une fraction notable de la population y oppose une quelconque résistance.
En même temps que ces illusions, malheureusement, ce sont des énergies militantes qui se sont éteintes et la foi en un monde meilleur qui s’est en partie évanouie. Le monde du travail porte depuis lors le deuil des espérances que la Révolution russe avait fait naître en 1917.
Une révolution qui a changé la face du monde
Il devient difficile, pour les générations actuelles, d’appréhender ce que cette Révolution de 1917 a représenté en son temps. D’autres révolutions ont eu lieu par la suite au cours du XX° siècle, dont la révolution de 1949 en Chine, pays le plus peuplé de la planète. Mais aucune, et de loin, n’a eu un impact comparable aux journées d’octobre 1917. Ces dernières furent vraiment, pour reprendre l’expression du journaliste américain John Reed, « dix jours qui ébranlèrent le monde » {1}
C’était la première fois dans l’histoire qu’une révolution amenait au pouvoir un parti ouvrier se réclamant du socialisme. Et dans cette Europe en pleine guerre de 14-18, le premier acte du nouveau gouvernement a été de proposer la paix sans condition aux belligérants, tout en dénonçant cette boucherie dans laquelle on faisait s’entretuer de part et d’autre des travailleurs pour des intérêts qui n’étaient pas les leurs.
Pour la première fois surtout, un gouvernement se proclamait le représentant des classes exploitées, des ouvriers et des paysans. Et ce n’était pas une simple proclamation. Le nouveau régime était l’émanation des soviets, ces organes de démocratie directe qui, dans les premières années, ont réellement fait participer au pouvoir des centaines de milliers d’hommes et même de femmes, chose encore jamais vue jusque-là.
Ce n’était pas seulement le remplacement d’un type d’économie par un autre – ce à quoi on a tendance à réduire la révolution russe aujourd’hui –, c’était l’éveil de millions de travailleurs à une vie nouvelle, l’esprit d’initiative partout &#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents