Faut-il encore investir en Chine ?
168 pages
Français

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Faut-il encore investir en Chine ? , livre ebook

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Description

La Chine attire aujourd'hui les investisseurs du monde entier. Est-elle pour autant un eldorado pour les investisseurs étrangers ? Comment ces-derniers doivent-ils composer avec les requêtes de l'Etat central et l'émergence de concurrents locaux de plus en plus agressifs ? Les auteurs se sont intéressés aux investissements réalisés par les firmes françaises en Chine et ont privilégié une analyse de terrain avec des entretiens nombreux et variés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 75
EAN13 9782296515925
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Françoise HAY
Christian MILELLI
Yunnan SHI




FAUT-IL ENCORE INVESTIR EN CHINE ?

Opportunités, risques et logiques économiques

Avec la collaboration de Joëlle LE GOFF
Copyright

© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-28812-3
Remerciements
Cet ouvrage a pu être mené à son terme grâce au soutien de nombreuses personnes qui, à titres divers, nous ont fait bénéficier de leurs temps et de leurs connaissances. Qu’ils en soient ici remerciés.
Nous remercions plus particulièrement la Direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS) du Ministère de l’Economie et des Finances pour le soutien financier apporté à la réalisation d’une mission d’étude en Chine au cours de l’automne 2011 et pour l’autorisation donnée de publier les principaux résultats de l’étude réalisée.
Cette publication s’inscrit dans la recherche d’une meilleure compréhension de relations économiques croissantes entre la Chine et l’Europe en général, et entre la Chine et la France en particulier.
INTRODUCTION
Si l’impact de la crise financière globale de 2008 sur l’économie et la société chinoise se trouve à l’origine du présent ouvrage, la réponse des autorités publiques chinoises à ce choc exogène et à ses effets sur le comportement des investisseurs étrangers, européens et français en particulier, en constituent la trame et le fil conducteur.

Il convient tout d’abord de rappeler que les investissements étrangers ont été placés dès 1978 au cœur de l’ouverture et de la modernisation de la Chine par Deng Xiaoping, et qu’ils ont largement contribué à la forte croissance de l’économie chinoise à partir de la fin des années 1980. D’une part, ils ont apporté à la Chine des capitaux, des technologies, et du savoir-faire, et d’autre part ils ont stimulé ses exportations de biens manufacturés vers les marchés des pays développés. Ils ont permis aux firmes chinoises de s’insérer dans l’économie mondiale, d’abord comme intermédiaires puis comme exécutants, ceci avec l’appui de l’Etat central. Au fil des années, la Chine a accumulé d’importantes réserves de change 1 , tandis qu’elle devenait « l’usine du monde » et que ses firmes étoffaient leurs compétences et savoir-faire.

La crise de 2008 et le recul prononcé du commerce mondial, très supérieur à celui de la production mondiale, qui en a résulté, ont affecté la dynamique et réduit la portée des stratégies chinoises d’expansion trop largement fondées sur les marchés extérieurs. Les provinces côtières comme le Guangdong, qui avaient jusque-là tiré le développement du pays ont été les plus rudement touchées.

Les dirigeants chinois ont réagi très vite au nouveau contexte, soucieux d’assurer le maintien d’un taux de croissance élevé car c’est pour eux un gage de stabilité sociale et de légitimité politique, et aussi un moyen de parer à leur hantise historique du chaos. Ils en ont profité pour revoir leur paradigme productif en stimulant l’activité des firmes nationales et en incitant ces dernières à innover, à accroître leurs parts dans les chaînes de valeur, et à établir de nouvelles performances au niveau international. Ils ont également mis en avant de nouvelles priorités sociales en vue d’un développement plus harmonieux et plus équilibré conjointement à l’amélioration du niveau de vie. Tous ces objectifs se sont trouvés confirmés par le XII e plan quinquennal (2011-2015).

Si la crise mondiale a profondément changé la donne, aussi bien pour la Chine que pour les firmes étrangères, elle a surtout consacré la montée en puissance de la première, tendance qui avait commencé à prendre forme au début du millénaire. La Chine, désormais seconde puissance économique mondiale, s’affirme de plus en plus sur la scène internationale tout comme ses firmes, avec un marché intérieur qui est aujourd’hui l’un des premiers du monde et qui recèle de nombreuses potentialités de croissance. Le pays est désormais en position d’imposer ses propres conditions aux grands investisseurs mondiaux avides d’y faire des affaires.

Le volontarisme des autorités chinoises à s’engager vers un rééquilibrage de la croissance économique tant sur le plan intérieur qu’au plan extérieur constitue le point principal d’interrogation de l’ouvrage car son impact est crucial pour l’accueil et la place réservés aux firmes étrangères.

Partant de là, il s’agit de mieux cerner, compte-tenu du régime politique en place, le rôle joué par les acteurs publics, à l’échelon central, régional ou encore local en matière d’attraction des investissements étrangers. Il est également nécessaire d’articuler les priorités de ces différents acteurs locaux avec les objectifs du Plan.

De nombreuses questions se font jour quant aux modalités des changements observés au sein de l’économie chinoise et aux incertitudes pesant sur l’avenir. La forte croissance passée de l’investissement en grande partie manufacturier va-t-elle se poursuivre ? Quelle est l’aptitude des firmes chinoises à répondre à l’évolution de leur marché national ? Quels sont leurs principaux atouts à ce niveau ?
A l’opposé, quelles places sont susceptibles d’occuper les firmes étrangères dans les nouvelles priorités chinoises, dans la promotion de secteurs porteurs (automobile, télécommunications, électronique, biochimie, énergies renouvelables, etc.), et dans le développement des provinces de l’Ouest du pays ? Leur rôle est-il appelé ou non à se renforcer et si oui, sous quelles conditions ? Quels secteurs sont touchés par les obligations d’investissement en partenariat minoritaire avec des firmes chinoises ? Dans quelle mesure ces clauses sont-elles négociables ?
Des questions plus spécifiques se posent aussi sur la place des firmes françaises et de leurs principaux atouts, avec, dans certains cas, une comparaison avec les firmes allemandes.

Pour répondre à toutes ces interrogations, les auteurs se sont appuyés sur une exploitation des statistiques disponibles et sur les déclarations officielles des autorités chinoises. Ils ont également conduits de nombreux entretiens, en Europe et en Chine, auprès d’investisseurs, d’organismes professionnels ainsi que de responsables chinois (Ministère du Commerce, zone d’activités et zone de haute technologie).

L’ouvrage comprend deux grandes parties.

La première partie présente le contexte d’intervention des firmes étrangères en Chine et l’évolution du cadre d’accueil. Il s’agit de donner au lecteur des ordres de grandeur de la place tenue par l’Europe et la France en Chine en matière d’investissements étrangers. Il s’agit également de fournir un certain nombre d’éclairages sur la présence et les principales caractéristiques des entreprises françaises en Chine. En parallèle, une analyse de l’attitude et de l’évolution des autorités chinoises vis-à-vis des investisseurs étrangers est menée car leur comportement a connu des changements continus depuis l’ouverture du pays en 1978. La sévérité de la crise financière globale de 2008 ainsi que le plan de relance qui a suivi ont eu des conséquences sur les priorités économiques de la Chine et sur l’accueil des investissements étrangers. Il convient donc de mettre en avant les prescriptions actuelles et les nouvelles contraintes que rencontrent les investisseurs étrangers.

La seconde partie s’attache à l’analyse des stratégies et des motivations des firmes étrangères déjà implantées en Chine ou désirant y investir, en relation avec la crise. Elle tente de répondre aux questions cruciales suivantes : Qu’est ce qui attire les investisseurs étrangers en Chine ? Comment leurs principales motivations ont évolué depuis la crise ? Quels sont les types d’activité concernés (production, R-D et vente) ? Quelle est l’étendue de leur chaîne de valeur implantée en Chine ? A quel rythme la création de centres de R-D en Chine par

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