Histoire économique et sociale du monde (Tome 2)
277 pages
Français

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Histoire économique et sociale du monde (Tome 2) , livre ebook

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Français

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Description

Cet ouvrage apporte un éclairage concret sur les évolutions, spontanées ou du fait d'une action politique, des différentes activités économiques et leurs implications sociales dans les principaux pays, à chacune des époques, depuis l'origine de l'humanité jusqu'au XXe siècle. Ce second tome développe les évolutions et les enchaînements sociaux des activités économiques, pour permettre une pleine compréhension des courants de pensée économique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 278
EAN13 9782296711815
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DU MONDE
TOME 2
Paul MASSÉ
HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DU MONDE
de l’origine de l’Humanité au XXe siècle
TOME 2
Évolution des activités économiques et financières
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13360-0
EAN : 9782296133600
CHAPITRE I : GENÈSE DE L’HUMANITÉ, NAISSANCE DE L’ÉCONOMIE
Très tôt dans l’histoire de l’homme se sont créés des foyers de vie économique. Très tôt l’homme s’est préoccupé d’inventer des outils et des techniques lui permettant d’assurer ses moyens d’existence ou d’améliorer ses conditions de survie ; les premiers outils datent d’environ 3,3/à 3,2 millions d’années avant J.C. (pierres taillées du site de Shungura, dans la basse vallée de l’Omo, Kénya) et leurs techniques de fabrication évoluent au fur et à mesure que se développe le volume de la boîte crânienne des hominidés. Puis, alors même que les moyens de transport et les voies de communication sont inexistants, des échanges à longue distance sont effectués ; bien qu’encore très réduits, ils démontrent l’existence de relations et d’une organisation étonnantes.
Le problème de l’origine de l’homme
Mais de quelle époque peut-on dater la genèse de l’humanité ? Malgré les multiples découvertes récentes de fossiles, le problème de l’origine de l’homme n’est pas encore résolu. Bien au contraire, au fil des trouvailles, la phylo– genèse est remise en question. La divergence de la lignée humaine d’avec celle des grands singes est constamment repoussée plus avant.
En 1974, la découverte de la mythique Lucy a fait croire trop rapidement malgré les précisions de son découvreur Yves Coppens – que celle-ci est la préhumaine la plus ancienne, notre ancêtre. Il n’en est rien ; elle est seulement le squelette le plus complet d’un hominidé vieux de 3 200 000 ans environ. A cette époque du pliocène (ère tertiaire), les préhumains sont déjà très répartis du Transvaal (site de Sterkfontein) au Tchad (site de Abel).
Deux anthropologue, Brigitte Senut (Museum d’Histoire Naturelle, Paris) et Martin Pickford (Collège de France), mettent au jour en octobre-novembre 2000 un nouveau préhumain à cinquante kilomètres au nord de Nairobi (Kenya), dans les collines de Tungen. Baptisé Orrorin tugénensis , il s’agirait selon ses chercheurs-découvreurs d’un hominidé du genre australopithèque vieux d’environ six millions d’années. Brigitte Senut et Martin Pickford pensent qu’ Orrorin est de la lignée humaine en raison de son squelette postcrânien qui est celui d’un bipède. Cependant, cette théorie est mise en doute par le professeur Michel Brunet (Université de Poitiers) qui voit dans Orrorin un pré-chimpanzé à cause de la forme de sa canine...
Plus récemment (2001), une nouvelle sous-espèce d’hominidé, l’ Ardipithecus ramidus kadabba a été déterrée en Ethiopie, à l’ouest du Rift de l’Afar. Datée de 5,5 à 6,5 millions d’années par des études moléculaires, elle pourrait être le plus ancien ancêtre de l’homme selon son découvreur Halla-Sellasie. Cette généalogie est encore remise en question par une nouvelle trouvaille réalisée en 2001 également. Loin de l’est du Rift où l’on situait jusque là l’émergence de l’humanité, c’est dans le site de Toros-Manella dans le désert tchadien que le professeur Michel Brunet et ses collaborateurs de la Mission Paléoanthropologique franco-tchadienne ont mis à jour un crâne très ancien, âgé semble-t’il de six à sept millions d’années. Selon ses découvreurs, les caractéristiques de cette nouvelle espèce baptisée Sahelanthropus tchadensis (et surnommé « Toumaï », c’est-à-dire « espoir de vie » dans la langue locale) paraissent être celles d’un primate ayant déjà entamé le processus évolutif menant à l’homme.
En particulier, la position du « foramen magnum » – ce trou dans la boîte crânienne où se raccorde la colonne vertébrale – semble appartenir à un individu bipède.
Cette thèse est mise en doute par les trouveurs d’ Orrorin qui ne voient dans Toumaï qu’un proto-gorille. Qui a raison ? La généalogie de l’homme reste à constituer. Les controverses scientifiques parfois virulentes opposant les paléoanthropologues montrent la fragilité des théories avancées en l’absence de squelettes suffisamment complets, et nul doute que les découvertes à venir nourriront encore les querelles avant que l’origine de l’homme soit scientifiquement démontrée.
Retournons à l’époque de Lucy . A cette époque, les plus anciens hominidés aujourd’hui connus, du genre australopithèque (Australopithecus Afarensis ; Australopithecus robustus) , vivaient en Afrique de l’Est (Ethiopie : site de Hadar où fut trouvé le squelette relativement complet de la célèbre Lucy , de sexe féminin ; Kenya : sites de la vallée de l’Omo, de Lomekwi ; Tanzanie : site de Laetolie) où leurs fossiles sont nombreux, et en Afrique du Sud où le site de Sterkfontein a livré un squelette presque intact d’un individu (appelé « Little Foot ») ayant vécu entre 3,6 et 3,2 millions d’années avant l’ère chrétienne. Les traces de pas retrouvés dans ces sites – notamment à Laetolie –, les os de pied et la forme de la cheville de Little Foot attestent que les australopithèques pratiquaient la station verticale. Le squelette de Lucy , et notamment la conception de ses genoux montrent qu’elle était bipède, mais qu’elle grimpait aux arbres comme les singes. La taille des australopithèques est comprise entre 1,20 m et 1,50 m ( Little Foot mesure 1,22 m) et ils présentent une morphologie trapue. Le volume crânien de ces individus intermédiaires entre l’homme et l’animal est relativement réduit (450 cm3 : on verra plus loin que l’évolution de l’homme s’accompagne d’une augmentation de la taille du cerveau). Leur dentition est assez proche de celle de l’homme ; leurs canines par exemple ne dépassent pas les autres dents. Mais leur tête accuse encore les traits du singe, avec la présence de fortes arcades sourcilières. Ils ne connaissent pas l’outil. Ils vivent de cueillette de graines et de fruits.
Des premiers outils et des premiers habitats sommaires
Un genre d’australopithèque (australipithecus africanus) plus petit que celui de l’Afrique de l’Est vit en Afrique du Sud aux environs de 3 millions d’années avant J.C. Des restes fossiles de cette espèce ont été trouvés dans les sites de Makapansgat (200 km environ au nord de Prétoria) et de Sterkfontein. Un peu plus tard, vers 2,7-2,6 millions d’années avant J.C., une autre espèce d’australopithèque (Austalopithecus boisei) apparaît en divers endroits de l’Afrique orientale (Kenya ; Tanzanie...). Des galets éclatés et sommairement travaillés datant de cette époque trouvés en Ethiopie (site de Hadar) montrent que les hominidés ont acquis un pouvoir de réflexion entre 3 500 000 ans (pierres taillées du site de Shungura) et 2 500 000 ans, et témoignent déjà d’une certaine conscience. A partir de cette dernière époque, on assiste à une diversification étonnante des outillages qui démontre une réelle habileté dans la taille, et donc une bonne connaissance des différentes pierres utilisées.
Dès lors, possédant un cerveau plus observateur et plus explorateur, doté d’un outillage mieux adapté et plus efficace qui facilite son omnivorie, l’Homme se met en marche vers des horizons nouveaux.
Des débris d’os humains et des outils faits de quartz éclaté retrouvés à Etouaire (Puy-de-Dôme) font penser que des hominidés vivaient là vers 2,5 millions d’années avant J.C. D’autres outils de quartz éclaté relevés dans le site de Saint-Elbe (Haute-Loire) et datant d’environ 2,2 millions d’années avant J.C. semblent le confirmer. En Afrique, la présence de l’ Homo habilis est attestée au Kenya et en Tanzanie vers 2,2-2 millions d’années avant J.C., mais il est vraisemblable qu’il apparaît plus tôt, et que c’est cette espèce qui occupe le site d’Etouaire 300 000 ans auparavant. Le volume crânien de l’ Homo ha

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