La communauté économique maghrébine

Camille Sari

Description

Cet ouvrage montre les bienfaits d'une intégration économique maghrébine ainsi que les moyens d'y parvenir en s'appuyant sur le diagnostic des cinq économies de la région (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie). La construction d'une communauté économique est basée sur des convergences économiques et s'appuie sur la coopération. La proposition d'une monnaie commune paraît la réponse la plus appropriée afin de fluidifier les échanges économiques intra maghrébins, les investissements et la circulation des personnes.

Sujets

• Maroc
• Sociologie, société et politique
• Économie
• Relations internationales
• Développement
• Diplomatie
• Géopolitique
• Algérie
• Algeria

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 15 août 2015
• Nombre de lectures: 20
• EAN13: 9782336389226
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Camille Sari








LA COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE
MAGHRÉBINE

Une œuvre à construire
Du même auteur
Monnaie et finance. Du boom au krach , L’Harmattan, 2014.

Avec Abderrahmane Mebtoul :

L’Intégration économique maghrébine. Un destin obligé ? (dir.), L’Harmattan, 2014.

Quelle gouvernance et quelles institutions au Maghreb face aux enjeux géostratégiques ? (dir.), L’Harmattan, 2015.
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
[e-mail]

EAN Epub : 978-2-336-73933-5
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont tout d’abord à mes parents et à ma grand-mère.

Je remercie les Municipalités de Bobigny et de Montreuil qui m’ont confié le développement économique de leurs territoires et l’animation de réseaux d’entreprises.

Je ne peux oublier mes professeurs et les Universités qui m’ont associée à leurs formations et à leurs groupes de recherches.

Michaël accomplit à mes côtés un immense travail de communication et de diffusion de mes publications.

Ma gratitude va à toutes les chaînes de radios et de télévisions ainsi qu’à la presse écrite qui me font confiance :

France 24, Africa24, BFM Business, Aljazeera, Dubai Tv, Saudia Al Ekhbaria, Saudia Al Eqtissadia, MBC, BBC, Qatar Tv, Radio Monte Carlo Doualya, Radio Plus-Maroc, Koweit tv, Medi1 Tv, Radio Atlantic, Radio Orient, Qarra Tv, TVMaroc, RTMaroc, 2M, Beur Tv, Radio Canada, Radio Soleil, Radio Algérie Internationale, Radio Algérie1, Tamazight tv, TRT arabic, Liban tv. Ennahar TV Algérie, M6, Radio Plus, Belady Irak, RTI Russia.
Dédicace

À la mémoire de mes parents et ma grand-mère.

À Nadia, Michaël-Anis, Sarah et Adam
AVANT-PROPOS
J’ai quitté ma ville natale Casablanca en mai 1977, pour m’installer en France, afin d’échapper au coup de filet policier, qui se préparait contre des militants de la gauche radicale.
Bien que je fusse sans domicile fixe les deux premières années de mon séjour à Paris, je me suis investi pleinement dans le mouvement étudiant.
Après l’obtention de mon diplôme d’études approfondies option : « monnaie-finance-banque », j’ai mené de front des études doctorales et un parcours de conseiller économique auprès de 350 entreprises et des collectivités territoriales.
Dès 1985, la municipalité de Montreuil-sous-Bois m’a chargée de faire participer des entreprises de la région parisienne à la foire de Leipzig en RDA (République démocratique allemande). Ce fut le carrefour d’échanges économiques entre les entreprises des pays d’Europe centrale et orientale et celles d’Europe de l’Ouest européen, basés sur le pragmatisme et les intérêts de tous les partenaires. C’est ce que les dirigeants de l’Union européenne semblent ignorer actuellement.
Le mur de Berlin est tombé et l’Allemagne réunifiée a utilisé les réseaux noués à l’époque socialiste pour renforcer la sous-traitance et la co-production avec les sociétés de cette Europe qui s’est libérée du joug communiste.
En 1986, l’ancien maire de Montreuil me demanda de faire partie d’une délégation municipale, afin de chercher les possibilités de partenariats entre les entreprises de sa ville et leurs homologues algériennes.
Ce fut le début d’une belle aventure qui va durer jusqu’à 2008, ponctuée par des projets et un soutien à l’économie algérienne au niveau de l’Assemblée nationale et des organismes de commerce extérieur français. Nous avons organisé des forums et rencontres d’affaires, même pendant la décennie 1990, avec des risques physiques à n’en pas douter.
Notre démarche a reçu le soutien du conseil régional d’Ile de France et des chambres de commerce et d’industrie de l’Hexagone.
J’ai participé au Maroc à plusieurs missions économiques et participations à des salons comme le Sistep (salon de la sous-traitance industrielle), France expo…Des projets franco-marocains ont vu le jour, certains d’entre eux sont toujours opérationnels.
C’est en toute logique que j’ai consacré ma deuxième thèse de Doctorat, soutenue en décembre 2000, aux politiques de change de l’Algérie et du Maroc.
Je ne peux oublier nos déplacements avec des entreprises est-parisiennes en Libye, en Tunisie et en Mauritanie.
Sous l’égide de l’AMIE (Association montreuilloise pour l’Initiative des Entreprises), j’ai conduit plusieurs missions de prospection économiques dans 62 pays répartis sur tous les continents.
C’est le constat fait du développement des pays qui ont formé des unions économiques (ASEAN, Mercosur..) qui m’a convaincu de la nécessité de plaider pour une intégration économique maghrébine.
Ce « vagabondage », entre l’enseignement et la recherche universitaires et le conseil aux entreprises, m’a aidé à développer une vision de l’économie pragmatique et une capacité de prédictions qui a fait ses preuves.
Contrairement aux tenants de la pensée unique, je défends depuis 30 ans la croissance économique en lieu et place des politiques d’austérité en vogue en Europe et dans le reste du monde. J’ai dénoncé la dictature des marchés financiers. Ces idées sont devenues partagées depuis l’élection de François Hollande, Président de la République française.
INTRODUCTION
L’idée de construire une communauté économique maghrébine a considérablement gagné du terrain depuis 2011. Les fortes tensions diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc ont laissé place à une série de rencontres au niveau ministériel sur des sujets d’ordre économique.
Justement dans mon ouvrage (C.SARI, 2011), j’invitais les deux pays à laisser de côté les conflits politiques (sans pour autant les nier) et à se concentrer sur les problématiques économiques. Ainsi ils répondront aux besoins de leurs populations et notamment de la jeunesse en matière de développement économique et de création d’emplois durables. Il y va de leur stabilité sociale qui conditionnera leur stabilité politique. Nous avons noté combien une tuerie au musée Le Bardot en Tunisie, un attentat dans un restaurant à Marrakech ou l’assassinat d’un touriste français en Algérie pouvaient occasionner des dégâts économiques sur toute la région. En effet, les deux principaux gisements de recettes en devises ; à savoir le tourisme et les investissements étrangers, ont connu un ralentissement préjudiciable aux équilibres socio-économiques et financiers à toute l’Afrique du Nord.
Le printemps arabophone est venu rappeler aux dirigeants maghrébins, comment il était précieux de voir son voisin jouir de la paix et de la sérénité.
La société civile maghrébine, dans sa diversité, s’exprime sous différentes formes avec des spécificités socio-professionnelles et générationnelles.
Les économistes ont pris des initiatives par des publications, des conférences et une forte médiatisation, ce qui a contribué largement à la sensibilisation des opinions publiques en montrant les bienfaits de l’intégration maghrébine et le coût du Non-Maghreb.
Lors de mes conférences et visites de plusieurs villes et sites universitaires, mon plaidoyer inlassable et constant pour la cause maghrébine a eu des échos favorables dans les cinq États constituant le Maghreb.

Cet ouvrage vient couronner ce combat dans le bon sens du terme. Il contient une présentation des économies maghrébines, dans leur ensemble (première partie ) et met en relief leurs caractéristiques respectives, leurs atouts et les lacunes à surmonter.
L’exposé ne saurait être exhaustif, tellement il s’agit de données méritant qu’on leur consacre plusieurs volumes. Au demeurant, les situations algérienne et marocaine ont fait l’objet, de ma part, d’interventions intenses ; par voie de presse ou par des ouvrages et articles (C. Sari, 2011). Ce n’est pas un choix discriminatoire vis-à-vis des autres pays, mais c’est le fruit d’un parcours mêlant prospection économique dans ces deux pays et recherches académiques.
Les situations économiques de chacun des cinq pays du Maghreb doivent être mises en relief, afin de mieux trac