Le développement aux périls de la finance
270 pages
Français

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Le développement aux périls de la finance , livre ebook

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Description

Les pays émergents deviennent parties prenantes des bulles et crises financières mondiales, qu'ils les subissent ou les amortissent. Une finance des extrêmes se développe, fruit de l'usure, de la finance informelle et de la microfinance. L'informatique et le numérique constituent des vecteurs nouveaux de ces mutations mondiales. Certains pays émergents, notamment en Asie, s'imposent à la faveur de la crise actuelle, tandis que d'autres, notamment en Afrique, en sont les premières victimes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 332
EAN13 9782296690752
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L E DÉVELOPPEMENT AUX PÉRILS DE LA FINANCE

L E PRIX DE LA CRISE
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10804-2
EAN : 9782296108042

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Pierre TRAIMOND


LE DÉVELOPPEMENT
AUX PÉRILS DE LA FINANCE
LE PRIX DE LA CRISE


Essai
Du même auteur


« Le financement public des investissements » , Cujas, 1967.
« Trésor et pouvoir économique » , Cujas, 1968.
« Le rouble, monnaie active et monnaie passive » , Cujas, 1979.
« Essai sur la logique des structures économiques » , Le Sycomore, 1982.
« Finance et développement en pays d’Islam » (en collaboration) EDICF-AUPELF, 1995
« Aux origines de Soustons, Esquisse de l’histoire d’un village landais, Atlantica » , 2004.
« Vieux- Boucau de sable et d’eau » , (en collaboration avec J.-J. Taillentou), Atlantica, 2005.
« J.-Ch. de Borda » , Coll. MES, L’Harmattan 2006.
« Au Crecq, Herm, Landes » , Association Mémoire en Marensin 2008.
Collection M ouvements E conomiques et S ociaux
Dirigée par Claude ALBAGLI


La collection « les M ouvements E conomiques et S ociaux » présentée par L’HARMATTAN et l’ INSTITUT CEDIMES se propose de contribuer à l’analyse des nouveaux aspects de la mondialisation en embrassant les phénomènes économiques, sociaux et culturels. Elle vise à faire émerger des recherches et des contributions originales sur les mutations du développement et de la mondialisation.


ALBAGLI Claude , « Le surplus agricole, De la puissance à la jouissance », L’Harmattan, Coll. M.E.S., 2001.
DELIVANIS-NEGREPONTI Maria , « La mondialisation conspiratrice », L’Harmattan, Coll. M.E.S., 2002.
RUBY Marcel (sous la direction), « Une mondialisation humaniste », Préface du Ministre Délégué de la Coopération et de la Francophonie, Pierre-André WILTZER L’Harmattan, Coll. M.E.S., 2003.
RAJEMISON Sahondravololona & ALBAGLI Claude , (sous la direction), « Mutations contemporaines et développement », Préface du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Jean-Théodore RANJIVASON, L’Harmattan, Coll. MES, 2003.
MAYOUKOU Célestin, ALBAGLI Claude, TORQUEBIAU Emmanuel et THUILLIER Jean-Pierre (Coordonnateurs), « Gouvernance du Développement local », CIRAD, L’Harmattan, Coll. M.E.S. 2003.
ALBAGLI Claude , (Coordonnateur) « Alter-Développements, et développements altérés, Hommage à Jacques AUSTRUY », L’Harmattan, Coll. M.E.S. 2003.
KIM Yersu & ALBAGLI Claude (Coordonnateurs), « Corée du Sud, le modèle et la crise », Commission Nationale Coréenne pour l’UNESCO , Coll. MES, L’Harmattan, 2004.
TREMBLAY Rodrigue , « L’Amérique impériale », Coll. MES L’Harmattan, 2004.
HUCHET Jean-François & RICHET Xavier (Coordonnateurs), « Gouvernance, coopération et stratégie des firmes chinoises », Coll. MES, L’Harmattan, 2005.
DUPRIEZ Pierre (sous la direction), « Entreprises roumaines en transition, Etudes de cultures organisationnelles », Coll. MES, L’Harmattan, 2005.
COURTHEOUX Jean-Paul , « La socio-euphémie, Expression, modalités, incidences », AELF, Coll. MES, L’Harmattan, 2005.
GUERRAOUI Driss & RICHET Xavier (sous la direction), « Intelligence économique et veille stratégique, Défis et stratégies pour les économies émergentes », Co-édition ARCI, Coll. MES L’Harmattan, 2006.
SCHMITT Christophe (sous la direction), « Université et Entrepreneuriat, des relations en quête de sens », Coll. MES, L’Harmattan, 2006.
AUSTRUY Jacques , « Islam face au développement », Coll. MES L’Harmattan, 2006.
GERN Jean-Pierre (sous la direction), « Les sciences sociales confrontées au défi du développement », Coll. MES, L’Harmattan, 2006.
PATUREL Robert (sous la direction), « Dynamique entrepreneuriale et développement économique », Coll. MES L’Harmattan, 2007.
TRAIMOND Pierre , « Jean-Charles BORDA, 1733-1799 », Coll. MES L’Harmattan, 2007.
TSAFACK-NANFOSSO Roger A. (sous la direction), « L’économie solidaire dans les pays en développement », Coll. MES L’Harmattan, 2008.
ALBAGLI Claude , « Les sept Scénarios du Nouveau Monde », Préface du Sénateur Jean-François Le Grand, Coll. MES, L’Harmattan, 2009.
GASSE Yvon (sous la direction), « Vers une francophonie entrepreneuriale », Coll. MES, L’Harmattan, 2009.
TRAIMOND Pierre , « Le développement aux périls de la finance, Essai », Coll. MES L’Harmattan, 2009.
Remerciements
Je dois dire ma reconnaissance à Nina Kousnetzoff qui a bien voulu relire l’essentiel du manuscrit et y apporter de précieuses corrections.


Courriel : pierre.traimond@aliceadsl.fr
PROLÉGOMÈNES
« L’intermédiation financière est fille de l’opacité »
O. Pastré


La tourmente financière d’octobre 2008, faisant oublier ouragans, typhons et tsunamis, vient nous rappeler que l’homme n’a rien à envier à la nature pour engendrer des catastrophes. La finance mise en cause et ses marchés atteignent une dimension mondiale et une ampleur jamais connue à ce jour. Selon le rapport du Fonds Monétaire International d’avril 2008, les actifs bancaires représenteraient quatre fois le Produit Intérieur Brut Mondial, si tenté que cet agrégat fondamental ait un sens à l’échelon de la planète. La question posée ici, ambitieuse, consiste à nous demander comment l’hémisphère Nord a pu arriver à prendre de tels risques. Les relations financières dominantes se situent au moins dans notre mémoire historique, dans cet hémisphère Nord, Méditerranée, Océan Atlantique. Il n’empêche que d’anciennes dynasties chinoises se voient attribuer la paternité de la finance dans des conditions mal situées dans le temps et dans l’espace.

Peu de civilisations paraissent ignorer la monnaie, dès lors qu’elles acquièrent un certain développement. Les plus connus demeurent les anciens Égyptiens qui devaient utiliser une monnaie de compte ou les Incas auxquels L. Baudin consacrait naguère un ouvrage. Pourtant, la découverte d’espèces monétaires métalliques ne date guère que du VIIIe siècle avant Jésus-Christ. Ethnologues, socio-anthropologues n’en finissent pas de trouver des fondements rituels et religieux à toutes les relations monétaires des sociétés traditionnelles. À l’époque historique, le Trésor de Délos, les relations financières du Monde méditerranéen, celles de la Ligue Hanséatique ou des foires à partir du Moyen Âge, ne cessent de nous interroger. La découverte de l’Amérique au moment où les Rois catholiques mettent fin à l’hégémonie maure en Espagne, ouvre les chemins de la suprématie de l’or, qui, malgré les déclarations éclairantes de Lénine ou de Lord Keynes, continue à faire rêver. Il reste des orpailleurs ou des chercheurs d’or au XXIe siècle, en Guyane, en Russie ou en Alaska. Le métal précieux devient une marchandise rare, mais comparable à n’importe quelle autre, dont les hommes oublient que, pendant plusieurs décennies, et notamment à partir de la conférence de Bretton Woods fin 1945, les États-Unis en maintiennent le prix à 35 dollars l’once, sous le règne du Dollar and Gold Exchange Standard.

Le 27 mars 2007, en France, l’Autorité des Marchés financiers, AMF, annonce que suite à une OPA du New York Stock Exchange, NYSE, la bourse de New York détient 92 % du capital d’Euronext, et 92 % des droits de vote, couronnement à ce jour de la mondialisation. En aditionnant la capitalisation des sociétés cotées à Paris et à Wall Street, on obtient alors environ 28.500 milliards de dollars, soit plus de 21.000 milliards d’euros. Simultanément, pour la première fois depuis le premier conflit mondial, la capitalisation totale des bourses européennes, Russie comprise, dépasse celle des États-Unis. Les scandales financiers et la loi Sarbanes-Oxley sur la réglementation financière expliquent en partie ce tassement des valeurs américaines qui s’accentue fin 2008.
Avec deux cent mille milliards de dollars, la finance joue dans les pays du No

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