Le végétal dans l industrie chimique
85 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Le végétal dans l'industrie chimique , livre ebook

-

85 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

L'industrie chimique utilise essentiellement le pétrole et le gaz comme matières premières. Quelle autre ressource, riche en carbone, permet de venir en renfort de la chimie ? Le végétal. Renouvelable, productible localement, moins polluant, il est bien perçu par le consommateur et riche en propriétés inédites capables de créer des produits innovants à forte valeur ajoutée. Cet ouvrage présente les stratégies mises en place pour introduire la chimie du végétal dans le paysage industriel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2017
Nombre de lectures 10
EAN13 9782336805245
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection « Développement durable »
Collection « Développement durable »








Dernières parutions



Triples A de la bio-économie, Efficacité, sobriété et diversité de la croissance verte , Le CLUB des bio-économistes, ouvrage coordonné par Claude Roy, 2012.
Penser la métropole parisienne, Plaidoyer pour un projet citoyen, égalitaire et postcarbone , coordonné par Jean-Pierre Piechaud, Ana Hours et l’équipe de l’Encyclopédie du développement durable, 2010.
Titre
Léa Szydlowski








Le végétal dans l’industrie chimique


Stratégies et développement




Avec le concours du CLUB des bio-économistes et de l’Association Chimie Du Végétal


Préface de Claude Roy
Copyright
Sur le même sujet, chez L’Harmattan


Bioraffinerie 2030, une question d’avenir , Pierre-Alain Schieb, Honorine Lescieux-Katir, Maryline Thénot, Barbara Clément-Larosière, 2014

























© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-80524-5
Dédicace


A ma famille…
Il était une fois
(Claude Roy)

Il était une fois,
Il y a quatre milliards d’années,
La Terre !
Il était une fois,
Plus de trois milliards et demi d’années plus tard,
De putrides marécages végétaux engloutis,
Gorgés de carbone atmosphérique,
Comprimés sous les poids géologiques.
Toute une vie fossilisée
En charbon, en pétrole, en gaz !
Il était une fois,
C’était il y a deux ou trois millions d’années,
Le premier humain, fragile,
Chassant debout dans les savanes !
Il était une fois,
Et cela dura longtemps, très longtemps,
Près de cent cinquante mille générations,
Sur tous les continents :
Des millions d’êtres humains
Vivant de la terre, s’en nourrissant,
Se chauffant, s’abritant de bois et de végétaux.
Des millions d’hommes
Qui, pour leur survie, leur labeur et leur commerce
N’eurent comme source d’énergie
Que leurs bras, le vent, l’eau, la forêt,
Et des animaux friands de fourrage !
Il était une fois,
Et cela remonte à trois siècles à peine :
Le progrès !
Technologie, moteurs, transports, échanges,
Modernité d’une civilisation naissante de plus en plus facile,
Mais aussi de plus en plus dépendante.
Rien ne fut immédiat.
Les inventions se firent attendre,
Le moteur à pétrole et l’électricité,
Mais l’homme avait pénétré la caverne d’Ali Baba,
Puisant sans retenue dans des trésors de combustibles fossiles
Plus anciens que les dinosaures.
Tout, dans cette caverne, semblait gratuit et inépuisable !
Il était une fois,
Je m’en souviens,
Il y a cinquante ans à peine :
La vraie révolution technologique,
Le village planétaire, la mondialisation,
La culture du déchet et de l’énergie facile !
Encore, de plus en plus, toujours plus d’énergie,
Pour manger, pour produire,
Pour concevoir le moindre de nos objets,
Pour se déplacer, pour communiquer…
Pour vivre chaque instant.
On inventa l’énergie nucléaire !
On inventa l’énergie « presse-bouton » !
Et pourtant,
Deux tiers encore des sept milliards d’êtres humains
Dépendent toujours essentiellement de la terre,
des plantes, du bois et du vent
Pour survivre et se développer,
Comme nous-mêmes il y a quelques siècles…
Voilà !
Ce conte de fées d’une humanité conquérante, prodige de l’énergie fossile puisée dans les entrailles de la Terre, prend fin.
L’inépuisable a bien un terme et c’est le futur qui s’annonce. Nous utilisons chaque jour autant d’énergie que nos lointains ancêtres en consommaient en 500 ans !
Notre civilisation boulimique n’est pas durable car les principales ressources qui en fondent le développement sont épuisables…
Alors, ce futur ? 50 ans ? 100 ans ? Ou peut-être plus ?
Combien de temps encore, nous, les cigales du développement, pourrons nous chanter ?
Quels miracles technologiques pourrons-nous invoquer pour retarder les fatales échéances ?
Quel sera le prix à payer pour l’effet de serre, cette « monnaie de la pièce » climatique que nous rend la planète Terre pour avoir voulu, en deux siècles, brûler et rejeter dans son atmosphère, comme un feu d’artifice éphémère, le carbone végétal fossile accumulé sous terre en 100 millions d’années ?
Il sera une fois,
Demain, en 2050, en 2080, qu’importe !
C’est bien demain,
Et nos enfants, dans la tourmente qui s’annonce,
Liront ces lignes à leurs propres enfants.
Que penseront-ils de nous, les cigales ?
Il sera une fois,
Neuf ou dix milliards d’êtres humains sur cette Terre !
Ils seront asiatiques, africains ou sud-américains pour l’essentiel.
Ce sera un maximum, nous dit-on,
Avant la décrue démographique annoncée pour le XXII ème siècle !
L’humanité vieillira,
Payant très cher nos politiques familiales malthusiennes.
Il faudra pourtant la nourrir, cette humanité,
Sur des terres agricoles raréfiées,
Érodées, malmenées par le changement climatique.
Il faudra nourrir ces humains,
Que nos facilités de vie auront incités à manger
toujours plus de viande et de laitages
Et toujours moins de protéines végétales,
Avec au bilan trois à sept fois plus d’espaces agricoles
Mobilisés pour le même apport alimentaire protéique et énergétique !
Il sera une fois,
La terre, pourtant,
La meilleure, avec toute l’eau, tous les fertilisants
Et tout l’ensoleillement nécessaire,
Cette terre qui ne pourra donner que ce que
la photosynthèse peut donner :
20 ou 30 tonnes sèches annuelles de production totale par hectare ;
Des grains, de la paille, du bois, des fruits, des légumes,
Rien de plus pour 10 milliards d’hommes !
Il sera une fois,
À la même époque,
Au milieu de ce siècle,
Un affreux constat,
Un douloureux réveil annoncé dès aujourd’hui dans un silence assourdissant :
L’épuisement fatal des ressources pétrolières,
De toutes les ressources pétrolières…
Puis des réserves gazières avec un léger sursis,
Puis la fin du charbon et de l’uranium enfin !
Il sera une fois,
Notre civilisation ainsi privée du presse-bouton énergétique,
Étourdie face à l’idée même d’un retour en arrière possible de trois siècles.
1 000 dollars le baril ou plus ?
A qui, à quels usages seront réservées les dernières gouttes d’or noir,
Sous les climats déréglés d’une atmosphère carbonique ?
Il sera une fois,
La quête d’un sursis ou de solutions de sauvetage, Nucléaires bien sûr, en attendant la mythique fusion, Mais aussi bioénergétiques, solaires ou éoliennes,
Et même, incontournablement, La course à la sobriété, enfin…
Une sobriété subie, imposée, rationnée, intransigeante, À force de sentir le danger au plus proche…
Oui…
Mais en 2050 ou en 2080, qu’importe, 10 milliards de terriens, vieillis et majoritairement urbanisés, continueront de se presser aux portes du développement. Toujours plus, toujours mieux, et l’on se disputera l’eau et les derniers puits d’hydrocarbures. Et l’on conquerra les derniers espaces. Et l’on migrera pour de la terre, fondamentale, ou pour de l’eau, comme autrefois…
Il leur faudra beaucoup d’intelligence et de courage à ces survivants de la croissance, à ces veufs du pétrole ! Beaucoup de terre aussi…
De la terre pour manger. De la terre et des forêts pour le bois et les fibres, pour lire, se chauffer, construire.
De la terre et des forêts pour reproduire aussi, avec l’or vert du végétal, un peu de carburant, de plastique, de lubrifiants, de polymères ou d’électricit&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents