Les défis de l assurance au Cameroun
168 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Les défis de l'assurance au Cameroun , livre ebook

-

168 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

L'objectif de ce livre est de participer à la vulgarisation de l'activité d'assurance au Cameroun. Il est découpé en quatre chapitres : les repères historiques de l'assurance camerounaise ; les acteurs actuels de l'assurance camerounaise ; les techniques de souscription des contrats d'assurance ; le suivi du contrat d'assurance.


Découvrez toute la collection Harmattan Cameroun !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 202
EAN13 9782296456501
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les défis de l’assurance
au Cameroun
Jean Marie F OTSO


Les défis de l’assurance
au Cameroun


Préface de Roger Jean-Raoul Dossou-Yovo
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54309-6
EAN : 9782296543096

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Préface
Cet ouvrage, rédigé par Jean Marie Fotso, est destiné à un large public. Il intéressera aussi bien les personnes physiques que les personnes morales soucieuses de leur sécurité, qui est un besoin auquel l’assurance se charge de répondre. Ce besoin peut être couvert en partie par des mécanismes telle que la solidarité, mais nécessite un cadre plus formel et mieux organisé face aux risques de la société moderne qui peuvent avoir la dimension d’un crash d’avion ou l’incendie d’une raffinerie.
L’ouvrage est découpé en quatre chapitres dont le premier retrace l’évolution historique de l’assurance dans le monde pour en venir au cas du Cameroun, de la période coloniale à nos jours, ainsi que les mesures d’assainissement prises depuis 1995 avec l’avènement de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA).
Les deux chapitres suivants présentent le marché camerounais de l’assurance. D’abord, les acteurs qui sont à l’origine de l’offre d’assurance, à savoir les sociétés d’assurance et les intermédiaires que sont les agents généraux et les courtiers d’assurance. Cette partie est accompagnée de tableaux donnant des informations précieuses sur ces acteurs du marché. Ensuite, l’auteur aborde les techniques de souscription des contrats d’assurance, en donnant des indications sur les éléments à prendre en compte dans la cotation au niveau des différentes catégories d’assurance, pour aboutir à l’établissement du contrat.
Le quatrième chapitre est d’un intérêt certain pour les souscripteurs, car il traite du suivi du contrat, notamment de la déclaration du sinistre et de son règlement, point qui constitue souvent la pierre d’achoppement entre assureurs et assurés.
En somme, il s’agit d’un ouvrage de vulgarisation de l’assurance à destination du grand public, comme il en existe peu dans nos pays.
Le mérite de Jean Marie Fotso, qui est cadre supérieur d’assurance diplômé de l’Institut international des assurances de Yaoundé, est donc réel au vu de sa contribution sur un sujet assez technique, qu’il présente de manière simple et claire, pour permettre à chacun de disposer des informations nécessaires pour appréhender les préoccupations relevées par le titre de cet ouvrage.
Toutes les personnes (et elles sont nombreuses) qui entrent en relation, ou sont appelées à le faire, avec les assureurs pour se prémunir des conséquences des risques inhérents à la vie moderne (accident de véhicule, maladie, incendie etc.), seront intéressées par cet ouvrage.
J’en recommande donc la lecture à tous et félicite Jean Marie Fotso pour son œuvre de vulgarisation de l’assurance.
Roger Jean-Raoul DOSSOU-YOVO
Directeur Général de l’IIA
Prolégomènes
Dans plusieurs langues africaines, la notion d’assurance renvoie à celle de prévoyance, de solidarité, d’assistance, de coup de main dans les coups durs.
Les dictionnaires courants de la langue française donnent des définitions assez voisines du terme assurance. Il peut alors signifier sécurité, profonde certitude, sentiment de confiance en soi, promesse ferme, gage.
Mais, l’assurance se définit aussi comme l’opération par laquelle un professionnel (l’assureur) organise en mutualité une multitude de personnes exposées à certains risques homogènes, et indemnise ceux d’entre eux (assurés) qui subissent des dommages, grâce à la masse commune des primes ou cotisations collectées, suivant les lois de la statistique.
Cette opération, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui sous forme d’activité économique, est une institution relativement récente.
Cependant, il faudrait remonter à l’Antiquité pour retrouver ses prémisses, notamment avec la caisse d’entraide pour les dépenses funéraires des tailleurs de pierre d’Egypte (vers 2700 avant Jésus-Christ), et l’association des ouvriers du temple de Salomon contre les accidents corporels à Jérusalem (vers 1000 avant Jésus-Christ).
Avec le temps, l’assurance est apparue comme une donnée essentielle de la vie socio-économique et des échanges internationaux. En effet, elle répond sous des aspects variables suivant les époques et les lieux, à des besoins fondamentaux de l’homme.
A ce titre, aucune société humaine ne peut véritablement prospérer sans mécanismes de couverture des risques auxquels elle est exposée.
A ce sujet et à des degrés divers, l’assurance participe de la sécurité des personnes et des biens dans un environnement plein d’incertitudes.
Dès lors, s’intéresser à l’assurance au Cameroun, « Afrique en miniature » et berceau des Lions Indomptables, devient une curiosité intéressante à différents égards.
En effet, les Lions Indomptables du Cameroun, classés 17 e équipe nationale mondiale et 2 e équipe nationale africaine de football par ordre de mérite du classement mondial FIFA/Coca-Cola du 12 mars 2009, puis 11 e mondiale et 1 ere africaine de ce même classement au 20 novembre 2009, feront du Cameroun en 2010, le premier pays africain à avoir participé pour la 6 e fois, à ce jour, à une phase finale de coupe du monde de football.
Autrement dit, la diversité culturelle et la richesse géographique, ainsi que les bonnes performances footballistiques d’un Etat peuvent-elles refléter son dynamisme socio-économique, dont le secteur assurantiel n’est qu’une des multiples facettes ? Si oui, comment ? Si non, quelles leçons en tirer ?
S’agissant précisément du Cameroun, peut-on développer dans le domaine de l’assurance, « l’esprit des Lions » ou « the fighting Lions spirit » propre aux Lions Indomptables qui, en 1990 déjà, étaient la première équipe africaine à accéder aux quarts de finale de coupe du monde de football ? Cette performance n’est pas encore égalée vingt ans après.
CHAPITRE I LES REPERES HISTORIQUES DE L’ASSURANCE CAMEROUNAISE
Née du besoin de sécurité, l’assurance a connu au Cameroun une évolution particulière.

SECTION 1 : L’EVOLUTION DU BESOIN DE SECURITE ET L’HISTORIQUE DE L’ASSURANCE
A- L’évolution du besoin de sécurité
Le besoin de sécurité est apparu chez les premiers hommes avec l’inquiétude quotidienne de ne pas trouver de quoi se nourrir d’une part, de faire face à l’adversité de la nature d’autre part.
A l’origine, le besoin de sécurité est aménagé et satisfait dans le cadre de la famille traditionnelle. Cette famille est alors placée sous l’autorité d’un chef qui organise et dirige la vie sociale et économique du groupe : c’est le règne des exploitations agricoles et artisanales. Ici, la solidarité spontanée de tous les membres du groupe familial garantit la sécurité de chacun d’eux.
A partir du 14 ème siècle, les progrès scientifiques et techniques, ainsi que le mouvement des idées, vont changer les modes de vie.
Ainsi par exemple, les découvertes scientifiques favorisent plus ou moins l’accroissement de la durée et les conditions de la vie humaine. Mais, les personnes du 3 e âge sont en général démunies et vivent très souvent misérablement.
L’industrialisation et la mécanisation, fruits des avancées technologiques remarquables et appréciables, provoquent à la fois des accidents de plus en plus graves, et des maladies professionnelles dont la liste ne cesse de s’élargir.
L’urbanisation se développe et amène des personnes de plusieurs et diverses origines à cohabiter, très souvent dans un esprit individualiste.
Le mouvement des idées socio-économiques célèbre le culte du capitalisme, combattu plus tard par le socialisme et le communisme, eux-mêmes remis en question par d’autres systèmes, à l’exemple du libéralisme planifié ou du libéralisme communautaire pour ce qui est du cas précis du Cameroun.
Dès la fin du 20 e siècle, ère de la mondialisation multiforme, on s’interroge sur les différents systèmes d’idées philosophiques, sociales, politiques, économiques, morales ou religieuses qui étaient jusque-là propres à un groupe, à une population, à une époque, à un courant de pensée. Est-ce la fin des idéologies ?
Dans tous les cas, ce que l’homme gagne en liberté de penser, d’agir ou en développement scientifique et industriel, il le perd en sécurité

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents