Libéralisme
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Libéralisme , livre ebook

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Description

Que vous soyez pour ou contre, de droite ou de gauche, vous croyez tout savoir sur le libéralisme, "sauvage" pour les uns, "salutaire" pour les autres. Mais pourquoi faut-il supprimer la législation sur la concurrence, instaurer la liberté d’immigration, supprimer le monopole de la Sécurité sociale ou encore recourir aux privatisations pour résoudre les problèmes écologiques ? Pourquoi l’euro n’est-il pas une invention libérale ? Pourquoi la mondialisation est-elle préférable à l’intégration régionale ? Pourquoi la politique de stabilisation est-elle une source d’instabilité économique ? Une réévaluation en profondeur de la pensée libérale ; une contribution iconoclaste aux débats sur les principes et la philosophie qui doivent nous guider. Et si le libéralisme, fort des trois principes que sont la liberté, la propriété, la responsabilité, était le véritable humanisme, la seule vraie utopie réaliste qui autorise la plus belle des espérances pour notre temps : la confiance optimiste dans l’individu ? Pascal Salin est professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine. Il est notamment l’auteur de Macro-économie, de L’Arbitraire fiscal et de La Vérité sur la monnaie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2000
Nombre de lectures 40
EAN13 9782738190079
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PASCAL SALIN
LIBÉRALISME
 
 
© Odile Jacob, avril 2000 15, rue Soufflot, 75005 Paris
ISBN : 978-2-7381-9007-9
www.odilejacob.fr
Table

Introduction
Première partie. LE LIBÉRALISME EST L’HUMANISME
CHAPITRE PREMIER. Libéralisme contre constructivisme
Le consensus idéologique
Les manifestations du constructivisme
CHAPITRE 2. Les deux libéralismes
Retour sur le passé : la tradition libérale française
L’émergence du consensus idéologique
La victoire moderne du libéralisme utilitariste : histoire de deux Français
Deuxième partie. LES PILIERS DU LIBÉRALISME
CHAPITRE 3. Pas de liberté sans propriété
Le fondement des droits de propriété
L’émergence du droit de propriété
L’échange fondement de la coopération sociale
CHAPITRE 4. La responsabilité, clef de l’organisation sociale
Responsabilité et définition des droits
Les responsabilités collectives
Le marché et la responsabilité
CHAPITRE 5. Démocratie et liberté
Sphère publique et sphère privée
Pourquoi limiter la liberté ?
La démocratie, mode de contrôle social imparfait
Limiter la démocratie
L’irresponsabilité institutionnelle
Troisième partie. COOPÉRATION ET CONFLIT
CHAPITRE 6. L’entreprise, lieu de coopération sociale
L’entreprise, une abstraction vivante
L’entreprise privée plébiscitée par l’Histoire
L’entreprise et ses ennemis
Les associations pour quoi faire ?La présente section est inspirée de notre article, « Les déviations dans l’entreprise », Le Figaro , 21 mai 1985.
CHAPITRE 7. Le piège de la participation obligatoire dans les entreprises
La participation obligatoire détourne les entreprises de leur finalité
La participation est un système d’exclusion
La participation supprime la fonction sociale du capitaliste
CHAPITRE 8. Concurrence et monopole
Monopole et concurrence, ou contrainte et liberté ?
L’exploitation des consommateurs
Vive les cartels libres
CHAPITRE 9. Éloge de la financeCertains passages du présent chapitre s’inspirent de nos articles, « Les marchés financiers ont besoin de capitalisme », Le Journal des Finances, 17 juin 1995 ; « La richesse multipliée », Le Monde des débats, décembre 1992 ; Pascal Salin et François Guillaumat, « Le délit d’initié : où est le vol ? », Le Figaro, 24-25 février 1990.
Nous sommes tous des spéculateurs
Le délit d’initié : où est le vol ?
Politique industrielle ou marché financier
CHAPITRE 10. Désétatiser
Restaurer la propriété par la privatisation
L’entreprise et le marché financier
Les modalités des privatisations
Les conditions de succès des privatisations
Quatrième partie. LA RESTAURATION DE LA RESPONSABILITÉ
CHAPITRE 11. L’immigration dans une société libre
La liberté d’immigrer, un droit fondamental
Le concept de nation et son étatisation
L’étatisation du droit d’exclure
L’optimum de population
Portée du principe de liberté dans le contexte actuel
CHAPITRE 12. Espace privé et espace public
Copropriétés ou collectivités publiques ?
Réintroduire le marché
Priorité aux transports collectivistes ?
L’espace urbain pour qui ?
Des moyens de transport libérés
CHAPITRE 13. La liberté de rouler
La vitesse tue… c’est bien connu
Slogan ou raison ?
Quand la loi n’est pas respectable
Le crime imaginaire
Des conducteurs responsables
CHAPITRE 14. Protection sociale ou protection individuelle ?
Les maux du monopole
Assurance et solidarité
Une maladie incurable : le déficit des systèmes de prévoyance publics
Scénarios pour la déréglementation
La retraite par capitalisation ou le retour à la responsabilité
CHAPITRE 15. Les effets pervers de la réglementation antitabac
Les justifications contestables des lois antitabac
Le coût véritable des lois antitabac
CHAPITRE 16. La défense de l’environnement : bien public ou bien privé ?
L’écologisme, menace contre l’environnement
Taxes écologiques ou exercice de la responsabilité ?
Mettre les poubelles vertes à la poubelleLa fin de ce chapitre est inspirée de l’article « Le gaspillage écologique », Le Figaro , 2 septembre 1998.
Cinquième partie. LES ÉTATS, POURQUOI ?
CHAPITRE 17. Existe-t-il une politique macroéconomique libérale ?
Vision mécaniciste et vision humaniste
Le processus de l’activité économique
Le mythe collectiviste de la relance par la demande globale
Le chômage, fruit de l’interventionnisme étatique
La dénationalisation de la monnaieIl y aurait évidemment beaucoup à dire pour expliquer ce que peut être une vision de la monnaie, de son rôle, de sa gestion dans une société libre. Mais nous avons volontairement limité nos remarques à ce sujet en invitant les lecteurs à se reporter à notre ouvrage, La Vérité sur la monnaie , op. cit.
Le risque systémique et l’instabilité conjoncturelle
L’État source de l’instabilité économique
CHAPITRE 18. L’impôt expression de la contrainte étatique
Le consentement à l’impôt
La fiscalité destructrice
CHAPITRE 19. Mondialisation ou intégration régionale ?
Le libre-échange : gains et inquiétudes
Organiser la concurrence ?
La concurrence des pays à bas salaires
L’euro : une construction anti-libéraleLes pages qui suivent s’inspirent de nos articles, « Monnaie unique : un saut dans l’inconnu », Géopolitique , printemps 1996 ; et « L’euro, une monnaie constructiviste », Journal des économistes et des études humaines , VIII, n° 2/3, juin-septembre 1998, 201-217.
CHAPITRE 20. L’ordre d’une société libre
La confusion des concepts
L’ordre social
Quel rôle pour l’État ?
Conclusion
Bibliographie sélective
DU MÊME AUTEUR
Pour Marie-France
 
Introduction
 
La reconnaissance de la liberté individuelle a lentement émergé de l’Histoire dans les pays occidentaux et elle a été à l’origine de leur extraordinaire prospérité : pour la première fois, à partir de la fin du XVIII e  siècle, des masses immenses ont pu sortir de la pauvreté parce qu’on a laissé les hommes libres de créer. Cette leçon a été pourtant oubliée et le « libéralisme » est presque devenu un terme honni dans la période qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale. L’effondrement récent non seulement des anciens pays communistes, mais aussi de tous les pays qui avaient adopté les recettes de l’interventionnisme étatique, aurait dû coïncider avec le triomphe des idées libérales. Or cela ne semble pas être le cas. Cette étrange situation a probablement des racines de nature intellectuelle : même si, spontanément, les hommes ont besoin de liberté individuelle, les instruments intellectuels leur manquent à notre époque, particulièrement en France, pour comprendre le fonctionnement complexe d’une société fondée sur le principe de liberté. La pensée libérale connaît pourtant un extraordinaire développement à travers le monde : économistes, philosophes, juristes, historiens en redécouvrent les fondements, en étudient les innombrables facettes, en recherchent les implications pour tous les aspects de l’activité humaine. Mais cette explosion intellectuelle, aussi fascinante soit-elle, reste largement méconnue.
À cause de cette méconnaissance fondamentale, le débat sur le libéralisme repose en fait sur un immense malentendu que nous nous proposons précisément de dissiper. Il est en effet étonnant et même tragique de constater qu’on attaque le libéralisme en lui attribuant des caractéristiques qui lui sont totalement étrangères. Ainsi, la politisation moderne de la vie conduisant à faire prévaloir les clivages politiques sur les clivages intellectuels, on considère a priori que les libéraux sont à droite et que tous les hommes politiques de droite sont libéraux de telle sorte que tout échec d’une politique de droite est assimilé à une faillite du libéralisme. Une simple exigence de morale intellectuelle ne devrait-elle pourtant pas conduire à se demander si les politiques en question constituent effectivement des politiques libérales, ce qui impliquerait évidemment de posséder des critères d’évaluation ?
On reproche au libéralisme d’être matérialiste, de prôner la poursuite exclusive de la richesse aux dépens de toute autre valeur, alors qu’il n’a d’autre aspiration que de permettre l’épanouissement des êtres humains et la réalisation de leurs objectifs, spirituels, affectifs ou esthétiques autant que matériels. On lui reproche d’être sauvage alors que, fondé sur le respect intégral des autres, il exprime l’essence même de la civilisation.
Ce qui caractérise le libéralisme ce n’est pas non plus l’économie de marché, contrairement à une présentation habituelle, mais restrictive. En réalité, l’économie de marché peut exister même dans des sociétés collectivistes. Ce qui caractérise le libéralisme c’est la reconnaissance des droits de propriété et de la liberté contractuelle. Cela ne signifie d’ailleurs pas que les droits de propriété doivent faire l’objet d’une définition légale ; ils peuvent naître spontanément et être reconnus par des procédures privées ou des procédures de type judiciaire. Le marché constitue pour sa part un ordre spontané dont les mérites ont été reconnus depuis longtemps par la pratique, mais aussi par les économistes. Mais l’apparition spontanée du droit en est le « pendant » indispensable que les juristes devraient mieux reconnaître.
Peut-être faut-il aussi interpréter certaines présentations biaisées du libéralisme non pas comme le seul résultat de l’ignorance, mais comme le résultat d’une manipulation volontaire destinée à caricaturer d’éventuels adversaires politiques. Il en va certainement ainsi lorsqu’on parle d’ultralibéralisme pour suggérer l’idée que les libéraux sont des extrémistes politiques, proches d’une extrême droite autoritaire, dont ils sont en réalité aux antipodes. Il est vrai aussi que les libéraux eux-mêmes ne contribuent pas toujours à la clarification du débat, en particulier parce qu’il existe, ainsi que nous le verrons, au-delà des écoles de pensée spécifiques, deux approches différentes du libéralisme : une approche fondée sur les principes et la

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