Organisation Mondiale du Commerce
125 pages
Français

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Organisation Mondiale du Commerce , livre ebook

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Description

L'OMC régit les relations d'échanges internationaux afin d'éviter les situations de conflit. Elle n'est cependant actuellement en aucune façon au service des nations. Elle prône et fait appliquer des mesures au mépris des règles qui découlent des principes de l'économie et, ce faisant, agit au détriment des pays pauvres, dont les richesses sont pillées, mais également des pays riches, dont les entreprises délocalisent. L'application des mesures prônées par l'OMC n'est favorable qu'aux financiers...

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Publié par
Date de parution 01 juillet 2007
Nombre de lectures 174
EAN13 9782336255194
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Organisation Mondiale du Commerce
La supercherie

Elie Sadigh
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296036529
EAN : 9782296036529
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace Avant-propos Introduction générale CHAPITRE I - PORTEE ET LIMITES DES DIX AVANTAGES PRESENTES PAR L’OMC EN FAVEUR DU LIBRE-ECHANGE DU COMMERCE INTERNATIONAL CHAPITRE II - LES ECHANGES INTERNATIONAUX NE SONT FAVORABLES NI AUX PAYS DONT LES MONNAIES SONT SUREVALUEES NI AUX PAYS DONT LES MONNAIES SONT SOUS-EVALUEES CHAPITRE III - LA PRINCIPALE CONDITION DE LA REALISATION DES ECHANGES DANS L’EQUIVALENCE CHAPITRE IV - PRINCIPES ET REGLES DE L’ECONOMIE INTERNATIONALE Conclusion générale BIBLIOGRAPHIE
A Ruben
Avant-propos
Dans mes ouvrages précédents, j’ai marqué les limites de la théorie actuellement dominante et dénoncé les conséquences néfastes de l’application des propositions des auteurs de ce courant de pensée, j’ai mis en valeur les apports des analyses classiques et keynésiennes, tout en démontrant leurs insuffisances. Grâce à une analyse rationnelle, j’ai établi les principes de l’économie artisanale, de l’économie salariale et de l’économie internationale et j’ai démontré que de ces principes découlent des règles dont le respect garantit le fonctionnement harmonieux de ces trois types d’économies.
Il m’a semblé cependant qu’il était également nécessaire de mettre en application, à travers des ouvrages plus courts et plus concrets, les résultats établis dans les précédents ouvrages. Je livre donc le deuxième ouvrage 1 de cette série, écrit en collaboration avec Rachel Rémond-Sadigh et Jaques Viléo.
Introduction générale
Les échanges internationaux ne concernent pas seulement les relations économiques entre les pays, ils constituent aussi un facteur de conflits, ou un élément apte à favoriser l’entente pacifique entre les pays qui participent à ces échanges. Comment expliquer que la même cause, les échanges, puisse engendrer deux effets opposés ? Pour expliquer cet apparent paradoxe, nous devons tenir compte de l’objectif des échanges, qui s’intègre dans l’objectif de l’économie. L’objectif de l’économie est de satisfaire les besoins économiques des individus. Le principal objectif des échanges, donc des échanges internationaux, est la réalisation de l’enrichissement mutuel. Nous démontrerons que lorsque cet objectif est réalisé, les échanges internationaux n’ont pas d’effet sur le fonctionnement normal de l’économie des pays qui y participent et ne font apparaître ni pays gagnants, ni pays perdants, ni pays dominants, ni pays dominés. La réalisation de cet objectif constitue l’un des éléments qui favorisent l’entente pacifique entre les pays, tandis que sa non-réalisation constitue l’un des principaux facteurs de conflits entre les pays. L’un des buts de cet ouvrage est de savoir si l’application des propositions actuelles de l’Organisation Mondiale du Commerce permet d’atteindre le principal objectif des échanges internationaux, c’est-à-dire la réalisation de l’enrichissement mutuel.

L’Organisation Mondiale du Commerce (l’OMC) s’est fixé comme objectif principal de faciliter les échanges internationaux afin de les développer en favorisant et en facilitant la participation à ces échanges de l’ensemble des pays membres. Dans cette perspective, elle a proposé de supprimer les barrières protectionnistes telles que les droits de douane, les taxes sur les importations et les subventions aux exportations, etc. Mais en évaluant les retombées de l’application de ces propositions, on peut déjà constater l’ampleur des dégâts occasionnés pour certains pays. Aussi le problème est-il de savoir pourquoi l’application de ces propositions ne permet pas d’atteindre le principal objectif des échanges.

En fait, les dirigeants de l’Organisation Mondiale du Commerce ne se posent pas la question de savoir pour quelles raisons certains pays sont obligés de subventionner les produits destinés à l’exportation. Ils ne se posent pas la question de savoir pour quelles raisons certains pays sont obligés d’appliquer des droits de douane et des taxes sur les produits d’importation. Ils ne se posent pas la question de savoir quelles sont les conséquences, pour les uns de la suppression des subventions sur leurs exportations, pour les autres de la suppression des droits de douane et des taxes appliqués à leurs importations. Enfin et surtout, ils ne se posent pas la question de savoir si les échanges internationaux sont réalisés dans le respect de l’équivalence qui assure la réalisation de l’enrichissement mutuel de l’ensemble des pays qui participent aux échanges. En outre, ils ne voient pas que le développement des échanges internationaux ne se réduit pas à un simple problème de suppression des subventions, des droits de douane, etc. Pour certains pays, participer pleinement aux échanges internationaux, c’est d’abord réussir à vendre suffisamment de produits et à un prix qui leur permet de réaliser l’objectif des échanges. Aussi serons-nous amenés à distinguer deux ensembles de pays : pays industrialisés et pays en développement.
Nous verrons qu’actuellement ces derniers, pour des raisons financières, n’ont pas accès aux technologies les plus performantes dont l’utilisation leur permettrait pourtant de réduire leur écart de développement avec les pays industrialisés et donc d’améliorer leur capacité de vente et d’achat sur le marché international. Nous verrons, en outre, qu’actuellement ces mêmes pays ne parviennent pas à financer la totalité ni même une partie plus importante de leurs importations du fait que leur monnaie est sous-évaluée. En effet, la sous-évaluation de leur monnaie est l’une des causes de l’aggravation de leur endettement extérieur, ce qui constitue un obstacle au financement de l’achat des moyens de production nécessaires à leur développement.

Nous démontrerons, d’une part, que dans le cadre du système monétaire et financier international actuel, certaines des propositions des dirigeants de cette organisation ne peuvent pas s’appliquer sans poser problème à certains pays, d’autre part, que l’application d’autres propositions de ces dirigeants facilite les délocalisations et favorise le pillage des pays en développement, et cela toujours au profit de la même catégorie, celle qui bénéficie des échanges établis dans la non-équivalence.

En réalité, les dirigeants de l’Organisation Mondiale du Commerce ne s’intéressent pas véritablement aux problèmes posés par le fonctionnement du système monétaire et financier international actuel. Par exemple, ils ne se posent pas la question de savoir si, rationnellement, la monnaie d’une nation peut être considérée comme monnaie internationale. De ce fait, ils ne s’intéressent pas aux conséquences de cette situation. Ils ne se posent pas la question de savoir si les taux de change sont établis dans le respect de la parité des pouvoirs d’achat. Ils ne s’intéressent pas à la question de savoir si les échanges se réalisent dans l’équivalence 2 , ce qui devrait pourtant être l’une de leurs principales préoccupations. Autrement dit, ils ne s’intéressent pas à la principale cause du pillage de certains pays. Ils ne se posent pas la question de savoir pourquoi les entreprises de certains pays délocalisent. Par conséquent, ils ne se préoccupent pas des conséquences néfastes des délocalisations. Or, nous verrons que ce sont les délocalisations qui aggravent la situation de l’emploi dans les pays dont les entreprises délocalisent.

En fait, ce sont les taux de change établis arbitrairement qui obligent certains pays à subventionner certains de leurs produits destinés à l’exportation et certains pays, souvent les mêmes, à imposer des droits de douane et des taxes sur les produits importés en provenance de certaines régions du monde, pays qui pourtant préconisent une « fluidité » des marchandises et des capitaux. En outre, ce sont les taux de change établis arbitrairement qui incitent certains entrepreneurs à délocaliser leur production ou leur entreprise.
Nous démontrerons que la principale raison qui oblige certains pays industrialisés à subventionner leurs produits agricoles destinés à l’exportation est due au fait que leur monn

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