Pourquoi je suis au chômage ?
252 pages
Français

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Description

« Ce que je vous demande concrètement peut se résumer en quelques mots simples, dépourvus de toute prétention mais qui, je l’espère, réussiront à pénétrer votre attention et à toucher votre sensibilité intellectuelle : pourquoi je suis au chômage ? Pourquoi ?! Pourrais-je seulement un jour avoir le droit d’apprendre, le droit de comprendre, le droit de savoir ? »

À travers un dialogue fictif entre un enseignant et un chômeur, l’auteur entreprend un véritable travail de vulgarisation, s’adressant, par là, à un large public de non-initiés qui aimeraient en apprendre davantage sur les origines du chômage. Son objectif n’est pas de délivrer une position personnelle sur le sujet, mais plutôt de proposer au lecteur une panoplie des plus grandes théories économiques sur cette question, et cela, grâce à un vocabulaire commun et familier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 novembre 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414401550
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-40424-7

© Edilivre, 2020
Exergue

« Le secret d’ennuyer est celui de tout dire »
Voltaire
Dédicace

A tous les non-initiés
Préface
Lille, le 03/02/2019
Cher Mr Ganoris,
Ce que vous allez lire n’a rien d’ordinaire et ne se veut pas non plus franchement original. C’est animé de courage et de modestie que je vous écris cette lettre, vous demandant de n’y déceler aucune note d’arrogance ou de sympathie trompeuse, mais seulement de l’honnêteté. J’écris car je dois le faire, pas seulement pour moi, mais aussi et surtout pour les miens, ceux qui me sont chers, et qui partagent depuis trop longtemps mes souffrances.
J’ai eu vent de vos activités d’enseignant et j’ai appris, de sources sûres, que vous êtes parmi celles et ceux dont le dessein consiste en la transmission de connaissances sous une forme simple, claire et limpide. Un pédagogue vulgarisateur en quelque sorte. Votre attachement fidèle à cet idéal me convainc aujourd’hui à réclamer votre aide et votre temps, afin que vous puissiez répondre, si le cœur vous en dit, à un désarroi profond qui m’affecte inépuisablement.
Cela fait désormais 2 ans que j’affronte au quotidien une situation contrariante ou, devrais-je plutôt dire, exaspérante et qui agit, à mon grand regret, sur tous les aspects de mon humble existence. Mon moral est au plus bas, mes finances sont médiocres, ma vie sociale s’amenuise, et ma vie affective, quelle triste réalité… La simple prononciation du mot chômage m’afflige angoisse et suées froides. Car oui, c’est bien de ce fléau dont je veux parler, ce mal incessant qui finit par ronger ce que nous sommes, par corrompre nos pensées et qui, finalement, parvient à nous déposséder de toute singularité, ultime refuge face aux malheurs qui nous tourmentent.
Au travers de tels propos, je ne cherche pas à susciter d’apitoiement ni de compassion déraisonnable, et encore moins à réclamer une charité quelconque. La fierté est un attribut bien difficile à soumettre. Un jour viendra, peut-être, où elle ne sera plus. Quoi qu’il arrive, le mal est fait, voilà tout. Laissons dorénavant les péripéties de la vie suivre leur cours. Après tout, c’est sûrement la meilleure des choses que je puisse entreprendre.
L’incompréhension… Voilà mon incessant calvaire. Ne pas savoir pourquoi, passer son temps à multiplier les accusations contre soi, et questionner inlassablement son existence. En quelques mots, se faire du mal. Et lorsqu’on en a assez, la limite du supportable ayant été atteinte, on en conclut que le mal n’est peut-être que le produit d’un autre, d’un de ceux qui nous est inconnu, mais dont on pense qu’il peut suffisamment servir de fautif pour soulager, un temps soit peu, notre conscience. Quelquefois, il nous arrive même d’accorder du crédit aux opinions avisées de l’un de nos proches, dont les connaissances sur le sujet ne semblent pourtant pas plus affinées que les nôtres, mais auxquelles on fournit toutefois une confiance amplement supérieure. A travers elles, on imagine entrevoir la redoutable vérité, parfois si dure à entendre.
Malgré toutes ces tentatives, je me désole à y voir plus clair. Suis-je, dans le fond, un être si incommodant, si incompétent, si incapable ? La source de mes déconvenues est-elle là, sous mes yeux ? Dois-je accepter cette délicate réalité ? Ou dois-je, au contraire, cesser mes lamentations ? La réponse à mes questions se trouve-t-elle ailleurs ? Puis-je définitivement mettre un terme aux peines que je m’afflige ? Pourrais-je seulement un jour avoir le droit d’apprendre, le droit de comprendre, le droit de savoir ?
Si je puis espérer l’accomplissement d’un tel miracle, si je persiste à donner du sens à ma vie, c’est parce que je crois, au plus profond de mon âme, qu’il existe quelqu’un dont la patience, l’empathie et la simplicité réussiront à réfréner mes innombrables contrariétés. Je suis convaincu, compte tenu de vos techniques pédagogiques, que vous êtes correctement qualifié pour répondre à un tel empressement de ma part.
Ce que je vous demande concrètement peut se résumer en quelques mots simples, dépourvus de toute prétention mais qui, je l’espère, réussiront à pénétrer votre attention, et à toucher votre sensibilité intellectuelle : pourquoi je suis au chômage ? Pourquoi ?!
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur Ganoris, en l’expression de mes plus sincères remerciements.
Jacques Chômeur indigné
Lille, le 08/02/2019
Cher Jacques,
Votre lettre m’a émotionnellement bouleversé et psychiquement secoué. Même si vous n’attendez pas de compassion déraisonnable de ma part, je ne peux rester insensible et impassible face à tant d’afflictions. Je suis ému, contrarié, gêné, et en même temps, je me veux nécessairement optimiste. D’un côté, je ne peux que déplorer la souffrance et l’exaspération que le chômage vous inflige au quotidien. De l’autre, je ne peux répondre que favorablement à la requête que vous me soumettez, pas seulement pour aiguiser votre curiosité, qui ne semble d’ailleurs pas être une priorité, mais surtout pour vous aider à relever la tête, à rompre le cercle vicieux dans lequel vous vous êtes éperdument immergé. Néanmoins, il me faut insister sur quelques points indispensables, sans lesquels notre entretien aurait un caractère malhonnête. Je préfère vous en avertir dès maintenant afin que vous puissiez, si leur contenu apparaît difficilement supportable, revenir sur votre décision. Les méconnaître ne ferait certainement que provoquer, le moment venu, de l’insatisfaction, voire de la frustration, pour la simple raison que vous auriez peut-être attendu un schéma de réponse différent. Je n’imagine même pas le peu d’enthousiasme que vous me manifesteriez en conséquence.
Pour commencer, il me sera réellement impossible de répondre à votre question en toute objectivité. Le sujet que vous me demandez de traiter est animé de débats musclés, et nombreux sont les experts qui ont tenté d’y apporter leur contribution. Les idées élaborées en la matière sont profondément hétérogènes, dans la forme et dans le fond. Toutes se veulent plus réalistes et pragmatiques que les autres. Dès lors, aucune ne parvient à faire l’unanimité parmi la classe des économistes, chacun demeurant cantonner sur ses croyances et sur ses affinités intellectuelles. Malgré ma bonne volonté, je ne réussirais donc pas à satisfaire la soif de vérité qui vous anime. La seule démarche utile que je puisse tenter, dans le but de soulager votre conscience, réside dans une présentation relativement exhaustive des théories du chômage. L’important, de mon point de vue, n’est pas de vous proposer une étude détaillée de l’ensemble de ces théories, mais uniquement de celles qui bénéficient d’un retentissement distingué. Nous attarder sur les autres nous écarterait inévitablement de nos préoccupations, et ne nous servirait qu’à entrevoir l’ombre du problème. Grâce à la diversité des analyses considérées, j’ai la ferme conviction que vous arriverez à vous forger un avis personnel, qui ne pourra qu’alléger vos inquiétudes et vous faire accepter plus facilement la condition obsédante dans laquelle vous patientez.
En second lieu, face à l’étendue des avis qui se sont érigés sur la question du chômage, il est indéniable que leur présentation nécessitera l’emploi d’une quantité d’énergie particulièrement sérieuse. Afin d’être authentique et de pallier à toute insuffisance dommageable, l’entretien ne pourra être réalisé qu’en un temps suffisamment appréciable, au cours duquel une concentration soutenue sera de mise. Vous devez comprendre qu’aller au bout de la démarche nous astreint à proscrire toute négligence, si dérisoire soit-elle.
La dernière remarque dont je souhaiterais discuter porte sur l’aspect pédagogique et méthodologique de notre entrevue. Bien que j’apprécie vos éloges me concernant, je vous demanderais néanmoins de ne pas surestimer mes capacités de vulgarisation. Loin d’être le seul à risquer cet exercice, il faut toutefois reconnaître que la science économique s’avère généralement technique, et difficilement accessible aux non-initiés. Ce constat partagé ne doit certes pas servir de prétexte pour se déresponsabiliser de notre fonction première d’enseignant, à savoir le partage de connaissances sous une forme pleinement intelligible. Je ferais ainsi de mon mieux, tout en vous mettant en garde contre un risque potentiel d’incompréhension. Ma jouissance sera complète, et ma satisfaction entière, si vous parveniez seulement à comprendre et à retenir le principal, ce qui compose le cœur des débats, et l’essence même du problème. Je vous assure que le simple entendement de ce principal réussira à ôter les doutes persistants qui vous préoccupent. Bien entendu, je serais d’autant plus comblé que votre compréhension sera marquante.
Je n’ai plus rien à ajouter, je considère mes avertissements pleinement établis. Malgré la sensibilité que vous pourriez éprouver à leur égard, je continue inlassablement de penser que l’entretien ne pourra qu’affermir votre détermination, et à réveiller en vous un espoir égaré. Vous retrouverez enfin la foi en de meilleurs lendemains.
Si ma lettre ne vous a pas découragé, et si vous désirez toujours me rencontrer, je propose que l’on se retrouve mercredi après-midi aux alentours de 13 heures. Sachez que je suis disposé à me déplacer à votre domicile sans complications. Si le lieu ou le jour se révélait contraignant, n’hésitez surtout pas à m’en faire part. Je reste attentif à toutes vos suggestions. Pour terminer, je vous prierais de m’appeler par mon prénom. L’entrevue n’en sera que plus chaleureuse.
Veu

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