Qu a-t-on appris sur la répartition du revenu en macroéconomie depuis les années de haute théorie ?
234 pages
Français

Qu'a-t-on appris sur la répartition du revenu en macroéconomie depuis les années de haute théorie ? , livre ebook

234 pages
Français

Description

Au sommaire de ce numéro : Bowley's law : The diffusion of an empirical supposition into economic theory / From Austrian economics to the Swedish welfare state : Wicksellian views on money and income distribution / Income distribution and the trade cycle in the "years of high theory" / Kaldor et la théorie keynésienne de la répartition / Education, growth and distribution : Classical-Marxian economic thought and a simple model / Public expenditure composition and growth : a neo-Kaleckian analysis.

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Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 219
EAN13 9782296478275
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C A H I E R S D’ÉCONOMIE POLITIQUE
PAPERS IN POLITICAL ECONOMY Histoire de la pensée et théories 61 History of T hought and Theories
Qu’a-t-on appris sur la répartition du revenu en macroéconomie depuis les années de haute théorie ? What have we learned about income distribution in macroeconomics since the Years of High Theory?
2011 Publié avec le soutien du CNRS, de l’université de Paris Ouest et de l’Institut d’études politiques de Lille
© L'HARMATTAN, 2011 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55691-1 EAN : 9782296556911
mpCEP-59_Miseenpage116/11/1115:39Page2
Rédaction •Editorial Board
Managing editor Rédacteur en chef • Claire Pignol Rédacteurs adjoints •Assitant editors Michaël Assous Fabrice Tricou Sécrétaire de rédaction •Editorial secretary Julien Mendez Comité de rédaction •Editorial Board Andrés ALVAREZ (Universidad de los Andès) Michaël ASSOUS (Université Paris I) Richard ARENA (Université de Nice) Carlo BENETTI (Université Paris Ouest Nanterre-La-Défense) Nathalie BERTA (Université de Reims) Arnaud BERTHOUD (Université de Lille I) Marie-Thérèse BOYER-XAMBEU (Université Paris VII) Jean CARTELIER (Université Paris Ouest Nanterre-La-Défense) Ghislain DELEPLACE (Université Paris VIII) Daniel DIATKINE (Université d’Evry) Franco DONZELLI (Università degli Studi di Milano) Gilles DOSTALER (Université du Québec) Jimena HURTADO-PRIETO (Universidad de los Andès) Benoît LENGAIGNE (Institut d’Études Politiques de Lille) Patrick MARDELLAT (Institut d’Études Politiques de Lille) Catherine MARTIN (Université Paris I Panthéon-Sorbonne) Arnaud ORAIN (Université de Bretagne Occidentale) Claire PIGNOL (Université Paris I) Antoine REBEYROL (Université Paris Ouest Nanterre-La-Défense) Nicolas RIEUCAU (Université Paris VIII) Annalisa ROSSELLI (Università degli Studi di Roma “Tor Vergata”) Fabrice TRICOU (Université Paris Ouest Nanterre-La-Défense) Hélène ZAJDELA (Université Paris Nord-XIII) Comité Scientifique •Advisory board Mauro BOIANOVSKY (Universidad de Brasilia) Rodolphe DOS SANTOS FERREIRA (Université de Strasbourg I) Olivier FAVEREAU (Université Paris Ouest Nanterre-La-Défense) Roger GUESNERIE (Collège de France) André LAPIDUS (Université Paris I) Marc LAVOIE (University of Ottawa) Maria-Christina MARCUZZO (Università di Roma) Marcello MESSORI (Università di Cassino) André ZYLBERBERG (CNRS)
Correction éditoriale. Joëlle Cicchini Maquette & mise en pages. Arnaud Frossard
Since 1974,Papers in Political Economyhave published and participated to the main theoretical discussions by paying a particular attention to the historical aspects of economic analysis. Considering that the study of past authors and present debates are complementary, the PPE publish papers on history of economic thought, economic philosophy, or papers overlapping fields of history of economic thought and contemporary economic theory or economic history. Papers in Political Economyusually published in June and December.is a biannual journal, One of the two yearly issues is thematic and includes papers presented at a workshop or conference and selected among responses to an open call for papers. For proceedings to be published in this form, conference organizers are invited to contact the journal’s editorial board at a very early stage.
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Notes for contributors
Papers in Political Economyaccept papers in French and in English. For a full and complete guide for authors, please go to: http://www.cahiersdecopo.fr/
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Depuis 1974, lesCahiers d’économie politiquesont un lieu privilégié pour les discussions théoriques qui prennent en compte toute la dimension historique de la discipline économique. Considérant que l’étude des auteurs passés et les débats actuels en analyse économique peuvent mutuellement s’enrichir, ils publient des articles qui relèvent de l’histoire de la pensée économique, de la philosophie économique, ou qui se situent à l’intersection de l’histoire de la pensée et de la théorie économique contemporaine ou de l’histoire économique. LesCahiers d’économie politiquepublient deux numéros par an, généralement en juin et décembre. Un de ces deux numéros est thématique. Les numéros thématiques publient des sélections d’articles proposés dans le cadre de colloques ou de journées d’étude. Ces manifestations sont organisées par la revue ou par des institutions universitaires sur le principe d’un appel à communication. Pour envisager qu’un colloque soit publié dans la revue, il est nécessaire que le responsable prenne contact dès l’organisation de la manifestation avec le comité de rédaction desCahiers.
Since 1974,Papers in Political Economyhave published and participated to the main theoretical discussions by paying a particular attention to the historical aspects of economic analysis. Considering that the study of past authors and present debates are complementary, the PPE publish papers on history of economic thought, economic philosophy, or papers overlapping fields of history of economic thought and contemporary economic theory or economic history. Papers in Political Economyusually published in June and December.is a biannual journal, One of the two yearly issues is thematic and includes papers presented at a workshop or conference and selected among responses to an open call for papers. For proceedings to be published in this form, conference organizers are invited to contact the journal’s editorial board at a very early stage.
Adresse •Address Site Web : http://www.cahiersdecopo.fr/ Éditeur : Éditions L’Harmattan, 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris Tél. : 01 40 46 79 10 : http://www.editions-harmattan.fr Éditeur électronique : CAIRN. http://www.cairn.info/
Instructions aux auteurs •Notes for contributors LesCahiers d’économie politiqueacceptent les articles en français et en anglais. Normes de publication disponibles sur le site internet : http://www.cahiersdecopo.fr/ Papers in Political EconomyFor a full and completeaccept papers in French and in English. guide for authors, please go to: http://www.cahiersdecopo.fr/
Michaël ASSOUS
Hagen M. KRÄMER
SOMMAIRE
Hans-Michael TRAUTWEIN
Michaël ASSOUS
Alain BÉRAUD
Amitava K. DUTT Roberto VENEZIANI
Présentation ............................................ 7
Bowley’s law: The diffusion of an empiricalsupposition into economic theory ......... 19
From Austrian economics to the Swedish welfarestate:Wicksellianviewsonmoneyand income distribution ........................ 51
Income distribution and the trade cycle in the ‘years of high theory’ ................... 91
Kaldor et la théorie keynésienne de la répartition .........................................113
Education, growth and distribution: Classical-Marxian economic thought and a simple model ..................................157
Pascuale COMMENDATORE Public expenditure composition and Antonio PINTO growth: a neo-Kaleckian analysis ......... 187
Index des noms propres ....................... 223
Michaël ASSOUS
Hagen M. KRÄMER
CONTENTS
Hans-Michael TRAUTWEIN
Michaël ASSOUS
Alain BÉRAUD
Amitava K. DUTT Roberto VENEZIANI
Pascuale COMMENDATORE Antonio PINTO
Introduction............................................ 7
La loi de Bowley : la diffusion d’une hypothèse empirique dans la théorie économique ................... 19
De l’économie autrichienne à l’État-providence suédois. LesconceptionsdeWicksellsurlamonnaie et la répartition du revenu....... 51
Répartition du revenu et cycles économiques............................ 91
Kaldor and the Keynesian theory of distribution ..........................................113
Éducation, croissance et répartition : la pensée économique classique marxienne et un modèle simple ...............................157
Composition des dépenses publiques et croissance : un modèle néo-kaleckien .. 187
Index................................................... 223
Qu’a-t-on appris sur la répartition du revenu en macro-économie…
QU’A-T-ON APPRIS SUR LA RÉPARTITION DU REVENU EN MACRO-ÉCONOMIE DEPUIS LES ANNÉES DE HAUTE THÉORIE ?
1 Présentation
Le partage de la valeur ajoutée entre le capital et le travail est au cœur des 2 débats de la fin des « années de haute théorie » [1926-1939]. Keynes conjecture dans laThéorie généralel’existence d’une corrélation négative entre salaires réels et monétaires fondée sur une double relation emploi-salaire : croissante, en ce qui concerne les salaires monétaires, et décroissante en ce qui concerne les salaires réels. L’invalidation de cette conjecture par Dunlop [1938] et Tarshis [1939] constitue le point de départ d’un important renouvellement théorique.
Soucieux de conserver la relation positive entre salaire monétaire et emploi, centrale dans la démonstration keynésienne des effets déstabilisants des réductions généralisées des salaires monétaires sur l’emploi, les protagonistes de cet épisode se sont principalement concentrés sur le sens de la relation salaire réel-emploi issue de la demande de travail en présence de coûts croissants [Dos Santos Ferreira, 1999]. Dès lors, la question du partage de la valeur ajoutée entre salaire et profit passe au premier plan. Deux observations statistiques font à ce moment-là l’objet d’une attention toute particulière : l’étude d’Arthur Bowley [1937] consacrée au Royaume-3 Uni et l’étude de Paul Douglas [1934] consacrée aux États-Unis, qui, chacune, attestent de la remarquable constance à long terme du partage de la valeur ajoutée.
Pour expliquer ce fait stylisé, connu sous le nom de « loi de Bowley », deux grandes approches sont développées. D’un côté, il s’est agi d’analyser les effets des imperfections de la concurrence sur les déterminants de court
1. Les textes rassemblés dans ce numéro « Qu’a-t-on appris sur la répartition du revenu en macro-écono-mie depuis les années de haute théorie ? » sont issus d’une conférence organisée par les laboratoires LED (université de Paris VIII) et Phare (université de Paris 1, CNRS) les 6 et 7 mars 2010, en collaboration avec lesCahiers d’économie politique.
2. Par le choix de cet intitulé, nous avons voulu rendre hommage à l’ouvrage d’histoire de la pensée éco-nomique de Shackle [1967]Les Années de haute théorie[1926-1939].
3. Dans son ouvrage,Wages and Income in the United Kingdom since 1860,Bowley établit la constance de la stabilité du partage de la valeur ajoutée sur près d’un siècle.
Michaël Assous
terme, voire de moyen terme, du partage primaire. De l’autre, des travaux fondés sur la fonction Cobb-Douglas se sont intéressés aux déterminants de long terme de la répartition du revenu.
En faisant jouer un rôle explicite aux imperfections de la concurrence sur le marché du travail et le marché des produits, des auteurs tels que Harrod [1936], Dunlop [1938], Tarshis [1939] et Kalecki [1938], ont renouvelé l’analyse des déterminants de court terme de la répartition du revenu. Différentes conceptions du partage de la valeur ajoutée sont compatibles avec des hypothèses de concurrence imparfaite soit parce qu’elles permettent de tenir compte de rendements internes non décroissants, soit parce qu’elles autorisent à moyen terme une variabilité du facteur de marge avec le volume de l’activité.
La voie la plus simple consiste à supposer à court terme, dans le cadre du modèle de concurrence monopolistique, la constance des coûts et du degré de concurrence. C’est la voie explorée par Kalecki en 1938. Deux hypothèses caractérisent cette analyse : 1) la courbe de coût variable moyen de la firme représentative tant que le point de pleine capacité n’est pas atteint (courbe de coût en forme deLinversé) est plate ; 2) le taux de marge appliqué par l’entreprise, aussi longtemps que les « données fondamentales » de l’économie ne varient pas, est supposé constant, de sorte qu’un changement dans la demande globale entraîne des déplacements iso-élastiques des courbes de demande de chaque entreprise. Au point d’équilibre de la firme, la part relative des profits dans le produit réel est dès lors directement déterminée par le degré de monopole de l’économie lui-même égal à l’inverse de l’élasticité de la demande. La part des salaires dans le produit réel aurait donc deux déterminants principaux : l’élasticité de la demande et la valeur 4 des matières premières rapportée aux salaires . À moyen terme, les variations contracycliques du degré de monopole seraient ainsi exactement compensées par les variations du rapport des prix des matières premières au salaire
4. Dans sa réponse à Dunlop [1938] et Tarshis [1939], Keynes souligne l’originalité de cette approche. Rappelant qu’il avait demandé aux économistes présents à Cam-bridge de se pencher sur le problème des relations entre production et salaires réels, il note : « La seule solution a été avancée par M. Kalecki dans son brillant article publié dans Econometrica. Dr Kalecki développe ici une analyse très originale du problème de la répartition du revenu entre facteurs de production dans des conditions de concurrence imparfaite, qui pourrait s’avérer être une contribution importante dans l’avenir. » [Keynes 1939, p. 49]
Qu’a-t-on appris sur la répartition du revenu en macro-économie…
résultant de la décroissance du produit marginal du travail dans le secteur des 5 matières premières .
Pour fonder cette explication, Kalecki se réfère au comportement oligopolistique des entreprises sans toutefois en proposer, à cette époque, une quelconque formalisation. Deux raisons sont alors avancées pour rendre compte de la contracyclicité du degré de monopole : la rigidité des prix des entreprises, qui conforte leur pouvoir de marché en récession et le réduit au contraire en expansion, et l’incitation à respecter des conduites collusives, 6 faibles dans la phase haute du cycle et se renforçant au bas de la conjoncture .
Une autre voie susceptible d’expliquer les modifications de la répartition du revenu consiste à supposer que la productivité marginale est une fonction croissante plutôt que décroissante de l’emploi. Si l’on s’en tient à une analyse de courte période, une telle hypothèse nécessite de se placer sur le terrain
5. Concernant l’évolution du rapport du chiffre d’affaires global aux dépenses en matières premières, Kalecki écrit : « [Les] coûts marginaux des entreprises dans l’agriculture, comme dans les industries minières, industries complètement différentes des autres industries de l’économie, augmentent fortement. En outre, les salaires dans l’agriculture fluctuent plus forte-ment pendant le déroulement du cycle que dans les autres industries de l’économie. L’augmentation (ou la baisse) du prix des matières premières relativement aux coûts du travail provoque, comme nous l’avons vu précédemment, une augmentation (ou une diminution) de la valeur du rapportT Y[rapport du chiffre d’affaires global au produit national]. Par conséquent, la valeur deT Ydoit augmenter en expansion et baisser en récession. » [Kalecki 1938 (1990b), p. 18] 6. S’inscrivant en faux vis-à-vis de l’argumentation de Harrod [1936] et lui préférant celle de Joan Robinson [1936], il écrit : « M. Harrod a récemment admis que le degré de monopole s’élève en expansion et baisse en récession, les consommateurs durant la récession ‘n’apprécient pas’ et ‘résis-tent’ à la baisse de leur bien-être auquel ils ont été accoutumés’. [Cependant] il existe d’autres facteurs qui agissent sur le degré de monopole dans une direction opposée. Par exemple, en récession, les cartels sont créés pour la défense des profits et cela, sans aucun doute, élève le degré de monopole, et sont ensuite dissous en expansion, les perspectives de profit des entreprises indépendantes étant plus élevées. Il faut ajouter que les entrepreneurs rechignent à « répercuter » sur les consommateurs la baisse du prix des matières premières et ceci, bien sûr, accroît le degré de monopole. Et on peut affirmer, en référence aux données citées précédemment, que l’influence de ces fac-teurs, en élevant le degré de monopole lors d’une récession est plus forte que la baisse des imperfections du marché. » [Kalecki 1938 (1990b), p. 18-19] Si cette voie est encore envisagée par Tarshis [1939, p. 153], c’est surtout Dunlop [1938] qui lui accorde une grande importance (conjointement avec celle des chan-gements procycliques de la productivité, induits par les variations du degré d’utilisa-tion des équipements) [Dos Santos Ferreira, 1999].
Michaël Assous
de la concurrence imparfaite. C’est la voie suggérée par Harrod [1936] et empruntée par Keynes [1939], du moins lorsque les entreprises disposent d’une forte capacité excédentaire (courbe de coût marginal en U). De même que dans l’analyse de Kalecki, la constance de la part des salaires résulterait de l’effet opposé de la variation des coûts unitaires et du taux de marge, à la différence près que les coûts unitaires et les taux de marge seraient maintenant respectivement contracycliques et procycliques. C’est le cas si l’on admet que les consommateurs, selon la « loi de l’élasticité de la demande décroissante » [Harrod 1936] tolèrent des hausses des prix en expansion mais s’y opposent dans les phases de dépression, en sorte que le degré de concurrence s’élève en expansion et baisse en récession.
En ce qui concerne les analyses de long terme, le recours à une fonction de production de type Cobb-Douglas s’est révélé une explication plausible de la constance de la part salariale. Quand l’élasticité de substitution capital/ travail est unitaire, l’« effet quantité » contrebalance exactement l’« effet prix » : une hausse de 1 % du coût de l’un des facteurs se traduit par une baisse de 1 point de la demande de ce facteur, si bien que la répartition des revenus reste inchangée. En l’absence de rigidités sur les marchés des biens et du travail, une fonction de production avec une élasticité de substitution unitaire donne ainsi une part constante à chacun des facteurs.
Une telle approche n’est cependant pas incompatible avec une analyse de plus court terme. Les rigidités dans le choix des techniques de production (le capital investi s’amortit sur plusieurs périodes), peuvent freiner la substitution d’un facteur à l’autre. Aussi les évolutions de prix relatifs des facteurs sont-elles susceptibles d’affecter la répartition du revenu à court terme [Samuelson 1965]. Quand les facteurs de production à court terme sont complémentaires (élasticité de substitution proche de zéro), une hausse du poids du travail dans les coûts induirait une hausse de la part du travail dans la valeur ajoutée. À long terme cependant, à mesure que les facteurs de production seraient davantage substituables (élasticité proche de l’unité), la part des salaires dans le produit réel retournerait à son niveau normal.
Cela expliquerait ainsi la hausse de la part des salaires dans les années 1970, puis sa baisse dans les années 1980 : à mesure que les entreprises auraient eu recours à des techniques plus intensives en capital, la part des salaires aurait baissé. Cette explication s’est cependant révélée peu convaincante pour expliquer le déclin de la baisse des salaires dans les années 1990, qui correspondent à une période d’austérité salariale et de hausse des taux d’intérêt réel. À moins de supposer que les entreprises aient anticipé une
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