Révolution solidariste
231 pages
Français

Révolution solidariste , livre ebook

231 pages
Français

Description

Malgré les placebos qui lui sont proposés notre pays est de plus en plus malade, de son économie, de la souffrance de sa société. Les auteurs proposent une solution faite de solidarité dans un univers libéral. La méthode élaborée, véritable innovation financière et fiscale adaptable à tous types d'entreprises, est un acte de foi en la capacité de l'homme à redessiner son environnement. Les auteurs ont le ferme espoir de voir des dirigeants redevenir des hommes d'envergure capables, radicalement innovants.

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Publié par
Date de parution 01 février 2006
Nombre de lectures 297
EAN13 9782296142275
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Révolution solidariste
Questions Contemporaines Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective. Dernières parutions Allaoui ASKANDARI,L’évolution du marché foncier à Mayotte, 2006. Samuel PELRAS,La démocratie libérale en procès, 2006. Gérard KEBADJIAN,Europe et globalisation, 2006. Alice LANDAU,La globalisation et les pays en développement : marginalisation et espoir, 2006. Vincenzo SUSCA,A l’ombre de Berlusconi. Les médias, l’imaginaire et les catastrophes de la modernité, 2006. Francis PAVÉ (sous la direction de),La modernisation silencieuse des services publics, 2006. C. COQUIO et C. GUILLAUME (Textes réunis par), L’intégration républicaine des crimes contre l’humanité, 2006. M.A. ORAIZI,La culpabilité américaine : assaut contre l’Empire du droit international public,2005. MaïkoDavid PORTES,Les enjeux éthiques de la prostitution, éléments critiques des institutions sociales et ecclésiales, 2005. Florence HODAN,Enfants dans le commerce du sexe. Etat deslieux, état d’urgence, 2005. V. TONEV STRATULA,La liberté de circulation des travailleurs en question, 2005.
Gilbert et LouisMarie Savornin Révolution solidariste Vers un libéralisme responsable et solidaire L’Harmattan 57, rue de l’ÉcolePolytechnique ; 75005 Paris FRANCE Espace L’Harmattan Kinshasa L’Harmattan ItaliaL’Harmattan Burkina Faso L'Harmattan Hongrie Fac..des Sc. Sociales, Pol. et Via Degli Artisti, 15 1200 logements villa 96 Könyvesbolt Adm. ; BP243, KIN XI 10124 Torino 12B2260 Kossuth L. u. 1416 Université de Kinshasa – RDC ITALIE Ouagadougou 12 1053 Budapest
www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr © L’Harmattan, 2006 ISBN : 2296001327 EAN : 9782296001329
Prologue – Imagine un gâteau qui grossit en fonction du nombre de participants. Plus il y a de convives, plus il y a de gâteau. – C’est le rêve de tous les gourmands. – Ce gâteau existe. C’est l’économie. Plus il y a de producteurs et de consommateurs, plus le gâteau grossit. – Alors pourquoi notre gâteau ne grossit plus ? Pourquoi y atil autant d’exclusion ? – La réponse est dans la question. Le gâteau ne grossit pas à cause des exclus qui ne participent pas au repas. – Développe ! – Aujourd’hui une personne sur 3 chez nous, une personne sur 2 dans les pays en développement est exclue du monde du travail. Moins de 2 personnes sur 3 fabriquent du gâteau et ont droit à une part. Les autres sont hors économie ou presque. Alors, pour éviter les ennuis, l’homo oeconomicus privilégié donne un morceau de sa part ou des miettes en impôt, cotisation ou don. – Moi qui croyais à la générosité humaine ! – Ceux qui donnent sont insatisfaits parce qu’ils trouvent qu’ils donnent trop et pensent que les autres sont des parasites. Ceux qui reçoivent sont insatisfaits parce qu’ils ont un sentiment d’inutilité et trouvent que la société qui les exclue est injuste. – Je les comprends. – Et je n’ai pas parlé de ceux qui ont une part énorme par rapport à ceux qui ont de toutes petites parts. C’est un autre débat. – Et pourquoi me parlestu de ça ? – Parce que, si tout va aussi mal, c’est peutêtre aussi parce qu’on le veut bien. On accuse le capitalisme, la  7
mondialisation. Certes le système économique actuel n’est pas fait pour intégrer. Il prend (certains le traitent de voleur). Mais ne sommes nous pas tous en train d’exclure en s’arcboutant sur nos maigres privilèges ? – Tu vas loin ! – Le système actuel se développe sur une culture d’appropriation et donc d’exclusion. – Qu’y atil d’autre ? – L’esprit de solidarité. Le solidarisme. Et ça fait quoi de plus ? – Si tout le monde participe à la vie économique, le gâteau grossit et il n’y a plus de morceau à enlever de sa part pour donner aux autres. Ce n’est pas la charité. Je laisse cela à la religion. C’est l’intérêt de chacun bien compris. ****** – Astu vu des photos de ces collines de Bali avec un étagement de rizières en terrasses ? C’est beau, non ? – Oui, mais je ne vois pas le rapport. – C’est beau à cause des couleurs, des formes, de la perfection. – Oui. – Mais c’est beau aussi, une deuxième fois, parce que c’est l’homme qui a façonné le paysage. La nature seule sait faire de belles choses, mais l’homme aussi. – Oui. – C’est beau, une troisième fois, parce que chaque homme a travaillé pour soi et a travaillé pour les autres. Sans gros moyens. S’il avait fallu le faire faire par une grande entreprise occidentale le coût en aurait été prohibitif. Tandis que là, chacun a contribué pour sa part avec ses maigres forces. C’était un travail de fourmis. Chacun dépend de tous et le résultat est là, et des milliers de personnes en vivent.  8
– Je suis d’accord. – Et c’est beau une quatrième fois parce que la nature a été préservée. En général l’activité humaine nuit à l’environnement. Là, au contraire, il a été amélioré. – C’est un aspect important. – Et c’est beau une cinquième fois parce que des milliers de famille ont pu vivre, de leur travail, sur ces terres, pendant des centaines d’années. – Je te vois venir. Tu appelles ça le solidarisme. – Oui. Sans théorie fumeuse et sans dirigisme excessif. C’est un résultat solidariste. On travaille pour soi, pour la société. Chacun fait selon ses moyens et ensuite on partage le résultat. Certains auront plus s’ils travaillent bien leur lopin, d’autres gagneront moins. Mais qu’importe ! l’important est de vivre bien. Et, de plus, en travaillant pour la durée, on préserve l’environnement. Imagine maintenant le même site transposé en France. – Il faut beaucoup d’imagination. – Une société achèterait ce site magnifique, y ferait des routes pour permettre aux touristes ainsi qu’aux engrais et pesticides d’accéder plus facilement. Ces grandes balafres occuperaient un quart du paysage. La société mécaniserait, augmenterait les salaires, diminuerait le temps de travail et licencierait les ¾ du personnel selon les critères occidentaux de rentabilité. Au bout de 10 ans la société abandonnerait le site pollué, peu rentable par rapport aux grandes plaines irriguées. Et cela fera la plus grande joie des archéologues extraterrestres qui, dans deux mille ans, s’interrogeront sur les causes de disparition de notre civilisation pourtant si avancée. – ?
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