Un capital
104 pages
Français

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Description

Cette histoire des modèles sociaux montre que ce n'est pas en redistribuant les revenus qu'on réduira la fracture sociale mais en redistribuant le capital. Comment ? En donnant aux jeunes un capital de départ pour les aider à « s'installer » et démarrer dans la vie. Facile à financer et à mettre en œuvre, cette mesure aurait des effets bénéfiques dans tous les domaines (familles, économie, société..). Ce serait en outre la vraie bonne réponse à l'analyse marxiste du système capitaliste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782336805665
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

Bernard Berteloot








Un Capital
la réponse à Karl Marx, 150 ans après Le Capital












SPM 2017
Copyright





















© SPM, 2017
EAN Epub : 978-2-336-80566-5
Éditions SPM 16, rue des Écoles 75005 Paris
Tél. : 06 86 95 37 06
courriel : Lettrage@free.fr – site : www.editions-spm.fr
DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan
5-7 rue de l’École-Polytechnique 75005 Paris
Tél. : 01 40 46 79 20 – télécopie : 01 43 25 82 03
– site : www.editions-harmattan.fr
SOMMAIRE
Couverture
4 e de couverture
Titre
Copyright
Sommaire
Introduction

PREMIÈRE PARTIE Les modèles sociaux à travers l’Histoire
Chapitre 1. Le modèle social tribal
Chapitre 2. Le modèle social féodal
Chapitre 3. Le modèle social pré-capitaliste
La Grèce
Rome
L’Europe de la Renaissance
Chapitre 4. La naissance des Temps modernes
Gutenberg : la diffusion du livre et des idées
Christophe Colomb : la découvertes du monde
Copernic : la montée du rationalisme
Chapitre 5. La genèse du monde moderne
L e chantier de l’égalité politique : Grotius, Locke, Rousseau
Le mirage de l’égalité économique
Adam Smith et l’égalité… des chances
Chapitre 6. La Révolution française
Le peuple souverain
L’égalité économique : une chimère ?
Le bilan
Chapitre 7. Le capitalisme
Chapitre 8. Le socialisme
L’éclosion des théories socialistes
L’échec du communisme
Chapitre 9. La synthèse social-démocrate
Le socialisme « à la suédoise »

DEUXIÈME PARTIE La suite de l’Histoire
Chapitre 10. La crise du modèle social-démocrate
La mondialisation
La révolution numérique
Le choc démographique
La redistribution des revenus
1973-1990. La fuite en avant
La crise
Chapitre 11. La clé du consensus
L’économie de marché
L’héritage
La redistribution des revenus
Chapitre 12. Un capital pour tous
Le capital de départ et l’individu
Le capital de départ et la famille
Le capital de départ et l’économie
Le capital de départ et la société
Chapitre 13. Un capital pour tous. Sa mise en œuvre
Le montant du capital
Les critères d’éligibilité
La méthode de financement
La mise en place
Conclusion
Bibliographie
INTRODUCTION
Apparue furtivement pendant la Révolution Française dans une brochure intitulée « Essai sur la justice primitive » et publiée par un curé de campagne (Pierre Dolivier, curé de Mauchamp, district d’Étampes), l’expression « justice sociale » n’est entrée dans le langage courant et dans le débat politique que cent cinquante ans plus tard, au lendemain de la première guerre mondiale, et s’est très vite imposée comme un enjeu majeur de la vie politique et sociale. Aujourd’hui toutes les autorités morales et religieuses l’appellent de leurs vœux. Tous les partis politiques la promettent. Il n’est pas un défilé syndical, pas une campagne électorale, pas un discours présidentiel qui ne sacrifie au culte de la justice sociale. Avec les droits de l’homme et la liberté, la justice sociale est devenue l’une des grandes divinités laïques de notre temps.
Mais qu’est-ce que la justice sociale ? Aristote l’a définie il y a 2500 ans en expliquant que cette valeur universelle qu’est la justice recouvre trois notions distinctes : la justice corrective qui sanctionne les crimes et les fautes, la justice commutative qui arbitre les conflits entre les personnes, et la justice distributive qui préside à la répartition des honneurs et des biens. La justice sociale relève donc, cela va de soi, de la justice distributive. Elle a pour objet d’assurer un partage équitable des richesses et des revenus au sein de la société.
Au fil des millénaires et de la formation des États, la justice corrective et la justice commutative se sont institutionnalisées. Elles sont aujourd’hui « rendues » dans des tribunaux, par des juges qui fondent leurs jugements sur des codes et sur des lois. La justice distributive, en revanche, est restée à l’écart de cette évolution pour une raison qui tient à l’extension au cours de l’Histoire du champ de la propriété privée. Dans un monde « possédé », la justice distributive a perdu sa raison d’être. Elle est restée pendant des millénaires un concept abstrait, une utopie.
Fondée sur les principes d’égalité et de fraternité propagés par le christianisme, la révolution intellectuelle et morale qui s’est produite en Europe à partir du XVII e siècle, et dont la Révolution française a été le point d’orgue, a donné le signal du grand retour de la justice distributive dans la vie des nations. La brochure de l’abbé Dolivier, qui prône, au nom de la justice sociale, le rétablissement de l’allotement des terres (pilier de la justice primitive), constitue à cet égard un jalon important de l’histoire des idées. Mais la Révolution Française était une révolution bourgeoise, essentiellement politique. La brochure du curé de Mauchamp passa inaperçue et la justice sociale tomba dans l’oubli pour ne réapparaître que soixante ans plus tard, en 1850, sous la plume d’un prêtre jésuite italien, Luigi Taparelli, fondateur de la revue Civita Cattolica et annonciateur des idées que développa le Pape Léon XIII dans l’Encyclique Rerum Novarum en 1893. On peut y lire au paragraphe 27 : « Parmi les graves et nombreux devoirs des gouvernements qui veulent pourvoir comme il convient au bien public, vient au premier rang celui d’avoir soin également de toutes les classes de citoyens en observant rigoureusement les lois de la justice distributive ». Pie XI reprit ces idées en 1931 dans l’Encyclique Quadragesimo Anno mais en utilisant cette fois l’expression « justice sociale ».
L’Église catholique n’était plus la seule, au début des années 1930, à plaider en faveur de la justice sociale. Le préambule de l’Organisation Internationale du Travail, créée par le Traité de Versailles en 1919, avait affirmé qu’« une paix durable et universelle ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale » et John Maynard Keynes écrira en 1936 que « l’action politique poursuit trois objectifs : l’efficacité économique, la justice sociale et la liberté individuelle. Les seuls à ne pas s’être ralliés à la cause de la justice sociale étaient alors le mouvement syndical et les partis de gauche, convertis depuis les années 1880 à l’idéologie marxiste dont l’ambition était l’avènement d’une société sans classes où le problème de la justice sociale, pensaient-ils, ne se poserait plus. Ce n’est qu’à partir des années 1950 que la majorité des partis socialistes, ayant abandonné leurs références au marxisme, se rallieront, et avec quelle ardeur, à la cause de la justice sociale. L’ONU ayant décidé en 2007 que le 20 février serait désormais sa journée mondiale de la justice sociale, celle-ci est aujourd’hui l’objectif officiel de la communauté des nations.
Mais ce ralliement quasi-universel à l’exigence de justice sociale, que l’on peut considérer comme un événement majeur de l’histoire contemporaine, s’est produit sans que l’on ait répondu à la question pourtant fondamentale : comment l’instaurer ? Comment faire régner la justice sociale ? La doctrine sociale de l’Église catholique n’a pas donné de réponse à cette question. L’ONU, de son côté, a apporté en 2007 les précisions suivantes : « La justice sociale est fondée sur l’égalité des droits et la possibilité pour tous les êtres, sans discrimination, de bénéficier du progrès économique et social ». Cette définition a été reprise, avec quelques variantes, par les grandes encyclopédies comme Wikipedia : « La justice sociale est une construction morale et politique qui vise à l’égalité des droits et à la solidarité collective ». Tout

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