PRENDRE LA PAROLE SANS PRÉPARATION

Cyril Gely

Description

Savoir gérer le trac dans une situation connue d'avance est une chose, savoir prendre la parole sans préparation en est une autre. Cet ouvrage vous apprend à sortir de toutes sortes de situations délicates, à rassembler vos idées en quelques secondes, à improviser un discours qui soit à la fois clair et intelligent.Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui sont amenés à prendre la parole en public ou qui souhaitent développer leur assurance dans la vie quotidienne.• Maîtrise du trac• L'art de persuasion• Les méthodes issues du théâtre• Stimuler son imagination• S'adapter sans paniquer• Improviser c’est prévoir• Reformuler, commenter, esquiver• Gérer un trou de mémoire...)• La formule « IMPROS »• Trucs et astuces de grands acteurs• Exercices et entraînements

Informations

• Publié par: Studyrama Editions
• Date de parution: 01 janvier 2022
• Nombre de lectures: 1 519
• EAN13: 9782759048755
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

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PRENDRE LA PAROLE SANS PRÉPARATION

Cyril GELY

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INTRODUCTION

◗« J’ai le trac ! » ◗« Ce soir, j’improvise... »

SOMMAIRE

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PARTIE I Les principes de base pour s’exprimer convenablement en public 13

1. La maîtrise du trac 17 ◗La respiration ventrale 17 ◗La relaxation 19 ◗Inventez-vous un personnage 20 2. L’important, ce n’est pas ce que vous dites mais comment vous le dites 23 ◗Mettez-vous en scène ! 24 ◗Ce que l’on retient d’un discours 25

3. Trois conseils simples et rapides pour améliorer vos prises de parole ◗Vous devez croire à votre message ◗Obtenez immédiatement l’attention de l’auditoire ◗Faites comme si vous n’aviez pas peur

PARTIE II L’art d’improviser

1. Improviser, c’est quoi ? ◗Parler vrai ◗Les « 3 S »

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◗L’art de la repartie ◗Improviser c’est prévoir

2. Les dangers de l’improvisation ◗Ne pas aller jusqu’au bout ◗Survoler le sujet ◗Parler pour ne rien dire

3. Les méthodes de l’improvisation théâtrale ◗L’Actors Studio ◗Mettez votre vécu au service de votre « impro » ◗Stimulez votre imagination ◗Ajustez-vous à l’environnement et au public ◗Imposez vos règles ◗« Je suis d’accord, mais... »

4. Les techniques d’improvisation ◗Soyez concentré ◗Respirez... et souriez ◗Prenez votre temps ◗Faites des phrases courtes ◗Prévoyez votre conclusion ◗« Nous » plutôt que « vous » ◗Prenez du plaisir, jouez sur l’humour ◗Soyez certain de votre succès !

PARTIE III Parler en toutes circonstances

1. Se lancer dans un discours sans préparation ◗Entraînez-vous le plus souvent possible ◗Structurez votre discours en un minimum de temps Situation 1 : vous êtes pris au dépourvu Situation 2 : vous êtes mentalement prêt Un plan simple et efficace Simplifier / Grossir / Répéter

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◗L’art de la persuasion Parler à la « tête » (la raison) Parler au « cœur » (l’émotion) Parler aux « tripes » (l’action) ◗Quelques conseils

2. Adapter son discours en temps réel ◗S’adapter sans paniquer ◗Appuyez-vous sur vos connaissances ◗Exercez votre mémoire ◗Improviser, c’est prévoir ◗Les techniques d’adaptation Ecoute, coup d’œil et silences Ralentir sa parole Ne pas tout dire Réfléchir à voix haute Dialoguer avec l’auditoire

3. Trouver les bonnes réponses (question inattendue, interview imprévue…) ◗Quelques conseils avant de commencer ◗Reformuler... pour réfléchir ◗Commenter... pour s’inspirer ◗Esquiver... pour repartir ◗Structure et sincérité Faites court Structurez votre réponse Sincérité, enthousiasme et conviction

4. Préparer son discours pour l’improviser ◗Faites-vous un scénario ◗Les fiches ◗Trou de mémoire

5. La formule « IMPROS » ◗« I » pour « imperturbable » ◗« M » pour « méditez... » ◗« P » pour « persuasion » (parlez à la « tête », au « cœur », aux « tripes »)

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◗« R » pour « restreindre votre impro » ◗« O » pour « observez ce qui vous entoure » ◗« S » pour « soyez enthousiaste »

PARTIE IV Astuces et exercices

1. Des coulisses : trucs et astuces des grands acteurs ◗Bougez pour évacuer votre trac ◗Bouche sèche ◗Mémorisez plus vite et mieux ◗Gérez votre transpiration ◗Concentrez-vous facilement

2. Exercices et entraînements ◗Improvisations libres ◗Improvisations théâtrales

CONCLUSION

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« J’ai le trac ! »

INTRODUCTION

La première fois que j’ai fait du théâtre, j’attendais en coulisses le moment où ce serait à mon tour d’entrer en scène. Je savais mon texte par cœur, nous avions répété mes amis et moi des semaines entières... Pourtant j’avais les jambes flageolantes, les mains moites, une boule s’était nouée au travers de ma gorge. En un mot : je n’en menais pas large. L’instant d’après ce fut à moi. J’hésitai, puis je m’élançai sur scène. Le texte ? Je ne le savais plus. Les projecteurs m’éblouis- saient. Mais qu’est-ce que je faisais là ? Pourquoi avais- je accepté ce rôle ? J’aurais payé cher pour être à la place du spectateur... Et puis, presque inconsciemment, mon texte est remonté à la surface. Un mot, puis un autre... Une phrase... Mes gestes ont pris de l’amplitude, je me suis mis à sourire, à entrer dans la peau de mon personnage. Et subitement : quel plaisir, quel pied d’être là, sur scène, face à la salle qui applaudissait, qui riait... Le trac s’était envolé, les paroles jaillissaient comme si je les inventais au fur et à mesure. J’étais dans mon élément.

Cette sensation, cette peur panique de prendre la parole en public, vous la connaissez. Vous l’avez déjà ressentie. Mais ne croyez pas qu’un comédien, aussi grand soit-il, ne la ressent pas avant d’entrer en scène. Même après

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trois cents représentations de la même pièce, il connaî- tra toujours cette appréhension avant de se retrouver face au public. Un soir, après avoir jouéLa Dame aux caméliasde Dumas fils, Sarah Bernhardt reçoit dans sa loge une jeune comédienne de vingt ans qui tient un petit rôle dans la pièce. Celle-ci lui demande : « — Maintenant que votre célébrité est immense, éprouvez-vous encore le trac ? — Bien entendu, réplique Sarah Bernhardt, et même de plus en plus. La jeune comédienne ouvre de grands yeux. — Comme c’est curieux. Moi, je ne fais du théâtre que depuis quelques années et je ne le ressens déjà plus. — C’est normal, ma chère. Le trac, ça vient avec le talent. »

Oui, le trac est nécessaire pour qu’une prise de parole soit efficace. Il faut simplement pouvoir le gérer (ce qui est assez facile, après tout, quand on connaît les tech- niques) et ne pas se laisser dominer par les sensations très désagréables qu’il communique.

Lors d’une prise de parole sans préparation, c’est-à-dire improvisée, c’est différent. Très différent. Le trac laisse souvent place, non plus à la nervosité, aux tremble- ments, mais à un gouffre, à un abîme gigantesque qui se creuse sous nos pieds. Je me souviens de ce témoignage d’un directeur de PME, Michel, à qui ses employés avaient demandé à brûle-pourpoint de faire unspeechà l’occasion d’un départ à la retraite.

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« Brûle-pourpoint », pour la petite histoire, vient de l’expression « tirer à brûle-pourpoint », autrement dit « à bout portant », si près que la poudre du coup de feu brûle l’habit de la victime. Eh bien, notre P-DG était exactement dans le même état que la victime : sans voix, à ramasser à la petite cuiller... Pourquoi ? Parce que pris à l’improviste il n’avait pas un texte, un discours, sur lequel s’appuyer. Il rougit, toussa, se gratta le menton, et passa aux yeux de tous pour un incapable. S’il s’était simplement demandé : « De quoi pourrai-je parler si on me donnait la parole ? » il aurait pu facile- ment improviser sur le futur retraité ou sur sa gouaille qui manquera à l’entreprise, sur un événement particu- lier qu’ils partageaient ensemble. Bref, notre P-DG n’aurait pas été pris de court, il aurait pu rebondir, et le retraité aurait gardé un bon souvenir de lui.

RÈGLE N° 1

Soyez toujours prêt à pendre la parole à l’improviste.

Nous allons dans quelques pages régler ce problème de trac, en tout cas donner les techniques qu’utilisent les comédiens pour ne pas se laisser submerger par ce phénomène. Et vous verrez : c’est assez simple de l’appri- voiser. C’est une question de confiance et de relaxation.

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« Ce soir, j’improvise... »

En attendant, revenons sur l’improvisation. Une bonne définition serait la suivante :faire quelque chose qui n’était pas prévu, ou qu’on n’avait pas prévu soi-même. A ne surtout pas confondre avec improviser dans le sens « mal préparer ». Vous verrez tout au long de ce livre que c’est exactement le contraire dont il s’agit. Savoir improviser nécessite de la préparation, de la rigueur, de l’intuition. Mais pas de panique, les pages que vous allez lire répondront à toutes vos questions, et vous guide- ront vers ce savoir-faire.

S’exprimer sans préparation (faire ce qui n’était pas prévu) peut se comprendre sous différents angles. •Prendre la parole à l’improviste: vous êtes assis confortablement à une réunion, et le président de séance vous demande de but en blanc d’expliquer pour- quoi les résultats de la société ont plongé dans le rouge... Si vous ne vous y êtes pas préparé, une catas- trophe s’annonce ! •Adapter son discours en temps réel: vous êtes en train de prendre la parole lors d’un colloque. Les trois semaines précédentes vous avez longuement préparé votrespeech. Mais voilà, vous sentez que le public s’en- dort, qu’il n’est pas attentif à ce que vous dites, qu’il est ailleurs. Si vous n’avez pas dans un coin de votre crâne une solution de rechange, vous n’avez plus qu’à pour- suivre dans l’indifférence générale. Résultat : personne ne se souviendra de ce que vous avez dit – pire, que vous étiez là lors de ce congrès.

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