Pourquoi nous travaillons

Michel Cornaton

Description

Plus qu'une interrogation sur le travail l'ouvrage propose des analyses et des réponses nouvelles aux problèmes majeurs du travail et de l'emploi. Outre un renouvellement des représentations que nous avons du travail et de sa valeur, 30 ans après les lois Auroux, victimes de rapports de force contradictoires, il nous faut revoir nos idées sur l'entreprise, afin que celle-ci devienne enfin espace de création sociale et de solidarité politique.

Sujets

• Politique
• entreprises
• Gestion
• Psychanalyse
• Management
• Psychologie
• Psychiatrie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 octobre 2012
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782296505315
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Michel POURQUOI Cornaton NOUS TRAVAILLONS POURQUOI NOUS TRAVAILLONS

Pourquoi nous travaillons

CollectionLe Croquant Roger Curel,Caprices et désastres,2009, 120 p. Claude Chalaguier,Une aussi longue étreinte avec le théâtre,2010, 208 p. Michel Cornaton,Pierre Bourdieu, une vie dédoublée, 2010, 158 p., réédité en 2011. En couverture : Terre cuite de Frank Girard,Sur la terre comme au ciel Maquette réalisée par Annie Lebard © L'H ARMATTAN , 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-296-96430-3 EAN : 9782296964303

Michel Cornaton Pourquoi nous travaillons L’H ARMATTAN

Du même auteur Les camps de regroupement de la guerre d’Algérie,préface de Germaine Tillion, éditions ouvrières, 1967, 296 p. Publié en collaboration avec le C.N.R.S. Réédité chez L’Harmattan, 1998, 2006, 312 p., trad. en arabe (2012). Groupes et société,éditions Privat, 1969, 173 p., réédité en 1972, traduit en italien, espagnol et portugais. A la recherche du pouvoir,éditions universitaires, 1971, 64 p. Analyse critique de la non-directivité, Les malheurs de Narcisse, éditions Privat, 1975, 178 p., traduit en espagnol La transformation permanente, Pouvoir, autorité, puissance dans l’éducation et la formation,Presses universitaires, 1979, 282 p. Pouvoir et sexualité dans le roman africain, Analyse du roman africain contemporain,préface de Marc Augé, L’Harmattan, 1991, 128 p. Le lien social, Etudes de psychologie et de psychopathologie sociales,éditions l’Interdisciplinaire, 1998, 1999, 2002, troisième édition revue et augmentée, 412 p. Les douze exils d’Albert Camus,suiviD’Albert Camus à Pablo Neruda,L’Harmattan –Le Croquant, 2010, 92 p., réédité en 2011. Pierre Bourdieu, Une vie dédoublée,L’Harmattan –Le Croquant, 2010, 158 p., réédité en 2011. Ecrits en collaboration Options humanistes,éditions ouvrières, 1968, 216 p. Violences et société,éditions ouvrières, 1969, 200 p. Les changements de la société française,éditions ouvrières, 1971, 240 p. Psychologie sociale du changement, Vers de nouveaux espaces symboliques(sous la direction de), Chronique sociale, 1982, 123 p. La tolérance au risque de l’histoire, De Voltaire à nos jours(sous la direction de), éditions Aléas –Le Croquant,préface de René Pomeau, 1995, 246 p. Quelle identité dans l’exil ? Origine, exil, rupture,L’Harmattan, 1997, 256 p.

A tous ces hommes, femmes et enfants qui, d’un bout à l’autre de notre terre, ont été et continuent à être dépossédés de leur travail, de sa valeur et de ses fruits, ainsi qu’à la mémoire de ceux qui ont lutté et sont morts pour un autre travail, un espoir qu’ils nous ont transmis et qui nous habite à jamais.

Quand la société impose à l’homme des sacrifices supérieurs aux services qu’elle lui rend, on a le droit de dire qu’elle cesse d’être humaine, qu’elle n’est plus faite pour l’homme, mais contre l’homme. Dans ces conditions, s’il arrive qu’elle se maintienne, ce ne peut être qu’aux dépens des citoyens ou de leur liberté ! Imbéciles, ne voyez-vous pas que la Civilisation des machines exige en effet de vous une discipline chaque jour plus stricte ? Elle l’exige au nom du Progrès, c’est-à-dire au nom d’une conception nouvelle de la vie, imposée aux esprits par son énorme machinerie de propagande et de publicité. Imbéciles ! Comprenez donc que la Civilisation des machines est elle-même une machine, dont tous les mouvements doivent être de plus en plus parfaitement synchronisés ! Georges Bernanos La France contre les robots* * Composée au Brésil en 1944,La France contre les robotsa été publiée pour la première fois à Rio de Janeiro en 1946 aux éditions France Libre

Prologue

Ce livre résulte d’une intervention lors d’un colloque et… d’un malentendu. Au début de l’année 2009, des psychologues cliniciens qui, au cours de leurs études universitaires, avaient suivi mon cours « L’adulte au travail et non-travail », me demandèrent, au nom du collectif Ain-Psy, d’inaugurer une journée intitulée « Comment le travail vint à l’homme ? ». La thématique était ainsi formulée : « Cette année nous avons choisi de nous interroger sur comment l’homme inventa le travail ainsi que sur la place de ce signifiant au fil des siècles, en repérant ses effets tant pour la société que pour le sujet. » S’inscrivant tout à la fois dans les champs de la psychologie, de la sociologie et de l’histoire la demande s’articulait autour de quatre axes : -Le rapport établi entre l’homme au travail et la construction du sujet. -L’évolution du travail selon les époques et les civilisations à partir de questions du genre : les hommes, au cours de leur histoire, ont-ils toujours pensé que leur existence ne trouvait consistance que par le travail ? -La perte des repères sociaux d’identification amène à se demander comment parler du travail. -La question ainsi posée s’adresse en priorité à ceux qui, professionnellement, accompagnent des sujets en souffrance ou en difficulté pour trouver leur place aussi bien au travail qu’en formation ou dans la recherche d’un emploi. Ainsi qu’il apparaît dans les lignes ci-dessus, la demande ne m’a nullement été adressée en termes de « pourquoi » mais de « comment ». Toujours est-il que le ton et le contenu de la lettre qui m’était adressée me plurent tant

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