Changement dans les organisations (Tome 2)
231 pages
Français

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Changement dans les organisations (Tome 2) , livre ebook

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Description

Ces contributions se veulent un lieu de débat critique sur les organisations du travail, les modes de management et les modes de gestion. Ce deuxième volume met l'accent sur les questions relatives à la communication, à la négociation sociale et à l'intervention de tiers extérieurs à l'entreprise : un point de vue proche du travail et de ceux qui l'accomplissent.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2006
Nombre de lectures 87
EAN13 9782336258898
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Conception et dynamique des organisations
Collection dirigée par Alain Max Guénette et Jean-Claude Sardas
Alain Max Guénette est professeur à la HEG - Haute école de gestion Arc de Neuchâtel où il est co-responsable de l’enseignement en Management des Ressources humaines et en Psychosociologie des Organisations. Secrétaire général de la Société d’études économiques et sociales (SEES), Lausanne, il est rédacteur de la Revue économique et sociale.
Jean-Claude Sardas est professeur à l’école des Mines de Paris où il est notamment co-responsable du cours « Conception et dynamique des organisations ». Directeur du DEA « Gestion et Dynamique des Organisations », il y anime un séminaire de recherche intitulé « Dynamiques d’acteurs et conception/évolution des organisations ».
A.M. Guénette et J.-C. Sardas co-animent le réseau international « Conception et dynamique des organisations »
Changement dans les organisations
Communication, négociation, et interventions (Tome 2)

Jean Claude de Crescenzo
Couverture :
Samantha Guénette et F. Paolo Sciortino -Agence B+ (bpositive.pa@gmail.com)

« Le personnage de la collection est auteur d’une altération des symboles sociaux qui déterminent les comportements humains. Sur la couverture du premier tome, le personnage effaçait les traces d’un système de codes - les lignes de la route, de la direction, de l’habitude - pour les substituer sur la couverture de ce second tome par des symboles alternatifs. » (S. Guénette et F.P Sciortino)
Mise en page du manuscrit :
Virginie Mattatia
Merci à notre collègue Philippe Laurent, professeur à la HEG Arc de Neuchâtel, d’avoir assuré la révision des textes formant ce volume.
www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.f r
© L’Harmattan, 2005
9782747596596
EAN : 9782747596596
Sommaire
Conception et dynamique des organisations - Collection dirigée par Alain Max Guénette et Jean-Claude Sardas Page de titre Page de Copyright AVANT-PROPOS 1 - L’ABSTRACTION ET LA PSYCHOLOGISATION DU POUVOIR DANS L’ENTREPRISE HYPERMODERNE 2 - CHANGER LA COMMUNICATION DU CHANGEMENT 3 - LE ROLE D’UN TIERS INTERVENANT DANS LA STRUCTURATION DU DIALOGUE SOCIAL EN ENTREPRISE 4 - DE LA PRODUCTION DES EXPERTS SOCIAUX A QUOI SERVENT LES CONSULTANTS EN ENTREPRISE ? 5 - LE CHANGEMENT SOURCE DE NEGOCIATION ET DE CONTRAT COLLECTIF 6 - NON AU DIALOGUE SOCIAL, OUI A LA NEGOCIATION SOCIALE ! 7 - VERS UN MODELE DE RELATIONS PROFESSIONNELLES DE MARCHÉ ? 8 - GESTION DES PROJETS D’ORGANISATION ET CYNISME QUELS OUTILS AU SERVICE DU CHANGEMENT ? 9 - L’IMPOSSIBLE PILOTAGE DU CHANGEMENT 10 - QUELQUES APPORTS DE LA PSYCHOSOCIOLOGIE AU CONSULTANT D’ENTREPRISE 11 - PRESENCE DU TIERS DANS L’ENTREPRISE INDUSTRIELLE 12 - LE RACHAT DE RENAULT V.I. PAR VOLVO LE VECU DES SALARIES 13 - LA FORMATION COMME DRAME L’EXEMPLE D’UN GROUPE D’OUVRIERES DE L’AGRO-ALIMENTAIRE 14 - SANTE MENTALE ET PRODUCTION D’EXPERIENCE UNE REFLEXION SUR LES DETERMINANTS DE LA POSTURE PROFESSIONNELLE DANS LE TRAVAIL SOCIAL 15 - DIALOGUE, DELIBERATION ET PRINCIPE DE REALITE À PROPOS D’UN DOCUMENTAIRE FILMANT LE TRAVAIL EN CENTRE DE TRI POSTAL
AVANT-PROPOS
JEAN-CLAUDE DE CRESCENZO
Les articles présentés dans Changement dans les organisations , ont été rédigés entre 1997 et 2002 et font l’objet d’un recueil en deux volumes. Le premier volume traite des stratégies et processus à mettre en œuvre pour obtenir une performance optimale au travers du projet de changement. Des articles d’économistes, consultants, spécialistes des sciences de gestion et des sciences sociales ont abordé, chacun à partir d’un angle de vue spécifique, les problématiques du changement vues sous l’angle managérial. Dans ce second volume, l’accent est porté sur les questions relatives à la communication, à la négociation sociale et à l’intervention de tiers extérieurs à l’entreprise. Il s’agit donc d’un point de vue proche du travail et de ceux qui l’accomplissent.
1
L’ABSTRACTION ET LA PSYCHOLOGISATION DU POUVOIR DANS L’ENTREPRISE HYPERMODERNE
VINCENT DE GAULEJAC
Laboratoire de Changement Social Université Paris 7 - Denis Diderot
On assiste aujourd’hui à un éclatement des centres de pouvoir économique qui rend le contrôle démocratique difficile et limite les marges de manœuvre du pouvoir politique. Quelles sont les origines, la dynamique et les modalités de cette dissolution du pouvoir ?
La réponse nécessiterait une analyse de l’évolution du capitalisme, en particulier du processus d’abstraction qui entraîne une dépersonnalisation des sources du pouvoir. En 1936, on parlait des 200 familles qui symbolisaient « le grand capital », désignant les principaux propriétaires des moyens de production en France. On identifiait ainsi le pouvoir économique qui était incarné par ces grandes familles, dont on voyait clairement les ramifications avec le pouvoir politique.
Aujourd’hui, l’identification du pouvoir est moins évidente. La possession du capital ne repose plus sur quelques familles facilement reconnaissables. Les actions appartiennent à des holdings, des établissements financiers, à des intermédiaires, à des gestionnaires de fonds de pension qui en assurent une circulation flottante. La mondialisation, associée à l’informatisation des Bourses, transforme le monde en un vaste casino (M. Allais, 1989) dans lequel la logique de rentabilité financière s’impose aux stratégies de production et aux politiques économiques des États.
Entre le capital et le travail apparaît un troisième terme, l’organisation. Dans certains, cas ce n’est plus la propriété du capital qui permet d’avoir le pouvoir dans l’entreprise, mais le pouvoir dans l’organisation qui donne la maîtrise sur le capital. Ces trente dernières années, nous avons assisté à des mutations profondes du capitalisme avec le développement de holding, de l’auto-actionnariat et des « stocks options » . Le capitalisme patronal se transforme en capitalisme financier. Le management devient un élément essentiel de la maîtrise stratégique des entreprises.
Il nous faut donc reconsidérer les théories du pouvoir classiques pour saisir les transformations actuelles et en montrer les conséquences psychologiques pour les travailleurs. Cet article est l’occasion de donner quelques pistes de réflexion à partir des recherches que nous avons mené, avec nos collègues du Laboratoire de Changement social, dans un certain nombre d’entreprises multinationales (M. Pagès et alii, 1979, 1998 ; N. Aubert et V. de Gaulejac, 1991 ; A. Bron et V. de Gaulejac, 1995).

Les quatre dimensions du pouvoir managérial,
Le terme management, dont l’utilisation s’est spectaculairement diffusée depuis une vingtaine d’années, recouvre plusieurs éléments de natures différentes : une structure d’organisation, des pratiques de gestion, un système de représentation et un modèle de personnalité.
Une structure d’organisation : l’organisation managériale s’oppose aux organisations bureaucratiques et technocratiques fondées sur une structure pyramidale et hiérarchique, une coupure entre conception et exécution, une répétition formelle des tâches, un cloisonnement rigide, un ordre disciplinaire, un commandement centré sur l’obéissance et le respect de l’autorité... Elle est fondée sur un modèle réticulaire (en réseau), systémique et polycentré à partir d’entités multiples en interaction constante, chacune de ces entités pouvant se relier aux autres selon des configurations mouvantes selon qu’elles regroupent des territoires, des lignes de produit, des similitudes fonctionnelles ou des nécessités opérationnelles. Au gouvernement par les ordres se substitue un gouvernement par les règles, par l’information et par la communication.
Pour faire fonctionner ce type de structure se met en place le management, c’est-à-dire un ensemble de pratiques de gestion dont la fonction essentielle est de réguler des systèmes complexes, traversés par des logiques internes plus ou moins compatibles. Le management consiste à produire de la médiation entre les exigences du profit et les intérêts du personnel, à trouver des compromis entre les logiques financières, commerciales, technologiques, administratives, juridiques, etc. qui traversent l’organisation.
La fonction première du management est de produire de l’organisation, c’est à dire d’imaginer et de mettre en œuvre des dispositifs pour gérer les conflits qui apparaissent continuellement au sein de l’entreprise ou dans ses

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