Condensé de culture socio-économique pour gens pressés
348 pages
Français

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Condensé de culture socio-économique pour gens pressés , livre ebook

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Description

Ce livre s’adresse aux personnes soucieuses d'en savoir plus sur l'évolution de notre société que ce qui est généralement présenté par les médias traditionnels.

L’auteur privilégie ici une approche pluridisciplinaire afin d’offrir une vision aussi large que possible :
- Prospective et civilisation
- Macro-économie
- Économie de l'énergie
- Économie du développement
- Sciences sociales
- Cultures et sociétés
- Philosophie
Reprenant les thèses de quelques grands intellectuels contemporains, ce condensé permet donc de nourrir la réflexion, de remettre en cause certaines certitudes bien ancrées et de devenir plus exigeant envers nos « élites » dirigeantes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2014
Nombre de lectures 3
EAN13 9782332686558
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-68653-4

© Edilivre, 2014
Introduction
Il est 8h00, je suis dans le métro. Je serai de retour chez moi vers 21h00 ; avec un peu de chance je pourrai embrasser mon fils aîné de quatre ans avant qu’il ne s’endorme ; mais je devrai plus probablement patienter jusqu’à vendredi soir pour voir mes enfants et discuter avec ma femme. J’ai croisé un très bon ami il y a deux semaines sur le quai (nous ne nous croisons plus guère qu’au quartier d’affaire de la Défense, alors que nous habitons à dix minutes l’un de l’autre) qui m’a paru être au bord du « burn out », le nouveau mal du siècle, malgré un parcours sans faute tant sur le plan scolaire que professionnel.
Et je me suis posé la question : comment se fait-il que notre génération (les trentenaires en 2013), pourtant sensiblement plus diplômée que celle de nos parents, traverse ce tunnel sans fin, et subisse sans révolte excessive cette dégradation irrésistible des conditions de vie. Je ne parle pas d’avoir ou pas le dernier joujou High-Tech (en y réfléchissant trois minutes, on réalise qu’on « s’en fout » d’avoir un « smartphone » en fin de compte), mais du fait que l’on ne peut plus vivre au cœur des grandes villes ou nous avons éventuellement grandi, loyers prohibitifs oblige ; que même en étant bien formés et en travaillant très sérieusement nous sommes de moins en moins garantis de pouvoir garder un emploi dans de bonnes conditions. Très franchement, les jeunes diplômés arrivant actuellement sur le marché de l’emploi, ou les quinquagénaires subissant les éventuels plans sociaux de leur région ne se préparent pas des jours tellement meilleurs.
Le problème est que nous ne voyons pas la sortie : la crise financière a débuté officiellement en 2007 avec les « subprimes » américains (nous aurons l’occasion d’en reparler) ; voire avant, dès 2005 le rejet du traité européen par les français et les néerlandais donnait un signal fort de rupture entre la population et les « élites », la même année la France connaissait plusieurs semaines d’émeutes dans le 9-3. Depuis 2010, on nous promet chaque année que le plus dur est passé. Et pourtant… la France sera en déficit (marqué) jusqu’en 2017 au moins, George Osborne, ministre des finances anglais annonce un (éventuel) début de désendettement du Royaume-Uni à partir de 2017 également ; et je ne parle pas du Portugal ou de la Grèce… Pendant ce temps les états se seront toujours plus désengagés pour être « vertueux » (tout en conservant les millefeuilles administratifs improductifs, mais rémunérateurs pour les « copains »), et les tensions sociales ne seront certainement pas apaisées ; d’autant plus que les élites politiques et médiatiques, impudentes et repues, expliquent doctement aux gens qu’il n’y a pas d’autres voies possibles et qu’à la limite ils ont tort de s’inquiéter, à fortiori d’être tentés par les votes « populistes ».
Face à ce constat de régression, l’homme fait preuve de résilience, cherche à s’adapter, à s’habituer pour le salut de son esprit, à protéger sa sphère personnelle autant que possible. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on ne compte encore que peu de mouvements de réactions populaires « indignées » (au moment où j’écris ces lignes en tout cas) ; nous avons encore trop à perdre et avec le temps, on a fini par oublier de concevoir la possibilité d’alternatives. Lorsqu’un message est répété encore et encore pendant dix, quinze, vingt ans, on finit souvent par le prendre pour une vérité.
Il m’est alors apparu urgent de me faire un avis éclairé sur les questions d’actualité. Je parle de se cultiver réellement, pas de se contenter de lire les hebdos de la place qui répètent tous plus ou moins la même chose, et n’apportent pas plus que l’écoute du journal TV de 20h. Et c’est bien naturel, étant dirigés par des barons rentiers du journalisme qui ne vont certainement pas remettre en question le modèle socio-économique actuel qui les avantage bien, ni un environnement politique qui les nourrit depuis tant d’années. On peut d’ailleurs noter que cette absence de contre-pouvoir journalistique joue son rôle dans les difficultés financières que connait le secteur depuis quelques années maintenant, surtout depuis l’avènement d’internet qui offre une alternative (gratuite) en termes d’accès à l’information. Les sujets sont nombreux : économie, sciences sociales, culture, environnement, voire philosophie, et clairement imbriqués ; d’où la nécessité d’avoir une vision aussi large que possible.
J’ai donc lu de nombreux essais, ai changé d’avis sur certains sujets, pas sur d’autres, mais ensuite quoi ? Comment utiliser ces connaissances acquises ? S’engager en politique ? Très honnêtement, je ne suis pas certain pour l’instant de l’efficacité de cette démarche éventuelle à titre personnel. Je me suis rendu compte par contre en discutant avec des proches que très peu de gens lisent, faute de temps, d’envie, et probablement aussi parce que nous sommes tellement habitués à passer en permanence d’un sujet à l’autre, y compris en entreprise, que lire ne serait-ce que trente minutes d’affilé demande désormais une effort de concentration et de constance que peu de gens sont encore disposés à fournir, y compris chez les « classes intellectuelles » (serait l’une des causes de l’incompétence de nos élites, en dehors du mode de sélection discutable et des reproches moraux que nous pourrions adresser à un certain nombre d’entre eux par ailleurs ?).
De là m’est venu l’idée d’écrire ce « condensé pour gens pressés » et désireux de confronter leurs idées reçues. Les ouvrages abordés ici ne forment certainement pas une liste exhaustive, plus j’avance d’ailleurs, plus je découvre de nouveaux auteurs dont j’ai envie de parler, mais offre un panorama qui se veut assez complet de la culture qu’un citoyen éclairé, à fortiori un homme politique de bonne volonté, devrait avoir pour se faire un avis un tant soit peu pertinent et précis sur quelques grands enjeux de notre époque. Certains livres se lisent facilement, d’autres sont plus « techniques », certains sont décevants, d’autres de bonnes surprises, voire des chefs d’œuvre ; mais tous méritent le détour, soit parce qu’ils apportent des idées à contre-courant de l’idéologie dominante mais parfaitement argumentées, soit parce qu’ils constituent une bonne synthèse de ce qui se raconte sur telle ou telle thématique.
J’espère en tout cas que la vulgarisation de ces thèses d’intellectuels contemporains permettra, dans la mesure du possible, de faire avancer la réflexion du plus grand nombre.
I. Prospective et Civilisation
 
 
 
Richesse et pauvreté des nations – David Landes (1998)
Résumé
L’écart d’espérance de vie entre les pays occidentaux et ceux « en voie de développement » est représentatif de la différence de richesses matérielles qui va en s’accentuant : là où certains bénéficient depuis longtemps d’un meilleur traitement des eaux, des bienfaits du coton en termes d’hygiène, d’une meilleure alimentation et explorent maintenant l’infiniment petit ; d’autres souffrent encore de malnutrition et d’infections. La question est donc de savoir comment les nations concernées sont arrivées dans leurs situations respectives actuelles.
La Géographie (eau, sols, température, …) délivre inégalement ses bienfaits aux pays dans le monde. Un premier constat d’ailleurs est que la grande majorité des pays sous-développés se situe en zone tropicale ou semi-tropicale. Les explications historiques seront décrites plus tard, mais les caractéristiques géographiques jouent déjà un rôle important : La chaleur rend plus difficile l’activité humaine, multiplie les insectes et parasites vecteurs de maladie particulièrement nocifs jusqu’à la fin du 19 e siècle et l’essor de la théorie microbienne des maladies. L’eau manque dans certaines zones, alors que pour d’autres de trop violentes précipitations sont des handicaps majeurs. Tout cela explique que la plupart des civilisations se sont d’abord développées aux abords des fleuves et dans les zones plus tempérées.
La diversité de l’accès à l’eau induit des organisations sociales potentiellement différentes : dans le cas des civilisations fluviales, les peuples possédant les terres aux abords des fleuves maîtrisaient l’approvisionnement et bénéficiaient de meilleurs cultures d’où des formes centralisées de gouvernements. En Europe au climat tempéré et humide, régnait une uniformité de conditions, d’où plus de dispersion de populations indépendantes entre elles.
L’Europe s’est développée plus tard du fait de la présence des forêts, problème qui n’a pu être réglé qu’avec l’arrivée de l’industrie du fer. Par contre une fois cet obstacle maîtrisé, les européens purent développer l’agriculture et l’élevage d’où une meilleure alimentation et donc une meilleure capacité de travail.
Ces différences géographiques ont induit des différences de culture familiale : les pays plus dépendants en systèmes d’irrigation d’eau et infrastructures (Chine, Inde, Moyen-Orient) favorisaient les mariages précoces et un nombre élevé d’enfants synonymes de main d’œuvre ; par opposition aux contrées européennes qui considéraient plus les enfants comme une charge potentielle et favorisaient des maisonnées de taille réduite, et des développements d’alliance.
En Chine, les Hans migrèrent vers -500 av JC en direction du sud, région plus fluviale. La sédentarité impliqua la création de centres administratifs fixes pour éviter les transports et dispersions inutiles et pour pouvoir entreposer les réserves et besoins en nourriture. Ceci, ajouté à l’importance en nombre de la population permit le développement préco

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