Développement social des entreprises camerounaises
202 pages
Français

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Développement social des entreprises camerounaises , livre ebook

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Description

Le seul examen des règles, des chiffres et des résultats ne permet pas de mettre en lumière toute la richesse et la complexité de l'univers de l'entreprise. Ainsi, dans la compréhension du fonctionnement des entreprises camerounaises, un accent particulier est mis ici sur les dimensions sociales, culturelles et communicationnelles qui sont tout aussi importantes que les dimensions économiques, financières et administratives.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2012
Nombre de lectures 7
EAN13 9782296490536
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Développement social des entreprises camerounaises
Problématiques africaines
Collection dirigée par Lucien AYISSI
Il s’agit de promouvoir la pensée relative au devenir éthique et politique de l’Afrique dans un monde dont on proclame de plus en plus la fin de l’histoire et de la géographie. L’enjeu principal de cette pensée à promouvoir est la réappropriation conceptuelle, par les intellectuels africains (philosophes, politistes, et les autres hommes et femmes de culture), d’un débat qui est souvent initié et mené ailleurs par d’autres, mais dont les conclusions trouvent dans le continent africain, le champ d’application ou d’expérimentation. La pensée à promouvoir doit notamment s’articuler, dans la perspective de la justice et de la paix, autour des questions liées au vivre-ensemble et aux modalités éthiques et politiques de la gestion de la différence dans un espace politique où la précarité fait souvent le lit de la conflictualité.
La collection « Problématiques africaines » a également l’ambition d’être un important espace scientifique susceptible de rendre de plus en plus présente l’Afrique dans les débats mondiaux relatifs à l’éthique et à la politique.
Déjà parus
Jean-Baptiste DJOUMESSI, Société civile. L’autre voie du développement de l’Afrique, 2011.
Marcien TOWA, Identité et transcendance, 2011.
Pascal MANI, Le vade-mecum du chef de terre. Comment réussir une carrière dans la préfectorale, 2010.
Serge-Christian MBOUDOU, L’heuristique de la peur chez Hans Jonas. Pour une éthique de la responsabilité à l’âge de la technoscience, 2010.
Aaron Serge MBA ELA II, Chroniques philosophiques d’un pédagogue, 2010.
Roger Bernard ONOMO ETABA, Le tourisme culturel au Cameroun, 2009.
André Liboire TSALA MBANI, Les défis de la bioéthique à l’ère éconofasciste, 2009.
Joseph EPEE EKWALLA, Les syndicats au Cameroun. Genèse, crises et mutations, 2009.
Joseph EPEE EKWALLA
Joseph EPEE EKWALLA
Développement social des entreprises camerounaises
Nous savons qu’il reste dans ce livre des imperfections ;
nous prenons cependant l’option de le faire circuler, à petit tirage,
remerciant d’avance tous ceux qui nous aideront à le perfectionner
dans les tirages successifs.



© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo. fr
ISBN : 978-2-296-96513-3
EAN : 9782296965133
À feu, mon frère Emmanuel EPEE MPONDO
Décédé à Paris le 24 novembre 2001
REMERCIEMENTS
Mes remerciements doivent d’abord aller aux inspirateurs premiers d’un tel travail, ceux qui sont derrière chaque idée et chaque position défendues tout au long de ce travail.
C’est ensuite au Département de Sociologie et Anthropologie, aux collègues du Département de linguistique (en particulier au Dr Clédor NSEME pour ses nombreux commentaires) que doit aller ma gratitude pour la confiance, le soutien et l’ouverture qui ont été témoignés à mon égard.
Le Professeur Jean-Claude RABIER, mérite toute ma gratitude pour avoir cru dès le début à ce travail et l’avoir appuyé sans faille.
Mr. Syriaque TALOM a droit à toute ma reconnaissance pour sa patience et son méticuleux travail de mise en forme.
Enfin Honeste EPEE EKWALLA, mon épouse, a été la première lectrice, la critique, qu’elle soit remerciée pour sa patience et sa compréhension, et que mes enfants Junior, Steeve, Jo Yannick et Nicolas me pardonnent des désagréments que mon travail de chercheur leur impose.
INTROUCTION GÉNÉRALE
DE LA SOCIOLOGIE GÉNÉRALE À LA SOCIOLOGIE DE L’ENTREPRISE EN PASSANT PAR LA SOCIOLOGIE DU TRAVAIL ET DE L’ORGANISATION : UN PARCOURS INTERROGATIF
Avant d’aborder notre thème proprement dit, il est important d’apporter quelques précisions sur les fondements de notre démarche et sur le cheminement par lequel nous nous sommes intéressés à la question du développement social des entreprises et notamment des entreprises camerounaises. L’intérêt d’une telle entrée en matière, c’est qu’elle présente l’avantage de nous positionner dans le débat sur l’entreprise, tout en nous autorisant à conserver une certaine distance critique.
Cette intervention est une contribution au débat en cours, en Afrique, en France et dans le monde, sur l’étude de l’entreprise comme lieu possible de développement social. On doit au sociologue français Renaud Sainsaulieu (1995) l’introduction du concept de développement social d’entreprise « qui définit à la fois une théorie du changement, une conception pratique de l’usage de la sociologie en entreprise et un mode d’engagement scientifique ».
Depuis des décennies, la question du changement est une préoccupation des entreprises. Des dispositifs les plus divers (réorganisation, participation, formation, communication, GRH…) ont été inventés pour parvenir à mobiliser les individus et à renouveler leurs pratiques de travail. Or, bien des démarches volontaristes n’ont pas eu des résultats escomptés. Ceci montre que la gestion ne peut faire fi des régulations sociales de l’entreprise, car celles-ci façonnent les comportements, attitudes et capacités d’évolution des individus.
Le changement se fait nécessairement par et avec les acteurs puisqu’il consiste en une évolution de la structure sociale de l’entreprise. Le développement social vise donc à « produire à terme une entreprise différente articulant son projet économique sur l’intégration effective de la pluralité de ses acteurs (Renaud Sainsaulieu 1995, chapitres V, VI et VII). Pour ce faire, il met l’accent sur le problème fondamental du développement d’acteurs ». Dans cette vision, R. Sainsaulieu nous invite à tirer les enseignements de la modernisation des entreprises pour alimenter une réflexion à la fois créative et réaliste sur l’action.
De par son ampleur, la diversité des spécialistes concernés et ses multiples implications dans l’essor des entreprises en Afrique, le concept de développement social mérite un intérêt particulier de la part des chercheurs en sciences humaines et sociales (1) .
Par ailleurs, les programmes d’assistance au tiers-monde se sont soldés par des échecs économiques, sociaux et politiques parce que l’obstacle culturel est bien plus important que celui des capacités techniques (Sainsaulieu R., 1995). À cela, il faudrait ajouter le débat qui avait eu lieu au sein de l’Union Européenne, sur l’élaboration d’un « modèle social européen » mettant en évidence l’articulation entre l’économique et le social comme un des enjeux majeurs de l’avenir des sociétés.
Cette étude est également un témoignage sur le problème du rapport des acteurs à leur culture et à leur milieu de travail. Rapport caractérisé par des sentiments parfois contradictoires d’enchantement et de frustration, d’attrait et de rejet, de soumission et de révolte.
Cette étude s’insère, enfin, dans un projet plus vaste de réflexion et d’action qui nous anime depuis que nous avons découvert l’univers passionnant et déroutant de l’entreprise dans lequel nous avons compris la rupture entre les connaissances théoriques et les réalités observées sur le terrain, dans le domaine de l’analyse sociologique de l’entreprise et la formation des adultes.
Notre souci était de comprendre la manière dont le travail est conçu et organisé et en cerner les effets sur l’identité des salariés ; donner ensuite les moyens aux acteurs d’acquérir « le pouvoir d’être eux-mêmes ».
Trois étapes charnières de notre cheminement académique et professionnel sont importantes pour expliquer la genèse de notre projet. La première étape correspond à une quinzaine d’années passées en Europe, principalement en France de 1976 à 1986 et de 1992 à 1995. Ces années ont été essentiellement consacrées à une formation universitaire dans le domaine des sciences humaines et sociales (sociologie, science politique, anthropologie.). Cette formation, théorique en très grande partie, nous a permis une familiarisation avec quelques concepts de base indispensables pour l’analyse approfondie des organisations humaines et institutions sociales. Avec ces concepts, nous croyions posséder des outils nécessaires et indispensables pour interv

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