Evolution et perspectives du management
141 pages
Français

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Evolution et perspectives du management , livre ebook

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Description

Cet ouvrage apporte un regard nouveau sur l'histoire des sciences du management en s'affranchissant du dogme qui voudrait que cette discipline soit une création américaine du XXe siècle. Certains principes fondamentaux du management remontent à 4500 ans. L'apport d'Aristote, longtemps minimisé, est revu avec un autre regard, les apports manageriaux asiatiques permettent de comprendre que management et gouvernance ont été asiatiques avant d'être européens ou américains.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2012
Nombre de lectures 83
EAN13 9782296484597
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Évolution et perspective s du management
De l’Antiquité à la Renaissance : à la recherche des leçons perdues
Michèle CASANOVA
Georges NURDIN
Henri DANG
Françoise KLELTZ-DRAPEAU
Xiuli BORIUS YU
Xiuxian QIU
Georges COUVOIS
Évolution et perspectives du management
De l’Antiquité à la Renaissance : à la recherche des leçons perdues
© L’HARMATTAN, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96594-2
EAN : 9782296965942
Avant-propos
Georges Nurdin
Ce deuxième opus de la collection « un autre regard » veut porter sur une vision panoramique des sciences du management à travers les époques et les cultures.
Ceci pour deux raisons essentielles :
• Le management n’est pas une « invention » du 19ème siècle, ni du 20ème siècle, mais date d’au moins 5500 ans, dans le sens non pas antique du terme mais au contraire dans son expression la plus moderne : le Management ABC / ABM, la gouvernance, le contrôle de gestion, etc..
• Le mangement n’est pas une science universelle, au sens ou peuvent l’être les mathématiques ou la physique, mais au contraire une science (a sens latin du terme: savoir) culturellement localisée.
Ces deux vérités fondamentales tendent à être occultées dans l’enseignement des sciences de gestion aujourd’hui.
C’est pourquoi les auteurs, pour la plupart Professeurs de Management en Université ou dans des Business Schools, ou praticiens de longue date, ont choisi de vous faire partager leur point de vue, parfois différent du « prêt à penser » de la littérature managériale d’aéroport, à travers la mise en lumière de thèmes particulièrement propices.
M. Casanova et G. Nurdin font remonter le Contrôle de Gestion tel que pratiqué aujourd’hui à 5500 ans puisant aux sources de Suse, dans l’actuel Iran.
F. Kletz-Drapeau, nous rappelle l’actualité de la pensée économique et manageriale d’Aristote.
X. Xiu et Borius –Yu nous font pénétrer les arcanes de l’Art de la Guerre du maître chinois Sun Tzu, et son application actuelle dans les stratégies complexes.
G. Couvois nous rappelle la richesse apport de la période s’étendant de l’Islam à la Renaissance, que l’on considère à tort comme un âge sombre.
Bonne lecture !
Georges Nurdin
L’évolution de la pensée managériale à travers les âges et les cultures. Les paradigmes managériaux préexistants dans l’Antiquité
Michèle CASANOVA Georges NURDIN

Michèle CASANOVA
Michèle Casanova, est diplômée de l’Université de Paris I-Panthéon Sorbonne où elle a suivi un double cursus en histoire et en archéologie et où elle a obtenu son doctorat et son Habilitation à Diriger des Recherches en archéologie. Elle est maître de conférences en histoire de l’art et archéologie antique, spécialiste du Proche-Orient ancien, à l’Université de Rennes 2. Elle est chercheuse dans l’équipe Du Village à l’Etat au Proche et Moyen-Orient de l’UMR 7041, ARSCAN, Archéologies et Sciences de l’Antiquité, CNRS, Nanterre. Depuis 2008, elle est membre de la section 31 (Hommes et Milieux) du Comité National du CNRS, membre du Comité de l’Archéologie du CNRS. Elle a donné de nombreuses conférences en France et à l’étranger. Elle a publié un livre sur la vaisselle d’albâtre (1991), des articles et des chapitres de livres et des notices de catalogues d’exposition sur les objets de prestige, l’émergence du marché, les origines de la parfumerie et des cosmétiques au Proche-Orient ancien.
Georges NURDIN
Georges Nurdin, ESCP-Europe, programme GE–MIT, Docteur (Ph.D) ès sciences économiques, Fellow of the Institute of Directors, membre du conseil d’Administration de l’ADAE, a exercé le Management pendant une trentaine d’années en tant que Directeur Financier, Directeur Général et Président au sein de grandes Multinationales Américaines et Européennes, sur 5 continents. Après un passage en tant qu’expert auprès des Nations Unies il a rejoint le monde de l’enseignement du Management en tant que Directeur de Paris School of Business, et est aussi chargé d’enseignement à HEC Executive Education et à ESCP Europe. Georges Nurdin est Directeur de la collection « un autre regard » chez l’Harmattan et a publié de nombreux ouvrages et articles, notamment « international Corporate control, reporting and Governance » chez Elsevier Oxford, qui reste un ouvrage de référence dans la littérature anglo-saxonne dans le domaine.
Il est de coutume de dire qu’Henri Fayol, et plus particulièrement son ouvrage : Administration Générale et Industrielle paru en 1916, symbolise l’émergence d’une forme organisée de la pensée managériale.
Véritable œuvre de maturité - il a alors 75 ans et compte à son actif plus de 50 années d’expérience de Direction Générale à la tête d’une société minière internationale – le travail de cet ingénieur des Mines énonce et prescrit les fondements du management autour de deux domaines clefs : la division de l’entreprise en 6 fonctions majeures (ou processus) et la Gouvernance (par opposition à l’exécution opérationnelle) c’est-à-dire dans la relation des organes de Direction aux « parties prenantes de l’Entreprise ».
Concomitamment, de l’autre côté de l’Atlantique, Frederic Taylor initie une révolution qui va durablement impacter/influencer non seulement les modes opératoires industriels, mais également notre mode de vie ainsi qu’une large partie de la « civilisation industrielle ».
Si l’on devait comparer les deux hommes, nous pourrions sans nul doute dire que Frederic Taylor est l’exact opposé d’Henri Fayol.
Il entre dans la vie active en démarrant en tant qu’ouvrier et gravit tous les échelons à la « force du poignet », tout en passant sa qualification d’ingénieur grâce à des cours du soir. Son expertise du terrain lui forge une forte conviction : il faut diviser les tâches en éléments – les gestes techniques-les plus simples et les plus efficaces possibles. Cette approche est d’ailleurs parfaitement illustrée par le film de Charles Chaplin de 1936 « les temps modernes ».
Bien qu’ils se soient tous deux penchés sur la même question de gestion des processus, ils envisagent deux approches bien différentes : Taylor examine les choses « par le petit bout de sa lorgnette », dans une approche qu’on pourrait qualifier aujourd’hui de « bottom-up ». Fayol quant à lui s’est plutôt intéressé à l’organisation des processus depuis le haut de la pyramide, à partir des fonctions et du rôle de la direction et de la gouvernance (l’équivalent de notre appellation moderne « top-down »).
Le Fordisme, sera la version la plus prégnante du Taylorisme, et la fameuse « Red River Plant » où les chaînes de production de la Ford T s’étalaient sur 41 km, sa meilleure illustration. Taylor / Ford se fondaient sur un paradigme simple mais puissant : un modèle unique (on dirait aujourd’hui standardisé), robuste et durable, produit au moindre coût et vendu à un prix abordable.
Le grand rival de la marque, General Motors, a failli disparaître sous ce coup de bélier. Pour échapper à son triste destin, General Motors ne pouvait contre-attaquer frontalement et répondre coup pour coup, ou plutôt coût pour coût, au plan des économies ; son concurrent ayant dans ce domaine une avance irrattrapable. Le phénomène initié par Ford, dut attendre 1960 pour être correctement interprété et théorisé par le Cabinet de Conseil BCG, sous le nom de « courbe d’expérience », selon laquelle les coûts diminuent de manière logarithmique, en suivant une pente constante à chaque doublement de volume cumulé.
Son Président-Directeur de l’époque, Alfred P. Sloan répliqua de manière latérale et subtile. Il savait que la confrontation sur le terrain par la force brutale, engagerait une guerre des prix et ne ferait que précipiter la fin de General Motors.
Il développa donc une stratégie basée sur 2 concepts totalement inédits pour son temps :
– « L’obsolescence programmée » : pour être tout à fait exact, cette idée avait été inaugurée par le cartel occulte des fabricants d’ampoules électriques « Cartel de P

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