L Entreprise autrement
189 pages
Français

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L'Entreprise autrement , livre ebook

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Description

Dans L'Entreprise autrement, Freddy Sarfati décrit son aventure humaine et industrielle, son choix pour un mode de vie et de gestion différent de l'entreprise, centré sur la recherche de l'efficacité par l'échange, où le bien-être prime sur l'avoir, qu'il oppose aux méthodes de gestion de l'entreprise où le pouvoir, les exigences de performance et de rendement entraînent des effets pervers. C'est le récit autobiographique de deux couples qui unissent leurs compétences et leurs sensibilités pour vivre une expérience industrielle atypique, dans le domaine des composants d'automation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 377
EAN13 9782336256368
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296127869
EAN : 9782296127869
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Graveurs de mémoire Remerciements AVANT-PROPOS INTRODUCTION I - L’ENTREPRISE « TOXIQUE » II - LE CURSUS III - LE PROJET - Une PME atypique ? IV - LA SOCIÉTÉ V – PENSER LE RETRAIT ANNEXE - UNE BRÈVE HISTOIRE DU TRAVAIL
L'Entreprise autrement

Freddy Sarfati
Graveurs de mémoire
Dernières parutions
Claude ATON, Rue des colons , 2010
Jean-Pierre MILAN, Pilote dans l’aviation civile. Vol à voile et carrière , 2010.
Emile JALLEY, Un franc-comtois à Paris, Un berger du Jura devenu universitaire , 2010.
André HENNAERT, D’un combat à l’autre , 2010.
Pierre VINCHE, À la gauche du père , 2010,
Alain PIERRET, De la case africaine à la villa romaine. Un demi-siècle au service de l’État, 2010.
Vincent LESTREHAN, Un Breton dans la coloniale, les pleurs des filaos , 2010.
Hélène LEBOSSE-BOURREAU, Une femme et son défi , 2010.
Jacques DURIN, Nice la juive. Une ville française sous l’Occupation (1940-1942) , 2010.
Charles CRETTIEN, Les voies de la diplomatie, 2010.
Mona LEVINSON-LEVAVASSEUR, L’humanitaire en partage. Témoignages , 2010,
Daniel BARON, La vie douce-amère d’un enfant juif , 2010.
M. A. Varténie BEDANIAN, Le chant des rencontres. Diasporama , 2010.
Anne-Cécile MAKOSSO-AKENDENGUE, Ceci n’est pas l’Afrique. Récit d’une Française au Gabon , 2010.
Micheline FALIGUERHO, Jean de Bedous. Un héros ordinaire , 2010.
Pierre LONGIN, Mon chemin de Compostelle. Entre réflexion, don et action , 2010.
Claude GAMBLIN, Un gamin ordinaire en Normandie (1940-1945) , 2010.
Jean-Pierre COSTAGLIOLA, Le Souffle de l’Exil. Récit des années France, 2010.
Jacques FRANCK, Le sérieux et le futile après la guerre , 2009.
Henri-Paul ZICOLA, Les dix commandements d’un patron , 2010.
Albert DUCROCQ, Des Alpes à l’Uruguay. Un pont entre deux rives , 2010.
Remerciements
Ma reconnaissance va à Hedva, ma femme, Thérèse et Pedro, mes partenaires, à qui je dois l’essentiel. Ils m’ont soutenu et encouragé au cours de l’écriture de cet essai. Je remercie Jean-Claude Haddad, témoin de notre vie, qui par ses insistantes questions sur ce que fut notre histoire industrielle et notre mode de vie, enclencha l’écriture de cet essai, ainsi qu’Olivier Elissalt auditeur ISO aux regards sensibles et Dominique Peccoud pour nos stimulantes joutes oratoires. Je tiens à remercier l’ensemble de mes collaborateurs avec qui j’ai eu des échanges féconds tout au long de ma carrière.
J’ai tenu compte des remarques et critiques des personnes qui ont bien voulu lire cet essai avant qu’il ne soit achevé, et tout particulièrement, Marie-Noëlle Auberger, Eric Gravel, Emmanuel Julien, Isaac Nahmias et Helmut Watzlawick, que je remercie pour leur lecture attentive et leurs judicieuses remarques.
Enfin, je ne pus écrire une ligne de cet ouvrage sans être accompagné par le souvenir de mon jeune frère Georges, que tous appelaient Djoé, qui m’a accompagné et soutenu dans toutes mes péripéties. Il disparut prématurément.
Je dédie cet essai à la mémoire de Djoé.
AVANT-PROPOS
Cet essai s’oppose à l’aveuglement de la financiarisation de l’économie et des pouvoirs qui poussent certains actionnaires et managers, obnubilés par la performance et les rendements, à recourir à des méthodes de gestion entraînant des effets pervers sur l’ensemble des salariés. L’entreprise devient « toxique ». Elle perd de son efficacité par le fait même que l’individu ne peut ni se soumettre à la simple vision utilitariste de son action, ni se considérer comme l’exécutant d’un objectif dont il n’est que le moyen.
Cet essai est un engagement personnel, « un parti pris » sur un mode de vie et de gestion de l’entreprise. J’ai mêlé l’existence de ma famille à celle de mon partenaire, avec qui nous cohabitons depuis quarante ans, et celle de l’entreprise industrielle que nous avons fondée. Elle traversa avec succès, contre vents et marées, une époque - s’échelonnant de 1971 à 2005 - fertile en mutations politiques, économiques et sociales qui ont aussi bouleversé le monde du travail.
Le choix du titre est dicté par mon expérience à la fois de salarié et d’entrepreneur qui, face à l’entreprise que je qualifie de « toxique », m’a permis de jeter un regard nuancé sur nos collaborateurs. Je n’ai eu de cesse de renforcer leur pouvoir afin qu’ils s’approprient leur stress et leur projet et en restent maîtres.
La vente de notre groupe à une multinationale anglo-saxonne et mon retrait de l’activité économique m’ont amené avec quelques années de recul à me questionner sur les conditions qui firent l’efficacité de notre entreprise.
J’ai voulu scruter rétrospectivement cette expérience, à la fois industrielle et sociale, au cours de laquelle nous avons pu éviter bien des dérives. Je commence donc par un exposé sur les raisons qui ont motivé cet essai, suivi d’un bref détour décrivant les mécanismes que je considère comme « toxiques » dans la gestion de l’entreprise. Je passe ensuite par le récit de mon expérience personnelle et celle de notre société. Enfin, en annexe, je rappelle à grands traits quelques repères de l’histoire de la pensée qui ont transformé nos rapports aux pouvoirs, à la hiérarchie et au travail et qui sous-tendent nos comportements.
INTRODUCTION
« Nous sommes devenus une société de travailleurs, nous ne savons plus pourquoi nous travaillons, pourquoi nous développons cette activité avec un tel sentiment de l’urgence ».
Hannah Arendt

L’entreprise est-elle un lieu où règne la terreur ? En quoi est-elle toxique ? Cela peut paraître excessif, tant il est vrai qu’elle est en général génératrice de liens sociaux et source d’épanouissement personnel. Pourtant, la globalisation de l’économie et des savoirs, les nouvelles pratiques managériales, autant que les diktats de la croissance et des rendements, assujettissent et exacerbent les rapports entre les divers acteurs de l’entreprise tout en transformant le sens des valeurs du travail.
Préoccupé par les mutations du monde du travail, et soumis à l’amicale pression exercée par mon entourage, je me suis résolu à écrire cet essai, guidé par trois idées. La première est le fait d’avoir créé une entreprise industrielle dont les objectifs furent la recherche, la production et la vente de composants d’automation. Pendant 34 années, elle connut une croissance constante, doublant son chiffre d’affaires tous les cinq ans, sans aucune perte financière et ne comptant qu’un seul licenciement, consensuel par ailleurs. La seconde est que nous fûmes considérés par nos clients, fournisseurs, gestionnaires, même par nos concurrents, comme atypiques.
La troisième est que cette entreprise fut fondée avec un associé avec qui nous avons choisi de vivre et travailler côte à côte avec femmes et enfants. Cohabitation qui se poursuivit tout au long de notre carrière professionnelle et perdure encore en toute sérénité au cours de notre retraite.
Notre société fut-elle atypique par sa constante croissance ? Par sa créativité ? Ou encore par ses bénéfices appréciables ? Toujours est-il qu’au cours de cette expérience sociétale jalonnée de succès, je n’ai jamais pensé un instant que nous fûmes atypiques, mais simplement réalistes et pragmatiques. Ma préoccupation au cours de cette carrière d’industriel fut de rechercher la convergence entre l’action et le bien-être.
Nous étions deux jeunes ingénieurs, des idées plein la tête, et les poches vides, lorsque nous décidâmes de fonder notre société. Nous avions aménagé dans un premier temps notre domicile en y intégrant bureaux et ateliers. Pendant plusieurs années, nos enfants, nos collaborateurs, nos chats, chiens et animaux en tous genres, partagèrent ce mode de vie. Nous conjuguions la construction de notre entreprise avec les liens affectifs et émotionnels de cette famille élargie, la nôtre, et celle que représentaient désormais les salariés de la société. Nous partagions nos horizons en maîtrisant nos dérives.
Je tenterai au cours de cet essai d’exposer l’essentiel de nos actions et des motivations qui permirent un mieux-vivre ensemble par l’échange et pour le plaisir d’échanger. Comment nous avions vécu le souci de soi allié à celui de l’autre. Comment l’imbrication de nos vies où nos parallèles ne cessaient de se croiser avec celles de notre activité professionnelle, devait féconder nos antagonismes et faire de nos différence

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