La Crise peut-elle être une opportunité d’entreprendre dans le développement de l’économie sociale et solidaire ?

Théophile Van Appelghem

Description

Nous sommes passés d’une ère d’hyper-consommation à une ère de consommation responsable. Aujourd’hui, les entreprises ont bien compris les enjeux financiers de mettre en avant des politiques responsables, parfois sociales et solidaires.
Les consommateurs ont eux aussi évolué et leurs envies ont changé. La crise économique et financière remue les consciences ; c’est la fin d’un système de fonctionnement qui s’essouffle...
Des entreprises souhaitent aujourd’hui participer à la construction d’un nouveau monde, d’un système basé sur l’éthique, la solidarité.
Il sera question d’évaluer les opportunités pour créer son entreprise en cette période de crise. Savoir si, en prônant une économie éthique, sociale et solidaire, les consciences actuelles seront réceptives et prêtes pour ce renouveau.

Sujets

• Economie d'entreprise
• Gestion d'entreprise
• Gestion et management
• Management
• Sciences économiques
• Droit

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 30 juillet 2014
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782332780539
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

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ISBN numérique : 978-2-332-78051-5

© Edilivre, 2018
Remerciements
Je souhaite adresser mes remerciements à l’Ecole Supérieure de Commerce ISEG de Toulouse, tout particulièrement à Madame ARAKELIAN, directrice de l’école, et Monsieur DESLANDES, mon professeur référent durant l’année.
Je remercie également mon panel de répondants qui a répondu au questionnaire administré lors de mon étude.
Bonne lecture.
Résumé
Titre du Travail
Mémoire de Recherche – Master 2 Entrepreneuriat-ISEG
Thème
Entrepreneuriat et Economie Sociale et Solidaire
Mot clés
Entrepreneur, Création d’entreprise, Economie, Crise, Etudes, Tiers secteur, Développement durable ; Business Plan, Economie sociale et solidaire, Ethique, Morale, Marketing, Enjeux.
Résumé
La société a évoluée, nous sommes passés d’une ère d’hyperconsommation à une ère de consommation responsable. w, les entreprises ont bien compris les enjeux éthiques et financiers de mettre en avant des politiques responsables, parfois sociales et solidaires…
Les consommateurs eux aussi évoluent, et leurs besoins et envies ont changées. La crise économique et financière remue les consciences, c’est la fin d’un système de fonctionnement.
Des entreprises souhaitent participer à la construction d’un nouveau monde, d’un système basé sur l’éthique, la solidarité.
Il sera question d’évaluer les opportunités pour créer son entreprise en cette période de crise tumultueuse et d’agir autrement. Savoir si, en prônant une économie éthique, sociale et solidaire, les consciences actuelles seront réceptives et prêtes pour ce renouveau.
Abstract
For the ISEG grade Master2 degree in Toulouse, I focus my research project on Entrepreneurship in a social and responsible economy today.
This theme deals with entrepreneurship while crisis, building a company with new models, more ethical and responsible, in a fair economy.
The aim is to understand the mind of consumers and actors of our economy. Companies have understood the need to be more ethical, fair, to be more accurate on their business and to gain people’s mind.
1. The main topic is social and responsible economy and entrepreneurship
2. The literature review will focus on definitions, entrepreneurship and business plan, social economy, the ethic today, highlighting how a new company can be built with new opportunities.
3. The methodology to keep the data is based upon a main tool : A questionnaire, this step is followed by a data analysis.
4. Conclusions and recommendations will came directly after the data analysis, explaining how this can match with the literature review.
Introduction
La crise n’est pas exclusivement due à une course au profit régie par les lois du marché ou à la gestion imprévoyante d’états plus que surendettés. Elle peut être aussi les prémices d’un changement profond, révélatrice d’une évolution démocratique qui se cherche un second souffle.
Cette crise globale n’est pas seulement la fin désastreuse d’un cycle, c’est aussi parfois, la promesse d’un monde nouveau… L’entrepreneuriat responsable et solidaire est donc la promesse d’un monde plus juste.
La crise peut-elle être une opportunité d’entreprendre dans le développement de l’économie sociale et solidaire ?
La première partie entrera dans le vif du sujet, avec les théories sur les nouvelles façons d’entreprendre. Nous passerons en revue les définitions et l’histoire, puis les étapes incontournables du projet social et solidaire.
Puis, nous aborderons aussi le thème de l’entrepreneur, sa personnalité, ses choix, les clefs pour atteindre le sommet de la réussite lors de la création de son entreprise en passant par l’importance et la cohérence de son business plan, sa gouvernance stratégique, ses décisions et son management.
La seconde partie expliquera les choix pour mener l’étude empirique afin de valider les théories sur l’économie sociale et solidaire, le type d’étude terrain utilisé, sa pertinence pour cette recherche.
Puis, la troisième partie détaillera et traitera des résultats obtenus sur les études terrains menées afin de comprendre l’impact des entreprises sociales et solidaires aujourd’hui sur l’esprit des consommateurs et notre société.
Enfin, après analyse des résultats et synthèse, nous tirerons les conclusions appropriées pour connaitre comment on entreprend dans l’économie sociale et solidaire aujourd’hui en France.
I Revue de littérature : L’Entrepreneuriat social et solidaire
1. Termes clés
L’Entrepreneur
Par la définition du dictionnaire, l’entrepreneur est une personne physique qui prend le risque de réunir des capitaux et des hommes, et qui a pour but de réaliser un certain nombre d’objectifs économiques. L’entreprise ainsi créée sera l’entité juridique à laquelle ces objectifs seront assignés. 1
Selon Schumpeter, « L’entrepreneur est un homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations ». Ce n’est pas un chef d’entreprise, qui lui est un gestionnaire ou rentier, c’est un « aventurier » capable d’innover, prendre des risques et d’entrainer les hommes dans des idées des chemins ou personnes n’aurai pensé aller.
Par exemple, Henry Ford n’est pas encore « réellement » entrepreneur en 1906 lorsqu’il reprend l’entreprise familiale. Il le devient en 1909 lors du lancement de la célèbre Ford T, qui fait basculer l’automobile dans un mode de consommation courante.
Entreprise
D’après la définition du dictionnaire de droit privé, il s’agit d’une structure publique ou privée sous laquelle s’exerce une activité économique en utilisant un personnel, des locaux et des équipements appropriés. Cette dénomination n’est pas attachée à l’importance de la structure économique concernée puisque les activités artisanales se réalisent aussi dans le cadre d’une entreprise. 2
Crise
La crise économique est caractérisée par un profond retournement de la situation économique d’un pays, d’une nation ou d’une zone géographique plus importante. 3
Ce retournement de situation est un phénomène qui implique des « crises » sociales, financière ou politiques.
Sur le plan social en France, l’urgence est grande, voici quelques chiffres :
– 3.3 millions de chômeurs
– 1.4 million de RMISTES
– 90 000 SDF 4
– 7.4 % de demandeurs d’empois handicapés 5
2. Qu’entend-on par économie sociale et solidaire ? 6
2.1. Définitions 7
Selon Goujon et Decheux, l’économie sociale et solidaire est l’ensemble des initiatives impulsées par des citoyens pour démocratiser l’économie. Cela touche plusieurs secteurs et prennent plusieurs formes juridiques. Ces initiatives ont étés regroupées par les sociologues Laville et Eme sous le terme « économie solidaire ». Elles font aujourd’hui, l’objet de recherches statistiques pour mesurer leur poids économique, qui devient, dans certains domaines, significatif.
2.2 Quelles structures la composent ?
Cette vaste question ne sera définitivement résolue qu’avec la création d’un label « entreprise sociale et solidaire » ou de « social business » dont le contour précis et indiscutable reste à définir. Appartient à la grande famille de l’économie sociale et solidaire toutes les structures qui centrent leur projet sur la personne humaine et l’utilité sociale, qui pratique un fonctionnement démocratique. La réalisation de bénéfices ne constituant pas une fin en soi, mais un moyen au service de leur projet sociétal.
3. Les quatre principes de l’économie sociale et solidaire selon le CEGES 8
1 –  la non lucrativité et la juste répartition des excédents  : redistribution équitable des bénéfices au service de l’outil de travail.
2 –  la gestion démocratique  : application du principe « une personne=une voix » au sein d’une instance dirigeante.
3 –  la libre adhésion  : implique la liberté d’adhérer à l’établissement et de se retirer à tout moment.
4 –  la solidarité  : propose à la personne d’adhérer et de participer au projet collectif d’entreprise.
Pour Le CEGES, l’économie sociale se décline à travers les associations, les mutuelles, les coopératives et les fondations, sans oublier les nouvelles entreprises de l’économie sociale qui se créent, accompagnant les nouveaux entrepreneurs de nouvelles activités (Commerce équitable, service à la personne).
Principes et valeurs sur :
– La responsabilité sociale et sociétale
– Le développement durable
– Ancrage territorial de l’économie
– La formation des citoyens
– L’innovation pour le progrès humain
– La participation démocratique aux décisions
Selon le Mouves (Mouvement des entrepreneurs sociaux), l’entreprise sociale se définit par ses valeurs et son projet, bien avant son statut juridique. De facto, on peut constater que certaines structures privées classiques en font bien plus en termes de réelle économie sociale et solidaire que de nombreuses entreprises labélisées ESS (économie sociale et solidaire).
4. Le Tiers secteur
Comme dans « Tiers Etat » (ni la noblesse, ni le clergé), l’appellation Tiers Secteur rappelle une définition « en creux » de l’économie sociale et solidaire : ni le secteur privé, ni le secteur étatique. Ceci induit une vision de l’économie sociale comme un secteur répondant à une demande à laquelle ni l’Etat, ni le capitalisme n’est capable de pallier. 9
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