La RDC demain
110 pages
Français

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Description

Victime des convoitises depuis sa colonisation, la République Démocratique du Congo se trouve face à des décisions importantes à prendre pour son émergence et son unité.


La crise politique et économique actuelle est une opportunité pour une mise en place collective des stratégies intelligentes permettant un réel développement, partant des politiques, jusque dans toutes les couches de la société en passant par la diaspora.


La fuite des capitaux, la porosité des frontières, la généralisation des activités informelles ainsi que l’implication externe dans les choix politiques et économiques sont des maux à éradiquer pour sortir de l’impasse.


Il est possible de lever chaque année en RDC des milliards de dollars et de cesser une fois pour toute d’attendre l’« aide financière » venant d’ailleurs...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 décembre 2017
Nombre de lectures 6
EAN13 9782414053490
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-05347-6

© Edilivre, 2018
Dédicaces

Je dédie ce livre aux Congolais et aux vrais amis de la RDC.
Préambule
Nous sommes le 8 décembre 2016. Hier, pendant que je prenais mon thé, beaucoup de choses sont arrivées dans mes pensées, les idées étaient tellement claires et tangibles que je pense avoir reçu la réponse à mes interrogations sur mon pays d’origine, la RDC 1 . Ce pays que j’aime et que j’affectionne, malgré la distance, attend les conclusions du dialogue pour pouvoir organiser la transition vers des élections présidentielles. Au moment où j’écris, les yeux du monde entier sont fixés sur la RDC et les tensions sont palpables.
Sept ans après la parution de mon premier livre, Et Dieu créa le Congo, je viens avec une proposition de sortie rapide de la crise économique, politique et sociale que nous connaissons actuellement.
Chaque Congolais, partout où il se trouve, au pays ou à l’étranger, ainsi que la communauté internationale, nous sommes TOUS coupables de l’état de crise et de sous-développement de la République Démocratique du Congo. Dans un premier temps, je tiens à ne m’adresser exclusivement qu’aux Congolais, que vous soyez au pouvoir ou dans l’opposition, pasteurs, prêtres ou mécréants, entrepreneurs ou trafiquants, femmes ou hommes, employés ou ouvriers, jeunes ou vieux, chômeurs, Kulunas 2 ou Shegués 3 , chefs des villages ou subordonnés. Ensuite je m’adresserai à la communauté internationale.
La situation de la RDC a un impact direct sur les Congolais et pas sur les partenaires étrangers, qu’ils soient d’Afrique ou de l’Occident. Voilà pourquoi il est primordial que nous nous prenions en charge. L’heure n’est plus aux règlements de comptes mais à la reconstruction sociale, économique, politique et morale de notre pays et de chaque individu. Les richesses de notre pays attirent, certes, des convoitises et, en même temps, nous fragilisent. C’est à nous d’être avertis et d’agir en conséquence.
Nous perdons constamment du temps et de l’énergie dans des discussions vaines, incapables de nous organiser efficacement, ne cherchant pas des voies et moyens pour viser un changement inclusif et rationnel. Arrêtons de nous « victimiser », bannissons le tribalisme pour l’intérêt de la nation. Devenons lucides, arrêtons la distraction, elle a assez ouvert des portes aux pillages, aux viols et à l’asservissement des plus fragiles. Pendant ce temps, les communautés, africaine et internationale, profitent de nos divisions pour prendre le leadership des secteurs économiques stratégiques, nous nous positionnons alors en premiers consommateurs de produits et services venant d’ailleurs, par manque de production suffisante, de ce dont nous avons besoin chez nous.
Certains produits sont fabriqués exclusivement pour nous, nos voisins limitrophes ont même ouvert des marchés à nos frontières pour nous vendre des denrées alimentaires et autres babioles. Avons-nous vraiment besoin de cela ? N’avons-nous pas des terres à cultiver, une main-d’œuvre en abondance, une vision communautaire à long terme ? Doit-on ne reconnaître le Congolais que par la musique et la danse ? L’éloquence et l’orgueil ? La sape ? N’avons-nous pas autre chose à montrer au monde ?
Avez-vous remarqué que, lorsqu’on parle d’émergence africaine, notre pays n’est jamais pris en référence ? On nous perçoit parfois comme des gens dont rien de fiable ne peut émerger. Allons-nous continuer d’enrichir d’autres nations ou allons-nous décider de faire un virage à 360° et changer l’histoire de notre pays et de notre nation ? Les églises se développent d’une part et, d’autre part, les mœurs se dégradent, des millions de compatriotes vivent dans des pays « développés » d’une part, et d’autre part, l’image de notre pays se ternit, les politiques au pouvoir et les opposants quant à eux se contentent de préférer leurs intérêts personnels à la nation. Les voies et moyens pour un Congo prospère se trouvent dans chaque Congolais et nulle part ailleurs. La RDC n’a pas besoin d’aide financière étrangère, elle a besoin de l’implication de tous, d’une bonne organisation, de la réconciliation des peuples et d’une vision avant-gardiste.
Vous découvrirez tout au long de ce livre comment la RDC peut sortir rapidement de la liste des PPTE (Pays Pauvres Très Endettés). Au fait, pourquoi en faisons-nous partie, nous qui avons un des pays parmi les plus riches en tout ?
Sans prétention, ce livre ouvrira un volet sur quelques solutions pour un développement rapide du Congo, afin de pallier les propos négatifs que j’entends à longueur de journée sur les Congolais et le Congo, les critiques, les railleries et, parfois, même les humiliations.
Je tiens ici à nous inviter tous à un changement de comportement qui nous sera bénéfique, devenons tous des acteurs du changement et nous ferons de notre pays un paradis sur terre !
1 . République Démocratique du Congo.
2 . Les Kulunas sont une bande de hors-la-loi, de jeunes incontrôlables identifiés comme tels, depuis le milieu des années 2000 à Kinshasa. Ils volent, rackettent et tuent (Wikipédia).
3 . Les enfants et adolescents de la rue, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (Wikipédia).
1 Prise de conscience
Je rencontre souvent des personnes d’origine et de fonction très diverses par le biais de mes activités, ce qui m’enrichit ou me remet en question. J’essaie d’éviter les rencontres ramenant aux clichés destructeurs.
Lors d’un de mes voyages, j’ai fait la connaissance d’un journaliste tunisien et d’un homme d’affaires togolais. Je me suis retrouvée entre ces deux hommes lors d’un dîner, nous étions dix à table, chacun s’est présenté, je me suis présentée à mon tour, j’entends alors une petite voix en face de moi « vous êtes de quelle origine ? », fièrement je réponds « du Congo », puis j’ajoute « Congo Kinshasa ». À ma grande surprise, je vois des petits sourires de compassion, je constate en même temps une baisse d’attention.
N’étant pas d’humeur à « faire du réseautage » cette soirée-là, je me suis dit qu’après le dîner je rentre, j’en ai marre de devoir chaque fois persuader mes interlocuteurs que mon pays est un pays d’avenir. C’est alors qu’intervient le journaliste tunisien : « Madame, je connais votre pays, j’y suis déjà allé, j’ai logé à l’hôtel du fleuve, c’est un hôtel de luxe. Vous avez un beau pays, mais la misère est partout, pensez-vous que cela s’améliorera un jour ? »
Et l’homme d’affaires togolais renchérit : « Je suis dans l’agroalimentaire et j’ai des sociétés dans votre pays plus précisément à Kinshasa ». Je lui pose la question : « Vous avez des usines de transformation à Kinshasa ? ». Il répondit : « Non je n’ai pas d’usine mais quelques épiceries et des magasins de commerce général avec des amis indiens ». Je sursaute presque : « Pourquoi vous n’avez pas investi en usine de transformation, puisque c’est votre spécialité ? ». Il répond : « ce n’était pas facile de le faire, je suis allé jusqu’à Lubumbashi. C’est trop compliqué de travailler dans votre pays, nous avons décidé de faire ce qui est facile et rentable. Vous avez besoin de presque tout, nous avons investi dans ces points de vente pour répondre à vos besoins ». Après un long silence, j’ai répliqué : « Un jour mon pays sera très prospère ».
Les discussions se sont enchaînées autour de la table, les Tunisiens étaient à l’honneur, leur plan d’émergence était sur les lèvres de tous. Tunisia 2020 c’est plus ou moins 13 milliards d’euros de promesses d’investissement, ce plan prévoit l’exonération d’impôt pendant 10 ans si vous investissez en Tunisie et créez des emplois, et cinq ans d’exonération de charge patronale pour les entreprises qui embaucheraient la main-d’œuvre locale et la liste des avantages est longue. La Tunisie est confrontée à une crise de confiance et tient à changer son image.
Tous les pays émergents ont connu le passage entre un modèle de développement économique conduit par l’État et tourné vers l’intérieur et un modèle mettant davantage l’accent sur le marché et l’ouverture au commerce extérieur et à l’investissement étranger… Leur réussite ne peut s’expliquer que par le rôle particulier joué traditionnellement par l’État dans ce type de pays, surtout en Asie et, à un degré moindre en, Amérique Latine 4 .
Les pays émergents sont des pays dont le PIB (Produit Intérieur Brut) est inférieur à celui des pays développés, mais qui connaissent une croissance économique rapide et dont le niveau de vie ainsi que les structures économiques et sociales convergent vers ceux des pays développés. 5
Quatre pays africains figurent parmi les dix futurs marchés émergents qui devraient tirer la croissance économique mondiale au cours des dix prochaines années, selon une étude publiée le 6 juillet 2016 par le cabinet de recherches et d’études de marché BMI Research.
Il s’agit de l’Égypte, de l’Éthiopie, du Kenya et du Nigeria.
En Égypte, où la croissance économique est estimée à 4,2 % en 2015, BMI Research estime que la croissance sera essentiellement tirée par le secteur du logement d’ici 2025, grâce aux millions de résidents supplémentaires par an prévus dans les centres urbains. De plus, des investissements sont prévus dans le secteur des industries exportatrices, et plus précisément dans les domaines de l’automobile et de l’agroalimentaire.
En Éthiopie (croissance économique de 10,2 % en 2015), le secteur du BTP sera le principal moteur de la croissance. Ce secteur, qui bénéficiera du boom de l’urbanisation, devrait enregistrer une croissance de 10,7 % entre 2016 et 2025, soit un taux proche de celui de la croissance annuelle moyenne du PIB prévue.
Dur

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