Le dirigeant de sociétés commerciales

Ayangma Ayangma Joseph

Description

Le véritable dirigeant de la société commerciale, c'est-à-dire celui qui détient le pouvoir et l'exerce directement ou indirectement dans la société commerciale, serait le dirigeant le dirigeant effectif ou "en veilleuse". Il décide et fait prévaloir sa rationalité au dirigeant officiel, qui se charge de l'appliquer. Celui-ci devient une sorte d'agent d'exécution, à défaut d'être spectateur de l'exercice du pouvoir managerial. Pourtant, le dirigeant en veilleuse n'a pas toujours recours à un pouvoir de fait pour s'imposer dans la gestion.

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Sujets

• Management
• Gestion
• entreprises

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2014
• Nombre de lectures: 140
• EAN13: 9782336352060
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Joseph Ayangma Ayangma

LE DIRIGEANT DE SOCIÉTÉS COMMERCIALES Tome 2

Le dirigeant sociétal effectif

Préface de Jean Gatsi

Le dirigeant de sociétés

commerciales Tome 2 Le dirigeant sociétal effectif

Joseph Ayangma Ayangma Le dirigeant de sociétés commerciales

Tome 2 Le dirigeant sociétal effectif

Préface de Jean Gatsi

Du même auteur Le dirigeant de sociétés commerciales. Tome 1. Le dirigeant sociétal officiel,2014. © L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-336-30128-0 EAN : 9782336301280

SECONDE PARTIE LE DIRIGEANT SOCIÉTAL EFFECTIF

La pratique des affaires est fortement influencée par les mutations des 1 2 marchés ,l’évolution technologique et toutesles autres évolutions stratégiques et techniques. Les dirigeants officiels doivent s’arrimer à toutes ces évolutions afin d’assurer la prospérité des entreprises dont ils assurent la gestion, mais ceuxci doivent effectivement se doter d’une personnalité qui leur assure la pleine maîtrise du vaste bateau qu’est la société commerciale. Ceci n’estpas du tout facile matériellement. De cette difficulté à assurer la parfaite maîtrise du pouvoir de décision, de gestion etd’administration dans son entièreté, naissent au sein même de la société commerciale des centres de pouvoirs parallèles qui parfois se substituent totalement ou partiellement aux organes légaux institutionnels de gestion. Ceuxci orientent et influencent systématiquement l’exercice du pouvoir. Ce qui a pour conséquence l’effacement des organes 3 légauxau profit d’une nouvelle catégorie de dirigeants en veilleuse, occultes, inconnus ou latents, mais existants. Le dirigeant effectif ou en veilleuse est à l’image d’une veilleuse qui éclaire d’une luminositéfaible,mais dont l’impact ne frappe pas l’esprit, pourtant il y a éclairage. Naît alors un rapport de force entre le dirigeant connu et le dirigeant en veilleuse. En ce troisième millénaire,le dirigeant de droit doit s’imposer, bien que 4 jouissant d’une légitimité consacrée par la loi et les statuts. En plus des qualités 5 6 intellectuelles et managériales , celuici doit faire preuve de charisme afin d’avoir toujours la maîtrise et le contrôle de la société. Il doit être un manager – 7 leader .Il pourrait paraître absurde de soutenir l’idée selon laquelle le dirigeant

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officiel doit s’imposer alors qu’il jouit déjà légalement et statutairement du 8 pouvoir de gestion . En effet, la société commerciale est un environnement où se côtoient des personnalités différentes et la capacité à s’imposer comme leader 9 dépasse le simple critère intellectuel pour intégrer la force de caractère comme facteur de pouvoir.Le dirigeant de droit doit donc s’imposer afin de détenir et exercer le pouvoir de gestion. Notre réflexion découled’un postulat simple et précis: diriger, gérer, administrer,c’est avoir le pouvoir,le détenir et l’exercer. C’est faire exécuter 10 ses décisionspar d’autres afin d’obtenir le résultat escompté. Pourtant, une simple étude approfondie de la structure,de l’organisation de la société commerciale ainsi que de son fonctionnement, laisse comprendre avec étonnement que le dirigeant sociétal officiel est, en grande partie, le bras séculier,l’exécutant des décisions prises en assemblée générale, sous la très 11 12 haute influence de l’associé majoritaireou de son bloc . Ainsi, nous semblet 13 il, le véritable dirigeant qui, tout de même,est dans l’ombre, est un organe qui s’impose comme telen raison de nombreux pouvoirs que la loi et les statuts ont bien voulu lui reconnaître. Autrement dit, dans la société commerciale, le législateur a luimême donné naissance à un véritable dirigeant, celuilà qui détient le pouvoir de décision et de contrôle. C’est en vertu de ses attributs qu’il s’impose en qualité de dirigeant. Toutefois, compte tenu de la procédure 1935 ;JAMES (K.) and BURGOYNE(J.), Leadership development : Best practice guide for organisations. London, Concil for Excellence in Management and leadership, 2001 ; HOOPER (A.) and POTTER (J.), The business of leadership. Aldeshot : Ashgate Publishing Company ; HERSEY (P.) and BLANCHARD(K.H.), Management of organizational Behaviour, Prentice Hill, 1977. 8 MIESSAN (E.),« L'administration et la direction de la société anonyme de type nouveau issue de la réforme du droit des sociétés commerciales applicable dans la zone OHADA », Etudes offertes au Professeur Joseph ISSASAYEGH, AIDD, 2006, p. 135. Penant, n° 864, p. 261, Ohadata D0706 ;LE CANNU(P.),« Légitimité du pouvoir et efficacité du contrôle dans les sociétés par actions »,Bull. Joly, 1985, p. 637 ;JOHNSON (F. K. A.),principes de« Les gouvernement d'entreprise (L'OCDE) »,Flash n° 3 de la Revue des experts associés, n° 6  décembre 2005, Ohadata D0618 ;HEURTEUX (Cl.), «Partage du pouvoir de décision et mécanisme de délégation dans les entreprises, lors du colloque intitulé : Pratique des affaires et contrôle judiciaire »,P.A. 19 nov. 1997 n° 139. 9 BEZARD (D.), «La compétence et le devoir des dirigeants sociaux en droit français», RIDC, n° spécial, vol. 10, 1988, p. 517. 10 GELINIER (O.), Fonction et tâches de direction générale,op. cit., p. 13. 11 GATSI (J.),«L’abus de la qualité d’associé en droit OHADA», RTD act. janviermars 2008, p. 57 et s. ;FENEON (A.),« La mésentente entre actionnaires dans les sociétés anonymes régies par l'acte uniforme OHADA », Penant, juilletseptembre 2004, n° 848, p. 265 ;FAYE (A.),«L’égalité des associés (Acte uniforme sur le droit des sociétés et du GIE) », Droit écrit : Droit sénégalais n° 2, juin 2003, p. 9 et s., Ohadata D0410. 12  Tribunal Régional Hors Classe de NIAMEY, Jugement Civil n° 96 du mars 2003, ABASS HAMMOUD c/ Jacques Claude LA COUR, Ohadata, J0478. 13  Il existe des centres de pouvoirs qui ne sont pas officiellement reconnus ; un riche réseau de communication informelle vient s’ajouter aux circuits réguliers et parfois les contourne, et des processus de décisions fonctionnent indépendamment du système régulé. (MINTZBERG (H.), Structure et dynamique des organisations, précité, p. 62.

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